Martin LUTHER Des Juifs et de leurs mensonges (1543). Édition
1 sept. 2017 Mathilde Monge « Martin LUTHER
La force de cet ouvrage est sa lecture des liens entre la résista
Rémy Bethmont. Université Paris 8. Martin Luther
DE LANTIJUDAÏSME CHRETIEN AU MYTHE DU COMPLOT JUIF
14 janv. 2019 ... Juifs ce qui ne fut pas le cas
Haines de Luther
5 nov. 2015 allemand en 1543 et publié sous le titre Des Juifs et de leurs mensonges. Pour la première fois ce texte est traduit en français par les ...
LANTISÉMITISME MUSULMAN UN DANGER TRÈS ACTUEL1
juive et les films juifs que par leurs parents leurs écoles ou toute autre propager leurs « mensonges » et leur « fausse histoire » de la Shoah. D'après lui ...
apparu dans les années 1560 autour de la controverse
Rémy Bethmont. Université Paris 8. Martin Luther
Les fondements idéologiques du nazisme par Georges Bensoussan
Dans son ouvrage. Les Juifs et leurs mensonges
ÉDITIONS HONORÉ CHAMPION
Au printemps 1543 Luther fit publier la suite de son pamphlet diffamatoire Des. Juifs et de leurs mensonges traditions populaires juives et contre la Kabbale ...
QUESTIONS FRÉQUENTES
Quelle furent leurs attitudes ? Collaborèrent-ils avec les Nazis contre les Juifs ? Les comportements des populations occupées par l'Allemagne nazie face aux
La force de cet ouvrage est sa lecture des liens entre la résista
Martin Luther Des Juifs et de leurs mensonges (1543). Édition critique. Traduit de l'allemand par Johannes Honigmann. Introduction et notes.
Les Juifs et leurs Mensonges
Les Juifs ne renoncent pas à leur orgueil et à leur fierté c'est-à-dire à leurs mensonges. Ils sont convaincus d'avoir raison ; Dieu doit être menteur et être
Haines de Luther
5 nov. 2015 Recensé : Martin Luther Des Juifs et de leurs mensonges (1543)
Martin LUTHER Des Juifs et de leurs mensonges (1543). Édition
1 sept. 2017 Martin LUTHER Des Juifs et de leurs mensonges (1543). Édition critique. Traduit de l'allemand par. Johannes HONIGMANN.
Eichmann en pretendu bureaucrate froid ou un mensonge
EICHMANN EN PRÉTENDU BUREAUCRATE FROID OU UN MENSONGE. COMMODE POUR ÉVITER LA tion juive n'était qu'un mensonge ... impartial » en raison de leur iden-.
Écrire lhistoire 10
18 déc. 2012 (Armand Colin) ; et l'édition d'un traité de Martin Luther jamais traduit en français : Des Juifs et de leurs mensonges (traduit par ...
Martin Luther Martin Luther und die Kabbala – Vom Schem
1 déc. 2018 du texte Von den Juden und ihren Lügen [Des Juifs et de leurs mensonges] texte qui contient notamment le terrible catalogue des mesures ...
apparu dans les années 1560 autour de la controverse
les protestants mal établis dans leur foi d'autre part (« weak brethren »). Martin Luther
Retour sur la dernière affaire Céline
19 juil. 2017 de leurs racines et de leur portée ... les pamphlets acceptables en leur ... luther
Écrire l'histoire
Histoire, Littérature, Esthétique
10 | 2012
Mensonges (2)
Édition
électronique
URL : http://journals.openedition.org/elh/181
DOI : 10.4000/elh.181
ISSN : 2492-7457
Éditeur
CNRS Éditions
Édition
impriméeDate de publication : 18 décembre 2012
ISBN : 978-2-35698-050-2
ISSN : 1967-7499
Référence
électronique
Écrire l'histoire
, 102012, "
Mensonges (2)
» [En ligne], mis en ligne le 18 décembre 2015, consulté le23 septembre 2020. URL
: http://journals.openedition.org/elh/181 ; DOI : https://doi.org/10.4000/elh. 181Ce document a été généré automatiquement le 23 septembre 2020.
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NOTE DE LA RÉDACTION
La revue Écrire l'histoire consacre ses livraisons de l'année 2012 aux mensonges des récits, images et discours de l'histoire. Le terme mensonge est entendu ici dans son sens strict d'assertion ou de représentation délibérément trompeuse. Le premier des deux numéros portait sur les images mensongères de la guerre. Ce second numéro porte sur le mensonge comme instrument de légitimation.Écrire l'histoire, 10 | 20121
SOMMAIREMensonges et légitimationAvant-proposPierre SavyMérimée et la vérité des imposturesPaule PetitierSa Majesté des mentisTraité de pseudologia politica (recette ottomane)Marc AymesLe mensonge en histoireLe télégramme no 118 du Livre jaune (décembre 1914)
Jean-Jacques Becker
Mensonges et légitimation dans la construction nationale en Ukraine (2005-2010)Delphine Bechtel
Le 11 février 1945, mythe de la politique mémorielle hongroiseMagdalena Marsovszky
L'invention de la nation israélienne. Entretien avec Avner Ben-AmosPar Claude Millet et Pierre Savy
Avner Ben-Amos, Claude Millet et Pierre Savy
Lectures
Catherine COQUIO (dir.), L'Histoire trouée. Négation et témoignage (2003)Lucie Campos
Jean-Philippe JACCARD (dir.), Un " mensonge déconcertant » ? La Russie au XXe siècle (2003)Sophie Coeuré
Rire de l'histoire (2)
Présentation
Paule Petitier
Rire de l'histoire et comique absolu : la Sainte Russie de Gustave DoréAlain Vaillant
Le révisionnisme fantaisiste de l'Histoire
Récits et sketches parodiques au XXe siècle
Christian Moncelet
Le rire d'Astérix, ou l'histoire par le petit bout de la vignetteJean-François Cottier
Écrire l'histoire, 10 | 20122
Pierre Savy (dir.)Mensonges et légitimation
Écrire l'histoire, 10 | 20123
Avant-proposPierre Savy
1 Longtemps l'histoire comme discipline de savoir s'est donné pour tâche d'accéder, à
travers les sources, à la réalité d'une époque pourtant révolue, pour produire sur elle
un discours vrai, c'est-à-dire un discours qui, selon la définition classique de la vérité,
soit en adéquation avec cette réalité passée - citons les inusables formules de Ranke : l'historien se borne à " l'exposé strict des faits », l'histoire " veut simplement montrer ce qui s'est réellement passé ». Signe des temps, on peut voir aujourd'hui dans ces formules l'expression d'une ambition excessive ; mais il n'est pas indifférent de noter qu'elles entendaient au contraire opérer une restriction. Dans la première, Ranke dit se borner à un tel exposé ; dans la seconde, c'est contre ceux qui assignent à l'histoire l'office de juger du passé et d'instruire le présent que Ranke défend que telle est simplement la volonté de l'histoire.2 Toujours est-il que, depuis ces temps qui paraissent à présent ambitieux, l'histoire,
comme les autres sciences sociales, a remis en cause beaucoup de ses " certitudes » et de ses " évidences1 ». Parmi elles se trouve l'idée de vérité de l'histoire. Mais, si loin que
l'on aille dans la remise en cause de ses prétentions, l'histoire demeure arrimée, fût-cepar un lien ténu et complexe, à la vérité. Même quand on insiste sur ce que l'on trouve
en elle de subjectivité, d'écriture ou de narration (voire de fiction, mais les deux notions doivent être distinctes), on continue de privilégier le rapport que cette formed'écriture parmi d'autres qu'est l'écriture historique entretient avec la vérité. N'a-t-on
pas ainsi défini l'histoire comme un " roman vrai », d'une façon qui était alors iconoclaste, quoique pas si éloignée de la définition ancienne et quasi officielle del'histoire comme un " récit vrai des événements passés » ? L'histoire procède souvent
par le récit, mais, en outre, elle emprunte abondamment à l'écriture romanesque, elle se soucie de vraisemblance, elle expose une intrigue, elle raconte un drame2 : sans
doute. Mais ce " roman » doit être " vrai ». Comme l'écrivait Roger Chartier en 1987, la" référence à une réalité située hors et avant le texte historique et que celui-ci a pour
fonction de restituer à sa manière, n'a été abdiquée par aucune des formes de la connaissance historique3 ».
3 S'interroger sur la place du mensonge dans l'histoire et sur l'usage du mensonge par les
historiens revient donc à réfléchir au sens même de l'écriture historique. Sous diverses
Écrire l'histoire, 10 | 20124
formes, cette réflexion sur le mensonge et la fausseté intentionnelle (des notions que l'intention de tromper ou de se tromper permet donc de distinguer de l'erreur) occupe une place prépondérante dans l'historiographie la plus récente, ainsi qu'en témoigne, entre autres, la vogue récente de l'histoire contrefactuelle - ou, disons plutôt, la vogue d'une réflexion sur l'histoire contrefactuelle4. La possibilité de " falsifier » attesterait
une manière de scientificité de l'histoire, d'une façon conforme au fameux critère de scientificité de Karl Popper, comme si le jeu sur le faux (mais, dans le cas du contrefactuel, sans intention de tromper) recelait des possibilités heuristiques.4 C'est à cette réflexion sur l'écriture historique que veut contribuer ce deuxième voletde notre thème " Mensonges ». Poursuivant l'exploration des mensonges de l'histoire
(comme discipline), notre revue, après avoir réfléchi aux " Images de guerre, entrevérité et mensonge », présente maintenant le dossier " Mensonges et légitimation »,
soit les relations complexes entre ces termes qui entrent en tension les uns avec les autres. On vient de dire comment mensonge et histoire s'opposaient, théoriquement du moins ; on observe avec la troisième notion, celle de légitimation, la même tension, puisque d'aucuns, surtout parmi les défenseurs naturels de l'autonomie du champ que sont les historiens, tiennent que l'histoire se dévoie, voire devient mensongère dès qu'elle se soucie de donner une légitimité à une instance tierce, de l'inscrire dans son droit (on peut songer à la fameuse formule de Lucien Febvre : " une histoire qui sert est une histoire serve »). L'usage de l'histoire par la justice, par exemple pour aider à juger un homme, pose des difficultés considérables aux historiens mués en " experts », de même que l'irruption du monde de la politique et de la justice dans le champ historien - par exemple quand il s'agit d'interdire des propos pourtant mensongers, comme les propos négationnistes 5.5 Les huit textes que nous publions sur ce thème ne s'inscrivent dans aucun des deux
principaux courants structurant la réflexion sur la notion de mensonge : ni dans celui qui s'efforce de produire, du mensonge, une définition qui permette de clarifier lesrelations qui l'unissent avec les notions de vérité et de fausseté ; ni dans celui qui court
de Platon (l'Hippias mineur et la République) à Kant en passant par Augustin et qui, relevant plutôt de la réflexion morale, se demande en somme s'il existe un droit de mentir, un mensonge moral6. Il s'agit ici de réfléchir à la façon dont la construction
d'une légitimité, notion pourtant liée à celle de vérité, a pu en dernière analyse reposer
sur un " mensonge de l'histoire ».6 La nation est peut-être l'exemple archétypique d'un tel dévoiement de l'histoire :l'affirmation forte de la " science historique » au XIXe siècle n'eut-elle pas pour objectif
premier la fondation intellectuelle des nations européennes7 ? C'est l'un des principaux
aspects pris en considération dans le présent numéro d'Écrire l'histoire. Mais il est d'autres bénéficiaires possibles d'un tel travail de " mensonge légitimant » de la part d'un historien : une idéologie, un projet politique, une identité sociale même, peuvent bénéficier de ce travail de légitimation. Rappelons ainsi, pour évoquer des temps plus anciens, que longtemps l'histoire servit d'abord à légitimer des titres, une noblesse, unegénéalogie. Ces aspects sont inégalement présents dans le numéro, et convenons que, si
le champ académique est pour beaucoup dans l'équilibre ou le déséquilibre atteint, le hasard n'y est pas pour rien.7 La réflexion que nous avons à peine esquissée sur les rapports entre histoire et fiction
est au coeur de l'article que Paule Petitier consacre à l'étude des " faux Démétrius » par
Mérimée (1853). Ce texte relevant de l'histoire des imposteurs est une véritable étudeÉcrire l'histoire, 10 | 20125
historique, mais il laisse la part belle au vraisemblable tel que le conçoit Mérimée, qui abandonne ainsi " le terrain proprement historique », au nom pourtant de la vérité : le romanesque peut dire une vérité plus sûre que celle de l'histoire, que Mérimée juge souvent mensongère, car, selon lui, le mensonge est, avec la violence, l'un des deux ressorts majeurs du pouvoir8. C'est donc l'histoire transformée en roman qui peut
suppléer l'insuffisance des sources (pour approcher la vérité, l'historien doit parfois devenir poète).8 La même capacité de " faire l'histoire en mentant », le même lien justement souligné
par Hannah Arendt entre " capacité de mentir » et " capacité d'agir », font l'objet de l'analyse de Marc Aymes, dont l'enquête, qui joue sur la similitude entre mensonge,déni et démenti, s'inscrit dans " l'espace-temps ottoman des XIXe et XXe siècles », où
l'administration érige le mensonge en système, ce qui nous apprend quel éminent rôle politique il peut jouer comme moyen de gouvernement - qu'il s'agisse, du reste, de rassurer ou d'inquiéter les gouvernés.9 C'est encore le rôle historique du mensonge qu'analyse Jean-Jacques Becker, mais enparvenant à des conclusions différentes. L'enjeu des documents qu'il étudie est crucial,
et il est au coeur d'une historiographie abondante : il s'agit de rien moins que des " causes de la Première Guerre mondiale », ou, disons, de son déclencheur. L'auteur part de la question de savoir si le cours de l'histoire a été changé par les mensonges du Livre jaune français. Ce recueil de dépêches diplomatiques publié par la France en décembre 1914 est en réalité une oeuvre de propagande ; il contient même un fauxcomplet réalisé par le Quai d'Orsay pour accréditer l'idée d'une mobilisation
autrichienne préalable à la mobilisation russe. Mais, plutôt que sur le déroulement de l'histoire proprement dit, c'est sur l'écriture de l'histoire qu'a influé ce mensonge, et conséquemment sur les traités de paix et la conception commune de la guerre dans l'après-guerre : on voit que l'agir historique d'un mensonge peut s'échelonner sur des temporalités distinctes.10 Les mêmes effets de décalage chronologique, sur une durée plus grande encore,s'observent dans deux textes concernant l'Europe centrale et orientale. On observe làdes processus de réécriture très contemporaine (années 1990-2000) de l'histoire du XXe
siècle, des années 1930-1940 en particulier. Delphine Bechtel expose sans manichéisme la position difficile de l'histoire dans la construction nationale de l'Ukraine de Viktor Iouchtchenko ; dans ce pays composé de deux espaces très divers (un Ouest rural, ukrainophone, nationaliste et gréco-catholique face à un Est industriel, russophone, russophile et orthodoxe), ont été consentis dans les années 2000 des efforts deréécriture de l'histoire aboutissant parfois à des cas de mensonges historiques
véritables, de désinformation et déformation caractérisées, qui montrent l'inquiétante
ambiguïté des positions des principales forces politiques, celle de Iouchtchenko notamment, et laissent peu d'espoir à ceux qui souhaiteraient une écriture sereine de l'histoire.11 Magdalena Marsovszky, quant à elle, dans son texte traduit en français par Miklós
Konrád, analyse la célébration de la résistance hongroise et allemande à l'Armée rouge,
célébration qui, sans procéder à une véritable déformation mensongère de l'histoire,
procède par des interprétations très tendancieuses et par omission - " le problème est tout d'abord dans ce qui est tu » (voir ce que Marc Aymes et Avner Ben-Amos disent du déni), ce que l'on passe sous silence, à commencer par la Shoah : l'objectif de cette réécriture est de retourner la relation entre l'agresseur et la victime, ce qui, quandÉcrire l'histoire, 10 | 20126
même il n'y aurait pas de mensonge factuel identifié, revient à un mensonge d'une grande ampleur.12 C'est également dans l'histoire contemporaine que s'inscrivent les " lectures » que nous
publions. Celle de Lucie Campos rend compte du volume L'Histoire trouée. Négation et témoignage, dirigé par Catherine Coquio (2003), qui déploie une réflexion sur le négationnisme et le statut du témoignage dans le cadre des " violences collectives du XXe siècle ». Sophie Coeuré a lu Un " mensonge déconcertant » ? La Russie au XXe siècle, un
volume dirigé par Jean-Philippe Jaccard (2003) qui montre la place centrale tenue par la manipulation mensongère de l'histoire dans la Russie du XXe siècle, entre légitimationdu régime par l'histoire et " défense d'une intériorité bafouée par un régime
répressif ».13 Enfin, l'entretien que nous a accordé Avner Ben-Amos pourra faire au lecteur, comme ilnous l'a fait à nous, l'effet d'un certain décalage : comme Magdalena Marsovszky, du
reste, Avner Ben-Amos remet en cause le thème même de notre numéro, puisqu'il refuse de parler de mensonge - mot " trop simpliste » auquel il préfère ceux deconstruction, de fabrication, etc. Par sa " résistance » face à la notion de mensonge, Avner
Ben-Amos nous aide, sans complaisance aucune, à ne pas mélanger des choses diverses. Le travail de légitimation passe par une présentation idéologique de l'histoire que l'historien peut combattre à la fois sur le plan politique et sur le plan de l'histoire, en déconstruisant la fausseté de tel ou tel " schéma explicatif » ; mais il ne doit pas forcément être saisi par la catégorie de " mensonge ». Cette catégorie est porteuse d'une conception binaire qui correspond peut-être mal à cette écriture au fond peu " scientifique » qu'est l'écriture historique. Il ne faut pas omettre, enfin, que ces questions de savoir sont aussi, pour la plupart, des questions politiques : c'est sur cette double dimension du savoir historique - savoir gratuit et savoir pour le citoyen - que se conclut d'ailleurs l'entretien. Les mensonges de l'histoire font immanquablement penser à la question, très actuelle, des usages politiques et publics du passé 9.14 Espérons que ce numéro d'Écrire l'histoire aide à réfléchir sur une question difficile :
d'où vient donc l'étonnant pouvoir que l'on prête à l'histoire de donner de la légitimité,
de fonder une instance " sur un droit ou une raison qu'on ne pourrait violer sans injustice ou déraison10 » ? Il nous semble, à titre d'hypothèse, que cette forte capacité
de légitimer passe peut-être par un usage faible de l'histoire. C'est le cas lorsque le mensonge consiste à maquiller, nier un fait, à travailler en somme sur des aspects superficiels des traces du passé (par exemple en retirant un insigne SS sur un uniformeconservé dans un musée ; voir la réflexion développée par Delphine Bechtel à partir de
cet exemple) ; ou lorsque ce pouvoir " fondateur » de l'histoire fonctionne en assurant une antériorité, une continuité historique, donc un rapport au temps privilégié, bien souvent au risque de l'essentialisme ; ou, enfin, lorsque ce même pouvoir passe par l'élaboration d'un récit commun ou d'une expérience collective, comme c'est souvent le cas, et qu'il fait ainsi quitter le domaine de l'histoire pour faire entrer dans celui, intime et épris de " fidélité11 », de la mémoire. Au-delà du manquement à d'incertaines " règles
de la méthode historique », l'histoire qui ment pour légitimer est aussi menacée de cesser d'être de l'histoire.Écrire l'histoire, 10 | 20127
NOTES1. Voir Roger Chartier, Au bord de la falaise. L'histoire entre certitudes et inquiétude, Albin Michel,
1998 ; François Hartog, Évidence de l'histoire. Ce que voient les historiens, École des hautes études en
sciences sociales, 2005.2. Voir, sur le " roman vrai », l'intrigue et le drame, Paul Veyne, Comment on écrit l'histoire, Éd. du
Seuil, 1971 (2
e éd. augm. : 1978) ; sur le récit, Paul Ricoeur, Temps et récit, Éd. du Seuil, 1983-1985,
3 vol. Voir aussi, sur le régime narratif du discours historique, Arthur Coleman Danto, Narration
and Knowledge. Including the integral text of " Analytical philosophy of history », New York, Columbia
University Press, 1985. Un représentant fameux de l'analyse de la dimension littéraire de l'histoire est Hayden V. White, Metahistory. The Historical Imagination in 19th Century Europe,Baltimore/Londres, Johns Hopkins University Press, 1973, dont l'introduction a été récemment
présentée et traduite dans Labyrinthe, no 33, 2009 (David Schreiber, Marc Aymes, " Hayden White,
l'ironie de la Métahistoire. En avant l'après-histoire ! », p. 13-19, et Hayden White, " Poétiques de
l'histoire », p. 21-65).3. Roger Chartier, op. cit., p. 247.
4. Voir récemment Sacha Bourgeois-Gironde (dir.), " Et si... ? » La cause du contrefactuel, Labyrinthe.
Atelier interdisciplinaire, no 39, 2012.
5. Sur le thème connexe des rapports entre juge et historien, voir Carlo Ginzburg, Le juge et
l'historien. Considérations en marge du procès Sofri [1991], Verdier, 1997 ; ou " Vérité judiciaire, vérité
historique », Le Débat, no 102, 1998.6. D'une certaine manière, Jacques Derrida, Histoire du mensonge. Prolégomènes, L'Herne, 2005,
s'inscrit dans ces deux traditions. Sur la question morale, voir la polémique entre Emmanuel Kant et Benjamin Constant - notamment, du premier, D'un prétendu droit de mentir par humanité, de 1797.7. Sur ce thème et son retour dans l'Europe contemporaine, voir Patrick J. Geary, Quand les nations
refont l'histoire. L'invention des origines médiévales de l'Europe, Aubier, 2004.8. Sur ce " couple », voir Hannah Arendt, Du mensonge à la violence. Essais de politique contemporaine,
Calmann-Lévy, 1972.
9. Voir respectivement François Hartog, Jacques Revel (dir.), Les usages politiques du passé, École
des hautes études en sciences sociales, 2001, et10. Émile Littré, s. v. " Légitime ».
11. Paul Ricoeur, La mémoire, l'histoire, l'oubli, Éd. du Seuil, 2000, p. 646, oppose la " visée de
fidélité » de la mémoire au " projet de vérité » de l'histoire.AUTEUR
PIERRE SAVY
Pierre Savy est maître de conférences en histoire du Moyen Âge à l'université Paris-Est,
secrétaire de rédaction de la Revue des études juives et membre des comités de rédaction des
revues Écrire l'histoire et Labyrinthe. Ses recherches portent sur la société et la politique dans
l'Italie du bas Moyen Âge, et sur les identités juives et chrétiennes au Moyen Âge et à l'époque
Écrire l'histoire, 10 | 20128
moderne. Il a notamment publié, avec Marco Gentile, Noblesse et États princiers en Italie et en France
au XVe siècle (École française de Rome, 2009). Paraîtront en 2012-2013 Seigneurs et condottières : les
Dal Verme. Appartenances sociales, constructions étatiques et pratiques politiques dans l'Italie de la
Renaissance (École française de Rome) ; une synthèse sur L'Europe des rois et des princes. 1215-1492
(Armand Colin) ; et l'édition d'un traité de Martin Luther jamais traduit en français : Des Juifs et de
leurs mensonges (traduit par Johannes Honigmann, Belles Lettres).Écrire l'histoire, 10 | 20129
Mérimée et la vérité des imposturesPaule Petitier1 Personne ne s'étonnera que Mérimée dans ses travaux historiques se soit intéressé à
des imposteurs. Ne s'y connaissait-il pas en mystifications littéraires ? Il avait fait passer sa Guzla (1827) pour un recueil d'authentiques poésies illyriques. Il avait attribuéà l'imaginaire Clara Gazul des oeuvres théâtrales sorties de sa propre plume.
L'hésitation sur l'identité habite plusieurs de ses nouvelles et le registre fantastique, qu'il pratique à plusieurs reprises, manifeste son goût pour le ni vrai ni faux. En 1849, à la fin de la II e République, il décide de se consacrer à l'un des épisodes les plus obscurs, les plus enchevêtrés de l'histoire de la Russie : le " Temps des troubles », période mouvementée (1598-1613) qui sépare la dynastie riourikide de celle des Romanov.2 À la mort d'Ivan Ier en 1584, son fils Fédor monte sur le trône, mais c'est le beau-frère
d'Ivan, Boris Godounov, qui dans les faits exerce le pouvoir. Lorsque, en 1591, le frère cadet de Fédor, le petit Dimitri (ou Démétrius), meurt dans des circonstances bizarres, tous les soupçons se portent sur Boris. Sept ans plus tard, Fédor passe à son tour de vie à trépas, sans laisser d'héritier, et Boris devient tsar. Mais la rumeur annonce bientôt que l'enfant Dimitri a été miraculeusement sauvé. Maintenant un jeune homme, il se trouve en Pologne et réclame son trône. En 1604, le prétendu Dimitri, avec l'appui des Polonais, entre en Russie pour renverser Boris. Godounov résiste victorieusement. Cependant la mort le fauche à point nommé pour Dimitri, qui est alors reconnu tsar (1605). Il règne un an, juste le temps de faire la preuve de ses dispositions à gouverner, mais aussi de s'aliéner les boyards, l'Église et le peuple par ses dépenses somptuaires, par son manque de respect envers les coutumes orthodoxes, et surtout par ses liens avec la Pologne. Aussitôt abattu, on l'exècre et le maudit comme imposteur. Et pourtant, le nouveau tsar Vassili IV ne réussissant pas à faire l'unanimité, d'autres faux Dimitri ne cessent de renaître des cendres du premier. Jusqu'à ce que Michel Romanov fonde la nouvelle dynastie autour de laquelle se rétablit la stabilité de l'État russe.3 Le sujet a déjà séduit Pouchkine, qui en a tiré sa tragédie de Boris Godounov (1831).
Mérimée hésite sur la manière de le traiter : le roman, le théâtre ou l'histoire ? C'est ce
dernier parti qui l'emporte - au moins quantitativement, puisqu'il transforme la " petite tartine historique1 » initialement prévue en un volume de 452 pages pourvu
d'annexes documentaires, Épisode de l'histoire de la Russie. Les Faux Démétrius (1853). SaÉcrire l'histoire, 10 | 201210
démarche rappelle encore celle de Pouchkine balançant entre l'histoire et le roman et finalement écrivant les deux à propos d'un autre imposteur, Pougatchev (Histoire de la révolte de Pougatchev et La Fille du capitaine) - comme si les affaires d'imposteurs suscitaient l'hésitation sur les formes ou leur dédoublement.4 À la date où il attire Mérimée, un tel sujet n'est sans doute pas sans rapport avec la
figure qui domine le XIXe siècle : Napoléon. L'Empereur n'est pas un imposteur, mais son règne complique durablement en France la question de la légitimité. De 1815 à 1870, plusieurs partis se réclament de légitimités concurrentes (la branche aînée des Bourbons, les bonapartistes, plus tard les orléanistes). Originaire d'un lieu excentré, comme le faux Démétrius l'aurait été des marches de l'empire russe où vivent les Cosaques, Napoléon a de plus en commun avec l'aventurier russe la mécanique du retour : il est revenu de l'île d'Elbe pour les Cent-Jours, après 1823 certains ne le croient pas mort et espèrent qu'il réapparaîtra, l'Empire renaît en effet sous le règne d'unsecond Napoléon. Scott Carpenter a montré que Les Faux Démétrius se prêtaient à une
lecture politique multipliant les allusions à Louis-Napoléon Bonaparte2. L'ouvrage
historique de Mérimée ne connut pas un grand succès, mais il fut peut-être à l'origine
d'une autre étude, traitant d'une série d'usurpateurs comparables dans le Portugal dudébut du XVIIe siècle : Les Faux Don Sébastien de Miguel d'Antas, publiés en 1866. Sous le
Second Empire, l'histoire des imposteurs apportait sa contribution à l'idée d'une répétition de l'Histoire en farce.Mission impossible
5 Mérimée a vraiment voulu faire une oeuvre historique à propos des faux Démétrius. Il a
consacré deux années à lire les historiens russes, leurs sources, et à tenter d'y voir clair
dans l'incroyable écheveau des mensonges de toute nature qui composent cettehistoire. Il s'efforce de démêler le vrai du faux, d'évaluer la crédibilité des témoignages,
de retrouver, selon la formule de Ranke, " ce qui s'est réellement passé ».Écrire l'histoire, 10 | 201211
Griska-Utropoja Démétrius, grand-duc de Moscovie, mort en 1606 (l'un des trois faux Démétrius)
6 Le premier épisode donnant lieu à une tentative de reconstitution des faits est la mort
suspecte du petit Démétrius à Ouglitch en 1591. Mérimée a lu attentivement les pièces
de l'enquête menée par les services de Boris Godounov peu après le décès du tsarévitch.
Peut-on savoir si Démétrius est mort accidentellement ou bien s'il a été assassiné ? S'il
l'a été, est-ce par des hommes de main de Boris ? Mérimée s'attarde sur ce point parce que les documents dont il dispose lui semblent le permettre. Quels qu'en soient les défauts, la procédure, arrimant les discours à des locuteurs identifiés et à des circonstances analysables, rend possible une réflexion sur les faits. L'enquête s'opposeen cela à la rumeur, dont l'origine est inassignable et le rapport à la vérité
incontrôlable. Aussi, à la différence des historiens russes, pour qui les interrogatoires menés sur l'ordre de Boris ne sauraient qu'être un simulacre d'instruction, Mérimée " ne pense pas qu'on doive [...] rejeter de parti pris, les seuls renseignements circonstanciés et authentiques qui existent sur ce mystérieux événement3 ». Même si
leurs propos ne peuvent être pris au pied de la lettre, le fait que les témoins soientnommés et identifiés permet de déduire l'intérêt qu'ils auraient ou non à mentir ; du
nom et du statut des enquêteurs on peut inférer leur plus ou moins d'indépendance. Mérimée prend pour modèle l'enquête policière moderne. Ainsi regrette-t-il que lesenquêteurs du XVIe siècle n'aient pas observé et noté à l'instar des limiers
contemporains la forme de la blessure du tsarévitch, ce qui aurait permis de
déterminer si elle avait été faite par le petit couteau de l'enfant ou par le sabre d'un assassin (p. 66, note). L'enquête du XVIe siècle n'est pas suffisante pour que l'historien reconstitue de façon satisfaisante les faits. Les historiens russes, notamment le célèbre Karamzine, pour qui la culpabilité de Boris est indéniable, fondent leur certitude sur des préjugés politiques plutôt que sur une démarche critique4. Mérimée tient à se
Écrire l'histoire, 10 | 201212
distinguer d'eux en en restant pour sa part au doute, au constat qu'il est impossible de savoir " ce qui s'est réellement passé ».7 L'enquête reste un document exceptionnel parmi les sources dont dispose Mérimée.Face aux diverses " traditions », aux récits divergents des annalistes, quels critères de
vérité privilégier ? C'est à la tradition populaire que Mérimée accorde le plus grand
crédit. Ainsi, lorsqu'il compare les récits qui rapportent la façon dont le soi-disantDémétrius a révélé son ascendance royale, il récuse " la version accréditée par
Karamzine, et empruntée à des annalistes déjà éloignés de l'événement » (p. 93). En
revanche : Le récit suivant, transmis par un contemporain et par un homme qui a connu personnellement Démétrius et les Polonais ses alliés, sans mériter peut-être beaucoup plus de confiance, se recommande par les couleurs d'une tradition populaire qu'il est impossible de négliger. [Suit le récit en question] - On trouve dans ce récit les formes ordinaires de la légende slave. Elle n'oublie rien, ni la robe deschevaux, ni la couleur des étoffes, ni le prix des fourrures. Elle répète à la manière
homérique le dialogue de ses héros. Mais pourquoi, sous ces détails embellis par une imagination orientale, n'y aurait-il pas une tradition vraiment historique ? (p. 93-94)8 L'historien glisse ici du caractère authentiquement populaire du récit (les traitsformels) au fond de vérité qu'il contiendrait (il n'aurait pas été dénaturé par des clercs
au service des hommes de pouvoir). La forme naïve garantirait un contenu véridique.9 Cependant l'identification d'une forme populaire l'incline parfois au contraire à mettre
en doute l'authenticité d'une allégation. C'est le cas lorsqu'une tradition relative à Boris
Godounov révèle sa parenté avec celles d'autres pays : elle en dit alors plus sur les structures anthropologiques de l'imaginaire que sur les faits historiques. À propos des annalistes qui accusent Boris d'avoir assassiné le tsar Fédor pour s'emparer du trône : Les annalistes russes, qui sans doute ne connaissaient pas les légendes écossaises, représentent Boris comme un nouveau Macbeth poussé au crime par les prédictions de ses devins. [...] Les traditions populaires dans tous les pays ont la même forme poétique. (p. 72)10 Enfin, lorsqu'il n'existe ni enquête ni tradition populaire pour approcher la vérité,
l'historien ne peut se fonder que sur sa connaissance morale et psychologique des hommes. Il se prononce au nom du vraisemblable. Mérimée raisonne sur la mort de la tsarine Irène, femme de Boris, et de leur fils : se sont-ils suicidés, comme certainesversions le prétendent ? Ont-ils été assassinés ? Sur les ordres directs de Démétrius ?
Sur l'initiative de ses partisans ? Bien que possible, le suicide paraît peu probable. Reste l'assassinat, très vraisemblable, lui. Faut-il pour autant l'imputer à Démétrius ? J'aime à croire que les hommes qui, dans l'espace d'un mois, avaient prêté deux serments et trahi successivement Boris et Fëdor, s'empressèrent, sans ordre, de débarrasser leur nouveau maître d'ennemis qui, vivants, eussent été pour eux- mêmes un objet de remords et d'effroi. (p. 139)11 Le début de la phrase montre bien que Mérimée a conscience d'abandonner le terrain
proprement historique. Le critère du vraisemblable lui fait franchir la frontière qui sépare l'histoire de la poésie selon Aristote. Lorsque l'historien ne dispose d'aucune source fiable, il ne saurait approcher la vérité qu'en devenant poète.12 Les passages dans lesquels Mérimée commente sa démarche d'historien mettent enlumière les obstacles qui le détournent de chercher " ce qui s'est réellement passé ».
Deux voies s'ouvrent alors. L'une est celle d'une exploration littéraire : Mérimée s'yÉcrire l'histoire, 10 | 201213
livrera en écrivant parallèlement à son ouvrage d'histoire Les Débuts d'un aventurier, des
" scènes historiques » consacrées à la jeunesse du faux Démétrius5. L'autre voie est
d'envisager différemment le mensonge.L'Histoire est faite de l'étoffe des mensonges
13 En se plongeant dans l'histoire des faux Démétrius, l'historien prend conscience que sa
tâche est moins de chercher " ce qui s'est réellement passé » que de montrer comment les mensonges influent sur le cours des événements et fabriquent la réalité. L'histoire des faux Démétrius déroule une kyrielle interminable de mensonges, dont l'imposture ne constitue qu'un type particulier. Le véritable dessein de l'historien n'est donc plus de rétablir la vérité factuelle déformée par les mensonges, mais de signaler et de souligner la prolifération des fables et des tromperies. Le mensonge apparaît au bout du compte comme la pratique normale de la vie politique. Quant à l'histoire, elle peut être redéfinie comme le récit des effets produits par cette conduite universelle. Chaque événement, chaque rebondissement a en effet pour cause une forme ou une autre de fausseté ; et la réalité historique est ce que fabrique la concaténation de toutes ces tromperies. Pratiquement tous les acteurs dont parle Mérimée, que ce soient des particuliers, des hommes d'État ou des groupes, mentent : il faudrait recopier l'ouvrage entier pour donner la liste exhaustive de ces duperies accumulées, superposées, enchevêtrées.14 Le mensonge constitue l'instrument privilégié du pouvoir (voire son essence). À la mort
de Fédor, Boris joue la comédie pour accéder au trône : De même que Richard III et d'autres ambitieux, Boris fit mine de refuser la couronne lorsque déjà elle ne pouvait plus lui échapper. [...] Le peuple même, effrayé à propos par le bruit répandu d'une invasion tartare, joignit ses instances à celles des grands pour fléchir le favori du destin. (p. 73)15 Mais si le pouvoir royal manipule le peuple par de fausses rumeurs, en retour le
mécontentement du peuple opprimé par le despote suscite des fables - par exemple celle de la survie du tsarévitch et de son retour possible.16 Toutes les relations politiques, entre le prince et ses sujets, entre la Russie et la
Pologne, ou bien encore entre Rome et les États slaves, reposent sur l'instrumentalisation de fables. Les Polonais soutiennent les prétentions du faux Démétrius parce qu'elles leur fournissent un prétexte pour attaquer Boris Godounov, souverain d'une nation rivale. Cependant la fable du tsarévitch ressuscité ne leur suffit pas. Afin de motiver leurs troupes, ils en inventent une autre. Le jeune prétendantserait en réalité le fils naturel du grand roi Étienne Báthory : " L'idée d'asseoir un
Polonais sur le trône des tsars flattait trop leur orgueil pour qu'ils ne devinssent pas les complices d'une sublime fourberie » (p. 103). Quant à Boris, pour se défendre contre la fable du prétendant, il en forge (selon Mérimée) une autre : il fait courir le bruit que le soi-disant Démétrius est le moine défroqué Grégoire Otrepief.17 Le récit de Mérimée montre clairement que le bien-fondé des prétentions de Démétrius
ne préoccupe guère les contemporains. Le crédit qu'ils portent à son histoire estquotesdbs_dbs50.pdfusesText_50[PDF] des molécules témoins du murissement des pommes corrigé pdf
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