[PDF] Séance 5 : Des mythes qui traversent les cultures (1) : le Déluge On





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  • Quel est le thème du livre Noé face au Déluge ?

    L'histoire du Déluge, implacable destruction qui mena à la renaissance du monde. Dans un monde où les hommes sont submergés par leurs mauvais penchants, seul Noé a trouvé gr? aux yeux de Dieu. Autour de lui, ce n'est que mensonge, violence, l?heté.
  • Comment Noé Comprend-il que le déluge est terminé ?

    7) Pour savoir si le déluge est terminé, Noé envoie un corbeau puis une colombe par la fenêtre. S'ils trouvent de la terre pour se poser, ils ne reviendront plus.
  • Quels sont les personnages principaux de Noé face au Déluge ?

    Pour donner davantage d'épaisseur au récit, elle imagine, aux côtés des principaux protagonistes (Noé et ses trois fils, Sem, Cham et Japhet) des personnages fictifs telle que Déborah, la petite-fille du patriarche, par laquelle s'ouvre l'histoire.
  • Déborah est la petite fille de Noé, elle a onze ans (p. 8) et est très proche de sa famille. Elle est courageuse.

Séance 5 : Des mythes qui traversent les cultures (1) : le Déluge On l'a vu, les récits de création issus de civilisations différentes ont de nombreux points communs entre eux. Parfois, on retrouve même le même thème d'une culture à l'autre. Nous allons en étudier deux. Dans cette séance, nous découvrirons la punition divine du déluge, et dans la prochaine le mythe de la tour de Babel. A. Les récits du Déluge Voici quatre récits différents de l'épisode du Déluge, du plus ancien au plus récent. L'histoire est d'abord raconté e dans l'épopée mésopotamienne de Gil gamesh, puis dans la Bibl e, dans les Métamorphoses d'Ovide et enfin dans le Coran. 1. Le Déluge dans l'épopée de Gilgamesh (XVIIIe-XVIIe siècle avant J.-C.) Ceci se passait à Surippak, tu sais, cette ville assise, là-bas, au bord de l'Euphrate. Oh ! elle était déjà bien ancienne cette ville, lorsque les dieux qui l'habitaient, les grands dieux, conçurent le dessein de faire le déluge. Or donc, ils se réunirent et tinrent conseil. [...] Parmi eux se trouvait aussi Ea, le dieu de la sagesse. Ce fut lui qui, en cette circonstance, se fit le héraut des dieux et publia leur décision : " Argile, argile, s'écria-t-il, amas de poussière, amas de poussière ! Argile, écoute ; amas de poussière, entends ! Homme de Surippak, fils de Ubara-Marduk, construis en hâte un vaisseau, quitte là tes biens, écarte tout ce qui t'est étranger, pour ne t'occuper que de toi-même et sauver ta vie. Aie soin, cependant, d'embarquer avec toi les différentes espèces d'êtres animés. Quant au vaisseau, construis-le suivant des proportions réglées, de telle sorte que la longueur en soit égale à la largeur. Dès qu'il sera achevé, tu le mettras à flot. » J'avais tout compris d'un mot. A travers ces paroles, je devinai qu'il se tramait, là-haut, parmi les dieux, quelque complot contre les hommes. Je dis lors à Ea, mon seigneur : " Mon dieu et maître, en toi, tu le sais, j'ai mis ma confiance, je ferai ainsi que tu l'ordonnes. Mais ces préparatifs attireront, sans doute, l'attention des habitants de Surippak. Me voyant occupé à une telle besogne, tous, le peuple et les anciens, viendront, en curieux, me de mander à quelle f in je destine ce bâtiment. Que dois-je leur répondre ? » Le dieu Ea dit à son serviteur : " [...] Donne-leur [...] de tels avertissements : Voici qu'il se prépare contre vous un dé luge, qui détruira t out sur la fa ce de la terre , impitoya blement, les hommes, les oiseaux, les bêtes jusques aux poissons. Vous reconnaîtrez que le déluge est proche à ce signe, fixé par Samas lui-même : Dans la nuit qui précédera un tel désastre, Celui qui assemble les nuages fera tomber sur vous une pluie d'orage. Donc, veillez, prenez bien vos précautions, tandis qu'il est encore temps... » Le lendemai n, dès que le jour parut, je m'em pressai d'acc omplir les ordres d'Ea, mon seigneur. [...] Le signal annoncé ne tarda pas à paraître. Dans la nuit, en effet, Celui qui assemble les nuages fit tomber une pluie d'orage, d'où je compris que le déluge était proche. C'est pourquoi, dès la pointe du jour, saisi de frayeur, vite, j'entrai dans le vaisseau et en fermai la porte derrière moi. La porte une fois bien verrouillée, je commis aux soins du pilote, Puzur-Bel, le navire avec tout ce qu'il renfermait. Or, voici qu'aux premières lueurs de l'aube, je vis de gros nuages noirs émerger peu à peu au-dessus de l'horizon, et s 'avancer ve rs le haut du ci el, majest ueusement. On eût dit d'une procession triomphale se déroul ant dans les airs... Du sein de la nue, Ram man brandissait le tonnerre. Nabu et Marduk ouvraient la marche. A leur suite, allaient les dieux justiciers courant par monts et par vaux, à grandes enjambées, à la façon des géants : Nergal arrachant, brisant tout ce qui lui faisait obstacle, Ninib soulevant et faisant voler en tourbillon tout ce qui se rencontrait sur son passage. Bientôt les ém issaires de Ramma n, étant montés a u ciel, chassèrent la lumière et répandirent les ténèbres sur la face de la terre.

Dès le premier jour, l'ouragan sévit avec une extrême violence. Ce fut comme une terrible mêlée, aussitôt suivie d'une débandade effroyable. On eût dit d'une gigantesque bataille, où l'armée des vents ennemis se ruait, d'une ardeur insensée, sur l'humanité en déroute. Dans cette course folle, le frère ne reconnaissait plus son frère. Tous les hommes étaient emportés pêle-mêle par le noir tourbillon. Bientôt, du ciel on ne distingua plus la terre. Alors, les dieux eux-mêmes prirent peur... Craignant d'être atteints par les vagues montantes jusque dans leurs retraites inaccessibles, ils se réfugièrent dans les hauteurs du ciel, demeure d'Ami. [...] Durant six jours et six nuits, le vent ne cessa de souffler, la tempête redoubla de violence... Cependant aux approches du septième jour, le vent se ralentit, la tempête parut s'apaiser. Il touchait à sa fin, ce combat fatal, qu'avait livré aux hommes l'ouragan en furie. Peu à peu la mer se calma. Maintenant, le vent était tombé, le déluge avait cessé. Alors, je pus contempler la mer. A sa vue, un cri s'échappa de ma poitrine oppressée... Voici que l'humani té était retournée en poussière, et que, de vant moi, s'étendait la plaine liquide semblable à un plateau désert !... [...] De toutes parts, la mer était ouverte ; seulement, dans le lointain, une terre, formant une sorte d'îlot isolé, émergeait de douze coudées au-dessus des flots. C'est là que vint échouer le vaisseau, au pays de Nizir. Comme il s'était engagé dans la montagne, il s'y enlisa. Six jours se passèrent ainsi... Aux approches du septième jour, je lâchai d'abord une colombe : la colombe s'envola puis revint, car elle n'avait pas trouvé de place où se poser. Ensuite, je lâchai une hirondelle : l'hirondelle aussi s'envola puis revint, car elle non plus n'avait pas trouvé de place où se poser. Enfin, je lâchai un corbeau : le corbeau s'envola et, ayant trouvé des eaux stagnantes, il s'en approcha, pataugea dans la boue et ne revint pas. Alors, je procédai au débarquement. Je dispersai aux quatre vents du ciel, toutes les espèces d'êtres animés renfermées dans l'arche. Puis, reconnaissant envers les dieux qui m'avaient sauvé la vie, j'offris un sacrifice sur le sommet même de la montagne. Epopée de Gilgamesh, traduite par l'abbé Sauveplane a. Qu'est-ce que le déluge ? Quel est l'élément qui est complèt ement destructeur, dans ce texte ? Le déluge est une tempête virulente au cours de laquelle des pluies extrêmement violentes dévastent tout et tuent l'essentiel des êtres vivants. b. Combien de temps le déluge dure-t-il ? Le déluge dure six jours et six nuits. c. Quels phénomènes mét éorologiques accompagnent le dé luge ? Le texte mentionne des ouragans, des orages, des vents violents, le tonnerre, et la nuit qui s'abat brutalement sur la terre. d. Quels sont les ordres que le dieu Ea donne à son serviteur ? Quel est son but, à travers ces ordres ? Comment le narrateur doit-il se sauver ? Il lui ordonne de construire un vaisseau, de prendre ses biens et de s'y réfugier avec ses proches et des représentants de chaque espèce d'êtres vivants. Cela doit permettre au narrateur de se sauver, lui, et la faune et la flore, en étant protégé, à l'abri d'un bateau, de la montée des eaux. e. Qui parvient à survivre, malgré le déluge ? Les dieux ont-ils voulu que toute l'humanité et tous les êtres vivants disparaissent ? Le narrateur (l'ancêtre de Gilgamesh) parvient à se sauver grâce au dieu Ea, qui l'avertit de se protéger et de protéger un couple de chaque espèce vivante, pour éviter que la vie ne disparaisse entièrement. Les dieux n'ont donc pas voulu que la destruction soit totale. f. Les dieux sont-ils entièrement satisfaits d'avoir déclenché le déluge ? Pourquoi ? Non : eux-mêmes finissent par être effrayés de la violence du déluge qu'ils ont déclenché, et craignent qu'il ne les atteigne également. Le déluge est tellement terrible qu'il inspire même des regrets aux dieux. g. A quoi ressemble le monde, après le déluge ? Le monde après le déluge ressemble à un " désert » d'eau d'où toute humanit é a disparu : seul reste une petit e terre, un " îlot » émergé. h. Comment le narrateur comprend-il, à la fin du texte, que le niveau des eaux a suffisamment baissé pour qu'il puisse retourner sur la terre ferme ? Il envoie trois oiseaux successivement

(colombe, hirondelle, corbeau) pour voir s'ils arrivent à trouver une terre où se poser. Quand le corbeau ne revient pas, le narrateur comprend qu'il a réussi à trouver un pan de terre ferme, et donc que les eaux ont baissé. i. Dans le premier paragraphe, comment le Dieu Ea appelle-t-il le narrateur, son serviteur ? Quel autre récit de création ce la vous rappelle-t-il ? Il l'appel le " argile » et " amas de poussière », car, dans la mythologie mésopotamienne, les hommes ont été créés par les dieux à partir d'argile (de la terre). Cela peut nous rappeler la Genèse, quand Dieu, dans la Bible, crée l'homme à partit de la poussière. j. Dans le sixièm e paragraphe, que l champ lexical est utilisé pa r le narrateur ? Pourquoi permet-il de montrer toute la violence du déluge ? Le narrateur utilise le champ lexical de la guerr e, en employant des termes comme " une terribl e mêlée », " une débandade effroyable », " une gigantesque bataille », " l'armée des vents ennemis » ou " en déroute ». Cela suggère que la violence du déluge est comparable à celle d'un combat où des ennemis se massacrent entre eux. 2. Le Déluge dans la Genèse Yahvé1 vit que la méchanceté de l'homme était grande sur la terre et que son coeur ne formait que de mauvais desseins à longueur de journée. Yahvé se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre et il s'affligea dans son coeur. Et Yahvé dit : "Je vais effacer de la surface du sol les hommes que j'ai créés - et avec les hommes, les bestiaux, les bestioles et les oiseaux du ciel - , car je me repens de les avoir faits." Mais Noé avait trouvé grâce aux yeux de Yahvé. Voici l'histoire de Noé : Noé était un homme juste, intègre parmi ses contemporains, et il marchait avec Dieu. [...] Dieu dit à Noé : "La fin de toute chair est arrivée, je l'ai décidé, car la terre est pleine de violence à cause des hommes et je vais les faire disparaître de la terre. Fais-toi une arche en bois résineux, tu la feras en roseaux et tu l'enduiras de bitume en dedans et en dehors. [...] Pour moi, je vais amener le déluge, les eaux, sur la terre, pour exterminer de dessous le ciel toute chair ayant souffle de vie : tout ce qui est sur la terre doit périr. Mais j'établirai mon alliance avec toi et tu entreras dans l'arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi. De tout ce qui vit, de tout ce qui est chair, tu feras entrer dans l'arche deux de chaque espèce pour les garder en vie avec toi ; qu'il y ait un mâle et une femelle. De chaque espèce d'oiseaux, de chaque espèce de bestiaux, de chaque espèce de toutes les bestioles du sol, un couple viendra avec toi pour que tu les gardes en vie. De ton côté, procure-toi de tout ce qui se mange et fais-en provision : cela servira de nourriture pour toi et pour eux." Noé agit ainsi ; tout ce que Dieu lui avait commandé, il le fit. [...] Au bout de sept jours, les eaux du déluge vinrent sur la terre. En l'an six-cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, ce jour-là jaillirent toutes les sources du grand abîme et les écluses du ciel s'ouvrirent. La pluie tomba sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits. Ce jour même, Noé et ses fils, Sem, Cham et Japhet, avec la femme de Noé et les trois femmes de ses fils, entrèrent dans l'arche, et avec eux les bêtes sauvages de toute espèce, les bestiaux de toute espèce, les bestioles de toute espèce qui rampent sur la terre, les volatiles de toute espèce, tous les oiseaux, tout ce qui a des ailes. [...] Il y eut le déluge pendant quarante jours sur la terre ; les eaux grossirent et soulevèrent l'arche, qui fut élevée au-dessus de la terre. 1 L'un des noms de Dieu dans la Genèse.

Les eaux montèrent et grossirent beaucoup sur la terre et l'arche s'en alla à la surface des eaux. Les eaux montèrent de plus en plus sur la terre et toutes les plus hautes montagnes qui sont sous tout le ciel furent couvertes. Les eaux montèrent quinze coudées plus haut, recouvrant les montagnes. Alors périt toute chair qui se meut sur la terre : oiseaux, bestiaux, bêtes sauvages, tout ce qui grouille sur la terre, et tous les hommes. Tout ce qui avait une haleine de vie dans les narines, c'est-à-dire tout ce qui était sur la terre ferme, mourut. Ainsi disparurent tous les êtres qui étaient à la surface du sol, depuis l'homme jusqu'aux bêtes, aux bestioles et aux oiseaux du ciel : ils furent effacés de la terre et il ne resta que Noé et ce qui était avec lui dans l'arche. La crue des eaux sur la terre dura cent-cinquante jours. Alors Dieu se souvint de Noé et de toutes les bêtes sauvages et de tous les bestiaux qui étaient avec lui dans l'arche ; Dieu fit passer un vent sur la terre et les eaux désenflèrent. Les sources de l'abîme et les écluses du ciel furent fermées ; - la pluie fut retenue de tomber du ciel et les eaux se retirèrent petit à petit de la terre ; - les eaux baissèrent au bout de cent-cinquante jours et, au septième mois, au dix-septième jour du mois, l'arche s'arrêta sur les monts d'Ararat. [...] Au bout de quarante j ours, Noé ouvrit la fenêtre qu'il avait fai te à l'arche et il lâc ha le corbeau, qui alla et vint en attendant que le s eaux aient séché sur la terre . Alors il lâcha d'auprès de lui la colombe pour voir si les eaux avaient diminué à la surface du sol. La colombe, ne trouvant pas un endroit où poser ses pattes, revint vers lui dans l'arche, car il y avait de l'eau sur toute la surface de la terre ; il étendit la main, la prit et la fit rentrer auprès de lui dans l'arche. Il attendit encore sept autres jours et lâcha de nouveau la colombe hors de l'arche. La colombe re vint vers lui sur le s oir et voici qu'elle avai t dans le be c un rameau tout frais d'olivier ! Ainsi Noé connut que les eaux avaient diminué à la surface de la terre. Il attendit encore sept autres jours et lâcha la colombe, qui ne revint plus vers lui. [...] Noé enleva la couverture de l'arche ; il regarda, et voici que la surface du sol était sèche ! [...] Noé sortit avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils ; et toutes les bêtes sauvages, tous les bestiaux, tous les oiseaux, toutes les bestioles qui rampent sur la terre sortirent de l'arche, une espèce après l'autre. Noé construisit un autel à Yahvé, il prit de tous les animaux purs et de tous les oiseaux purs et offrit des holocaustes2 sur l'autel. Yahvé respira l'agréable odeur et il se dit en lui-même : "Je ne maudirai plus jamais la terre à cause de l'homme, parce que les desseins du coeur de l'homme sont mauvais dès son enfance, plus jamais je ne frapperai tous les vivants comme j'ai fait. Tant que durera la terre, semailles et moisson, froidure et chaleur, été et hiver, jour et nuit ne cesseront plus." La Bible, Genèse, 6-8, Bible de Jérusalem a. Pourquoi Yavhé décide-t-il de déclencher le Déluge ? Pourquoi décide-t-il de sauver Noé en particulier ? Yavhé décide de déclencher le Déluge parce qu'il est horrifié par la méchanceté des hommes et par leurs crimes et qu'il regrette de les avoir créés. Le Déluge est donc un moyen d'efface r, d'annuler sa Création. Il décide cependant de sauver Noé car il est " juste » ; " intègre » (vertueux et honnête, donc) et pieux (il " marche avec Dieu »). b. Combien de temps le Déluge dure-t-il ? S'accompagne-t-il des mêmes phénomènes que dans le premier t exte ? Le Déluge dure très longtemps : il pl eut pendant quarante jours et quarante nuits, puis les eaux montent pendant cent cinquante jours, et enfin elles baissent pendant cinquante-quatre jours (Noé attend quarante jours avant de lâcher le premier oiseau, et la colombe met deux semaines à ne plus revenir). Mais cela ne correspond pas tout à fait aux autres indications de tem ps données, puisque le Déluge commence " au deuxièm e 2 " Holocauste » veut dire " sacrifice ».

mois » et se finit " au septième ». Cette incohérence a pour effet de donner l'impression que le Déluge dure encore plus longtemps. c. Qu'est-ce que l'" arche », exact ement ? L'arche est le bat eau que construit N oé pour échapper au Déluge. d. A la f in du texte, c omment Noé parvie nt-il à réconci lier Y avhé avec les hommes ? Comparez avec le texte sur Gilgamesh. Noé construit un autel pour sacrifier des animaux à Yavhé. Le rite qui consiste à sacrifier des animaux pour apaiser un dieu est typique des civilisations antiques. On le retrouve également dans l'épopée de Gilgamesh, à la toute fin du texte. e. Relevez les verbes et les adverbes qui décrivent la montée des eaux. Quels verbes sont répétés ? Comment appelle-t-on cette figure de style ? Quel effet cette répétition crée-t-elle ? Les verbes " grossirent », " soulevèrent, " montèrent » sont employés pour décrire la crue des eaux, avec les adverbe s " beaucoup », " de plus e n plus ». Cela décrit une montée inexorable, immense, des eaux. On retrouve l'expression " Les eaux montèrent » au début de trois phrases successives : la répétition d'un même mot ou groupe de mot en début de phrase ou de paragraphe est une anaphore. Elle permet de souligner l'importance de ce qui est répété : ici, le fait que les eaux ne font que monter, monter, monter, sans jamais s'arrêter. f. Jusqu'où l'eau monte-t-elle ? Est-ce vraisemblable ou exagéré ? Quel est l'effet produit ? Les eaux montent jusqu'à recouvrir les plus hautes montagnes : cela paraît exagéré (la figure de style qui consiste à proposer une vision exagérée de la réalité est une hyperbole) ; et cela nous montre à quel point est immense est terrifiant le volume d'eau qui recouvre la terre pendant le Déluge. g. Regardez le passage où la Bible décrit la mort des êtres vivants. Combien de fois le mot " tout » est-il répété ? Quel est l'effet produit par cette répétition ? Citez un autre passage du texte où l'on retrouve le même procédé. Le mot " tout » (et ses variantes) est répété six fois : " Alors périt toute chair qui se meut sur la terre : oiseaux, bestiaux, bêtes sauvages, tout ce qui grouille sur la terre, et tous les hommes. Tout ce qui avait une haleine de vie dans les narines, c'est-à-dire tout ce qui était sur la terre ferme, mourut. Ainsi disparurent tous les êtres qui étaient à la surface du sol ». Cela permet d'insister sur l'étendue de la destruction opérée par le Déluge : tout, absolument tout, est détruit. A l'inverse, on retrouve ce procédé pour annoncer que Noé et les habitants de l'arche ont tous survécu : " Noé sortit avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils ; et toutes les bêtes sauvages, tous les bestiaux, tous les oiseaux, toutes les bestioles qui rampent sur la terre sortirent de l'arche, une espèce après l'autre. » Cela permet d'insister, cette fois, sur le fait que la vie continuera malgré le Déluge : tous les animaux qui existaient avant pourront se reproduire et repeupler la terre. h. Pourquoi chaque être humain et chaque animal qui entre dans l'arche est en couple ? Cela confirme-t-il, ou non, que Dieu a voulu que toute vie disparaisse de la terre ? Chaque animal est présent en couple afin de pouvoir se reproduire, pour que son espèce ne disparaisse pas. Cela montre bien que Dieu n'a pas voulu que toute vie soit effacée de la surface terrestre. i. La colombe est-elle un signe positif ou négatif ? Quel est son rôle dans le texte ? Est-ce le même que dans l'épopée de Gilgamesh ? La colombe est un symbole très positif, puisque, d'abord, son retour avec un rameau d'olivier montre que les eaux ont enfin commencé à baisser, et, ensuite, son non-retour annonce le fait que la terre ferme est à nouveau accessible. Dans l'épopée mésopotamienne, le narrateur envoyait une colombe, puis un corbeau ; dans la Bible, c'est l'inverse. Le corbeau retourne se poser, mais non la colombe. j. Que tient la colombe dans son bec ? Cherchez ce que symbolisent, aujourd'hui, la colombe et ce qu'elle tient dans son bec. Quel est le rapport avec l'histoire du Déluge ? La colombe tient dans son bec un rameau (= une branche) d'olivier. La branche d'olivier comme la colombe sont aujourd'hui considérés comme des symboles de paix, à tel point que le peintre Picasso, à qui le parti comm uniste avait de mandé, en 1949, de réaliser une af fiche symbolisant la paix, choisit de représenter une colombe tenant un rameau d'olivier. On comprend bien le lien avec le Déluge : voir revenir la colombe avec la branche d'olivier est

le signe, pour Noé, que Dieu a finalement décidé de faire baisser les eaux : il est donc prêt à se réconcilier avec les hommes. 3. Le Déluge dans les Métamorphoses d'Ovide Nous avons déjà lu la création du monde telle que la raconte l'auteur romain Ovide dans son long poème, Les Métamorphoses. Dans un passage sit ué un peu plus loin, toujours dans le premier livre du poème, il raconte lui aussi une version du Déluge. Le récit se situe pendant " l'âge de fer ». Le monde connaît en effet plusieur s âges : l'âge d'or, où tout es t harmonieux, l'âge d'argent et l'âge de bronze, où la situation se dégrade, et enfin l'âge de fer, âge de la guerre et du sang. Les hommes se montrent alors impies, violents, criminels, et Jupiter décide de les punir. C'est Jupiter qui parle au début de notre texte. " Par toute la terre règne la cruelle Érinye3 ; on croirait une conjuration de criminels. Que tous subissent au plus vite les châtiments qu'ils ont mérité. » Certains dieux approuvent à haute voix les dires de Jupiter et excitent sa colère, les autres jouent leur rôle de courtisans. Toutefois le sacrifice du genre humain les désole tous ; ils demandent quel as pect aura la terre privée des humains, qui apportera alors de l'encens sur les autels, et s'il est prêt à laisser les bêtes sauvages dévaster la terre. À ces questions, le roi des dieux répond qu'il se chargera de tout ; il leur interdit de s'alarmer et promet de faire naître une race différente, d'une origine merveilleuse. Déjà Jupiter était prêt à lancer ses foudres partout sur la terre ; mais suite à tant de feux, il redouta pour l'éther sacré4 le risque de s'enflammer, et pour la voûte du ciel de se consumer. [...] Il dépose les trait s qu'ont forgés le s mains des Cyclopes5 et décide un châtiment tout diff érent : anéantir le genre humain sous les eaux et faire tomber des trombes de pluie de tout le ciel. Aussitôt il enferme dans l'antre d'Éole6 l'Aquilon7 et tous les souffles qui rassemblent et chassent les nuées, puis lâche le Notus8. Le Notus aux ailes humides s'envole, son visage effrayant est couvert d'une poix noire ; sa barbe est lourde de plui es ; l'ea u coule de sa blanche chevelure ; sur son front siègent des brumes, ses ailes et son torse ruissellent. Dès que sa large main a pressé les nuages suspendus, un fracas se produit ; alors de l'éther fondent d'épais nuages. [...] La colère de Jupiter ne se contente pas de son empire du ciel : son frère bleu de mer9 l'aide de ses flots. [...] Les fleuves, sortis de leur lit, se répandent dans la rase campagne ; ils emportent, avec les moissons, les arbustes et les troupeaux, les hommes et les maisons avec leurs autels et les objets sacrés. [...] Désormais, plus rien ne distinguait la mer de la terre. Tout était mer ; et c'était une mer sans rivages. L'un se hâte d'occuper une colline ; dans une barque recourbée, un autre manie des rames là où naguère il avait labouré. [...] Les dauphins occupent les forêts, se heurtent aux hautes branches, bousculent et agitent les chênes. Le loup nage parmi les brebis, l'onde charrie des lions au pelage fauve et emporte des tigres [...]. Après avoir longtemps cherché des terres où se poser, l'oiseau égaré tombe dans la mer, les ailes épuisées. [...] L'onde emporte la plupart des vivants ; ceux qu'elle a épargnés meurent vaincus par un long jeûne, faute de vivres. [...] Deucalion échoua au sommet du mont Parnasse - la mer en effet avait tout recouvert -transporté avec sa compagne Pyrrha sur un petit radeau. [...] Jamais ne vécut homme meilleur que lui, ni plus épris de justice, jamais femme ne fut, plus qu'elle, respectueuse des dieux. Lorsque 3 Déesse de la vengeance. 4 La partie du ciel où vivent les dieux. 5 Ce sont les Cyclopes qui ont forgé la foudre de Jupiter. 6 Le dieu des vents. 7 Vent du nord, sec. 8 Vent du sud, chargé de pluies. 9 Neptune (Poséidon chez les Grecs), le dieu de la mer et des eaux, et frère de Jupiter (Zeus chez les Grecs).

Jupiter voit qu'une vaste étendue d'eau submerge le monde, que, de tant de milliers d'hommes, il n'en subsiste qu'un seul, que, de tant de milliers de femmes, il n'en reste qu'une seule, tous deux innocents, tous deux adorateurs de la puissa nce divine , il disperse les nuages et, une f ois les brouillards écartés par l'Aquilon, il montre les terres au ciel, et aux terres le ciel. [...] Désormais la mer a un littoral ; les fleuves ont retrouvé leur lit, et se calment ; on voit ressortir les collines ; la terre émerge ; les sols s'accroissent tandis que décroissent les eaux ; après de longs jours, les forêts montrent leurs cimes dénudées et conservent de la boue collée à leurs feuillages. L'univers était rendu à lui-même. Lorsqu'il vit le monde dés ert et les terres désolé es plongées dans un profond silence, Deucalion fondit en larmes et s'adressa à Pyrrha : " Ô ma soeur, ô mon épouse, toi la seule femme survivante [...], sur toutes les terres qui voient le soleil se lever et se coucher, à nous deux, nous constituons toute la population ; le reste appartient à la mer. [...] Aujourd'hui le genre humain repose sur nous deux, ainsi l'ont décidé les dieux : nous restons des exemples humains ». Il avait fini de parler, et tous deux pleuraient. Ils décidèrent d'invoquer la puissance céleste et l'aide d'oracles sacrés. [...] " Si de justes prières peuvent vaincre et attendrir la volonté divine, si la colère des dieux se laisse fléchir, dis-nous, Thémis10, quel artifice peut réparer le malheur de notre race et, dans ta grande bonté, viens en aide à notre monde submergé. » La déesse fut émue et rendit un oracle : " Éloignez-vous du tem ple, voilez-vous la t ête, dénouez la ceinture de vos vêtements et jetez derrière votre dos les ossements de votre grande mère. » Ils restèrent longtemps interdits. Pyrrha, rompant le silence, prend d'abord la parole ; elle refuse d'obéir aux ordres de la déesse et d'une voi x tremblante implore s on indulgence : elle redoute d'outrager l'ombre de sa mère en jetant ses os dans tous les sens. Cependant, tous deux repensent aux paroles obscures de l'oracle à leur sens secret et caché ; ensemble ils les tournent et retournent. Puis le fils de Prométhée apaise la fille d'Épiméthée et la rassure par ces paroles : " Ou mon intuit ion m'abuse, ou le s oracles respec tent la piété et ne consei llent pas un sacrilège. La grande mère est la terre ; les pierres dans le corps de la terre, ce sont, à mon avis, ses os, que nous devons jeter derrière nous. » [...] Ils descendent, se voilent la tête, dénouent leurs tuniques et sur leurs pas, derrière eux, selon l'ordre reçu, lancent les pierres. [...] En très peu de temps, par la volonté des dieux, les pierres lancées par les mains de l'homme prirent un aspect masculin et de celles jetées par la femme fut reconstituée une femme. C'est pourquoi notre race est dure, rompue à l'effort ; et nous donnons la preuve de l'origine de notre naissance. Ovide, Les Métamorphoses, livre I, v. 240-415, trad. A.-M. Boxus et J. Poucet a. Pourquoi Jupiter décide-t-il d'anéantir l'humanité sous les eaux, précisément ? Jupiter veut punir les êtres humains de leur violence et de leurs crimes. Il pense d'abord les brûler de sa foudre, mais il a peur que le ciel, où vivent les dieux, ne s'embrase : il décide donc de les noyer sous des trombes d'eau. b. Les dieux veulent-ils que toute l'humanité disparaisse ? Justifiez votre réponse. Les dieux ne veulent pas que l'humani té disparais se : son sa crifice les " désole », notam ment la perspective qu'il n'y a ait plus d'hommes pour faire brûler de l'encens sur leurs autels, dans les temples, et pour empêcher les bêtes sauvages de dévaster la terre. Mais Jupiter n'a jamais eu l'inte ntion de détruire complètement l'humanité : il veut simplem ent remplace r celle existante, mais corrompue, par une toute nouvelle humanité, créée par magie. c. Quels phénomènes météorologiques accompagnent le Déluge ? On retrouve les pluies, la tempête, l'orage, mais aussi des fleuves déchaînés qui emportent tout. d. Dans le 3e paragraphe, quelle figure de style permet au poète de décrire le déchaînement des vents et de l'orage ? Quel effet crée-t-elle ? Le vent du sud déchaîné et porteur de tempêtes est représenté sous les traits d'une figure humaine, le Notus. La figure de style qui consiste à représenter une idée ou un fait comme une personne est une allégorie : cela permet de 10 La déesse de la Justice.

rendre vivant et impressionnant l'idée ou le fait décrit. Ici, tout se passe comme si le vent devenait un personnage chargé de tout détruire, et acharné à le faire. e. Qui survit au Déluge ? Pourquoi ? Comment ? Qu'est-ce qui est différent, par rapport aux textes précédents ? Contrairement aux textes précédents, ce n'est pas un seul homme privilégié par les dieux ou Dieu qui survit au Déluge, mais un couple, Deucalion et Pyrrha, les seuls êtres humains à être restés pieux (ils respectent les dieux) et justes. Une autre différence majeure qu'on peut constater, c'est que les dieux ne les préviennent pas : ils construisent d'eux-mêmes un radeau, sans ordre divin. f. Au début du 4e paragraphe, quel mot est répété trois fois ? Quel est l'effet créé par cette répétition ? Le mot " mer » est répété trois fois : " Désormais, plus rien ne distinguait la mer de la terre. Tout était mer ; et c'était une mer sans rivages. » Cela permet de montrer qu'il n'y a plus rie n d'autre que la mer dans le monde, que la mer a absol ument t out recouvert. g. Dans le 4e paragraphe, qu'est-ce qui montre que tout l'ordre soigneusement créé par un dieu pour rendre le monde vi vable est c omplètement bouleversé ? Dans le 4e paragraphe, le narrateur décrit un monde complètement à l'envers, où plus rien n'est à sa place : " un autre manie des rames là où naguère il avait labouré. [...] Les dauphins occupent les forêts, se heurtent aux hautes branche s, bouscule nt et agitent les chênes. Le loup nage parmi les brebis, l'onde charrie des lions au pe lage fauve et emport e des tigres » Tout l'ordre harmonieux qui avait été établi au moment de la création du monde, quand un dieu séparait les éléments du chaos, est détruit par le Déluge. h. De qui Deuca lion et Pyrrha sont-ils les enfant s ? Pourquoi est-ce un détail im portant ? Deucalion et Pyrrha sont les enfants de Prométhée et Épiméthée. C'est un détail important car ces deux dieux avaient permis à l'humanité de survivre en lui donnant les arts et le feu. A présent, leurs enfants lui permettent de survivre en la recréant : ils prolongent l'action de leurs parents. i. Comment est recréée l'espèce humaine, après le Déluge ? Quelle caractéristique de l'espèce humaine cela explique-t-il, selon Ovide ? L'espèce humaine est recrée magiquement : les pierres que Deucalion et Pyrrha jettent par-dessus leurs épaules deviennent des hommes et des femmes. Selon Ovide, cela explique le caractère " dur » comme la pierre, résistant, des hommes. 4. Le Déluge dans le Coran Nous11 envoyâmes Noé vers son peuple : " Je suis, leur dit-il, chargé de vous avertir clairement de n'adorer que Dieu. Je crains pour vous le châtiment du jour terrible. » Les chefs du peuple incrédule lui dirent : " Tu n'es qu'un homme comme nous, et nous ne voyons que la plus vile populace qui t'ait suivi sans réflexion. Vous ne possédez aucun mérite qui vous rende supérieurs à nous. Bien plus, nous vous regardons tous comme des imposteurs. » [...] Il a été ensuite révélé à Noé : " Il n'y aura de croyants dans ton peuple que ceux qui ont déjà cru. Ne t'afflige point de leurs actions. Construis un vaisseau sous nos yeux et d'après notre révélation, et ne nous parle plus en faveur des méchants : ils seront submergés ». Et il construisit un vaisseau [...]. Et il en fut ainsi jusqu'au moment où notre ordre fut donné, et où la fournaise creva. Nous dîmes à Noé : " Emporte dans ce vaisseau un couple de chaque espèce, ainsi que ta famille, excepté celui sur qui la sentence a été prononcée12. Prends aussi tous ceux qui ont cru » ; et il n'y eut qu'un petit nombre qui crut. Noé leur dit : " Montez dans le vaisseau. Au nom de Dieu, qu'il vogue et qu'il jette l'ancre. Dieu est indulgent et miséricordieux13 ». 11 C'est Dieu qui parle dans le Coran, en utilisant un " nous » de majesté. 12 L'un des fils de Noé, considéré comme infidèle, et donc condamné par Dieu. 13 Plein de miséricorde, de pitié : il pardonne facilement.

Et le vaisseau voguait avec eux au milieu des flots soulevés comme des montagnes. Noé cria à son fils qui était à l'écart : " Ô mon enfant ! Monte avec nous, et ne reste pas avec les incrédules ! » - " Je me retirerai, dit-il, sur une montagne qui me mettra à l'abri des eaux ». Noé lui dit : " Nul ne sera aujourd'hui à l'abri des arrêts de Dieu, excepté celui dont il aura eu pitié ». Les flots les séparèrent ; et le fils de Noé fut submergé. Et il dit : " Ô terre ! Absorbe tes eaux » ; " Ô ciel ! Arrête » ; et les eaux diminuèrent ; l'arrêt fut accompli. Le vaisseau s'arrêta sur la montagne Al-Djoudi, et il dit : " Loin d'ici les méchants ! » [...] Et [Dieu] dit [à Noé] : " Ô Noé, descends du vaisseau, accompagné de notre salut et de nos bénédictions sur toi et sur les peuples qui sont avec toi. Il est des peuples que nous ferons jouir des biens du monde ; plus tard, un châtiment terrible les atteindra ». Le Coran, sourate 11, traduction de Karminski, 1999 a. Pourquoi Dieu déc ide-t-il de punir le s homme s ? Justifiez en citant le texte. Pourquoi épargne-t-il Noé et ses proches ? Dieu punit les hommes qui ne croient pas en lui. Noé tente de les avertir pour qu'ils échappent au Déluge, mais les chefs du peuplent refusent de le croire, et Dieu avertit Noé que cela ne sert à rien : seuls ceux qui croient déjà seront sauvés, parce que ce sont les seuls à croire en Dieu : " Il n'y aura de croyants dans ton peuple que ceux qui ont déjà cru. » b. Quels sont les êtres humains qui ont le droit de rejoindre Noé dans le vaisseau ? Pourquoi ? Noé, sa famille (sauf son fils impie) et " tous ceux qui ont cru » en Dieu ont le droit de le rejoindre, car i ls font preuve de piété, mais ils ne sont qu'un " petit nombre » ; les " incrédules », eux, meurent. c. Quels moments du Dél uge le Coran raconte-t-il ? Le Coran rapporte l'averti ssement de Dieu, la construction du vaisseau, le sauvetage des animaux, la crue puis la baisse des eaux, et la réconciliation avec Dieu. d. Quel moment du récit, longuement développé dans l'épopée de Gilgamesh et dans la Bible, est absent du Coran ? Le Coran ne décrit pas en détail l'orage, les pluies dévastatrices et la montée violente des eaux qui dévastent le monde. e. Quel passage du texte montre que Noé a beaucoup de pouvoir ? Est-ce la même chose pour le Noé de l a Bible et le narra teur de l'épopée mésopotamienne ? Noé donne lui-même l'ordre à la terre et au ciel de faire cesser le Déluge (Et il dit : " Ô terre ! Absorbe tes eaux » ; " Ô ciel ! Arrête ») ; il n'a pas ce pouvoir dans les autres textes, où Dieu ou les dieux font cesser la catastrophe. f. A la f in, Dieu es t-il complètement réconcilié avec les hommes ? Justi fiez. Dieu est réconcilié avec les hommes, mais temporairement : en effet, il annonce un autre " châtiment terrible » à venir. Synthèse sur les quatre textes : a. Complétez le tableau suivant : Qui déclenche le Déluge ? Pourquoi ? Quelle forme prend le Déluge ? Quels personnages y participent ? Combien de temps dure-t-il ? Qui y survit ? Comment ? Comment sait-on que les eaux ont baissé ? Dans l'Épopée de Gilgamesh Les dieux Ce n'est pas précisé. Pluie, orages, tempêtes, tonnerre et nuit. Les dieux, en particulier Ea, et le narrateur Six jours et six nuits Le narrateur, grâce au dieu Ea et à un vaisseau Le corbeau ne revient pas. Dans les MétamorphosJupiter Pour punir les Pluie, orages, Les dieux, en Ce n'est pas Deucalion et Pyrrha, Ce n'est pas

es hommes de leur violence et de leurs crimes. tempêtes, débordement des fleuves particulier Jupiter, et Deucalion et Pyrrha précisé exactement, mais " de longs jours » sur un radeau précisé. Dans la Bible Dieu (Yavhé) Pour punir les hommes de leur méchanceté. Pluies et montée des eaux Dieu, Noé et ses proches La pluie dure quarante jours et quarante nuits ; il y a environ cinq mois entre le début du déluge et sa fin Noé, grâce à Dieu et un vaisseau, l'arche La colombe ne revient pas. Dans le Coran Dieu Pour punir ceux qui ne croient pas en lui. Montée des eaux Dieu, Noé et ses proches Ce n'est pas précisé. Noé, grâce à Dieu et un vaisseau Dieu lui dit de descendre du vaisseau. b. A quelle date l'épopée de Gilgamesh a-t-elle été écrite ? Et les Métamorphoses ? De quand date la Genèse ? Et le Coran (voir les séances précédentes) ? Quelle réflexion cela peut-il vous inspirer ? L'épopée de Gilgamesh a été écrite au XVIIIe siècle avant J.-C., la Genèse au moins mille ans après, Les Métamorphoses environ 800 ou 900 ans après la Genèse, et le Coran environ 600 ans après Les Métamorphoses. Il y a donc 2500 a ns d'éca rt entre Gilgamesh et le Coran, et pourtant on retrouve presque exactement la même histoire ! Cela montre à quel point le mythe du Déluge est riche de significations pour tout un ensemble de peuples et de cultures , qui essaie nt d'expliquer les grands phénomènes qui f rappent les hommes. c. A votre avis, que cherche à expliquer le mythe du Déluge ? Le mythe du Déluge permet de rationaliser les grandes catastrophes qui peuvent décimer l'humanité en les interprétant par une forme de colère ou de punition divine. Mais il montre aussi que les dieux veulent que les hommes survivent et explique l'alliance entre les dieux ou Dieu qui les protègent et les êtres humains qui vénèrent les dieux ou Dieu. d. Quand il pleut beaucoup, on parle de " pluie diluvienne ». D'où vient cet adjectif ? Que veut-il dire ? L'adjectif " diluvien » vient de " Déluge ». Une pluie diluvienne (on dit aussi qu'il " pleut à verse » ou qu'il " pleut des trombes d'eau ») est donc une pluie qui ressemble à celle du Déluge tant elle est forte ! e. Expliquez pourquoi on dit de quelque chose de très vieux qu'il est " antédiluvien ». Qu'est-ce que cela veut dire ? " Anté » veut dire " avant » (" antérieur », avant, est l'inverse de " postérieur », après ; " antécédent » l'inverse de " précédent »). " Antédiluvien », cela veut donc dire " qui s'est passé avant le Déluge ». Or, le Déluge est censé s'être passé il y a très longtemps, au temps des premiers hommes, des patriarche s ou des prem iers prophètes. " Antédiluvien », cela veut donc dire " très ancien, plus ancien que le Déluge ». B. Histoire des arts : Les représentations artistiques du Déluge Le Déluge, récit commun à de nombreuses civilisations, a beaucoup été représenté. Voici quelques oeuvres autour de ce thème :

L'arche de Noé, dans un Coran du XVIe siècle, palais de Topkapi, bibliothèque d'Ahmed II (Turquie) 1. Ceci est une illustration d'un manuscrit. Cherchez comment on appelle ce type d'image. Les illustrations qui décorent un manuscrit sont appelées " enluminures » (du latin illuminare, " illuminer », " éclairer »). Une image indépendante du texte est appelée " miniature ». 2. De quand date ce ma nuscrit ? Peut-on le trouver dans un musée ou dans une bibliothèque ? Ce manuscrit date du XVIe siècle et est conservé dans une bibliothèque. 3. Quel épisode du Déluge y est représenté ? L'artiste a choisi le moment où Noé vogue sur les eaux en crue, protégé par son vaisseau, avec tous les animaux qu'il a sauvés. 4. Comment reconnaît-on Noé ? Quel signe montre que, dans la culture islamique, il fait partie des prophètes ? On reconnaît Noé - outre le fait que c'est le seul être humain présent - grâce à la fl amme qui l'entoure et indique son statut de prophète. 5. L'arche vous paraît-elle très solide ? Non, c'est plutôt un frêle esquif, ce qui suggère qu'elle résiste grâce au pouvoir de Noé ou de Dieu. 6. Le dessin re specte-t-il les bords du cadre ? Qu el eff et cela crée-t-il ? Le dessin déborde de son cadre, ce qui permet de suggérer le mouvement du bateau vers la gauche, que même le cadre ne peut arrêter : le bateau va, rapidement, de l'avant. 1. Qu'est-ce qu i nous montr e que cette image est extraite d'un manuscrit ? On peut apercevoir le texte latin sous la miniature. 2. En vous aidant d'un d ictionnaire, identifi ez sur l'image : a) la miniature, b) la lettrine, c) la marge enluminée 3. Quel moment d u Déluge est représen té ? Le pein tre a choisi de montrer le moment le pl us intens e du déluge, où tous le s êtres vivants se noient à cause de la montée des eaux. 4. Voit-on se ulement ceux qui su rvivent ? Co mparez avec l'illustration du Coran. Laquelle est plus sinistre que l'autre ? Non, on voit aussi des corps flotter à la surface de l'eau. Cette image est nettement plus sinistre que celle du Coran, et met en valeur l'aspect terrible de la punition divine. 5. Quelles sont les deux couleurs dominantes ? Comment sont-elles réparties ? Les deux couleurs dominantes sont le bleu, qui occupe tout l'arrière-plan de l'im age, comme si le ciel et l a mer se confondaient avec la montée des eaux, et le marron du bateau, au premier plan, qu i attire l'atten tion sur les s urvivants et l'espoir qu'ils représentent : la réconciliation des hommes avec Dieu. 6. Comment le peintre essaie-t-il de représenter la profondeur, dans l'image ? Le pein tre ne maîtrise pas encore la technique de la perspective géométrique. Pour suggérer la profondeur, il joue sur un effet optique bien connu, la taille des objets. Plus ils sont loin, plus ils apparaissent petits. 7. Que voit-on ém erger à la surface de l 'eau ? A votre avis, ces bâtiments existaient-ils déjà à l'époque du récit ? Comment appelle-t-on cela ? Pourquoi le peintre les a-t-il représentés, selon vous ? On voit émerger des clochers d'église : c' est un anachronisme, ca r bien sûr les églises catholiques n'existent pas au temps du Déluge ! Le peintre les a représentées pour actualiser son récit : ainsi, son lecteur peut penser que le Déluge peut aussi se passer à son époque à lui et le récit lui paraît moins éloigné. 8. Quel type de bâtiment l'arc he rappel le-t-elle ? Co mment sont répartis ses habitants ? Elle rappelle une maison en miniature, avec une pièce réservée pour les hommes, et une autre pour les animaux. Saint Augustin, La Cité de Dieu, manuscrit du XVe siècle, Paris, BNF. Marge enluminée Miniature Lettrine

1. De quand date le tableau ? Que veut dire " huile sur toile » ? Le tableau date du début du XIXe siècle. " Huile sur toile » désigne une technique de peinture : le peintre a utilisé de la peinture à l'huile (un mélange d'huile et de pigments), qui sèche plus lentement et qui est donc plus facile à travailler que la peinture a tempera (avec un liant à base d'oeuf), sur une toile. 2. Quelles sont les couleurs domi nantes ? Comment sont-elles réparties ? Pourquoi ? Les couleurs dominantes sont le bleu et le gris sur les trois quarts du tableau, avec le rose des chairs et le rouge du tissu sur le dernier quart en bas à droite. Cela permet de créer un violent contraste coloré entre l'atmosphère de tempête déchaînée sur la majeure partie de l'image, et les quelques survivants qui tentent d'échapper à la catastrophe. 3. Sur quoi Turner concentre-t-il la lumière ? Sur quels éléments du tableau met-il l'accent ? Pourquoi ? Turner concentre la lumière sur les corps des êtres humains victimes de la colère divine. Le fait qu'ils soient nus les rend encore plus vulnérables et montre toute la fragilité des hommes face à la nature déchaînée. 4. Comment traduit-il le chaos et l'horreur du déluge ? Les couleurs très sombres créent une atmosphère de nuit, de terreur et d'orage ; au centre, le bateau éventré semble signifier la perte de tout espoi r ; au loi n, le sol eil couchant , rouge, paraît s anglant, comme pour symboliser la colère divine. Le travail de la lumière, de la couleur et de la touche (les coups de pinceau que l'on peut distinguer sur la toile et qui représentent la pluie charriée par le vent) permet de suggérer les vents violents et les trombes d'eau, tandis que les êtres humains paraissent écrasés par la violence des éléments et impuissants face à elle. 5. Qu'est-ce qui différencie cette représentation de l'épisode des deux précédentes ? Turner choisit de représenter un bateau brisé, qui coule, et non une arche qui résiste sereinement à la catastrophe : il n'y a guère d'espoir de réconciliation dans ce tableau, mais une nature menaçante qui semble submerger les hommes. Joseph Mallord William Turner, Le Déluge, vers 1805, huile sur toile, Londres, Tate Collection.

C. Rédaction : éc rire un récit de créati on Imaginez un récit expliquant la création des animaux. Vous pouvez vous i nspirer des textes que nous avons vus ensemble. Pour préparer votre rédaction, répondez au brouillon aux questions suivantes : - qui décide de créer les animaux ? - pourquoi les animaux sont-ils créés ? - à partir de quoi et comment sont-ils créés ? - dans quel ordre e t en combie n de tem ps sont-ils créés ? - quelles caractéristiques des animaux votre récit essaye-t-il d'expliquer ? (ex. pourquoi les poissons vivent-ils dans la mer ?) - quelle est la réaction des animaux quand ils sont créés et qu'ils reçoivent leurs attributs ? - qui raconte votre histoire ? Une fois que vous avez répondu à ces questions, définissez les grandes étapes de votre récit : elles formeront chacune un paragraphe. Faites une liste du vocabulaire dont vous aurez besoin. Ensuite, rédigez votre récit . Comme dans la Bible ou le Coran, utilisez des répétitions pour mettre en valeur les éléments importants de votre histoire. Utilisez des mots de liaison pour bien relier les étapes de votre histoire entre elles. 1. De quand date cette image ? Expliquez ce qu'est la technique de la gravure sur bois. Pourquoi l'image est-elle en noir et blanc ? Cette image date du milieu du XIX e siècle, une cinquantaine d'années après celle de Turner. C'est une gravure sur bois : cela signifie que l'artiste, Gust ave Doré, a pris une planche de bois sur laquelle il a gravé son image, puis il a pa ssé de l'enc re sur c ette planche, et a imprimé (pressé) cette planche sur une feuille de papier pour obtenir l'image finale. La technique de la gravure permet ainsi, à partir d'une seule planche, d'obtenir plusieurs impressions de la même image. Elle est en noir et blanc car Doré a utilisé de l'encre noire pour sa pla nche : les parties noires correspondent aux parties pleines de la planche, sur lesquelles reste l'encre ; les parties blanches aux parties creuses. 2. Quel moment du réc it y est représenté ? Doré représente le moment où les e aux commence nt à baisser : le monde est vide de toute vie, il ne reste plus que les morts, e t l'arche triompha nte qui a sauvé Noé et rés isté au dé sastre. Au c entre de l'image, on voit la colombe que Noé envoie trouver une terre ferme. 3. Qu'est-ce qui est montré au premi er plan ? Quel effet cela créé-t-il ? Au premier plan, on voit tous les morts du déluge, ce qui permet de montrer combien cette catastrophe a été horrible. 4. Où est la lumière dans cette illustration ? Pourquoi, selon vous ? La lumière auréole l'arche, pour souligner la faveur divi ne accordée à Noé. La lumière symbolise l'espoir, traditionnellement : ici, elle désigne ceux avec qui Dieu a décidé, en fin de compte, de se réconcilier et de former une nouvelle alliance. 5. L'arche ressemble-t-elle à celles de s illus trations précédentes ? Qu'es t-ce qui la di fférenc ie ? Elle paraît beaucoup plus solide et massive que dans les illustrations précédentes, comme une fortere sse, et elle apparaît, triompha nte, lumineuse, en haut de l'image : elle symbolise la fin du Déluge et la victoire de la volonté divine. 6. Essayez de tracer les grandes lignes que dessinent les figures représ entées sur le tabl eau. Où se croisent-elles ? Quell e figure est ainsi mi se en valeur ? Pourquoi ? Si on regarde les grandes lignes (en rouge sur l'image) formées par les figures de la gravure, on remarque qu'elles vont dans la même direction, qu'elles convergent vers un même point de fuite, situé vers le centre du tableau. Cela attire, bien sûr, l'attention du spectateur vers le centre de la gravure, et surtout, juste au-dessus, vers la colombe, symbole de l'espoi r qui attend les survivants de l'arche, et qui donne la clé du sens de la gravure : le triomphe de la nouvelle alli ance entre Dieu et les hommes malgré l'horreur de la catastrophe. Gustave Doré, L'Arche et la Colombe, gravure sur bois pour une édition de l'Ancien Testament, 1860.

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