[PDF] Rédiger un texte en France et au Japon: quelles différences?





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Sujet type brevet / Géographie / Le Japon

le sujet suivant : la puissance du Japon et ses limites. Deuxième partie : Rédaction d'un paragraphe argumenté. Marie Desmares professeur 



EXERCICE DAIDE A LA REDACTION DUN PARAGRAPHE

Le paragraphe argumenté d'histoire ou de géographie est constituée de 3 éléments : SUJET : Comment le Japon est devenu une grande puissance économique ...



« Quelles sont les contraintes naturelles du territoire japonais? »

Les aspects et les limites de la puissance japonaise » paragraphe argumenté d'une vingtaine de lignes montrant que le Japon est une puissance mondiale.



SÉRIE COLLÈGE

un paragraphe argumenté d'une vingtaine de lignes répondant à la question Document 3 : entretien sur le Japon et les risques avec Marie Augendre ...



« QUELLES SONT LES CONTRAINTES NATURELLES DU

Paragraphe argumenté: Après avoir analysé les caractéristiques du relief de l'archipel expliquez pourquoi la population japonaise est fortement exposée aux 



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personnelles rédigez un paragraphe argumenté d'une vingtaine de lignes montrant la puissance mondiale du Japon et ses limites. Diplôme National du Brevet 



Rédiger un texte en France et au Japon: quelles différences?

19/04/2014 Les textes cités en (1) sont des appréciations émises par les correcteurs français sur des textes argumentatifs écrits par des Japonais : (1) Y ...



DIPLOME NATIONAL DU BREVET SESSION NORMALE 2011

PARAGRAPHE ARGUMENTÉ (10 points). À l'aide des informations tirées des Photographie du tsunami consécutif au tremblement de terre au Japon en mars 2011.



Questions (8 points) Document 1 1- Précisez sur quel continent la

Paragraphe argumenté (10 points) Sur la carte relevez le nom de l'espace le plus dynamique du Japon et citez trois raisons qui justifient votre réponse ...



DIPLOME NATIONAL DU BREVET

PARAGRAPHE ARGUMENTÉ (10 POINTS) Document 1 : comparaison des États-Unis du Japon et de l'Allemagne dans le monde. États-Unis. Allemagne. Japon.

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yNous allons traiter des différences de conventions textuelles entre le franŒais et le japonais. Nous avons choisi dÓaborder spciÜquement le cas des Japonais, mais un problŽme similaire pourrait se rencontrer dans toute autre culture trŽs loigne de la culture franŒaise. y Nous diviserons cet article en quatre parties. Tout dÓabord, nous dcrirons briŽvement la situation de lÓenseignement du franŒais au Japon, nous tudierons ensuite quelques difÜcults typiques des apprenants japonais en FLE. Puis nous montrerons les diffrences de normes dans lӍcrit entre le

franŒais et le japonais et enÜn, nous relŽverons quelques spciÜcits de lӍcrit

japonais en citant des exemples prcis.

1. La situation de l"enseignement du français au Japon

y Le systŽme dӍducation japonais nÓest pas trŽs diffrent du systŽme franŒais en ce qui concerne le nombre dÓannes de scolarisation obligatoire et les grandes tapes que sont le collŽge, le lyce et lÓuniversit. y LÓanglais, considr comme la langue trangŽre primordiale, bnficie dÓun statut privilgi dans lӍducation japonaise, et cÓest dÓailleurs, le plus souvent, la seule langue trangŽre enseigne en secondaire. De ce fait, la plupart des Japonais qui ont suivi lÓenseignement obligatoire depuis la derniŽre guerre mondiale ont tudi cette langue dŽs lӈge de 12 ans. y Bien que lÓenseignement dÓune deuxiŽme langue trangŽre, dont le Rédiger un texte en France et au Japon : quelles différences ?

TAKAGAKI Yumi

Ce texte est une version largement remanie de la confrence prononce le 13 novembre 2013

dans le cadre du cycle AE Les Mardis du DEFLE Ç tenue ‡ lÓuniversit Bordeaux III. La prsente

recherche bnÜcie de KAKENHI (24520476), accord par la Socit japonaise pour la promotion

des sciences (JSPS).

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franŒais, se dveloppe petit ‡ petit dans les lyces, lÓimmense majorit des Japonais ne commence ‡ apprendre une langue supplmentaire quӇ lÓuniversit. (En 2013, le taux dÓinscription en enseignement suprieur est de

53 %.)

y DÓaprŽs les derniŽres statistiques publies par le ministŽre japonais de lӂducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie, le franŒais est la troisiŽme langue trangŽre la plus largement enseigne derriŽre lÓanglais et le chinois. En 2011, parmi les 737 universits du Japon, 517 proposaient des cours de franŒais, soit 70 %. y Le franŒais, dont lÓimage culturelle reste forte, est appris le plus souvent pour le seul attrait culturel de la France, dans le but non pas d"accroître les opportunits professionnelles mais dÓouvrir des portes sur un nombre limit de domaines tels que lÓart, la littrature, la musique, la cuisine et la mode. y Les apprenants japonais en FLE tant majoritairement des tudiants du suprieur, nous ne traiterons dans cet article que des cas des apprenants universitaires et adultes.

2. Des difÜcults typiques des apprenants japonais en FLE

y Les textes rdigs en franŒais par des Japonais semblent souvent tranges aux FranŒais. De nombreux professeurs de franŒais natifs peuvent tmoigner quÓils sont souvent grammaticalement corrects, sans pour autant correspondre

‡ leurs attentes.

y Citons par exemple des propos recueillis par Ushiyama (2006). Les textes cits en (1) sont des apprciations mises par les correcteurs franŒais sur des textes argumentatifs crits par des Japonais : (1) - argumentation peu pertinente car elle va dans plusieurs sens ; elle nÓest pas mene

‡ son terme.

- On ne sait pas vraiment ce quÓelle pense. - Le texte se termine dans le vague. - Beaucoup dӍmotions mais aucun raisonnement - LÓauteur parle de sa vie, de son pŽre, mais il passe ‡ c˜t du sujet. - Votre texte me para“t garder un peu dÓodeur japonaiseÈ Je me suis demande

pourquoi vous nӍcriviez pas telle ou telle chose iciÈ JÓai continu ‡ lire et je lÓai

trouv plus loinÈ Les productions des Japonais semblent donc bizarres aux FranŒais, les drangent parfois, voire suscitent une raction de rejet, comme le montre la critique ci-dessous, mise par une enseignante franŒaise travaillant dans une universit japonaise : productions, orales et crites surtout, semblent souvent Ðtourner en rondÑ et progresser par ‡-coups, de faŒon incohrente ; les digressions y sont nombreuses (sous forme dÓimpressions subjectives et personnelles). (Disson 1996) Cette critique choquera certainement les tudiants japonais, qui pourraient croire que le professeur les considŽre comme peu intelligents. Et sÓils admettent facilement que leurs productions contiennent des erreurs dÓorthographe ou de grammaire, ils ne comprendront pas quÓon les juge incohrentes puisquÓentre eux, ils se comprennent parfaitement. y Le dcalage dans lӍvaluation provient, du moins partiellement, de la variation, selon les langues et les cultures, des modes de pense et des faŒons de raisonner que lÓon croit souvent, ‡ tort, universels. LÓapplication dÓune logique langagiŽre dans lÓenseignement a t tudie de maniŽre systmatique pour la premiŽre fois par Kaplan (1966), qui a fond un nouveau domaine dӍtude : la rhétorique contrastive. y Nous nous appuierons sur cette approche pour expliquer les phnomŽnes

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que nous venons de dcrire. Kaplan a analys des rdactions dÓapprenants en anglais langue trangŽre pour mettre en valeur les aspects culturels de la logique. Sa problmatique de dpart est cite en (3). (3) La logique (dans le sens populaire du terme plut˜t que dans celui que lui confŽrent les logiciens) qui est la base de la rhtorique, se dveloppe ‡ partir dÓune culture ; elle nÓest pas universelle. Par consquent, la rhtorique non plus nÓest pas l"intérieur d"une culture donnée. (Kaplan 1966, trad. par Hidden 2008) DÓaprŽs Kaplan, AE chaque langue et chaque culture a un ordre de paragraphes qui lui est unique et cette partie de lÓapprentissage dÓune langue est la ma“trise de son systŽme logique Ç (Ibid.). Il identifie cinq types de mouvements de paragraphes pour cinq groupes de langues en proposant les reprsentations reproduites en (4). (4)yyyyDivers mouvements de paragraphes d"après Kaplan (1966) Selon ces reprsentations, le rdacteur anglais prfŽre un dveloppement linaire tandis que les langues orientales pratiquent une approche indirecte. Pour Kaplan, en effet, dans ces derniŽres, AE les cercles ou les spirales tournent autour du sujet et montrent une varit de vues, mais le sujet nÓest jamais abord directement Ç (Ibid.). Cette description se rapproche de lÓobservation de Disson, cite en (2). y Le problŽme de la AE bizarrerie Ç des crits produits par des trangers ne proviendrait donc pas dÓun dfaut dÓintelligence ventuel des apprenants mais plut˜t dÓune diffrence de logique entre leur langue maternelle et la langue ‡ apprendre. y Comme cÓest parfois le cas pour les tudes pionniŽres, les reprsentations de Kaplan ont reŒu de nombreuses critiques, dont la plus frquente porte sur le caractŽre ethnocentrique amricain. En effet, certains chercheurs chinois refusent la " spirale » comme symbole du mode typique de dveloppement en chinois, pour insister au contraire sur son caractŽre linaire (Mohan & Lo en zigzag des langues romanes, dont le franŒais fait partie Î Disson, cite en (2), crit dÓailleurs que cÓest le franŒais qui est linaire. Quand Kaplan, anglophone, insiste sur la linarit de lÓanglais, et Disson, francophone, sur celle du franŒais, pourquoi les Japonais ne considreraient-ils pas galement leur argumentation comme tout ‡ fait linaire ? En fait, chacun insistera naturellement sur le caractŽre linaire de sa langue maternelle, tout en attribuant un aspect circulaire ou en zigzag aux autres langues, ce qui laisse ‡ penser que Kaplan ne disposait pas de vritables outils dÓanalyse scientiÜque pour construire sa mthode. y Quoi quÓil en soit, lÓimportant pour la pratique au sein de la classe nÓest pas de savoir quelle langue est linaire et quelle langue ne lÓest pas, mais plut˜t de comprendre que chaque langue prsente sa propre maniŽre dÓorganiser un texte. Un Japonais qui sÓexprime en franŒais aura spontanment tendance ‡ employer une maniŽre dÓargumenter courante dans sa langue maternelle, qui sa production tout est correct dÓun point de vue grammatical, lÓensemble du texte ne sera pas clair pour un FranŒais et lÓargumentation lui donnera, montrerons pourquoi lÓargumentation japonaise donne cette impression aux

Français.

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3. Différence de normes

y Les prfrences textuelles dÓune langue viennent de diverses influences telles que lӍducation scolaire, la tradition littraire, la culture environnante formation de ses spciÜcits textuelles. Parmi ceux-ci, nous traiterons plus particuliŽrement ici de lÓinfluence culturelle, vhicule notamment par l"éducation scolaire. y LÓenseignement de lӍcrit est trŽs diffrent en France et au Japon. Au Japon, on est encourag ‡ exprimer librement son opinion personnelle tandis rigoureuse sÓimpose. Cette diffrence est corrle ‡ celle qui existe entre les traditions scolaires, voire littraires, des deux pays. La littrature japonaise donne une grande importance ‡ un genre quÓon appelle le zuihitu, que lÓon peut traduire littralement par AE au fil du pinceau Ç. Il sÓagit dÓun genre littraire non fictionnel en prose sans contraintes formelles, dans lequel lÓauteur retranscrit trŽs librement et sans dessein apparent ce quÓil a vu ou entendu, ses expriences, ses impressions fragmentaires, des citations et des rflexions philosophiques. Aucun plan ne structure lÓensemble de lÓouvrage, et les chapitres sont indpendants les uns des autres. Le lecteur y voit comment serpente la rÝexion de lÓauteur ‡ travers ses digressions et les nombreux largissements thmatiques par associations dÓides. Malgr cela, lÓensemble est cohrent. Chemin faisant, la pense se nourrit de thŽmes divers, dont le lecteur saisit seulement aprŽs coup le rapport avec le sujet initial. Car ce rapport existe bien, et lӍcriture est Ünalement bien dirige vers lÓobjectif initialement Üx. y Pour illustrer ce quÓest rellement le zuihitu, citons un chapitre des Heures oisives, une Íuvre reprsentative de ce genre, crite au XIV e siŽcle. L"auteur, un moine bouddhiste nomm Urabe Kenk˜, a observ des thŽmes tels que la mort, lÓimpermanence, la beaut de la nature et certains incidents de la vie quotidienne du point de vue de la doctrine bouddhiste. LÓÍuvre comprend une prface et 243 chapitres, dÓune longueur allant dÓune simple ligne ‡ quelques pages. Voici un chapitre trŽs court : (5) Un matin que venait de tomber une fort jolie neige, comme une affaire mÓobligeait

dӍcrire une lettre ‡ quelquÓun, et que je nÓy avais souffl mot de lӍvŽnement,

la rponse mÓarriva : AE DÓun brutal qui ne daigne point consacrer une ligne ‡ ce votre cÍur me fait peine ! Ç NÓest-ce pas l‡ un mot charmant ? Cette personne, (Trad. par Grosbois et Yoshida 1968) yDans la littrature franŒaise, Les Essais de Montaigne est lÓÍuvre qui se rapproche le plus d"un zuihitu. Or, il est bien connu que la prose de Montaigne ne constitue pas une rfrence universitaire en France. DÓaprŽs Genette (1969), le modŽle normatif du texte scolaire franŒais se rduit ‡ la dissertation. Et bien quÓofficiellement il nÓy ait plus de dissertations dans lÓenseignement franŒais de second cycle, les professeurs continuent dÓen donner sous une autre tiquette, et les lŽves, peu soucieux des appellations rglementaires, continuent dÓen faire. La dissertation tant un genre dont les contraintes sont bien dÜnies, les FranŒais, sous lÓinÝuence de cette norme, ont tendance ‡ croire que la rigueur de la construction est primordiale. En effet, la AE rhtorique moderne est presque exclusivement une rhtorique de la disposito, cÓest-‡-dire du ÐplanÑ Ç (Genette 1969). y Pour cette raison, beaucoup de FranŒais critiqueraient lÓabsence de plan dans les œuvres du zuihitu Î genre, rappelons-le, oœ aucune importance nÓest donne ‡ la rigueur de la composition Î et dÓailleurs, peu dÓentre eux apprcient les qualits de ce type dӍcrit, voire celles des textes japonais en gnral. Au contraire, au Japon, lÓinÝuence du zuihitu est si grande que les Japonais, dÓune part adoptent spontanment ce genre dans leurs productionsquotesdbs_dbs48.pdfusesText_48
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