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2.34 2020

Les métiers de la comptabilité

Le secteur de la comptabilité offre de réelles opportunités de carrière, notamment pour les profils

bac + 2/+ 3 à bac + 5/+ 8. Fonctions clés de l"entreprise, les services de comptables et d"expert·e·s-

comptables tiennent un état précis des dépenses et recettes, rendent visible la rentabilité de l"entreprise

et valident les comptes. ecteur et emploi Garantir la santé financière de l"entreprise

Fonction incontournable dans toute entreprise, la comptabilité regroupe divers métiers : trésorier·ère, commissaire

aux comptes, credit manager ou fiscaliste. Les profils recherchés vont de bac + 2/3 à bac + 5/8. Voir liste 1 du

carnet d"adresses.

Des domaines d"intervention

de plus en plus larges Auparavant, la comptabilité existait essentiellement pour répondre à l"obligation légale de rendre acces- sibles les chiffres de l"entreprise. Aujourd"hui, même si cette obligation existe toujours, elle est devenue un outil nécessaire à la lisibilité, au fonctionnement et au développement de l"entreprise.

Les domaines d"intervention de la comptabilité

sont donc de plus en plus vastes, et de nouvelles spécialités voient le jour pour accompagner les

évolutions. Le comptable travaille de plus en plus avec les gestionnaires et décideurs de l"entreprise, il leur fournit les documents nécessaires pour choisir une stratégie ou fixer des objectifs. Par ailleurs, les normes comptables étant de plus en plus compliquées, les bilans se complexifient en conséquence et de nouvelles missions apparaissent avec l"évolution de la législation sur les financements de la vie politique et des associations : audit des comptes de campagne des candidats politiques, DEC bac + 8 DSCG bac + 5 DCG bac + 3

Bac général à dominante

sciences économiques et sociales ou mathématiques ou bac STMGDIPLÔMES COMPTABLES

DE L"ÉTAT DE NOMBREUSES PASSERELLES

POSSIBLES

Master 2

Diplôme d"écoles de commerce,

d"ingénieurs ou de l"État

Accès aux épreuves du DSCG

BTS compta-gestion

DUT GEA

L2 économie et gestion

Accès à la 2

e année du DCG + dispense de certaines épreuves

Source : Pôle emploi - BMO 2019

38 400

PROJETS DE RECRUTEMENT

14 080

cadres administratif·ve·s, comptables et financier·ère·s

18 730

employé·e·s de la comptabilité 5 590 technicien·ne·s des services comptables et financiers 2

Les métiers de la comptabilité

audit des comptes des associations, très nombreuses en France... La technologie a aussi un impact sur les métiers de la comptabilité. Avec le développement de l"intelli- gence artificielle, de plus en plus de tâches, notam- ment de saisie comptable, sont automatisées. Les recruteurs attendent des professionnels qu"ils se consacrent à ce que la machine ne peut pas faire : l"analyse. Ils doivent donc développer leur expertise, tant au niveau informatique (maîtrise des logiciels) qu"en matière d"analyse des données. Des métiers qui varient en fonction de l"employeur Les salariés des services comptables n"exercent pas le même emploi dans un grand groupe que dans une PME (petite ou moyenne entreprise). Dans les socié- tés de taille importante, les services comptables sont étoffés et emploient plusieurs salariés aux missions bien différenciées : comptabilité clients, fournisseurs, gestion de la paie, contrôle de gestion, fiscalité... Dans une petite structure, le comptable a un rôle plus polyvalent : responsable des données comp- tables, il établit les documents légaux. Il peut aussi être amené à gérer les salaires et à s"occuper de la fiscalité de l"entreprise. Dans les cabinets d"expertise comptable, les sala- riés interviennent pour des clients extérieurs.

Plusieurs milliers d"offres de postes

Le secteur de la comptabilité recrute. En 2019, Pôle emploi tablait sur l"embauche de 18 730 employés de la comptabilité, de 14 080 cadres administratifs comptables et financiers et de 5 590 techniciens des services comptables et financiers.L"Apec (Association pour l"emploi des cadres) pré- voyait quant à elle entre 21 800 et 23 700 recrute- ments de cadres dans les services finances, compta- bilité, audit et contrôle de gestion. Le développement des cabinets spécialisés Des offres sont notamment à pourvoir dans les cabi- nets spécialisés dans la comptabilité qui ne cessent de se développer. Selon les derniers chiffres de l"Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la France compte 21 300 entreprises spécialisées dans les activités comptables. Elles emploient 140 000 salariés.

Du fait de la complexification des normes comp-

tables, les entreprises font de plus en plus appel à des cabinets spécialisés dans l"expertise comptable et l"audit légal des comptes. Leur chiffre d"affaires progresse de 4,2 % par an en moyenne depuis près de 20 ans. Il y avait en 2017, 21 000 experts comp- tables contre 18 400 dix ans plus tôt.

Profils appréciés

Face à la complexité technique grandissante du domaine et à l"évolution des normes, les cabinets et services comptables d"entreprises retiennent de plus en plus de candidats à la fois généralistes et spécialistes, et le diplôme d"expertise comptable reste le plus recherché. Si les diplômés bac + 5 sont les plus appréciés, un bac + 2/+ 3 pluridisciplinaire complété par une spécialisation, en fiscalité par exemple, a également toutes ses chances d"être recruté.

Où trouver un poste ?

Quel que soit leur niveau et leur spécialité, les pro- fessionnels de la comptabilité peuvent travailler dans des cabinets d"expertise et de commissariat aux comptes, dans les services comptables d"entre- prises industrielles ou dans le secteur des services, d"organisations publiques... Les cadres débutants sont particulièrement recher- chés pour des postes dans le domaine de l"analyse et du contrôle par les cabinets d"audit et les entre- prises. > Cf. dossier Actuel-Cidj Les métiers de l"audit et du conseil en entreprise n° 2.339.

LA LOI PACTE ET LES COMMISSAIRES AUX COMPTES

Adoptée le 11 avril 2019, la loi Pacte (Projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises) a des répercussions sur la profession des commissaires aux comptes. L"article 9 prévoit que les petites et moyennes entreprises (PME) réalisant un chiffre d"affaires inférieur à

8 millions d"euros ne sont plus obligées de faire appel à un

commissaire aux comptes pour faire certifier leur compta- bilité. Une disposition qui devrait représenter un manque à gagner important pour les commissaires aux comptes. 3

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Qualités requises

Les employeurs cherchent avant tout des candidats

qui ont de grandes capacités d"analyse et savent aborder les problématiques de l"entreprise de façon transversale, en prenant en compte les spécificités de son activité globale et les paramètres budgétaires de chaque service. Rigueur, concentration, méthodologie et organisa- tion sont nécessaires pour élaborer au quotidien des tableaux comparatifs, sortir des ratios et manipuler les chiffres quand on travaille dans l"audit. Mais au-delà de comprendre les chiffres, il faut savoir les expliquer : les employeurs recherchent des pro-

fessionnels qui, au-delà de leur expertise technique, savent communiquer et sont capables de vulgariser

des analyses comptables. Il vous sera par ailleurs demandé une grande motiva- tion et de l"investissement, surtout dans les grandes entreprises. Pour évoluer, vous devrez vous montrer curieux et ne pas hésiter à actualiser vos connais- sances. Les professionnels de la comptabilité traitent de données sensibles. La discrétion, à l"intérieur comme à l"extérieur de l"entreprise, est aussi une qualité requise.

Dans les grands groupes qui travaillent avec des

fournisseurs étrangers, la maîtrise de l"anglais est indispensable.

étiers

Comptabilité

Assistant·e, trésorier·ère, chef·fe comptable, responsable consolidation... les métiers de la comptabilité varient en

fonction du type de structure où ils s"exercent.

Assistant·e comptable

L"assistant comptable assiste le comptable dans les opérations quotidiennes. Dans une PME, sa mission est polyvalente et consiste aussi bien à saisir des données chiffrées qu"à établir les fiches de paie, suivre les stocks et participer au montage des comptes annuels.

Dans une grande entreprise, l"assistant comptable

traite plus spécifiquement une partie du bilan : comptabilité clients ou fournisseurs, gestion des comptes bancaires... Dans un cabinet comptable, sous l"autorité d"un expert-comptable, il saisit les diverses écritures, procède aux rapprochements bancaires, pointe les comptes... Après quelques années, un assistant comptable peut évoluer vers un poste de comptable. Autres appellations : aide-comptable, assistant·e responsable comptabilité générale, adjoint·e au chef ou à la cheffe comptable (en entreprise), assistant·e

ou collaborateur·trice comptable (en cabinet).Salaire brut mensuel débutant : 1 539 € (Smic).

Formation : bac pro gestion-administration + BTS

comptabilité et gestion ; DUT GEA (gestion des en- treprises et des administrations) ; DCG (diplôme de comptabilité et de gestion) ; licence pro.

Comptable

Dans une petite entreprise, le comptable prépare, entre autres, le bilan et le compte de résultat de l"entreprise. Dans un cabinet d"expertise comptable ou d"audit, il est en relation avec les entreprises clientes qui lui ont confié tout ou partie de leur comptabilité. Les grandes entreprises ont généralement leur propre service comptable, mais certaines font appel à des sociétés de services. Dans ce cas, le comp- table se spécialise dans un type de compte : clients, fournisseurs, paies.

Salaire brut mensuel débutant : 2 000 €.

Formation : BTS comptabilité et gestion ; DUT GEA ; DCG ; licence pro ; diplôme d"école de commerce. M 4

Les métiers de la comptabilité

Chef·fe comptable

Le chef comptable assume un double rôle de pro- duction et de supervision. Il est responsable de l"ap- plication des procédures comptables et fiscales et du respect des délais de clôture des comptes. Dans une PME, il est le bras droit financier du diri- geant ; dans une grande entreprise, il est rattaché à la direction comptable ou à la direction administra- tive et financière (Daf). Autres appellations : responsable administratif et comptable, responsable comptable.

Salaire brut mensuel débutant : 3 500 €.

Formation : DCG ; DSCG (diplôme supérieur de comp- tabilité et de gestion) ; master ; diplôme d"école de commerce + expérience professionnelle en cabinet ou service comptable.

Trésorier·ière

Le trésorier est en charge de la gestion de l"argent disponible dans une entreprise. Il applique la poli- tique financière élaborée par le directeur financier. Il gère et sécurise les flux de trésorerie auprès des or- ganismes bancaires (optimisation des coûts et pro- duits financiers, gestion des risques de change...). Il établit le budget et les prévisions de trésorerie et rend des rapports réguliers à sa direction. Autres appellations : cash manager, responsable tré- sorerie. À savoir : les trésoriers sont peu nombreux car ce poste n"existe que dans de très grandes entreprises (au moins 400 personnes). Salaire brut mensuel débutant : à partir de 2 900 €. Formation : DSCG ; master finance ou trésorerie ; diplôme d"école supérieure de commerce.

Credit manager

Le credit manager cherche à optimiser la rentabilité financière dans son domaine d"intervention (tréso- rerie, crédit clientèle, gestion des risques, finan- cement export, financement investissements). Une expérience du secteur banques/assurances ou un passage en cabinet de consultant sont appréciés. Autres appellations : responsable gestion du risque client, responsable du crédit client, assistant·e cré-

dit, responsable de la comptabilité client.Salaire brut mensuel débutant : de 2 500 à 2 900 €.

Formation : DSCG ; master finance ou comptabilité ; diplôme d"école supérieure de commerce.

Responsable consolidation

Le responsable consolidation présente les états financiers de plusieurs sociétés constitutives d"un groupe. Il définit les méthodes de consolidation, les procédures et le calendrier. Il collecte et contrôle l"information comptable des filiales, vérifie leur sai- sie dans les logiciels de consolidation, élabore les résultats consolidés comptables. Ce poste est rarement ouvert aux jeunes diplômés. Une expérience de 3 ans minimum en audit ou dans un service consolidation de grand groupe, ou encore en contrôle de gestion est souvent demandée.

Autre appellation : consolideur·se.

Salaire brut mensuel débutant : 3 000 €.

Formation : DCG ; DSCG ; master comptabilité ou finance ; diplôme d"école supérieure de commerce.

Directeur·trice comptable

Le directeur comptable garantit la fiabilité des comptes sociaux et consolidés de l"entreprise en conformité avec les normes choisies par la direction. Pour cela, il anime et contrôle les équipes de comp- tables des différentes structures du groupe (mise en place des procédures comptables, organisation des clôtures comptables, production de l"information financière légale et consolidée...). Pour arriver à ce poste, il faut détenir une expé- rience de 5 à 10 ans. Autre appellation : directeur·trice des services comp- tables. Salaire brut mensuel débutant : 4 000 €. Confirmé :

7 000 €.

Formation : master (comptabilité ou finance) ou di- plôme d"école de commerce + DEC (diplôme d"ex- pertise comptable). 5

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Expertise comptable

Cabinet d"audit, contrôle de gestion, entreprise, commissariat aux comptes... en France comme à l"étranger, pour

travailler à un haut niveau d"expertise, des études longues sont nécessaires (5 ans minimum).

Gestionnaire en comptabilité

analytique Il effectue des opérations de comptabilité analy- tique à partir de méthodes de calcul des coûts vi- sant à identifier l"affectation interne des ressources, calculer les coûts des activités, repérer l"origine des surcoûts associés à certaines activités. En recherchant une meilleure rentabilité par la maî- trise des coûts, les entreprises veillent à renforcer le contrôle interne, le suivi de la performance et l"éva- luation du retour sur investissement.

Salaire brut mensuel débutant : 2 500 €.

Formation : diplôme d"école de commerce + DSCG ou DEC ; master comptabilité-contrôle-audit ou contrôle de gestion.

Contrôleur·se de gestion

Le contrôleur de gestion passe une grande partie de son temps à analyser des données. Il prend en charge le contrôle des procédures de gestion de l"entreprise, l"amélioration de l"organisation exis-quotesdbs_dbs33.pdfusesText_39

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