[PDF] DÉPRESSION ET ANHÉDONIE Raphaël Gaillard et David





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DÉPRESSION ET ANHÉDONIE

Raphaël Gaillard et David Gourion - Dépression et anhédonie. NOTA BENE: Les numé- ros entre crochets dans chez le sujet sain 7 jours de traitement par.





THÉRAPIES COMPORTEMENTALES COGNITIVES ET

efficaces et les plus recommandés pour la dépression. sur l'amélioration des symptômes dépressifs ... sion et symptômes délirants ».



LA DÉPRESSION DANS LE DSM-5

Galina IAKIMOVA chargée de mission pour la Fondation. Pierre Deniker



18 au 20 janvier 2017

18 ene 2017 La Fondation Deniker ... stress post-traumatique et de la dépression ... Modérateurs : Marie Sarazin (Paris) et Pierre Vandel (Besançon).



CARTOGRAPHIE DES ACTEURS PRODUISANT DES CONTENUS

chez qui des symptômes de dépression et d'anxiété expérience psychotique comme les idées délirantes ... Fondation Pierre Deniker.



Atlas de la santé mentale en France

détection et au traitement des troubles et accom- cence la dépression* constitue la troisième cause ... chez l'adolescent. Fondation Pierre Deniker.



Étude randomisée en cross-over évaluant `` le syndrome du pyjama

6 jun 2018 du pyjama bleu ” dans l'épisode dépressif majeur ... by Laura and John Arnold Foundation La Fondation Pierre Deniker and Rennes University ...



LA DÉPRESSION CHEZ LADOLESCENT

La dépression chez l'adolescent est un trouble complexe différent de l'adulte



Etude pilote sur lidentification de marqueurs de lexcitabilité

24 sept 2018 MADRS : Montgomery and Asberg Depression Rating Scale ... de l'étude a été financée grâce à la Fondation Pierre Deniker pour la recherche.



Dépression

• La dépression est une maladie qui semble toucher davantage les femmes : environ deux fois plus de femmes sont dia-gnostiquées comme atteintes de dépression Définition et symptômes La dépression est un ensemble de signes regroupés en fonction de la personnalité? de l’individu de son histoire personnelle et



Santé mentale des actifs en France - TH Conseil

• des symptômes dépressifs • des symptômes anxieux • la présene didées suiidaires • le fontionnement de lindividu Un score ? 24 oriente vers un probable trouble psychique sans pouvoir en poser le diagnostic formel (nécessité de consulter un médecin)



Pierre Deniker (1917-1998) - databnffr

Thèmes en relation avec Pierre Deniker (1917-1998) (9 ressources dans data bnf fr) Médecine (4) Dépression Maladies mentales Psychiatrie clinique Toxicomanie Pharmacie (2) Psychotropes Psychotropes -- Effets physiologiques Psychologie (1) Dépression Problèmes et services sociaux Criminologie (1)



Version intégrale

La Fondation Pierre Deniker (Directrice Aude Ollé-Laprune) reconnue d’intérêt public a pour objectif de soutenir la recherche d’informer sur les maladies mentales et de lutter contre la discrimination en finir avec la destigmatisation



Quels sont les risques liés à la dépression ?

    Les risques liés à la dépression sont la récidive de dépression, la dépression chronique et la tendance suicidaire de la victime ; La dépression favorise également l’apparition de certaines maladies telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires.

Pourquoi les dépressifs sont-ils dans le déni de la maladie ?

    La dépression est une maladie très rependue dans le monde mais souffrant de beaucoup de stéréotypes. De ce fait, il est très courant qu’une personne souffrant de dépression soit dans le déni de la maladie ! Rare sont les dépressifs acceptant tout de suite la dépression !

Comment sortir du déni de la dépression ?

    Pour sortir du déni, il faut prendre le temps de comparer ses difficultés avec les symptômes de la dépression. Comme après les premiers signes d’une maladie grave nous allons voir un médecin, de même pour la dépression. Être sur et fixé aide à voir la réalité en face.

Comment se débarrasser de la dépression ?

    Le traitement sur la dépression est controversé. Comme beaucoup qu’il faut sortir seul de la dépression, ils pensent que les traitements sont des choses chimiques faisant plus de mal. Pour sortir du déni, il faut prendre le temps de comparer ses difficultés avec les symptômes de la dépression.
DÉPRESSION ET ANHÉDONIE

ARTiClE n°27

DÉPRESSION

ET ANHÉDONIE

Recherche menée par

Raphaël GAILLARD et David GOURION

R. gAillARD - Professeur de psychiatrie, Université Paris Descartes, Chef de pôle,

Centre Hospitalier Sainte-Anne,

PARiS

D. gOURiON - Psychiatre, PARiS

Dépression et anhédonie

Théodule Ribot, psychologue français, a crée, en 1896, le néologisme " anhédonie » (du grec:

a-, " sans » + hêdonê, " plaisir ») pour caractériser " l'insensibilité au plaisir » chez les personnes

déprimés, qui " n'existe pas seulement pour le plaisir physique mais pour le plaisir moral (joie, gaité) ». Bien que la perte d'intérêt ou de plaisir soit l'un des deux critères nécessaires, avec l'humeur dépressive, pour porter le diagnostic d'épisode dépressif majeur, le terme

anhédonie » n'est pas employé. Dans cet article, le Pr. Raphael Gaillard et le Dr. David Gourion

décrivent la pertinence clinique et le caractère prédictif de l'anhédonie pour la dépression et

décortiquent la notion de plaisir au travers ses deux composantes : la motivation à obtenir un

plaisir d'une part, et la qualité subjective de ce plaisir, d'autre part. Ils décrivent les processus

psychologiques et les bases cérébrales des composantes du plaisir en s'appuyant sur des de l'anhédonie devrait permettre de mieux la prendre en compte dans la prise en charge

des patients déprimés, en particulier en décrivant les effets des différents antidépresseurs

charge différentes, et plus généralement de guider l'innovation thérapeutique.

SOMMAIRE

De quels résultats communément admis disposons-nous ?

Comment les obtenons-nous ?

Qu'en tirons-nous comme connaissances ?

Qu'en faisons-nous concrètement ?

Références

Biographies

p.3 p.5 p.6 p.6 p.9 p.13

Raphaël gaillard et David gourion

- Dépression et anhédonie

NOTA BENE

: Les numé- ros entre crochets dans le texte correspondent aux références bibliogra phiques situées du document (Exemple [1] correspond à Ref. [1] sur la page 9). Raphaël gaillard et David gourion - Dépression et anhédonie 3

De quels résultats

communément admis disposons-nous ?C'est Théodule Ribot, psychologue français, qui a crée, en 1896, le néologisme " anhé- donie » du grec : a-, " sans » + hêdonê, " plai- sir

». Dans la Psychologie des Sentiments

[1], il écrit : " Le plaisir dans certaines cir- constances anormales peut totalement dis- paraître ; l'anhédonie, si l'on me permet ce néologisme, par rapport à l'analgésie 1 , a été très peu étudiée mais elle existe. Je n'ai pas

à rappeler que l'emploi des anesthésiques

supprime en même temps la douleur et son contraire...Il existe des cas où l'insensibilité au plaisir existe seule...Cette insensibilité n'existe pas seulement pour le plaisir physique mais pour le plaisir moral (joie, gaité). Sans parler des cas de mélancolies profondes qui nous occuperont plus tard, où le moindre rayon de joie ne pénètre pas dans l'individu, il y a des cas d'anhédonie qui semblent plus simples et plus nets.

L'anhédonie n'a cependant été prise en

compte comme un des critères diagnostiques de dépression qu'à partir des années 1970, en tant que perte d'intérêt ou de motivation pour les activités sexuelles ("

Loss of interest

or decreased sex drive »), avant d'être intégré dans les critères RDC (Research Diagnosis Criteria), comme perte d'intérêt ou de plai- sir, ce qui sera repris dans le DSM-III 2 et les versions suivantes [2].

Le concept de plaisir est complexe et plus

moins deux composantes distinctes : motiva-

tion à obtenir un plaisir d'une part, et qualité subjective de ce plaisir [3]. Cette distinction

ries : l'anhédonie de motivation (vouloir ou wanting ») et l'anhédonie de consomma- tion (apprécier ou " liking »). Cette distinction semble pertinente cliniquement, puisque le psychiatre Donald Klein a noté que de nom- breux patients souffrant de dépression et de récompenses qui étaient facilement dis- ponibles, mais se plaignaient sincèrement de ne sentir aucune envie de les obtenir [4]. Parallèlement des échelles ont été dévelop- pées pour caractériser chez les patients la dimension anhédonie et l'effet de la prise en charge thérapeutique sur cette dimension. nie et de mieux en comprendre ses méca- nismes des paradigmes de renforcement positif 3 ont été utilisés. Ils permettent de démontrer que les patients présentant une dépression ne développent pas de biais en faveur à des réponses à des stimuli récom- pensés [5]. Des paradigmes expérimentaux plus subtils ont également vu le jour. Ainsi

Pessiglione et al.

[6] ont cherché mesurer l'effort physique en réponse à la modulation

émotionnelle (images émotionnellement

positives ou négatives) et à la motivation incitative (récompense monétaire). Les pa- tients déprimés font plus d'efforts lorsqu'on leur présente des images émotionnellement stimulantes (que la valence soit positive ou négative), mais, contrairement aux témoins sains, ne font pas plus d'effort face aux ré-

1. Analgésie : L'analgésie est

l'abolition de la sensibilité à la douleur.

2. DSM est l'acronyme de l'an-

glais Diagnostic and Statistical

Manual of Mental Disorders

III est le numéro de version (il

s'agit ici de la troisième version de ce manuel ; la première ver- sion datait de 1952) ; La dernière le DSM -5.

3. Un renforcement positif :

une action qui a des consé quences positives tendra à se répéter. Ce principe découle des modèles du condition- nement opérant décrit par

Skinner (1930) reposent sur la

notion que l'organisme vivant agit sur l'environnement et les conséquences de son action le conduisent à modifier son comportement. Raphaël gaillard et David gourion - Dépression et anhédonie 4

4. HAM-D : L'échelle de dépres-

sion de Hamilton (en anglais,

Hamilton Rating Scale for De

pression : HRSD, aussi appelée

Hamilton Depression Rating

Scale : HDRS et abrégé par

HAM-D) est un questionnaire à

choix mutiple que les cliniciens peuvent utiliser pour mesurer la sévérité de la dépression majeure d'un patient. http www.echelles-psychiatrie. com/echelle-had.php

5. Un marqueur trait : Un mar-

queur est une caractéristique biologique mesurable liée à un processus normal ou patho logique. Un marqueur trait est présent avant l'épisode et après celui-ci. Ses caractéristiques ne sont pas liés uniquement à l'état actuel du patient.

6. Un marqueur état : un mar-

queur état est présent unique ment pendant l'épisode. Il est absent avant cet épisode et disparaît avec la remission.

7. Hédonique : lié au plaisir

compenses monétaires attendues. Pourtant, ces patients ont l"impression subjective qu"ils font plus d"effort face à une récompense plus importante. Ces résultats montrent que les substrats de la motivation à l"effort sont dis- sociés dans la dépression : seule la motiva- les patients déprimés, alors qu"une modula- tion émotionnelle continue d"affecter l"effort fourni. Dans une autre étude [7]) des patients déprimés et des sujets sains doivent évaluer leur plaisir (" liking ») devant des bandes des- sinées humoristiques ou non puis doivent fournir un effort (" wanting ») pour pouvoir voir ces bandes dessinées. Chez les sujets sains, le niveau de plaisir prédit l"effort fourni, alors que chez les patients déprimés les deux sont dissociés et c"est plutôt l"anticipation de plaisir d"une façon générale telle que mesu- rée par la HAM-D 4 [8] que la réalité du plaisir dans la tâche qui corrèle avec l"effort fourni.

Il existerait donc dans la dépression une dis-

sociation possible entre plaisir et motivation

à obtenir ce plaisir.

Les études d"imagerie concernant l"anhé-

donie ont principalement ciblé les substrats neuronaux dopaminergiques impliqués à la fois dans la capacité hédonique mais égale- ment dans la motivation et le renforcement [5]. Ces études ont suggéré l"implication de structures sous-corticales essentiellement situées dans le striatum ventral et le noyau caudé ainsi que des régions corticales (cor-tex orbitofrontal et ventromédial et cortex cingulaire antérieur). Parmi les voies dopa- minergiques, c"est la voie mésolimbique qui a été la plus étroitement associée à la récom- pense, à la motivation et au renforcement du comportement permettant l"obtention de la récompense [3].

De récentes études permettent de penser

que ce déficit d"activation des structures sous-corticales dopaminergiques serait un marqueur trait 5quotesdbs_dbs31.pdfusesText_37
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