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Une chose qui élève infiniment l'homme au-dessus de toutes les autres créatures qui vivent sur la terre c'est d'être capable d'avoir la notion de lui-même



2. Lexplication de texte : établir le schéma logique dun texte

On se place alors du point de vue de l'auteur pour Le point important ... Emmanuel KANT



ARTE-FILOSOFIA.

1 Kant Anthropologie du point de vue pragmatique (1798)



Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève lhomme

Auparavant il ne faisait que se sentir ; maintenant il se pense. E. Kant Anthropologie du point de vue pragmatique (1798)



Significations du cosmopolitisme kantien

1 Kant Anthropologie du point de vue pragmatique



1. Le corpus et sa cohérence

Le choix de la question. Un passage célèbre tiré des dernières lignes d'un ouvrage de Kant l'Anthropologie du point de vue pragmatique (1798)



1 Suis-je ce que jai conscience dêtre ?

Kant montre ainsi dans. Anthropologie du point de vue pragmatique



La puissance de limagination

langue allemande possède également différents mots exprimant ces différents 1 E. Kant Anthropologie du point de vue pragmatique



La problématique du bonheur dans la philosophie pratique de Kant

tant au point de vue de leur quantité qu'à celui de l~ur intensité et de leur durée. Kant précise en outre que le bonheur est un idéal de 1 'imagination.



Dossier textes – La Conscience

Texte 1 : Kant Anthropologie du point de vue pragmatique (1798)

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Anthropologie d'un point de vue pragmatique

La bibliothèque libre.

Emmanuel Kant

Anthropologie

Traduction par J. Tissot.

Librairie Ladrange, 1863 (pp. 3-341).

Anthropologie

Sur Swedenborg ▶

EMM. KANT

ANTHROPOLOGIE

SUIVIE DES

DIVERS FRAGMENTS DU MÊME AUTEUR

RELATIFS AUX

RAPPORTS DU PHYSIQUE ET DU MORAL

ET AUX

COMMERCE DES ESPRITS D'UN MONDE A L'AUTRE

Ouvrage traduit de l'allemand

PAR J. TISSOT

DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES DE DIJON.

PARIS

LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE DE LADRANGE

41, RUE SAINT-ANDRÉ-DES-ARTS

1863

DIJON, IMPRIMERIE J.-E. RABUTOT,

PLACE SAINT-JEAN, 1 ET 3

PRÉFACE DE L'AUTEUR

Tous les progrès de l'homme dans une certaine éducation de lui-même ont pour but d'appliquer dans ses rapports ave c le monde l es connaissance s et l'habileté ainsi acquises. Mais l'objet le plus important à l'égard duquel il puisse dans le monde faire usage de son expérience, c'est l'homme, parce que l'homme est à lui-même sa propre et dernière fin. - La connaissance de l'homme, de son espèce, comme créature terrestre douée de raison, est donc la connaissance du monde par excellence, bien que l'homme ne forme qu'une partie des habitants de la terre. Une théorie de la connaissance de l'homme , systématiquement conçue (une anthropologie), peut être envisagée ou du point de vue physiologique ou du point de vue pratique. - Dans l'étude physiologique de l'homme on se propose de rechercher ce que la gie de s'en partager la tâche, tout en restant unis par l'unité du plan. Leurs travaux ne cesseront donc pas de former un tout, en même temps que les progrès d'une science utile

à tous seront plus rapides

[1]

ANTHROPOLOGIE

PREMIERE PARTIE

DIDACTIQUE DE L'ANTHROPOLOGIE

DE LA MANIÈRE DE CONNAÎTRE L'INTÉRIEUR ET L'EXTÉRIEUR DE L'HOMME.

ANTHROPOLOGIE

CONSIDÉRÉE

AU POINT DE VUE PRAGMATIQUE OU DE L'UTILITÉ

LIVRE PREMIER

DE L'INTELLIGENCE OU FACULTÉ DE CONNAÎTRE

§ I.

De la conscience de soi-même.

Une chose qui élève infiniment l'homme au-dessus de toutes les autres créatures qui vivent sur la terre, c'est d'être capable d'avoir la notion de lui-même, du moi. C'est

par là qu'il devient une personne ; et, grâce à l'unité de conscience qui persiste à travers

tous les cha ngements auxquels il est sujet, il est une se ule et même personne. La personnalité établit une différence complète entre l'homme et les choses, quant au rang

et à la dignité. À cet égard, les animaux font partie des choses, dépourvus qu'ils sont de

personnalité, et l'on peut les traiter et en disposer à volonté. Alors même que l'homme

ne peut pas encore dire moi, il a déjà cette idée dans la pensée, de même que doivent la

concevoir toutes les langues qui n'expriment pas le rôle de la première personne par un mot particuli er lorsqu'elles ont à l'indiquer. Cett e faculté (de penser) est en effet l'entendement. Mais il est à remarquer que l'enfant, lorsqu'il peut déjà s'exprimer passablement, ne commence cependant à parler à la première personne, ou par moi, qu'assez longtemps

après (une année environ). Jusque-là, il parle de lui à la troisième personne (Charles

veut manger, m archer, etc.). Lorsqu'i l commence à dire moi, une lumière nouvelle semble en quelque sorte l'éclairer ; dès ce moment, il ne retombe plus dans sa première manière de s'exprimer. - Auparavant, il se sentait simplement ; maintenant, il se pense. - L' explication de ce phénomène pourrait sembler pas sablem ent difficile à l'anthropologiste. Cette observation, qu'un enfant ne pleure ni ne rit pendant les trois premiers mois de son e xistence, semble aussi avoir une sorte de rais on dans le développement de certaines notions, celle d'offense et d'injustice, qui sont exclusivement du domaine de la raison. - Lorsqu'il commence à suivre des yeux l'objet brillant qu'on lui présente à

cette époque de sa vie, il s'opère alors en lui un faible et premier progrès, qui consiste à

sortir des perceptions (appréhension de la représentation sensible), et à les convertir en connaissance des objets sensibles, c'est-à-dire en expérience. Plus tard, lorsqu'il cherche à parler, il estropie les mots ; ce qui le rend encore plus aimable aux mères et aux nourrices, qui l'accablent à chaque instant de caresses et de baisers. Ëllee courent au-

devant de ses désirs et de ses volontés, ce qui en fait un petit despote. Cette amabilité de

la première enfance, à l'époque où elle parvient à l'humanité, a bien encore sa raison

dans l'innocence et la naïveté de toutes les paroles encore défectueuses de l'enfant ; paroles qui ne renferment encore ni dissimulation ni méchanceté. Une autre raison du

même fait, c'est le penchant naturel des nourrices à prodiguer leurs soins à une créature

qui s'abandonne complètement et d'une façon si caressante à la libre disposition d'autrui. Cette période de sa vie est celle des jeux, des amusements, la plus heureuse entre toutes; et celui qui prend soin de l'enfance ressent encore une fois les plaisirs de cet âge, en se faisant de nouveau lui-même enfant dans une certaine mesure. Le souvenir des premières a nnées ne remonte cependant pas aussi loin, par l a raison que cet âge n'est pa s celui de l'e xpérience ; c'est simplement le temps des perceptions éparses soumises à la notion de l'objet, mais pas e ncore celui des perceptions réunies sous cette notion.

§ II.

De l'Égoïsme.

Du jour où l'homme commence à dire moi, il produit son cher lui-même partout où il peut, et l'é-goïsme s 'avance irrés istiblement, sinon d'une manière patente (ca r l'égoïsme des autres s'y oppose), au moins d'une manière cachée, avec une apparente abnégation de soi-même, ave c une fei nte modestie, afin de se donner d'aut ant plus sûrement une haute valeur dans l'esprit d'autrui. L'égoïsme peut renfermer trois sortes de prétentions : celles de l'entendement, du

goût et de l'intérêt pratique ; c'est-à-dire qu'il peut être logique, esthétique ou pratique.

L'égoïste logique ti ent pour inutile d'exa miner s on jugement à la lumiè re de l'entendement d'autrui, tout comme s'il n'avait aucun besoin de cette pierre de touche (critérium veritatis externum). Il est bien certain cependant que nous pouvons si peu nous passer de ce moyen de nous assurer de la vérité de notre jugement, que c'est peut-

être la raison principale pour laquelle un peuple éclairé tient si fort à la liberté de la

presse. En effet, si cette liberté nous est refusée, un puissant moyen d'exami ner la justesse de nos propres jugements nous est ra vi par l e fait, et nous sommes par là d'autant plus exposés à l'erreur. Il ne faut pas même dire que les mathématiques au moins ont le pri vilége de parler en nom personnel ; car s'il n'y avait pas accord absolu entre le jugement du géomètre et le jugement de tous ceux qui se sont occupés sérieu sement et avec talent des mêmes matières, elles n'auraient pas la certitude de n'être pointquotesdbs_dbs2.pdfusesText_2
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