[PDF] Mathématiques pour physiciens





Previous PDF Next PDF



Outils Mathématiques de la Physique

ce qui fournit un angle unique ? contenu entre ??<? ? ?. 1.2 Les fonctions complexes. On peut définir sur le plan complexe o`u sur un sous-ensemble U de 



Outils et méthodes pour réussir la L1

sa licence. Loïc Villain. 33 fiches. Résumés de cours. 75 exercices corrigés. Conseils et astuces. L1 L2. MATHS. Outils mathématiques pour la physique 



Cours de Mathématiques pour la Physique

Cours de Mathématiques pour la Physique. Université Djilali Bounaama à Khemis-M i. M.Sadouki. Sommaire. Chapitre 1 : Intégrales simples et multiples.



Outils Mathématiques 1 - L1 PCGS

4 de set. de 2017 Outils Mathématiques 1 - L1 PCGS ... En pratique on se donne souvent une fonction par une formule



Outils mathématiques pour la physique et la chimie Introduction 1

Outils mathématiques pour la physique et la chimie. Introduction Définition 2 On appelle 'espace vectoriel sur le corps K' (noté K-ev) un ensemble E.



Les outils mathématiques utilisés en sciences physiques au lycée

10 de nov. de 2016 peut-être non maîtrisés par les élèves. Parmi les outils mathématiques auxquels l'enseignant de physique-chimie peut faire appel.



Mathématiques pour la physique

Mathématiques pour la physique. Cours + Exercices corrigés. François Reynaud. Professeur de physique à la faculté des sciences de Limoges. Daniel Fredon.



Mathématiques pour physiciens

sans le recours `a des concepts ou des outils mathématiques assez élaborés l'infini du physicien : pour la physique atomique la taille de notre galaxie ...



Outils Mathématiques pour Biologistes et Géologues

I. Grandeurs physiques et leurs unités. I-1 Grandeurs mesurables. Mesurer une grandeur physique c'est déterminer le rapport entre cette grandeur et une 

´Ecole Normale Sup´erieureFIP 1`ereann´ee

D´epartement de Physique (2011/2012)

Math´ematiques pour physiciens

Claude ASLANGUL

Universit´e Pierre et Marie Curie

(Paris 6) aslangul@lptmc.jussieu.fr "C"est avec la logique que nous prouvons et avec l"intuition que nous trouvons" (Henri POINCAR

´E)

Pr´eambule

Ce cours ne pr´etend en aucune fa¸con ˆetre un cours de math´ematiques, mais vise `a familiariser les ´etudiants en Licence de physique avecdesm´ethodes etdestech- niques math´ematiques sans la maˆıtrise desquelles la physique d"aujourd"hui tout simple- ment n"existerait pas. Cette ambition limit´ee - qui pourrasembler modeste aux yeux de certains puristes - n"en fera pas pour autant un cataloguede recettes ´enonc´ees sans

d´emonstration : on s"efforcera de trouver l"´equilibre entre la rigueur et l"intuition, n"h´esi-

tant pas `a donner des versions "faibles" de vraies d´emonstrations de th´eor`emes grˆace `a l"utilisation d"hypoth`eses contraignantes, adopt´ees dans le seul but de maintenir la

d´emonstration `a un niveau relativement ´el´ementaire, en tout cas largement suffisant pour

les pr´eoccupations usuelles du physicien. Il arrivera mˆeme que l"on se borne `a indiquer

le fil d"une d´emonstration sans donner le d´etail de celle-ci, anim´e par la conviction que

la compr´ehension des id´ees doit prendre parfois le pas surun expos´e d´etaill´e ralentissant

le rythme sans apporter vraiment d"´el´ement nouveau. L"´emergence et la construction des th´eories physiques "modernes" (par exemple

la M´ecanique statistique, la Relativit´e, la M´ecanique quantique) auraient ´et´e impossibles

sans le recours `a des concepts ou des outils math´ematiquesassez ´elabor´es et tr`es puis- sants. Cette n´ecessit´e s"´etait d´ej`a impos´ee au XIX esi`ecle pour l"´Electromagn´etisme (et

sa cohorte d"´equations aux d´eriv´ees partielles) et la M´ecanique statistique dont Boltz-

mann peut ˆetre consid´er´e comme le p`ere-fondateur. Au XX esi`ecle, l"analyse complexe

a d´ebarqu´e en force : jusque l`a cantonn´es au rˆole d"outils commodes (mais `a tout pren-

dre pas absolument n´ecessaires), les nombres complexes sont devenus l"expression la plus naturelle de la sp´ecificit´e quantique - et de ses ´etranget´es. ii L"objectif ici poursuivi inspire en grande partie le choix des questions abord´ees, et ne permet pas de pr´etendre `a l"exhaustivit´e pour chacuned"entre elles. Le choix r´esulte in´evitablement d"un compromis, tout en essayant de maintenir une structure coh´erente

destin´ee `a pr´eserver l"unit´e de l"expos´e. En ce sens, on peut dire que le cours est ar-

ticul´e autour de la th´eorie des fonctions analytiques dont les premi`eres pages, ´ecrites par

Cauchy, sont certainement l"une des plus belles histoires math´ematiques par son ´el´egance

et sa simplicit´e formelle. Quant `a l"exhaustivit´e, ellene pourrait ˆetre qu"un leurre, tant

en ce qui concerne le fond que la richesse des applications. Il est souhait´e que, malgr´e

les coupes claires in´evitables, un ´equilibre a ´et´e trouv´e entre l"efficacit´e et le pragmatisme

d"une part, la possibilit´e de compr´ehension en profondeur d"autre part. Il est certain que Math´ematiques et Physique sont deux disciplines intellectuelles tr`es proches, comme en t´emoignent non seulement leur histoire et leur d´eveloppement au fil des si`ecles, mais aussi les ´echanges fructueux et lesenrichissements qu"elles se sont mutuellement apport´es. C"est un fait que les th´eories physiques s"´ecrivent presque spontan´ement en termes math´ematiques - au point que certains consid`erent les math´ema- tiques comme le"langage de la nature", pour reprendre l"expression de Galil´ee - et que les grands principes physiques y trouvent une expression naturelle et lumineuse. Par exem-

ple, le principe de causalit´e impose des propri´et´es analytiques remarquables aux fonctions

de r´eponse d"un syst`eme, comme on le verra. Toutefois, la d´emarche du math´ematicien et celle du physicien (toutes deux fond´ees

sur l"intuition contrairement `a ce qui est parfois pr´etendu) sont de natures tr`es diff´erentes,

en simple cons´equence des objectifs poursuivis par l"un etl"autre. Il arrive aussi que, en d´epit des apparences, la formulation d"une "mˆeme" question ne traduise pas la mˆeme in- terrogation, faute d"employer des concepts parfaitement d´efinis, ou des termes d´enu´es de

toute ambigu¨ıt´e. La physique est une science exp´erimentale qui, partant des observations,

´enonce desloisayant le statut deprincipes`a partir desquelles toute th´eorie physique est

construite ; une th´eorie physique est, `a un instant donn´e, consid´er´ee comme exacte si

elle permet de rendre compte de tous les ph´enom`enes observ´es et sa f´econdit´e se situe

r´eellement dans son aptitude `a pr´evoir de nouveaux ph´enom`enes non encore observ´es. On

peut dire que la pr´evision th´eorique d"un effet inconnu jusqu"alors, la suggestion d"une exp´erience permettant de l"observer ...et son observation de fait constituent le menu royal du physicien. Le math´ematicien ne saurait s"en remettre `a l"exp´erience au sens o`u l"entend le physicien, et introduit ou manipule des concepts sans se soucier de leur mise `a l"´epreuve exp´erimentale, et pour cause puisque la plupart d"entre eux sont par nature inaccessibles `a l"exp´erience

1. La notion d"infini (mˆeme le plus petit d"entre eux, le cardinal des entiers

naturels), la notion de nombre irrationnel, ..., ne sauraient faire l"objet d"une quelconque

quˆete de v´erification exp´erimentale, et c"est ce qui a tant troubl´e les Anciens, les Grecs

notamment : on aura beau remplacer la diagonale d"un carr´e de cˆot´e de longueur unit´e par une succession de petits segments formant un escalier autour de la diagonale, la

1Par exemple, s"agissant de prouver la v´eracit´e d"une propri´et´e fonction du cardinalN?Nd"un

certain ensemble, on peut faire l"exp´erience avec un ordinateur, qui va examiner syst´ematiquement les

valeurs successives deN. Aussi puissant que soit l"ordinateur, il ne pourra jamais consid´erer qu"un

nombre maximumNmax. Ceci ne d´emontrera jamais que la propri´et´e est vraie?N?N.

FIP 1 - 2010/2011

Math´ematiques pour physiciens 16 II 2018

Cl.A. UPMC iii somme des longueurs des segments formant l"escalier sera toujours ´egale `a2, alors que la diagonale a pour longueur⎷

2. En la circonstance, ce qui est impossible `a r´ealiser

exp´erimentalement c"est ce que le math´ematicien appellepasser `a la limite. On peut dire que la notion d"infini est hors de port´ee pratique du physicien, ce qui ne l"empˆeche ´evidemment pas faire le saut conceptuel et de la manipuler effectivement, quand il sait (pour de bonnes raisons) qu"il peut le faire. Si la notion d"infini ´echappe au physicien dans ses tests exp´erimentaux, il en va de mˆeme de la notion de z´ero

2: le physicien consid`ere comme nulle (et non avenue)

toute "perturbation" dont les effets se situent en-de¸c`a deses capacit´es observationnelles, ou toute grandeur physique pour laquelle on a su trouver exp´erimentalement une borne sup´erieure tr`es petite : si on d´eclarenullela masse du photon ou la charge du neutron (par exemple), c"est d"une part parce que les th´eories construites avec ces hypoth`eses sont, jusqu"`a pr´esent, en accord avec l"exp´erience, d"autre part parce que l"on a pu trouver exp´erimentalement des bornes sup´erieures incroyablement petites3. De mˆeme, dans la construction d"un mod`ele physique

4, on d´eclare (plus ou moins explicitement) que certains

effets sont n´egligeables, ce qui revient `a les annuler strictement `a z´ero. L"une des d´emarcations les plus indiscutables entre l"univers du physicien et celui du math´ematicien tient sans doute au fait que le premier atoujours`a sa disposition

des´echellespour les grandeurs physiques pertinentes du probl`eme consid´er´e : ´echelles de

temps, de longueur, d"´energie, etc. C"est par rapport `a ces ´echelles que se situent le z´ero et

l"infini du physicien : pour la physique atomique, la taille de notre galaxie est r´eellement "infinie", cependant que pour les ph´enom`enes se situant dans le domaine d"´energie5de l"eV, le noyau atomique peut ˆetre consid´er´e comme ponctuel6(de rayon nul). Au contrai- re, pour l"astrophysicien qui ´etudie l"univers `a grande ´echelle, notre galaxie est un objet "microscopique", cependant que pour l"expert engluonsetquarks, un noyau est `a lui seul un v´eritable univers. De la mˆeme fa¸con, le temps de (quasi-)r´ecurrence d"un syst`eme macroscopique est exponentiellement grand, mais en toute rigueur fini : c"est pourquoi le physicien ´enonce le Second Principe, l´egitim´e par le fait qu"un intervalle de temps

≂101023fois l"ˆage de l"univers est r´eellement pour lui inaccessible, tout comme l"infini

au sens commun est et restera toujours hors de port´ee

7. La notion d"´echelle est reli´ee

`a celle der´esolution: toute mesure est effectu´ee `a l"aide d"un appareil de pr´ecision limit´ee fournissant des valeurs dont on peut seulement dire que chacune se trouve dans un certain intervalle fini autour de la valeur retenue ; l"intervalle est commun´ement

2`A au moins une exception toutefois, lorsqu"il s"agit d"une loi de conservation fondamentale (celle de

la charge ´electrique, par exemple), et de la sym´etrie sous-jacente.

3Pour la masse du photon, la borne sup´erieure exp´erimentale actuellement admise est environ

10

-52kg. Quant au neutron, sa charge totale r´eput´ee nulle ne doit pas dissimuler le fait qu"il poss`ede

une structure de charge (l"atome aussi est de charge nulle !).

4Il n"est pas exag´er´e de dire que tout l"art du physicien estde construire les (bons) mod`eles pour

rendre compte des observations.

51 eV?1,6×10-19J.

6L"ordre de grandeur du "rayon" des noyaux est le Fermi (1 F= 10-15m).

7De l"hypoth`ese de Riemann ("Tous les z´eros non-triviaux de la fonction de Riemann sont sur la

droite..."), le matheux ne dira pas qu"elle est vraie puisqu"elle n"est pas encore d´emontr´ee ; en revanche,

le physicien qui, dans les bonnes unit´es, travaille avec des nombres?25 millions la consid´erera comme

exacte. Mˆeme pour une science dite exacte, la v´erit´e peutˆetre toute relative. Cl.A.

UPMC16 II 2018FIP 1 - 2010/2011

Math´ematiques pour physiciens

iv

appel´ebarre d"erreur. C"est par r´ef´erence `a la situation exp´erimentale que l"on pourra ou

non, et ´eventuellement, conceptualiser une grandeur physique comme prenant des valeurs continues 8. Noter aussi qu"une ´echelle physique donn´ee a une signification toute relative, d´ependant du probl`eme analys´e. Par exemple, la relaxation d"un syst`eme macroscopique

(de volumeV) trait´e en thermodynamique relativiste exige la consid´eration de l"´echelle de

tempsτd´ef=V1/3 cqui prend en compte la vitesse finie de propagation. De la mˆeme fa¸con, la longueur d"onde Compton h mcn"est pertinente que pour des ph´enom`enes impliquant une ´echelle d"´energiehν≂mc2. Il convient ´egalement de rappeler que l"horizon de la Physique est born´e ; en l"´etat actuel des choses, o`u gravitation et th´eorie quantique ne sont pas unifi´ees, le physicien est aveugle au-del`a des ´echelles de Planck

9. Pour n"importe quel probl`eme

de Physique, elles constituent des "infiniment petits/grands" incontournables bornant

inf´erieurement/sup´erieurement toute autre ´echelle pertinente pour le probl`eme consid´er´e.

Ce sont ces distinctions qui permettent de l´egitimer une approche pragmatique des math´ematiques `a l"usage des physiciens, o`u l"introduction de certains nouveaux concepts en tant que r´esultats de passage `a la limite au sens du math´ematicien n"est pas toujours, au vu des principes physiques, indispensable, et ne s"impose que par pure commodit´e technique. L"exemple le plus simple venant `a l"esprit est sans doute la notion dedis- tribution, n´ecessaire en toute rigueur pour la formalisation de l"´Electrostatique, laquelle pourtant n"a pas dˆu attendre (heureusement !) les ann´ees 1950 pour trouver son ach`e- vement, et pour la M´ecanique quantique mais cela n"a pas empˆech´e Dirac de formuler l"´Electrodynamique quantique d`es 1928. En fait, le bien-fond´e de l"approche physique des math´ematiques repose sur l"hypoth`ese que le physicien n"a pas perdu la raison, rassur´e par

la certitude que s"il fait des bˆetises, il va trouver des ˆaneries ! Par exemple, la "fonction"

de Dirac n"est que l"id´ealisation conceptuelle d"une vraie et bonne fonctionδε(x-x0)de

largeurεtr`es ´etroite (`a l"aune de la bonne ´echelle, pr´ecis´ement), d"int´egrale unit´e, et

qui, associ´ee `a une fonctionf(x)`a variationlente, extrait pr´ecis´ement la valeur de la fonction au point de concentration : f(x)δε(x-x0)dx?f(x0) (1) Ceci n"est acceptable que dans la mesure o`u, siΔxest l"´echelle de variation significative

def, l"in´egalit´eε?Δxest v´erifi´ee pour le probl`eme consid´er´e ; cela ´etant, le physicien

n"a pas vraiment besoin de connaˆıtre la th´eorie des distributions pour ´ecrire l"´egalit´e

8Pour une source radioactive jeune et macroscopique, consid´erer le nombre de noyaux actifs comme

une variable continue n"est pas d´eraisonnable puisque 1 est un "infiniment petit" compar´e au nombre

d"Avogadro. De mˆeme, l"intensit´e dans un circuit macroscopique estI=dq dt, alors que l"on sait bien que

la charge ´electrique estquantifi´ee, de mˆeme le nombre 1 est tout petit quand il est la diff´erencede deux

nombres quantiques valant chacun des milliards de milliards (d"o`u la limite (asymptotique) classique de

la M´ecanique quantique), etc.

9Le temps de Planck estτP=?

?G c5≂3×10-43s, la longueur de Planck estlP=? ?G c3≂9×10-35m ; quant `a l"´energie de PlanckEP=? ?c5 G, elle de l"ordre de 4×108J, soit environ 2×1018GeV...

FIP 1 - 2010/2011

Math´ematiques pour physiciens 16 II 2018

Cl.A. UPMC v approch´ee (1), qui est en fait une simple trivialit´e (au moins pour lui), et se borne `a admettre la r`egle op´erationnelle de la "fonction" de Diracδ(x-x0): b a f(x)δ(x-x0)dx=f(x0) (a < x0< b).(2)

Dans le mˆeme ordre d"id´ees, `a propos des rappels sur les s´eries de Fourier, on "d´emon-

trera" la relation :? n?Ze inx= 2π? p?Zδ(x-2pπ) (3) qui joue un rˆole important dans les probl`emes de diffraction (condition de von Laue, ´equivalente `a la condition de Braggnλ= 2dsinθ). On donnera n´eanmoins un bref

aper¸cu de la th´eorie des distributions, aussi appel´ees fonctions g´en´eralis´ees - on verra

pourquoi. Autre exemple, relatif `a la notion de fonction p´eriodique. Pour le math´ematicien,

cette notion est d´efinie sans ambigu¨ıt´e : une fonctionf(t)estT-p´eriodique s"il existe

un r´eel

10Ttel quef(t+T) =f(t). En soi, cette affirmation contient le fait que la

fonctionfest non nulle det=-∞`at= +∞. Pour le physicien, ce simple fait est une vue de l"esprit : sitest le temps, toute fonctiong(t)repr´esente un ph´enom`ene de dur´ee forc´ement finie ; ainsi, les fonctions manipul´ees par le physicien ne sont jamaisstricto

ailleurs sera consid´er´ee en Physique comme p´eriodique si sa dur´eeτest grande par rap-

port `a la p´eriodeT(autrement dit, on a le temps de compter un grand nombre de p´eriodes

avant l"extinction). De fa¸con plus quantitative, la transform´ee de Fourier sera consid´er´ee

comme quasi monochromatique

11siδω≂τ-1est tr`es petit devant la r´esolution en pul-

sation disponible (exp´erimentalement ou dans l"intellect du physicien) : ici encore, une ´echelle (la r´esolution spectrale) permet au physicien defaire le saut conceptuel `a propos d"objets qui ne sont passtrictementceux qu"a d´efinis le math´ematicien.

Un dernier exemple. L"´equation de Newton :

m d2?r dt2=?F(4)

n"a jamais ´et´e d´emontr´ee par personne. La seule chose av´er´ee (exp´erimentalement !)

est que si l"on fait des mesures entre deux instantstett+δt, la trajectoire polygonale construite par la succession des points discrets, relev´esexp´erimentalement, s"inscrit sur

la courbe continue diff´erentiable (i.e.lisse, sans rugosit´e) d´eduite de (4). Bien sˆur, la

technologie aidant, on sait diminuerδt, mais il sera toujoursfini, dans toute exp´erience, et ne sera jamais ledtdu math´ematicien. Si le physicien recourt `a la forme limite (4),

c"est juste parce qu"il sait int´egrer les ´equations diff´erentielles, et qu"il est beaucoup plus

10Il existe ´evidemment des fonctions p´eriodiques dont la p´eriode est un nombre complexe. La restriction

n"est ici que pour la pertinence physique de l"argument.

11et dans les calculs on introduira justement des fonctions deDiracδ(ω±ω0), avecω0T= 2π, qui ne

sont que l"id´ealisation de fonctions tr`es ´etroitesδδω(ω±ω0). Cl.A.

UPMC16 II 2018FIP 1 - 2010/2011

Math´ematiques pour physiciens

vi simple techniquement de proc´eder ainsi plutˆot que de faire les calculs avec des accroisse- ments finis

12. C"est aussi et surtout parce qu"aucune exp´erience n"est venue d´ementir

(4) au sens o`u, `a partir d"unδttrop petit, les points exp´erimentaux se seraient ´ecart´es

de la ligne continue d´eduite de (4). Si un jour on d´ecouvre qu"il faut discr´etiser temps et espace

13en-dessous de certainsδretδt, alors il faudra - au moins `a ces ´echelles -

renoncer `a des ´ecritures diff´erentielles comme celles employ´ees dans (4). La notion de limite semble bien ˆetre l"un des concepts au sujet duquel les universquotesdbs_dbs48.pdfusesText_48
[PDF] outils mathématiques pour physiciens et ingénieurs pdf

[PDF] outils organisation tdah

[PDF] outils pédagogique troubles dys

[PDF] outils pédagogiques gratuits

[PDF] outils pour écrire au cycle 3

[PDF] Outils pour le calcul

[PDF] outils pour lutter contre le décrochage scolaire

[PDF] outils statistiques cours

[PDF] Outsider résumer

[PDF] ouvert topologie

[PDF] Ouverture commentaire Apollinaire

[PDF] Ouverture conclusion commentaire

[PDF] ouverture conclusion mémoire

[PDF] ouverture conclusion rapport de stage

[PDF] ouverture d'un circuit inductif