[PDF] Note sur la description des horizons du profil pédologique

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MOTE SUR LA DESCRIPTION DES HORIZONS

DU PROFIL PEDOLOGIQUE:

J. VIEILLEFON - 1978

Les ouvrages traitant de la description des sols ne manquent certes pas, et il pourra apparaztre présomptueux, de prétendre apportar une infor- mation nouvelle su'?: ce sujet. BJous allons voir cependant qu'en se plaçant dans une optique rgsolument pratique, il est encore possible d'améliorer l'outil d'acquisition des données fondamentales dont nous avons besoin. La description des sols et les contraintes de l'informatique L'eipploi de plus an plus fréquent de l'analyse hformatique a imposé, avec la constitution de fiches standardisées, une rationalisation de l'information, donc une plus grande précision, ce qui peut entra'insr une certaine hiérarchisation dans cette information. Le vocabulaire pédologaque s'est d'abord enrichi par l'incorporation systématique d'un certain nombre de critères d'observation, qu'on appellera ensuite "variables", précisant les données plus succinctes que l'on notait antérieurement. Ainsi un horizon tachet6 s'est par la suite précisé en notant saulsment la couleur des tacha B côté de la couleur du "fond", mais aussi leurs dhsnsions, leur abondance, leur contraste, 1eur.forme et leur disposition. La rationalisation a débuté par l'emploi de codes pour les couleurs, et de précisions sur la taille de la structure, la taille, l'abondanck et l'altération des éléments grossiers, ztc...

Par ailleurs une farte tendance 2

la précision des notations a conduit 2. l'&lhination autant que possible des termes 2 signification vague du langage courant, parfcis imagés, et abondamment employ6s jusqu'à une date récente dans la littérature pédologique. Ces soucis se sont: manifestement exprimés dans la préparation des différents glosseires, notament pour celui du- profil pgdologiqua (1969). Les contraintes de l'ir,fornat?qua iqosaiant donc das choix stricts qui ont

été

faits scns trop da mal, Mais si l'on s'ast prgoccupé de la rationalisation r9 et de la précision des temes 2 en~loyer pour caractériser les variablas, on I ne s'est pril"Lia_uenient pas penché sur les noda3.itG.s pratiquas da la dascription. s t- S' ri 2. La description du profil d'un sol représente un inventaire, aussi exhaustif que possible, des caractëres de ce sol. L'un des glus 6vidents étant la subdivision du profil en 'thorizonstes fait que l'on a justsarznt tendance

3 insister sur les caractères de ces horizons.

Considérant

3 priori que la plupart des horizons étaient suscepti-

bles de présenter la plupart des caractères inventoriés, il devenait aisé de présantar la description du profil comme uns suite d'opérations répéti- tives se prêtant bien 2 un codage systématique. D'oÙ l'élaboration de systèmes de description "horizon par horizon" (Glossaire de Pédologie 1969). Cetta tendance s'est trouvée renforcée par le fait que les classifi- cations pédologiques les plus récentes ont utilisé ou utilisent la notion d'horizon diagnostic, ou majeur, ou encore fondamental (7ème Approximation,

Terminologia des

sols ferralitiques, Projet de nouvelle classification,..,). MAIGMIEN conseillait d'ailleurs dès I962 de teminer la description d'un horizon par une conclusion sur sa valeur diagnostique ; il semble maintenant préférable de renvoyer ce jugement à la fin de la description du profil, de par l'intsrdépendance fréquente des horizons entre eux.

Cependant

des critiques se sont élevéas sur le fait que certains caractères suivaient plutôt une répartition, ou une évolution, verticale, et intéressaient ainsi tout ou partie du profil, sans Stre des caractères vraiment distinctifs des horizons. Ainsi est-il plus facila d'apprendre qu'un profil présente des fentes de

2 ems de large au somet, s'enfcnçant jusqu*ã 90 cm de profondsur, plutat

que de devoir chercher dans la rubrique "fentes", pour

2 ou 3 horizons, et

trouver que celles-là débutent dans le premiar horizon et y ont 20 mm de largeur, traversent le second en ayant 10 mu de largeur, et se terminent dans le troisième avec une largeur moyenne de

5 mn !

Mis à part quelques c2s samblables, cependant assez nombreux, come les taches, les élhents grossiers et secondaires (ou "figurés"), las revête- ments, il faut pourtant reconnaître que ds nombreux caractères du sol peuvent

Ztre décrits horizon par horizon.

Cependant

si la fiche, par le large éventail des détails dsmandés, peut agir come un véritable "?ense-b^ete" lors de la description, il n'est pas exclu de lui donner une forme logique tenant corrpte des diverses opérations nécassaires pour la "renseigner", dans le but de gagner du temps et si possible de faire que catafnes da ces dopnées se corroborent l'une l'autre,

évitant ainsi certaines contradictions.

I- 3. Dans le Glossaire de Pédologie on peut lire : "L'ordre d'inscription des données d'un mhe horizon n'a pas d'importance pour le traitsment infor- matique, nais celui du glossaire paraît logique et il sera comandé par programme". Cependant il s'agit là d'un glossaire pour la description des "horizons" du prof il, sous-entendu "horizon par horizon", ce qui correspon- dait bfen .?i la d6narche normale employée lors des descriptions en langage clair, permettant da grossfr ou de diminuer 2 volonté les paragraphe@ corres- pondant .?i chaque horizon. Or l'usage de la fiche fournit un cadre relativement rigide oÙ chaque horizon occupe le mgme nombre de lignes ou colonnes. Dans la pratique les pédologues se sont alors tournés vers la description variable p,ar vargable.

Classement

des variables servant 2 la dzscription du profil

Manuels

et glossaires fournissent des listes de variables B prendra en coqte : il y en a ainsi près de 100 dans le Glossaire de PQdologie de 1969 et 86 dans le Manuel de Description das Sols de DELECOUR et KINDERMANS (1977). I1 faut noter que l'on a observé un gonflement sérieux du nombre de variablss au cours de ces dernières années j en-effet on en relevait seulement 27 en

1962, 31 en 1966, dans les articlas du Bulletin Bibliographique de Pédologie

(R. MAIGNIZN - 1962 et Section de Pgdologie du Centre de Dakar - 1966). I1 y en aura 74 dans le Glossaire en ccurs d'adoption pour les sols de Tunisie. La description du profil étant faite sur fiche, aux caractsrss du profil ou des horizons correspondront das rubriques, de la fiche ; aux diffé- rentss '*manif.estationst9 (on entend par manifestation les notions d'abondance, de taille, de fome, da couleur .eo servant Zi décrire les caractères) corres- pondront les variables de la fiche ; anfin aux nodalitCs que prennent ces nani- festatfons on fera correspondre des valeurs (cf. DELECOUR et KINDERMANS), qui seules feront l'objet: d'vn codaga sur la fiche, laissant le soin ã l'exploi- tation fnfomatiq.ua de rétablir les termes de rubriquas ou de variables néces- saires à la traduction en langage clair (figure 1).

Figure 1

Corraspondance : profil - Íiche de description

PROFIL FICHE:

McdaIFigure 2

Correspondance profil - fiche de description

v R A U v P, B

A I: R

L A I E B Q U L U R E E S S S

Cas de la structure

(Horizons) Caractère Vanif estation Modali té ! 192!31 . Forne

Nettete

Structure

Taille

As soc la t ion

peu nstte netta très nstte N E T T intégrée A S S O associée juxtaposée S T R U c T U R E Les variables sont donc en fait des subdivisions des rubriques corres- pondant aux caractères intrinsèques du sol. Une liste presque exhaustive de ces rubriques comprendra : - épafsseur et profondeur d'apparition des horhons - limites des horizons - couleur et taches - matiGre organique - tsxture - structure - cohésion. 7 5. - consistance - revibments - faces luisantes ou de glissement - porosité d'ensemble - fentes - porosité d'agrégats - éléments grossiers - élémirit3 secondaires - effervescence - enracinement - traces d'activité biologique - humidité B quoi peut s'ajouter la désignation (ou dénomination) di! l'horizon, on conclusion des notations précédentes (NAIGNIEN - 1962). Ces 20 rubriques correspondent B autant de caractères de l'horizon, qu'il, zst plus ou moins facile d'observer. En effet certains caractères n'apparaissent pas dans tous les horizons. C'est le cas des taches, des Qléments grossiers, des élémats secondaires, etc. o D'autres existent dans tous les horizons, ce qui, ne signifie pas qu'il soft toujours observables, nf dans la totalité de leurs manifestations. Ainsi il serait inconcevable de ne pas noter la couleur du fond, la texture, la consistance. Par contre il peut Stre plus difficile de noter la structure.

Cartains ont ainsi été amenés

h distinguer mtrs caractères constants, c'est h dire observables dans tous les cas, ce quf no signifie pas qu'ils ne puissent sub,ir des variations (voir ci-après), et an caractères occasionnels (DELECOUR & KINDERMAEaS - 1977). Ces auteurs distingudnt afnsi au niveau des variables, qui sont la traductfon de ces différents caractères, les varia3les obligatoires, eventuelles et facultatives. Les variables obligatoires correspondent aux caractères dies constants, mah aussi 5 la notation d'absence de certains autres caaactêres consfdérés comme fondamataux, come non poreux, non organique, pas de racines Dans un ordre d'idée voisin, las variables pourraient stre classées d'autres façons : . _. - '6 -6- - suivant la parmanawe des caractères dans 1s temps : parmi les caraetères permanents on trouverait la texture (SEGALEN - 1962), l'épahseur, les éléments grossiers, certains éléments secondaires, et dans les caractsres variables, la couleur, la structura, l'hurniditi5, les fentes, la matfère organique (litières) ... - susvant le mode de perception dss caractères, qui peut Stre - soft visuel : formes da la structure, des Zléoents grossiers et secondairss, de la matière organique, fentes, faces luisantes ou de glissement, couleur et taches, ainsi que fome et netteté des limitei qui y sont es, - soit tactile ou mécanique : cohésgon, consistance, humidité, texture, sous-structure, - soit enfin instrumentale : effsrvascence, porosité d*agrégat, couleur, ainsi Cividement que pH et conductivité quand ces carac- tstes doivent également Stre notés.

Finalement nous avons préféré

les classer en fonction des différentas opérations que nécessite la description du profil, et dans l'optique d'une description globale, variable par variable.

Classement pratique

des caractères du sol Nous d%sting.ïerons d'une part des var-iables da sélection * savant B l'individualisation des horizons, qui sont par 12 des propriétés fondmen- tales, et des variables de caractérisation, qui ne peuvent généralsment être utilisées pour discriminer les horizons. On trouvera dans 29s pramières la couleur- du fond, les taclies (prétaence/ absence, mais aussi couleur et abondance) majeure, les êléments grossiers (taille at abondance) ainsi que cartainos la matière organiquz, la structure textures (notamment les extrêmes sabloux ou argileux) les éléments secon- daires (forme et zbondance), la cohgsfon, les faces de glissement zt les faces luisantes. i I1 est d'ailleurs manifeste qur? Xes caractsres les plus perceptibles sont souvent privilégiés, alors que l'on ne fait appel à-d'autres, comme la cohésion par exemple, qu'8 défaut des premfsrs ! n Ici le terme "varfabla" est pris dans son sans mathématico-informatique ;

5.1 correspond au terne "rubrique" employé avant

t ,_ on trouvera dans les seconds. ~%umi-dit&~ ~a texture, la consistance, les revêtements, la porosité globale ou d'agrégat, les fentes, l*enracine"t Si l'on se place donc du point de vue du pédologue qui pénétre dans une fosse pédologique, il s'agit, dans un premier temps, de détaminer le nombre d'horizons par l'examen rapide du profil, 2 l'aide des variables de sélection, dont l'observation complste des diverses nanif estations peut stre antreprise

à ce niveau.

Une fois les horizons déterminés on notera la profondeur, la forme et la netteté de leurs limites. On examinera ensuite les caractères bbserva- bles directamsnt sur la face du profil, come les fentes, la cohésion, la matière o.Prganiq.de, lPhumidft6, la porosité. d'ensemble, l'enracinemanC, les traces d'activ5té biologique, l'effarvescsnce. On procédera ensurte B l'extraction das agrégats, ou de fragments s'il s'agit d'une structure mssivs, ainsi que des éléments grossiers et secondaires. A ce moment, B l'aide du code Munse11 pour les couleurs du fond, des taches, etc, ... et B l'aide de la loupa pour juger de l'abondance et de la tailla des pores, enfh en humectant les fragments pour noter la couleur humide, la texture et la conshtanca, l'ensen5le des variables pourra Gtre noté..

Ordre prqosé

pour la description dss caractères

La description du profil

se fait ainsi en 4 étapes-. EtaEe u- --- 1 : axanen prélhinaire global de la fosse pour le choix de la fase représentative, o0 apparaîtront en coupe, si possible, certains Qléments carac- téristiques cle 1'état de surface (présence da croûte, végétation,, fentes, .,.). Les horizons seront d6termfné.s B l'aida des variables de sglection, laurs limites grossièrenent marqnées au couteau at eontrClées sur les autres facas de la fosse. EtaEe --.. --- 2 : mesuze de la profondeur des limites, notation de leur forme et de leur nettetg. Etapequotesdbs_dbs50.pdfusesText_50

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