Concours externe de lagrégation du second degré Section histoire
24 mars 2017 Elle est la. Page 2. Concours externe de l'agrégation du second degré. Section histoire. Programme de la session 2018. © www.devenirenseignant.
Concours de recrutement du second degré Calendrier des épreuves
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Rapport de l'agrégation externe d'Histoire. Session de 2005. AGREGATION EXTERNE. D'HISTOIRE. SESSION DE 2005. RAPPORT DU CONCOURS. SOMMAIRE.
Rapport du concours de lagrégation externe dhistoire Session 2004
CONCOURS DE L'AGREGATION EXTERNE D'HISTOIRE. SESSION 2004. RAPPORT DU CONCOURS. SOMMAIRE. INTRODUCTION GENERALE (page 2). EPREUVES ECRITE.
AGRÉGATION EXTERNE DHISTOIRE
Rapport de l'agrégation d'Histoire session de 2008. En géographie l'épreuve orale fait
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Préparation à lagrégation externe et interne dhistoire Présentation
La formation s'adresse à des étudiants déjà titulaires d'un. Master (et pour certains d'un doctorat) qui souhaitent préparer le concours.
Agrégation externe de philosophie 2022 - Bibliographie sélective
direction des collections. Mai 2021 département Philosophie histoire
Concours du second degré – Rapport de jury Session 2010
Épreuve écrite d'histoire et géographie du monde contemporain AGREGATION EXTERNE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES. Session 2010.
Rapport de l"agrégation externe d"Histoire
Session de 2005
AGREGATION EXTERNE
D"HISTOIRE
SESSION DE 2005
RAPPORT DU CONCOURS
SOMMAIRE
Présentation générale: p.2
Epreuves écrites
Première dissertation (Histoire médiévale): p.9Seconde dissertation (Histoire
contemporaine): p.32Commentaire de texte (Histoire moderne): p.39
Dissertation de
géographie: p.61Epreuves orales
Leçon d"Histoire générale: p.68
Commentaire de doc
ument: p.79Epreuve de Géographie: p. 100
Statistiques du concours: p.106
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Rapport de l"agrégation externe d"Histoire Session de 2005
PRESENTATION GENERALE
Par Jean-Pierre JESSENNE,
professeur d"histoire moderne, Université Charles de Gaulle - Lille3 Nous souhaitons que les analyses par épreuves, qui constituent l"essentiel de ce rapport,aident d"abord les candidats de la session 2005 à comprendre leurs résultats, qu"ils facilitent ensuite
la préparation en 2005-2006, en attirant l"attention sur les exigences et les défaillancesfondamentales trop souvent ignorées des étudiants, enfin qu"ils satisfassent la curiosité de tous les
collègues du secondaire et du supérieur qui trouveront des exposés fort riches sur les sujets traités.
Cette présentation générale, quant à elle, vise en premier lieu à rappeler l"esprit général du concours
en particulier, avant de tirer les enseignements d"ensemble des résultats et de rappeler l"engagement
collectif que suppose le bon déroulement des épreuves cette année encore. Insistons d"emblée sur notre conviction que l"agrégation doit demeurer une clef de voûtede notre système éducatif. Ce concours assure en effet un recrutement où l"égalité des candidats face
aux épreuves est garantie ; il exerce pour tous les établissements où il est préparé, à Paris comme en
régions, un effet d"entraînement sur l"ensemble du cursus universitaire. Pour nos disciplines, ce
concours de haut niveau promeut à la fois la capacité à la synthèse, l"acquisition d"une large culture
historique et la connaissance approfondie de programmes, qui sont choisis collégialement, autantpour leur conformité avec une histoire en mouvement que pour leur intérêt dans l"enseignement
secondaire. Nous n"oublions pas, en effet, qu"il s"agit de recruter des futurs enseignants, qui seretrouveront certes dans des situations fort diverses, mais qui ne sauraient réussir sans une solide
assise scientifique. Dans ces perspectives, les épreuves valent par leur complémentarité qui garantit lesqualités fondamentales du chercheur comme de l"enseignant: deux dissertations exigent les aptitudes
à poser les problèmes, à organiser une réponse en mobilisant les connaissances nécessaires ; une
explication de document requiert notamment rigueur de l"analyse et esprit critique ; une dissertation
de géographie mobilise des démarches à la fois proches et complémentaires de celles de l"histoire et
manifeste l"heureuse originalité française qui fait que nos disciplines demeurent liées, notamment
dans l"enseignement secondaire . Cet enrichissement réciproque est d"ailleurs confirmé parl"épreuve orale de géographie -commentaire de cartes ou d"un dossier documentaire- qui exige à la
fois des compétences spécifiques, d"observation des documents, de vocabulaire et d"interprétation,
mais aussi un constant réinvestissement de connaissances historiques, que les collègues géographes
favorisent par le choix des sujets et les questions. De même, dans cet oral, les deux épreuves d"histoire mobilisent les capacités fondamentales de l"historien: recherche approfondie del"information et analyse critique pour l"explication de documents du programme ; repérage et mise
en oeuvre d"une information progressivement affinée, puis synthèse pour l"épreuve que nous avons
tenu à appeler désormais leçon d"histoire générale pour mieux en restituer l"esprit. Evidemment,
pour ces oraux, les qualités de communication, indispensables à l"enseignant, interviennent légitimement dans les appréciations.Cet ensemble d"exigences ne peut pas être satisfait par une préparation superficielle ou par le
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Rapport de l"agrégation externe d"Histoire Session de 2005
seul coup de chance, comme le pensent certains, pas plus d"ailleurs que par l"apprentissage érudit et
accumulateur. En fait, la réussite au concours suppose d"une part la mobilisation d"acquis assurés
tout au long d"une formation sérieuse et sans lacunes béantes sur une période ou sur une discipline,
d"autre part une préparation spécifique, incluant non seulement la connaissance des programmesmais aussi la préparation des épreuves. Insistons donc sur le fait qu"en un temps où l"organisation
des études universitaires tend à réduire les corrections approfondies de devoirs ou les interrogations
orales, il importe que les préparations prévoient ces exercices, qui pour être académiques n"en sont
pas moins formateurs. A propos de l"oral, soulignons encore que si la construction didactique d"une démonstrationest indispensable, elle n"est pas suffisante pour persuader, encore faut-il mettre de la conviction et
de la force dans l"exposé. A cet égard, on peut regretter que les supports iconographiques mis à
disposition - transparents, cartes sur CD pour vidéo-projecteurs, etc. - demeurent trop peu ou mal
utilisés. Le jury reste en effet décidé, dans la mesure des moyens disponibles et grâce à une
collaboration approfondie avec les bibliothèques et le Lycée Louis le Grand, à mettre en oeuvre les
accès nouveaux à la documentation et les différents modes de communication. Cette résolution
n"empêche pas la lucidité: annonçant en 2003 la possibilité pour les admissibles d"accéder
directement aux fichiers bibliographiques en début de préparation de la leçon d"histoire générale,
qui suppose justement une bonne maîtrise de l"approche documentaire, j"écrivais : " Ne nous leurrons pas sur les effets automatiquement bénéfiques des solutions techniques! La qualitéintellectuelle et formelle des exposés continuera de dépendre avant tout de la réflexion et de la
clairvoyance des candidats ». Trop de préparationnaires hiérarchisent mal leur bibliographie, n"ont
pas recours à l"iconographie pour nourrir leur exposé ou l"utilisent en simple illustration sans le
moindre recul critique ou exploitation méthodique. Terminons ces considérations générales sur une forte préoccupation à propos des liens inévitables entre concours et évolution des comportements culturels d"une part, dynamique deformation d"autre part. Il est indéniable que la tendance au fractionnement des raisonnements, les
difficultés de synthèse semblent s"accentuer à l"écrit comme à l"oral, en liaison sans doute avec
d"une part les formes prises par les modes d"information, d"autre part l"organisation desenseignements universitaires plus fractionnés dans le temps des semestres et dans les programmes, à
quoi sont venus s"ajouter les incertitudes de la formation par la recherche dans le LMD. Nousavons incité à prévoir des maquettes qui permettent des conjonctions entre UE des masters et
préparation des concours ; diverses solutions semblent avoir été trouvées, mais il est trop tôt pour
dresser un bilan . Sans ignorer les adaptations et les difficultés qui nous attendent, pour l"instant,
deux éléments semblent encourageants: la forte mobilisation pour continuer d"insérer l"agrégation
dans le dispositif et les niveaux d"engagement dans les préparations, dont témoignent les résultats
de 2005 .La participation au concours.
Le nombre d"inscrits est quasiment stable à 3118 (contre 3061 en 2004), mais il est certainement trop tôt pour dire si l"effet Master demeurera ainsi peu sensible, d"autant que les académies parisiennes et quelques autres n"ont pas encore basculé dans le LMD. Sur ce total virtuel des inscrits, 2004 personnes ont effectivement été présentes et - nombre évidemment le plussignificatif- 1788 ont composé aux quatre épreuves de l"écrit, soit 57,3% des inscrits, pourcentage
stable et plutôt satisfaisant. Ces nombres confirment que l"agrégation d"Histoire demeure un objectif mobilisateur pour les étudiants.Page 3
Rapport de l"agrégation externe d"Histoire Session de 2005
L"admissibilité
Le nombre de postes mis au concours a heureusement un peu augmenté par rapport à 2004, 128 contre 115. Nous nous en sommes tenus à la pratique usuelle de l"admissibilité d"un nombre decandidats grosso modo double de celui des reçus, en fait 254 ; retenir un nombre plus élevé posant
des problèmes de calendrier insolubles compte tenu de la nécessaire coordination avec le CAPES et
du groupement d"un nombre élevé de candidats à la barre. Celle-ci demeure très proche des années
antérieures, à savoir 33,5 sur 80 (contre 33 en 2003 et 2002, 32,5 en 2004). Au total, il est vain
d"inférer de ces chiffres des observations significatives quant aux niveaux et aux comportements des candidats.Avant quelques observations sur les différentes épreuves, il importe de souligner deux règles
auxquelles se conforme scrupuleusement le jury dans le choix des sujets. En premier lieu, lesépreuves de l"agrégation d"histoire sont l"objet d"un tirage au sort ; par conséquent, aucun pari n"est
rationnel et justifiable dans une préparation sérieuse ; par ailleurs, les membres du jury sont appelés
à proposer des sujets qui soulèvent des questions centrales dans les programmes, tout en requérant
des capacités de réflexion et de synthèse autant que la mise en oeuvre de connaissances fondamentales ; en aucun cas nous ne cherchons à surprendre, en revanche nous avons le souci d"aborder, au travers des différents sujets, des champs différents de la science historiqueLes dissertations ont porté sur l"histoire médiévale et l"histoire contemporaine. Les moyennes
s"établissent à 4,5 pour la première, à 5,3 pour la deuxième, différence logique dans la mesure où
l"épreuve d"histoire médiévale portait sur un programme nouveau et était la première - en général
suivie du nombre d"abandons le plus élevé. Les rapports spécifiques, établis par les collègues qui
ont proposé les sujets, donnent des indications plus précises sur les manières de les envisager. Je me
bornerai à souligner trois traits significatifs : le programme de médiévale incluait bien évidemment
la dimension économique, pourtant négligée dans certaines préparations comme dans les " modes »
historiques, la faiblesse de certaines copies révèle ce travers ; paradoxalement, la dimension plus
abstraite, " généraliste » et polysémique du sujet de contemporaine, " L"ennemi », a mis en
difficulté les candidats en peine pour clarifier leur appréhension du sujet, bâtir un plan méthodique
et tentés par un vague traitement sans appui sur des données chronologiques et factuelles précises ;
comme d"habitude, l"explication de document, une lettre de Jefferson, parisien en août 1789, à
Madison sur la Révolution française, révèle crûment à la fois les insuffisances de connaissances -
bizarrement les événements de l"été 1789 en France sont trop souvent mal connus- et le manque
d"exigence critique face aux analyses d"un auteur à la fois lucide et fortement marqué par sesvisions d"une solution politique à la crise française ; enfin, en géographie, les correcteurs ont
retrouvé les habituelles indigences, de vocabulaire, de localisation et de croquis notamment, et des
faiblesses plus spécifiques sur l"Afrique. Au total, soulignons une fois encore des exigencesfondamentales : des connaissances à large spectre sont nécessaires, mais la réflexion sur le sens des
sujets et leurs diverses dimensions sont aussi indispensables pour dépasser un traitement qui, sans
être calamiteux demeure souvent partiel, superficiel et descriptif -ce qui explique le nombre élevé
de notes faibles dans un concours exigeant où les barèmes visent évidemment à dégager les
meilleures prestations ; enfin il est légitime que pour aller vers celles-ci, il faille ajouter une
logique argumentaire rigoureuse et des qualités de rédaction, qui sont trop souvent négligées.
Au total, on relèvera que si la moyenne des candidats est un peu inférieure à 5, celle desadmissibles s"établit à un peu plus de 10. Le haut niveau de l"agrégation rend difficile l"admissibilité
pour les candidats qui présentent une faiblesse notoire dans l"une des périodes ou des matières.
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Rapport de l"agrégation externe d"Histoire Session de 2005
L"oral et l"admission
251 admissibles sur 254 ont satisfait aux trois épreuves d"oral ; le président regrette que malgré les
efforts d"accueil et les encouragements, certains candidats ne soient pas parvenus à surmonter leur
stress ou leur fatigue ; la succession des oraux de Capes et d"Agrégation, alourdie par la chaleur, est
sans doute une des causes que nous ne pouvons qu"atténuer en coordonnant les calendriers. Il revient aux candidats d"inclure dans leur préparation la vigilance sur leur forme physique.Les non-éliminés obtiennent une moyenne de 8,5 sur 20 à l"ensemble des épreuves. Ce résultat
demeure stable. La moyenne des 128 admis, 10,1, s"avère en légère progression. L"oral d"agrégation
montre que l"Université demeure capable de faire émerger un contingent conséquent de jeunes
historiens et futurs enseignants de qualité.Je me bornerai à de brèves remarques sur chacune des épreuves et je renvoie aux graphiques et
aux rapports spécifiques pour les commentaires précis. La première est donc une leçon d"histoire
générale ; la dénomination souligne qu"il s"agit de mobiliser efficacement et de restituer pédagogiquement des informations essentielles sur une question d"histoire importante pour lapériode considérée. Le rapport sur l"épreuve précise clairement les exigences et les lacunes
observées, qui aboutissent à une moyenne quasi stable de 6,4 . On peut résumer ces lacunes en
remarquant que beaucoup de leçons, sans être infamantes, demeurent approximatives, sans ligne de
force nettement tracée et trop peu enrichies de documents indispensables, comme les cartes malgré
la mise à disposition d"un fichier de cartes sur CD projetables par vidéo-projecteur, etc. Insistons
donc sur la nécessité de préparer cette épreuve, au coeur des exigences spécifiques requises par
l"agrégation et sans doute rendue plus difficile par le plus grand éparpillement culturel et universitaire des parcours de formation. La moyenne de l"explication de document historique estde 7,7 ; on y observe un plus grand nombre de notes supérieures ou égales à dix dans un exercice
couramment pratiqué et portant sur des questions étudiées, mais les défauts signalés pour l"écrit,
notamment le manque de sens critique, sont plus criants encore quand ils se manifestent à l"oral. En
géographie (moyenne: 7, 7) , on note comme les années précédentes un fort étalement des résultats,
même si semble se réduire le contingent des candidats qui refusent le moindre effort dans unexercice qui doit être familier à tous les enseignants d"histoire et géographie. En revanche, on
perçoit bien l"inégale préparation des étudiants, même sérieux ; de toute évidence, l"effort des
universités dans cette préparation géographique doit être plus systématique. Nous terminerons par quelques observations sur les profils des reçus. Alors que les annéesantérieures avaient donné une répartition par sexe plutôt équilibrée, cette année est marquée par une
disparité favorable aux candidats : compte tenu de la quasi similitude du nombre d"inscrits etd"inscrites, elle est d"ailleurs surtout spectaculaire pour l"admissibilité : 162 hommes admissibles,
92 femmes ; l"écart est en partie comblé à l"oral mais il demeure en partie (74 admis, 54 admises) ;
aucune explication vérifiable nous semble pouvoir être proposée. Diplômes et professions des admissibles et des reçus ne réservent guère de surprises:majorité d"étudiants (61 admis sur 126 admissibles soit un taux de réussite à l"oral un peu inférieur
à 50% pour la moitié des postes), contingent habituel de normaliens avec 32 admis pour un quart
des postes, 22 admis IUFM pour un total de 59 admissibles. On sait que la répartition paracadémies fait intervenir de si nombreux facteurs qu"elle ne doit pas être sur-interprétée : Paris avec
un tiers des inscrits ( près de 1000) totalise près de la moitié des admissibles et des admis ; Lyon a
un ratio très favorable : 5,5 % des inscrits, 16, 4% des admis, mais il faut évidemment tenir compte
de la place de l"ENS dans ce résultat ; 8 autres académies provinciales sans ENS ont au moins 3
admis ce qui garantit le caractère authentiquement national du concours, même si une fois de plus,
on regrettera que ce soit pour elles que l"écart entre l"admissibilité et l"admission est le plus fort. A
cet égard, professeur d"une université en région, j"encourage les étudiants des établissements de
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Rapport de l"agrégation externe d"Histoire Session de 2005
province à prendre confiance dans la possibilité de réussir l"agrégation, donc à soigner cette
préparation, y compris de l"oral ; c"est la condition du succès qui n"est nullement l"exclusivité de
quatre ou cinq centres de préparation. En conclusion de ce rapport introductif, je tiens à souligner deux points essentiels dans ledéroulement du concours. En premier lieu, il me faut revenir sur l"esprit de solidarité, d"écoute
réciproque et de respect des candidats qui anime les membres du jury, notamment à l"oral. J"enremercie tous les collègues, avec une mention particulière pour les vice-présidents et le secrétaire
général dont l"aide ne m"a jamais fait défaut. Cet esprit est bien sûr étayé par la conviction de l"utilité
des concours qu"il s"agit de sauvegarder sans refuser les nécessaires adaptations ; il s"incarne aussi
dans le souci déontologique de garantir la totale indépendance des membres du jury. En mêmetemps, et c"est le deuxième point concernant le déroulement, sur lequel je voudrais insister,
notamment pour les étudiants, collègues extérieurs au jury et lecteurs qui n"en ont pas toujours
conscience, le concours repose sur la participation de partenaires multiples: pour l"organisationgénérale interviennent la Direction des personnels enseignants des lycées et collèges du Ministère
de l"Education Nationale, les rectorats, le service académique des examens et concours desacadémies de la région parisienne ; dans la préparation de l"oral, les responsables des bibliothèques
et leur personnel jouent un rôle décisif ; une mention particulière s"impose pour Me la Directrice,
Mes les Conservateurs et toute l"équipe de la Bibliothèque de la Sorbonne, qui jouent un rôle décisif
et indispensable pour le bon déroulement de l"oral ; mais je ne saurais oublier les autresbibliothèques plus ou moins sollicitées : Institut de géographie, Sainte-Geneviève, Cujas, Ecole
Normale Supérieure, Institut d"Etude Politiques et divers autres centres. Les secrétaires et appariteurs vacataires accompagnent les candidats au fil des épreuves et exercent une fonctionscientifique et humaine importante. Les délibérations du concours et l"oral d"histoire, se déroulent
au Lycée Louis-le-Grand dans des conditions particulièrement propices et renforcées cette année par
une collaboration sur les moyens audio-visuel ; nous en remercions particulièrement M. leProviseur, Me l"intendante et le personnel, nos collègues historiens-géographes. Enfin, je ne saurais
oublier les moyens et l"accueil que nous réservent les Universités associées et les personnels à
l"institut de Géographie.Au nom du jury, je tiens à remercier très chaleureusement tous ceux que j"ai sollicité et côtoyé au
cours de ces quatre années et qui ont à des titres divers mais tous importants, assuré le bon
déroulement de l"agrégation d"histoire, avec rigueur et humanisme.Le jury, présidé par M. Jean-Pierre Jessenne, professeur d"histoire moderne à l"Université de
Lille III, était ainsi composé :
Vice-Présidents
Histoire: Me Geneviève Hoffmann (Amiens), M. Christophe Picard (Paris I), M. Laurent Wirth (Inspecteur général de l"E.N.) Géographie: M. Jean-Louis Tissier (Paris I), Me Colette Vallat ( Paris X)Secrétaire général
Jean-Marc Wolff (Cl. Prépa., Henri IV, Paris)
Autres membres du jury d"oral
Histoire ancienne: MMes et MM Christine Hamdoune (Montpellier III), Anne Jacquemin (Strasbourg II), Bernard Legras (Reims), Yves Modéran (Caen) Histoire médiévale:MMe Elisabeth Crouzet-Pavan (Paris IV), Laurent Feller (Paris I), MM Jean-Louis Gaulin (Lyon II), Michel Kaplan (Paris I) Histoire moderne: MM. Pierre-Yves Beaurepaire (Nice), Jean Duma (Paris X-Nanterre),Page 6
Rapport de l"agrégation externe d"Histoire Session de 2005
Mme Christine Lamarre (Dijon), M. François-Joseph Ruggiu (Bordeaux III) Histoire contemporaine: Me Annette Becker (Paris X Nanterre), MM. Philippe Buton (Reims), Jean-François Chanet (Lille III), Enrique Leon (Cl. Prépa, Paris). Géographie: MMes et MM. Valérie Batal (Cl Prépa , Versailles), Guy Baudelle (Rennes II), Nathalie Bernardie (Limoges), Yves Bocquet (Dijon), Clotilde Druelle-Korn (Cl. Prépa., Paris),Bénédicte Thibaud (Poitiers)
La correction de l"écrit a aussi été assurée par: Histoire médiévale: MMes et MM. Damien Boquet (Aix-Marseille I), Germain Butaud (Nice), Aymat Catafau (Perpignan), Noëlle Deflou-Lecas (Grenoble II), Claude Denjean (Toulouse II), Thomas Granier (Montpellier III), Michelle Jablon-Israel (Cl. Prépa., Strasbourg), Benoit Joudiou (Toulouse II), Thierry Kouame (Orléans), Elodie Lecuppre-Desjardins (Lille III), Gilles Lecuppre (Paris X-Nanterre), Samuel Leturcq ( Tours), Olivier Marin (Paris XIII), Anne Massoni-Hubert (Limoges), Charles Mériaux (Reims), Corinne Péneau (Paris XII-Créteil), Alain Provost
(Arras), Anne Reltgen-Tallon ( Amiens), Lydwine Scordia (Rouen), Ludovic Viallet (Clermont-Ferrand)
Histoire moderne: Mmes et M.M. Serge Bianchi (Rennes II), Nicole Berezin (Cl. Prépa, Paris), Michel Biard (Rouen), Laurent Bourquin ( Le Mans), Gilbert Buti (Aix-Marseille I), Jean- Luc Chappey (Clermont-Ferrand), Clarisse Coulomb (Grenoble II), Marie Drut-Hours (Metz), Jean- François Dunyach (Paris IV), Edmond Dziembowski (Besançon), Guillaume Garner (ENS Lyon),Marie-Laure Legay (Lille III), Rémi Mallet (Cl. Prépa, Caen), Catherine Martin (Nancy II), Anne de
Mathan (Brest), Vincent Milliot (Caen), Valérie Piétri (Nice), Thierry Rentet (Paris XIII), Agnes
Walch (Arras), Nathalie Wolff-de Buzon (Cl. Prépa, Vanves). Histoire contemporaine : Mmes et MM. Juliette Aubrun (Versailles -St-Quentin), David Bellamy (Amiens), Frédéric Chaubet (Tours), Lionel Dumond (Montpellier III), Pierre-MichelDurand (Cergy-Pontoise), Jean Folliet ( Cl Prépa, Lyon), Richard Galliano (Cl. Prépa, Poitiers),
Pascale Goetschel (Paris I), Philippe Grandcoing (Cl. Prépa., Limoges), Frédéric Gugelot (Reims),
Jean-Marc Guislin (Lille III), Serge Hénin (Cl. Prépa., Mantes-la-Jolie), Christian Ingrao (UC. de
l"Ouest, Angers) Olivier Loubes (Cl Prépa, Toulouse), Edouard Lynch (Lyon II), Chantal Pétillon
(Valenciennes), Alain Rogues (Cl. Prépa., Neuilly-sur-Seine), Cécile Sibout (Rouen), Florence Tamagne (Lille III), Raphaele Ulrich-Pier (Ecully). Géographie: MMEs et M.M. Gérard Bacconnier (Cl. Prépa., Lyon), Pierre Bergel (Caen), Elisabeth Bonnet-Pineau (Cl. Prépa Le Raincy), Lydia Coudroy-De Lille (Lyon II), Gilles Fumey (Paris IV), Bernard Gilbert (Cl. Prépa, Rennes), Jeanne Hoeblich (Amiens), Jean-Marc Holz (Perpignan), Laetitia Laumonier (Paris XII), Emmanuel Lezy (Paris X), Antoine Leblanc (Aix), Fabrice Maccaglia (Versailles), Delphine Pages-Elkaroui (Poitiers), Patrick Pigeon (U. de Savoie), Marie Plancq (Paris I), Emmanuel Schiffre (Nancy II), Anthony Simon (Lyon III), Jean-MarieThéodat (Paris I).
Auraient participé à la correction de l"Histoire ancienne Mmes, MM Bernadette Cabouret-Laurioux (Avignon), Vincent Azoulay (Arras), LaurentCapdetrey (Poitiers), Jean-Christophe Couvenhes (Tours), Véronique Chandowski-Sablé (Lille III),
Guy Labarre (Lyon II), Jean-Yves Marc (Strasbourg), Christelle Müller (Paris I), Jacques Oulhen (Rennes), Annette Peignard-Giros (Lyon II), Eric Perrin-Saminadayar (Saint-Etienne), Francis ProstPage 7
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(Ecole Normale Supérieure), Philippe Rodriguez (Saint-Etienne), Evelyne Samama (Reims), Pierre Schneider (Arras), Laurianne Sève (Paris X), Anne-Emmanuelle Veisse (Marne-la-Vallée).Page 8
Rapport de l"agrégation externe d"Histoire Session de 2005
PREMIERE DISSERTATION (HISTOIRE MEDIEVALE)
Durée : 7 heures
Sujet : Les fondements et les manifestations de la puissance économique des villes d"Italie du milieu du XIIe au milieu du XIVe siècle, Par Elisabeth Crouzet-Pavan, professeur à l"Université de Paris IV Sorbonne Jean-Louis Gaulin, professeur à l"Université de Lyon IIRemarques liminaires
Le sujet proposé était volontairement vaste et supposait un effort de réflexion et des qualités
de synthèse. La notion de puissance économique devait être l"occasion d"explorer dans sa globalité
l"essor des villes d"Italie, du nord au sud, et sur l"ensemble de la période. Plusieurs plans étaient
possibles et ont été acceptés dans la mesure où ils permettaient de rendre compte du sujet dans
toutes ses dimensions (plan à échelles, plan spatial...). L"important était de définir, puis de suivre,
le fil conducteur de la puissance économique, qu"on ne devait pas dissoudre dans une approcheillimitée et non structurée de la puissance envisagée sous l"angle militaire, politique, voire
symbolique.On attendait que soit traité dans toute sa diversité évolutive l"espace italien ; on attendait aussi
que ne soient pas oubliées les faiblesses, limites et inégalités de la puissance économique des villes.
Introduction
A la veille de la Peste, les retentissantes faillites des compagnies toscanes inspirèrent à Giovanni Villani une analyse lucide de l"économie de son temps. Créanciers des rois pour dessommes énormes, les Bardi et les Peruzzi furent mis en difficulté par leur principal débiteur,
Edouard III, " à cause de sa guerre avec le roi de France ". L"importance des sommes avancées (900
000 florins d"or) et l"imbrication des réseaux internationaux, régionaux et locaux de l"argent
poussèrent à la faillitte " plusieurs autres petites compagnies et de simples artisans ". Ce fut, écrit-il,
la cause de " la plus grande ruine et déconfiture que jamais connut notre commune de Florence ", et
dont tirèrent seuls profit des usuriers qui accaparèrent " les maigres ressources de nos citoyens et
des habitants du district ". L"épisode donne la mesure de la puissance économique atteinte par les villes d"Italie aumilieu du XIVe siècle, de leur capacité à mobiliser le numéraire, à l"investir dans des affaires
lointaines, à prendre des risques et affronter les revers de fortune. Il est également évocateur de
l"espace qui, de la Méditerranée à l"Europe du Nord, était familier aux marchands des villes de la
péninsule, Florentins, mais aussi Vénitiens, Génois, Placentins et tous ceux qui s"engouffraient dans
leur sillage. Villani suggère enfin que les investissements financiers concernent l"ensemble de ses
concitoyens, grands et petits marchands, mais aussi boutiquiers et habitants du " contado ".Replacés dans la longue durée, les événements des années 1343-1346 invitent à réfléchir sur les
fondements et les manifestations de la puissance économique de ces villes d"Italie.Deux siècles plutôt, la situation était sensiblement différente. Certes, les marchands italiens
fréquentaient les foires de Champagne naissantes ou les marchés méditerranéens d"Orient et
d"Afrique du Nord, mais leurs positions étaient encore très dépendantes des faits d"armes (3ème
croisade favorable à Gênes) ou de la diplomatie (Pise et Gênes disputent à Venise ses privilèges
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Rapport de l"agrégation externe d"Histoire Session de 2005
commerciaux dans l"empire byzantin). Politiquement, c"est au milieu du XIIe siècle que la diversification des structures politiques devint patente entre la monarchie centralisatrice duMezzogiorno et les régimes urbains du centre-nord. Le thème est historiographiquement sensible,
mais pour l"heure, c"est encore Palerme, métropole méditerranéenne multi-ethnique qui attire les
regards et non Florence ou Milan. Quant aux techniques commerciales, elles franchissent, dans lesmêmes années, un seuil qui semblera pourtant rudimentaire deux siècles plus tard, avec l"apparition
des premiers registres notariés. Ces quelques rappels donnent une idée du dynamisme économique qui fut celui des villesd"Italie entre le milieu du XIIe et le milieu du XIVe siècle. Pour autant, la diversité des destins
urbains, les hiérarchies changeantes et l"esquisse d"aires régionales rendent difficile un traitement
chronologique du sujet. Distinguer entre fondements et manifestations ne semble pas davantage pertinent. Les relations entre villes et campagnes, pour ne donner qu"un exemple, sont clairementdialectiques : les campagnes favorisent l"essor urbain, lequel modifie les équilibres internes à la
société rurale qui à leur tour fragilisent la société urbaine. On préférera donc mettre en évidence la
genèse de la puissance économique des villes d"Italie, ses composantes, puis, comme la NuovaCronica de Villani nous y invite, ses limites.
I Genèse d"une position dominante
Pour comprendre la puissance économique des villes italiennes, l"avance même de l"Italie parrapport aux autres pays européens, un ensemble de données quantitatives et qualitatives doivent être
avancées. Et la vigueur du fait urbain dans cette histoire de la création d"une position dominante
joue un rôle déterminant. 1) Densité du maillage urbain et ampleur de l"inurbamento Des campagnes bien sûr est partie l"onde la grande reprise démographique. Mais l"importance de l"urbanisation dans la péninsule italienne représente un fait exceptionnel qui se traduit concrètement par un taux d"urbanisation étonnant au regard du reste de l"Occident. a) Croissance démographique et urbanisation Un peu moins du quart sans doute de la population vit dans les villes, vers 1300, annéeconsidérée généralement comme celle de l"apogée démographique. Selon une estimation récente
révisant à la hausse les chiffres jusqu"alors acceptés, l"Italie compte à cette date 12,5 millions
d"habitants et les villes renferment de 2,5 à 3 millions d"habitants. Au nord et au centre,l"urbanisation massive a même instauré une situation plus encore originale. On dénombre, dans le
territoire de Padoue, deux urbains pour cinq ruraux. Dans celui de Pérouse, la proportion passe à
trois pour cinq. Le rapport s"établit à cinq pour sept dans celui de Bologne pour être quasiment d"un
pour deux en Toscane, dans les zones de Pistoia et de Florence.Un réseau urbain à la forte densité a été constitué puisque la croissance a touché des villes
qui, héritage de l"histoire, étaient déjà bien plus nombreuses qu"ailleurs. Sur les 200 principales
villes italiennes du XIIIe siècle, seule une dizaine sont en effet des créations ex nihilo des XIe et
XIIe siècles (Fabriano, Alessandria ou Vittoria...). En dépit de l"absence d"informations précises,
on considère que les centres urbains étaient déjà à l"aube du premier millénaire plus nombreux et
plus peuplés dans l"espace italien que dans le reste de l"Occident. Puis, le grand essor urbaindémarre entre le Xe siècle, voire même le IXe siècle dans les cas les plus précoces à l"exemple de
Milan, et les XIe-XIIe siècles. La croissance s"accélère à partir du milieu du XIIe siècle avant de
connaître une nouvelle intensification au cours du XIIIe siècle comme en témoignent les chiffres,
comme en témoignent le développement topographique et les agrandissements répétés de murailles.
Le dynamisme des centres urbains avait, au cours du XIIe siècle, conduit à la construction d"une
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Rapport de l"agrégation externe d"Histoire Session de 2005
nouvelle enceinte qui avait marqué une forte extension de la surface bâtie : trente pour Gênes avant
les travaux, cinquante-trois ensuite; trente encore pour Pise, cent quatorze dans la seconde moitié du
XIIe siècle... Ces enceintes élargies sont, à la fin du XIIIe siècle, insuffisantes et de nouveaux murs
sont construits, à Sienne, à Florence. Décidée en 1284, commencée en 1299, terminée en 1333, la
troisième muraille florentine enferme six cent trente hectares. b) Ampleur et caractères de l"inurbamento Le taux d"urbanisation croît donc. Et l"accroissement naturel ne joue sans doute qu"un rôle mineur. La croissance résulte d"abord des flux migratoires et les campagnes environnantes sont la source principale de ces mouvements. Il faut donc souligner que toutes ces villes, quelle que soitleur taille, aspirent les hommes et les richesses de leur contado, s"en nourrissent et prospèrent.
On insistera d"abord sur le plus singulier, la diversité des statuts sociaux de ces migrants etl"inurbamento, au cours des XIIe-XIIIe siècles, d"une aristocratie rurale, appelée à devenir une
aristocratie citadine. Il est difficile d"apprécier l"ampleur de l"inurbamento seigneurial jusqu"aux
dernières années du XIIe siècle. Bien souvent, c"est tard dans le XIIIe siècle (ainsi à Pérouse) que
l"on découvre en ville la présence de familles seigneuriales dont rien ne permet de connaître la date
ni les conditions de l"installation intra-muros. Limité à quelques cas isolés jusqu"au début du XIIIe
siècle, l"inurbamento des seigneurs du contado se transforme ensuite en un mouvement de plusvaste ampleur dont les conséquences et l"impact sur la vie de la cité varient (osmose réussie à
Arezzo de l"élite citadine et de la noblesse rurale, intégration à Asti où ces lignages de seigneurs
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