(Microsoft PowerPoint - Centre de validation des compétences.ppt)
Les adultes ont des compétences oui mais … pourquoi et comment les valoriser ? Page 2. Validation des. Compétences. Page 3. Origine du dispositif.
Contribution du Conseil dorientation des politiques de jeunesse
dont les Etats membres ont souhaité s'emparer depuis de nombreuses années Pour répondre aux enjeux de la valorisation des compétences sociales liées à.
« Parole aux jeunes ! »
Le projet est initié par les adultes mais les jeunes sont quels moyens pourriez-vous développer ces compétences et obtenir ces ressources ? 5. Si oui :.
LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE
Pourquoi différencier ? Comment ? pratiquer la pédagogie différenciée ... contenus sans répartir les élèves en sous-groupes
Le soutien des aidants non professionnels
les services polyvalents d'aide et de soins à domicile (Spasad) ; les services d'accompagnement à la vie sociale (SAVS) ; les services d'accompagnement médico-
Accueillir la petite enfance : programme éducatif pour les services
Le ministère de la Famille tient particulièrement à remercier toutes les personnes qui ont participé aux travaux des différents comités mis en place (comité
Accueillir et valoriser la diversité linguistique des élèves et de leurs
18 déc. 2017 Le bi-plurilinguisme et la compétence plurilingue et ... Ces élèves ont donc plusieurs adultes référents à l'école ... ?oui souvent.
Évaluer des compétences oui mais comment ? – Mireille Houart
l'évaluation des compétences ? Comment s'assurer que la situation-problème choisie pour évaluer les compétences de mes élèves appartienne à la classe de
Enseigner dans lécole daujourdhui :
Utiliser les compétences oui… mais comment ? les connaissances ont été perçues dans ... de valoriser le moi pour que la partie accidentée.
La pédagogie par objectifs.pdf
C'est pourquoi il est libellé avec un verbe d'action et qu'il privilégie les faits. que telle mais induit des compétences qui
Mireille Houart
Dpartement Education et Technologie
FUNDP Ð Namur
lÕapprentissage ?enseignants dans de profondes interrogations lies cette tche dlicate et inconfortable dÕvaluer
Un priple sinueux travers la littrature sur le sujet, de Perrenoud Roegiers, en passant par
Romainville, Paquay, Tardif et bien dÕautres, une expdition vers quelques confrences et formations 1 lÕattention de conseillers pda gogiques 2 , et surto ut de nom breuses he ures dÕchan ges entreavoir dans le monde de lÕducation ?), du moin s des bali ses, des pistes, en vue dÕvaluer les
Mon intention dans cet article est de les partager avec le lecteur. Je me rjouirais quÕellesfassent lÕo bjet de rflexions, de dbats, dÕch anges, dÕamn agements, quÕelles soient prcises,
nuances ou mme contestes, quÕelles suscitent de nouvelles questions pourvu quÕelles ne servent
Peut-on parler dÕvaluation ?
Avant tout, peut-on parler dÕvaluation ? Rassurez-vous, je ne tenterai pas ici, de cerner lescontours prcis d es mots gnralement utilis s dans le vocabulaire pdagogique : valuation,
validation, information, vrification, rgulatio n, estimation, a pprciation, É Toutefois, le terme
valuation me semble englober des ralits trop diffrentes pour permettre une discussion cohrente
ncessaire dÕen pr ciser, chaque fois , la finalit. Assortir le nom dÕun a djectif qualificatif fera
momentanment lÕaffaire. Ainsi, on parlera plus prcisment :9 dÕvaluation formative, sÕil sÕagit dÕvaluer en cours dÕapprentissage, dans le but de former par
prendre connaissance de s acquis dj raliss , du chem in quÕil lui reste parcourir, de son
processus dÕapprentissage, des stratgies de rsolution, des procdures errones, des mthodes
de travail valoriser. DÕautre part, une rgulation de lÕenseignement du professeur : fournir des
1ÇNouvelles pratiques dÕvaluationÈ Louise Blair, Michelle Bourassa (aot et dcembre 2000) ; Colloque du Grifed
(novembre 2000). 2organise par le Dpartement Educati on et Technologie (FUNDP Ð Namur) pour quatre groupes de 16 con seillers
1/20 de temps dÕappropriation, passer la squence dÕapprentissage suivante, É ;9 dÕvaluation sommative
3 , pour toute valua tion ral ise en fin d e squenc e(s) par le professeur, c'est--dire Ç additionnes È 4 selon des coefficients dtermins, pour dcider, pour son cours.Le jugement certificatif, en fin dÕanne ou en fin de cycle, se ralise quant lui, en conseil de
classe avec lÕensemble du corps professoral. fois la nature de lÕvaluation dont il est question.Avant de poursuivre notre parcours travers les balises et les pistes, je souhaiterais mÕattarder
pour une squence dÕapprentissage 5En cours dÕapprentissage
En fin
dÕapprentissagevaluation
formative initialevaluations
formatives ponctuellesvaluations
formatives interactivesvaluation
sommative TempsNombre de
notions traitesvaluations
formatives dÕtape 3franaise, on parle seulement dÕvaluation certificative en conseil de classe, en fin dÕanne, lorsque lÕensemble du corps
4DÕo la prfrence de la plupart des enseignants pour les apprciations chiffres qui se manipulent plus aisment que les
lettres. 5X. Roegiers (1999).
Une squence dÕapprentissage est lastique dans le temps, selon le contexte, elle peut sÕtaler sur quelques semaines, un
trimestre voire mme une anne scolaire. 2/20lÕvaluation formative, pendant lÕapprentissage et lÕvaluation sommative au terme de lÕapprentissage.
Paradoxalement, dans la ralit, il faudra ngocier avec les compromis, comme nous le verrons plus
loin. pour mieux apprendre, fait partie intgrante du processus. LÕapprentissage se fait en quelque9 lÕvaluation formative initiale (si elle est prsente) vise essentiellement informer
lÕenseignant des reprsentation s des lieux de leur s ap titudes, recueillir des informations sur leurs prrequis avant dÕentamer la squence 69 les valuations formatives
interactives corres pondent aux frquentes interactions p rofesseur / des temps dÕvaluation informels sans doute les plus enrichissants et constructifs du processus dÕapprentissage ;9 les valuations formatives
ponctuelles permettent de tester lÕacquisition des savoirs et de s savoir-faire particuliers mobiliser probablement, les comptences vises par la squen ce dÕapprentissage 7 (voir encadr) ;9 les valuations formatives
dÕtapes donnent lÕoccasion auxvritables mises en situation dÕexercer leurs comptences. Elles peuvent tre considres
comme une sorte de r ptition gnrale de lÕvaluation certificative , une valuation Ç
blanc È. Ë titre dÕexemple prenons pour le cours de nerlandais une comptence dÕexpression crite : crire une lettre, son des savoir-faire et sans doute des savoir-tre que nous pouvons dcliner comme suit : (la liste est purement illustrative et non exhaustive)Connaissances dclaratives :
9 vocabulaire spcifique la rdaction dÕune
lettre9 vocabulaire associ la plage, la montagne,
les hobbies, le job de vacances, etc.9 temps primitifs de certains verbes lis au
vocabulaire Ç estival ÈConnaissances procdurales
9 procdure de rdaction dÕune lettre
9 procdure de formation du pass compos
Connaissances conditionnelles
9 dans quelles circonstances utiliser lÕimparfait et
le pass composSavoir-faire
9 former le pass compos
Attitudes
9 tre intress partager ce quÕon a vcu
9 sÕintresser celui qui la lettre est destine
Chacune de ce s composantes de la comptence pourrait ponctuelle. Cette rpartition en connaissance dclaratives, procdurales et conditionnelles nÕest pas fortuite. Il semble en effet que travailler explicitement ces diffrentes dimensions au sein de la classe favorise le transfert des apprentissages 6Dans plusieurs disciplines (surtout en sciences selon Giordan & de Vecchi, 1987) cette modalit dÕvaluation, encore
appele valuation diagnostique ou prdictive, semble vraiment pertinente voire mme indispensable pour tenir compte du
(re)construire de nouvelles notions. 7Etre comptent, cÕest mobiliser un ensemble de ressources comme des savoirs et des savoir-faire particuliers notamment
disciplinaires. En outre, le degr de ma"trise de connaissances spcifiques ou de connaissances relatives au contenu
constitue un facteur crucial dans le transfert des apprentissages. (Tardif, 1999) c'est--dire dans lÕaptitude les mobiliser
3/20valorises ½ : ÇMerci Pierre et Daphn, gr ce vous, jÕai eu lÕ occasion de prciser un lment
importantÉÈ). ÇEn cours dÕapprentissage lÕerreur nÕest pas considre comme une faute mais comme
un tat provisoire normal partir duquel on labore les assimilations futuresÈ (Pantanella, 1992). Elles
servent de point dÕappui pour progresser. Les interrogations, les tests, les contrles, les devoirs, les
prparations, les rapports constituent donc de rels outils dÕapprentissage et leurs indispensables
corrections permettent autant dÕoccasions de susciter des moments mtacognitifs pendant lesquels
les processus et les stratgies.Pour illustrer le lien entre gestion de lÕerreur et mtacognition, passons en revue quelques
exemples simples issus de mon exprience familiale et professionnelle.Dans la classe de 2
de mon fils, la question classique suivante dÕune interrogation en tude du milieu : ÇCiter cinq pays traverss par le 60fils Laurent y compris. Arriv la maison, il mÕappelle lÕaide pour corriger cette question. Ne sachant
en vidence son inattention ½ Il mÕexplique : Çlors de la correction collective, le professeur a demand
mais je nÕai pas pu. Monsieur a expliqu quÕil fallait refaire lÕexercice chez soiÈ. Refaire lÕexercice cÕest
justement ce que nous souhaitions mais en vain. Ce mode de correction nÕavait pas permis Laurent
de rpondre la question. En revanche, mettre en vidence les diffrentes tapes qui conduisent la
de dire comment ils ont ralis lÕexercice (quelle est la carte de rfrence, comment reprer le 60
une carte non approprie dans lÕatlasÉ) et ainsi progresser. En 3 primaire, ma fille sÕexerce au calcul crit. Un jour, elle revient avec une interrogationcompose de 10 calculs. Trois rsultats sont barrs, le commentaire assorti de la cote 7/10 en dit
long : Sylvie, tu peux mieux ½ Appliquant mes principes pdagogiques au sein mme de ma famille, je
lui demande : Sylvie que sÕest-il pass dan s ta t te pour arriver au rsultat 517 pour lÕaddition
suivante : 436+ 171 517
Dans un premier temps, elle me rpond : Çje ne vais quand mme pas te le dire puisque cÕest
517 nÕest pas la rponse correcte, il est inutile de sÕy intresserÈ ; Çdonne-moi le rsultat et quÕon nÕen
parle plusÉÈ. Convaincue de la pertinence de ma dmarche, je mÕaccroche, jÕinsiste, je lui prcise
que cÕest important pour moi de comprendre comment elle a raisonn et jÕajoute quÕelle a russi sept
exercices sur dix et quÕelle est donc bien capable de mÕexpliquer pour cet exemple prcis comment
cela fonctionne. Ces arguments semblent la convaincre. Enfin, elle livre son raisonnement : 6 + 1 = 7,
jÕinscris 7 ; 3 + 7 = 10, jÕinscris 1, je reporte zro (au lieu de : jÕinscris zro, je reporte 1), etc. Il ne mÕen
fallait pas davantage. Rapidement jÕanalyse les deux autres calculs errons. Ils contiennent dans les
LÕerreur dans la procdure tant ainsi identifie, mÕa permis de cibler les explications sur ce point
lÕaddition crite, dÕautre part, la sermonner et lui demander dÕtre plus attentive la prochaine fois.
Interventions parfaitement inutiles, voire mme dcourageantes pour Sylvie. 4/20 optionrendant compte qu e lÕorigine de toutes les erreurs tait orthogra phique ou plus probablement
dyslexique. En effet, pour Nama, ÇvraiÈ sÕcrivait ÇfraiÈ et ÇfauxÈ sÕcrivait ÇvauxÈ. Or, comme jÕavais
14/14 ½ Ses rsultats taient parfaits. Cette simple question a permis non seulement de lui attribuer
tous ses points en biologie mai s en plus de rectifier (proba blement vie) une erreur lie
lÕorthographe. 8 Pour terminer, je souhaitais livrer un exemple de moment mtacognitif collectif. Dans une 5option chimie trois heures, lors de la correction en classe, dÕune interrogation formative dÕtape, sur
les bila ns de raction s (il sÕagit pour le lecteur Çnon initiÈ dÕune comptence d e rsolution de
taient les plus varies et enrichissantes dcortiquer. La gestion devait ressembler ceci : pour
cette tape qui sÕest tromp ? Que sÕest-il pass pour toi Magali ? Et pour toi John ? Comment as-tu
procd pour arriver ce rsultat, Fatima ? Nous recherchons ensuite les stratgies de rsolution qui
dcoulent de lÕchange et lÕanalyse des erreurs et je les inscris, au fur et mesure, au tableau. Je
ralis lors de lÕvaluation formative. Evidemment, lÕinvestissement en temps po ur ce genre de
correction est norme. M ais, chaque fois, lÕimpact extraordinaire tant sur les rsultats qu e sur la
sÕintresser au processus et pas seulement au produit (la sacro-sainte bonne rponse), permet
lÕenseignant de nuancer son point de vue Çil nÕa rien tudiÈ, Çelle nÕa pas comprisÈ, Çil est vraiment
progresser. invention sa ugrenue des chercheurs valable exclusivement dans Çle meilleur des monde smmoriserait ses leons par plai sir, dans le but dÕapprendre, en vue de dvelopper ses
comptencesÉ et pas dans la perspective dÕobtenir une bonne note ½ On serait tent de le croire en
considrant cette facette de lÕvaluation formative sans nuan ce et comple xit. En fait, ne p as
sanctionner l es erreurs ni les comptabiliser ne signifie pas que des notes ne doivent pas t re
8 orthorhinolaryngologiste ou encore subir un examen audiologique. 5/20discours, dcrivons un exemple quelque peu caricatur. Pour la ralisation dÕun graphique, en cours
dÕapprentissage, Amaury obtient 1/10 (il nÕa pas assimil la notion dÕchel le gradu e, a oubli
dÕinscrire les grandeurs sur lÕaxe des abscisses et des ordonnes et sÕest tromp dans la conversion
supplmentaires et se constitue une fiche mnmot echnique sur la ralisation dÕun grap hique. A
lÕinterrogation suivante, il rcolte 8/10. En fin de compte, pour la ralisation dÕun graphique, Amaury
mrite-t-il 4,5/10 (la moyenne des r sultats aux deux pre uves) ou 8/10 ? Selon la logique de s
Quelles que soient les modalits choisies par lÕe ns eignant pour installer dans sa cla sse un
esprit, une culture, voire une philosophie dÕvaluation formative, le climat de confiance et de non-
la fois un espace de scurit essentiel pour apprendre et des moments mtacognitifs facilitateurs de
lÕapprentissage.tranquille, tudie, fais tes devoirs, É sinon gare tes points.È, cÕest galement changer les mentalits
lÕenseignant, en cours dÕanne et surtout en fin dÕanne de se prononcer sur la russite ou lÕchec de
points compt ent ½È), lÕvaluation sommative pourrait alors tre pargne. Raliser de nouveaux
9De plus, lÕvaluation sommative peut bien sr, aussi, se rvler tre formative mme si cela
ne correspond pas la finalit de ce type dÕpreuves. LÕvaluation sommative et apprentissage : deux entits indissociablesQui dit valuation sommative de comptences dit apprentissage dveloppant des comptences,
les deux sont indissociables ½ En effet, dÕun point de vue dontologique, comment concevoir quÕun
voire mme trivial et pourtantÉ LÕintroduction des comptences transversales dans lÕcole lors de la
rforme du premier degr (il y a quelques annes dÕici) ne sÕest-elle pas concrtise, dans la plupart
des coles, par une modification des bulletins et donc, une valuation sommative de quelquescomptences transversales soigneusement slectionnes (tre calme en classe, respecter les autres,
pdagogiques. 9sur trois. Ce rtaines comptences nc essitent cependant une russite 100% (exemple : identifier un cha mpignon
vnneux, dans un contexte naturel, nÕimporte quel stade de son dveloppement, lÕaide de manuels ½).
6/20 ÇCette notion de comptence transversale, on a vu quÕelle est monte au 2 degr parce quÕelle est apparue dans le bulletin mais cÕest tout. Il nÕy a rien eu comme accompagnement.È 10 Mon intention dans ce parag raphe est dÕinsister sur lÕa pprentis sage. Il me semble que sicomptences et mrite tout notre investisseme nt, lÕvaluation sommative quant elle pourrait
pdagogues dnoncent les conditions institutionnelles que cela sous-tend comme la frquence des
bulletins, les moments fixs par les examens, la forme du bulletin (Perrenoud, 1999 ; Tardif, 1999). En
effet, je pense que se la ncer trop rap idement dans la conception de nouveaux bulletins, dans le
bouleversement des conseils de classes, par exemple, risquerait, lÕinstar de ce qui sÕest pass lors
de la rforme du 1 er degr, dÕentra"ner certains enseignants dans un tourbillon infernal dÕincohrences bien, on a jou une partie de " vogel pic ". Pendant 2 ou 3 heures, o on nous unes mais pas toutes, et puis, on a fait a et puis rien du tout. On a fait un travail btement pendant plusieurs heures pendant le conseil de classe et a n'a servi rien genre de chose alors que cela n'a servi rien.È 11 En revanche, dans un premier temps, une ngociation devrait tre possible au sein de chaque besoins spcifiques. Les trois exemples ci-dessous rendent compte des amnagements locauxPersonnellement, il mÕarrivait frquemment de me retrouver, la veille dÕun bulletin, sans un seul
rsultat dÕvaluation sommative. Pour renseigner la famille sur le travail ralis et viter une
lÕesprit dÕvaluation formative que je souhaitais instaurer, jÕavais tabli une convention avec mes
de noter tou s les rsultats dans le bulletin, chaque priode et de nÕentourer que ceux dont j e
Deux autre s exemples mÕont t raconts par des enseignants, lo rs dÕune formation.
LÕun se trouvant devant la mme difficult, avant la session de Nol (squence dÕapprentissage non
termine), a demand la direction de postposer lÕexamen, dans les classes concernes. Un mois
plus tard, un petit amnagement dÕhoraire a permis cet enseignant de faire passer lÕexamen pour
son cours. LÕautre, non satisfaite de la forme du bulletin, annexe chaque priode dÕune feuille de
10Citation dÕenseignant recueillie dans le cadre dÕune recherche ÇComptences transversales et pratiques pdagogiques au
1999.11 Ci tation dÕenseignant recueillie dans le cadre de la recherche mentionne ci-dessus. 7/20 Cette question, trop large, recouvre au moins cinq dimensions successives. DÕune part, en tant
dÕautre part, 2) comment apprcier la production ralise ? et 3) fixer le seuil de russite pour cette
production ? ensuite 4) comment grer en fin dÕanne lÕensemble des Ç preuves sommatives È pour
De lÕanalyse de quelques dfinitions
12 du concept de comptence, dgageons les lmentsla situation rsoudre ncessite la mobilisation de ressourc es diverses : savoirs, savoir- faire,
attitudes. consiste leur proposer une t che 13 complexe et globale, dÕautres disent complexe et intgre(Delory, 2000). Tous les auteurs sÕaccordent au moins sur ce point-l ½ Pourtant cÕest partir de cette
exploites en phase dÕapprentissage ni fondamentalement diffrente. Si la tche est identique ou trop
De cette pist e dco ule invitablement une question pineuse conc ernant la difficult pour
lÕenseignant de slectionner une tche complexe appartenant la mme famille que celles traites
complexe et exigeant sur le plan cognitif, qui se laisse difficilement circonscrire par des orientations
tentant de rduire cette complexit quelques variables ou quelques facteurs.È (Tardif, 1999).
Illustrons cette complexit partir dÕune comptence spcifique du cours de mathmatique :
14 . Pour valuer cette ÇLes ouvri ers de la brasserie dÕOrval travaill ent actuell ement 40 heures par semaine et produisent 800 000 bouteilles. Ils voudraient passer la semaine de 36 heures et les moinesPour que les deux souhaits soient raliss, il faudrait augmenter la production horaire. Calcule
15 12certain nombre de tches (Dcret Çmission de lÕcoleÈ 07/1997). Se ralise dans lÕaction. Il existe toujours un contexte
dÕusage. CÕest une mobilisation de ressources qui sous-tend quÕil y ait un rpertoire de ressources. CÕest un processus
dynamique.(Le Boterf, 1994). Un ensemble intgr de savoirs, savoir-faire, savoir-tre qui permettent, face une catgorie
13 14Plus prcisment, il sÕagit des comptences : Construire des expressions littrales, o les lettres ont le statut de variables
15 Adapt des preuves de la Cellule Evaluation 1 er degr Ð Juin 1999, question 14, n¡5, page 15. 8/20 Il sÕagit bien dÕune situat ion globale, complexe et poten tiellement porteuse de sens quisavoir-faire (effectuer une division, convertir un volume exprim en litres en centilitres, calculer le
une quation du premier degr, inscrire les donnes, lÕinconnue, É), dÕoprations cognitives face au
motionnelle, É).
est probable, lors dÕune valuation sommative, que Julien, peu habitu au jargon des mdias, reste
bloqu sur les termes Çpasser la semaine des 36 heuresÈ, que Valentine coince face lÕexpression
en quation.par la traduction en quation, qui est en fait la comptence vise par cette mise en situation. En outre,
il fait appel de nombreuses autres comptences de nature plus transversale comme analyser et comprendre un message. Un enseignant confront ces situations pourra, en toute bonne foi, constater que Julien etpas ½ Les premiers, bloqus par la comprhension de lÕnonc, nÕont pas eu lÕoccasion de mettre en
comptence en question ½ ½ ½ 16 Comme on le voit, la question du choix de la tche complexe, globale et des comptencesRduire la zone de flou qui entoure le transfert semble possible sur base de certaines prcautions
Les difficults inhrentes cet exem ple devraient nous inqui ter srieusement quant la
possibilit de relier explicitement une tche une description fine des comptences effectivement
dÕhumilit et dÕun soupon de modestie lors de lÕvaluation sommative de celles-ci.
Remarquons quÕil serait extrmement intressant, lors dÕune valuation formative, dÕexploiter
toutes les dmarches intellectuelles et/ou les difficults de Julien, Valentine et Morgan et quÕelles
constitueraient de relles opportunits pour enrichir lÕapprentissage dans des domaines varis.
16approprie. LÕenseignant pourrait galement modifier la consigne et demander : Ç Dans un premier temps, transforme le
9/20 scolaire.Pour apprcier la qualit dÕun vin, un amateur non clair fait simplement appel ses gots
aromatique pour le nez, le degr alcoolique, la prsence de tanins, le degr dÕacidit, la subtilit et la
et cohrente. En outre, si deux valuateurs diffrents sÕaccordent pour dfinir ensemble une liste de
Il en va de mme pou r lÕvaluation sommative des comptences dans le cadre scolaire.
relation pdagogique - lorsquÕils reoivent une interrogation corrige nÕest-elle pas le plus souvent
telles que : Çce nÕest pas justeÈ, Çil cote vacheÈ, Çtrois points en moins pour a cÕest dgotant ½È en
tmoignent. 17 , effet dÕordreet de position de correction, etc.) qui ne prservent vritablement aucun enseignant dÕune relative
de co-valu ation, dÕvaluation par les pairs, en phase dÕapprentis sage, ne permettrait-il pas de
minimiser ces effets ?En ce q ui concern e lÕvaluation sommative, la simple prise de conscience de lÕinvitable
subjectivit qui hante chaque valuateur devrait, nouveau, nous entourer dÕun halo de modestie et
pas explicits ? 17 10/20dvelopper cette ÇnobleÈ comptence dÕapprcier la qualit dÕun vin ne va-t-il pas leur faire dcouvrir
got) lors des dg ustations c'est-- dire en fin de compte pendant les multiples squences
dÕapprentissage ?Ainsi, construire, en relle collaboration avec lÕensemble de la classe, une grille critrie pour
processus en jeu, des tapes de ralisation, des qualits de la pr oduction attendue. Ce travail
influencera probablement leurs performances et contribuera faire voluer leurs conceptions du rle
de lÕens eignant, de lÕapprentissage, de la tche ralis er, É Il sÕagit, mon avis, dÕune tape
essentielle de lÕap prentissage. En vue d e concrtiser cette partie, quelq ues exemples de annexe.3) Comment fixer le seuil de russite ?
DÕautres auteurs adoptent galement les termes : niveau dÕexigence, nive au de ma"trise.comptence vise par la tche raliser. Or, ce qui est mesur est bien de lÕordre de la performance
la tche demande ? LÕambition de cette section nÕest pas de fournir une procdure bien ficele car il
existe certainement autant de faons dÕoprer que de productions valuer. Mais il sÕagit avant tout
dÕouvrir diffrents possibles, afin que chacun puisse, avec bon sens, logique et intuition, pondrer
des comptences : dÕexperts ½). quÕil sÕagisse ou non de comptences ?Lors de lÕap prenti ssage, toutes ces dci sions peuvent soit tre discutes en classe (pa r
exemple dans le cadre dÕune auto-valuation), soit au moins, tre explicites en profondeur en vue
11/204) Comment grer lÕensemble des Ç preuves sommatives È pour dcider de la
Ici encore, la problmatique nÕest pas nouvelle et spcifique de lÕvaluation des comptences ½
ÇpreuvesÈ et lÕarticulation de lÕensemble des rsultats en vue dÕune dcision en fin dÕanne propos
prilleux voyage de lÕapprentissage, se voient contraints dÕadopter un positionnement radicalement
diffrent : celui de juge.qualifi par B. de Hennin (1987) dÕirralisable idal dans le sens o il n'existe pas de Solution unique
rigoureuse, de solution p arfaite. Ainsi, ce compo rtement participe une forme dÕaggrav ation du
grande rigueur et transparence, pour rduire au maximum lÕarbitraire des dcisions, sachant toutefois,
pertinemment bien, quÕaucune nÕest idale et ne le satisfera totalement. Pour ne pas abandonner le lec teur s ans la moindre bribe de s olution, voic i quelquessuggestions qui pourraient participer la prise de dcision, surtout lorsquÕil y a des risques de non
russite :certaines comptences constituent-il un rel handicap pour sa russite dans lÕanne suprieure
ou le degr suivant ? entretien individuel, pourrait permettre lÕenseignant dÕaffiner son avis.5) Comment communiquer les rsultats des valuations sommatives ?
languesÈ, ÇNe vous inquitez pas pour ma prononciation, cÕest dsespr, on me lÕa toujours ditÈ, É
La plupart des enseignants confronts ce s exclamations semblent conscients des limites quÕelles imposent, de la stabilit de ces croyances profondment enracines 18 , des consquencesdsastreuses sur lÕapprentissage des enfants ou des adolescents concerns, de lÕnergie ncessaire
plus influente sur sa motivation, et donc son engagement dans la tche, que sa comptence elle-
mme (Tardif, 1992). Or, Çtout individu, surtout lors de son enfance, ayant une certaine propension se conformerau jugement et lÕidentit que lui attribue son entourage, finit ainsi par les confirmer plus ou moins.È
18Michelle Bourassa (1998) dcrit fo rt bien comment de telles croyances sÕinstallent progressivement chez les apprenants.
12/20 telles croyances ngatives sÕinstallent.de leur propre comptence. Que les modalits de communication des rsultats correspondent des
ternir 19 . Or, il me semble quÕobtenir un insuffisant ou un 2/10 pour un travail de rdaction entachemoins lÕimage de soi que la mention : savoir crire = non encore acquis. Autrement dit, il est sans
Un autre argument en faveur dÕune contextualisation de la communicati on des rsultatsjÕestime quÕil est probable quÕil ma"trise telle comptence [...] Cette infrence est dÕautant plus grande,
et donc susceptible dÕerreur, que la comptence est large.Ène reprsente, en revanche, pas beaucoup dÕinfrence. Ne serait-il donc pas plus adquat, lors de la
communication des rsultats de faire rfrence la tche demande que de dcrter : incomptent
en lecture ½ La grille des co mptences, en interne, serv irait alors lÕenseignant da ns la phase
Faut-il bannir lÕvaluation sommative des savoirs et des savoir-faire ?valuations sommatives exclusivemen t pour lÕvaluation des comptences et sÕinte rdire toute
valuation sommative des savoirs et des savoir-faire isols 20 . Pdagogiquem ent cette constitue-t-il pas un risque ?Un risque anticip dÕailleurs par la plupart des enseignants : ÇLÕvaluation formative cÕest bien
ÇIls ne sÕinvestissent que si cÕest pour des points.È, ÇLes devoirs, dj quÕils les recopient dans le bus
avant dÕarriver lÕcole alors É, ils ne les rendront plus du tout ½ È. Pour y voir plus clair, faisons un dtour et mettons en vidence un facteur de motivation en 19galement.
20Dans certaines disciplines notamment en langu es modernes, cette Çrecommandation mthodologique È est clairement
explicite : ÇLes lments grammaticaux et lexicaux ne constituent pas une comptence en soi, ils ne feront donc pas
1999 (page 55).).
13/20c'est--dire le jugement quÕil porte sur lÕimportance ou lÕutilit dÕune activit au regard des buts quÕil
poursuit. LÕactivit en question correspond par exemple la rsolution de 15 quations dÕun devoir,
lÕtude dÕune liste de vocabulaire en latin, la correction dÕune dicte avec justification des accords
grammaticaux, etc. La question sous-jacente est : pourquoi faire ce que le prof me demande ? Etudierdes connai ssances spcifiques, sÕentra"ner des savoir-faire particulie rs si ce nÕest pas en vue
dÕobtenir une bonne note ?Des rsultats de recherche
21lÕcole :
9 soit uni quement de s buts de performance (ils souhaitent russir lÕactivit pour la note
22, le
ÇMonsieur, vous mettez combien pour les exercices ? È ÇTÕas vu, jÕai 9 ½ pour la correction ½ È),
9 soit uniq uement des buts dÕapprentissage (ils valorisent une activit parce quÕelle permet dÕen
tudient toutes les pages du syllabus, mme celles que le professeur a Çlaiss tomberÈ pour
lÕinterro ½),9 soit les deux la fois, des buts dÕapprentissage et des buts de performance.
Supprimer du jour au lendemain la note risque effectivement de dstabiliser et de dmotiver annes ?Une solution consisterait peut-tre installer dans sa classe, un esprit ax vers lÕvaluation
formative (valoriser et exploiter les erreurs, accorder moins dÕimportance aux pointsquotesdbs_dbs33.pdfusesText_39[PDF] Construire une grille pour l observation en atelier : un défi à relever!
[PDF] UQÀM Chaire Économie et Humanisme École des sciences de la gestion Université du Québec à Montréal
[PDF] Fiche d information Nouvelles ordonnances sur la formation et nouveaux plans de formation
[PDF] 18/11/2015 RÉSERVE DE RECRUTEMENT - OUVRIER MACON ET OUVRIER MENUISIER (H/F) HAVELANGE
[PDF] Les étirements. Objectifs. Conseils
[PDF] Les fonds propres de la société (en millions de dollars) déterminés selon les exigences de Bâle III sont :
[PDF] L impact des réformes en cours sur la budgétisation des dépenses de personnel
[PDF] Des outils numériques simples et conviviaux!
[PDF] Identifiez vos compétences
[PDF] Résumé de la réforme des pensions février 2012
[PDF] GHT et marchés publics : appréhender les impacts possibles pour identifier les changements
[PDF] Préparation à la pratique
[PDF] La licence professionnelle en Métiers de la comptabilité et de la gestion Spécialité : Révision Comptable. De l Université Internationale Senghor
[PDF] Fiches de musculation du kayakiste et céiste