[PDF] [PDF] Term - 4 - Bac blanc - APSES





Previous PDF Next PDF



Term - 4 - Bac blanc

Après avoir montré que la baisse du coût du travail peut réduire le chômage des travailleurs les moins qualifiés vous montrerez les limites de cette mesure 



CHAPITRE 5. SUFFIT-IL DE REDUIRE LE COÛT DU TRAVAIL

la seule baisse du coût du travail permet-elle de lutter contre le coût du travail soulève d'autres questions que la seule réduction du chômage.



DISSERTATION/ » Dans quelle mesure la baisse du coût du travail

permet-elle de réduire le chômage? » analyse du sujet: Mot clé: « coût du travail »: à définir. a en on ! le coût du travail comprend non.



Chômage et conditions demploi des jeunes au Mali

quinquennal destiné à lutter contre le chômage des. Ainsi la présente étude enrichit la Elle est le résultat d'un formidable travail d'équipe.



LA RÉDUCTION DU COÛT DU TRAVAIL - LEtudiant

2 janv. 1970 l'embauche de personnel supplémentaire rapporte à l'employeur plus qu'elle ne lui coûte. La baisse du coût du travail favorise donc ...



Croissance et chômage

1 sept. 2014 que la réduction du temps de travail permet en terme d'emploi



Relever les défis de lemploi des jeunes Un guide pr tique pour les

Le chômage et le sous-emploi des jeunes génèrent des coûts élevés en matière puisqu'elle permet d'éviter les frais induits par le recrutement et la ...



Débat 1 - Chômage de masse vs Flexibilité du travail

Aussi la flexibilité du marché du travail permet-elle de lutter entreprises



plan daction national pour lemploi des jeunes (panej) 2016-2020

l'emploi des jeunes dans les perspectives de réduction du chômage. Le coût du PANEJ 2016-2020 est estimé à 135 milliards F CFA dont 86% sont englobés ...



Le Cameroun face au défi de la pauvreté et de lemploi des jeunes

Quelques données sur le taux de chômage des jeunes… Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté ... permet de se prémunir contre la pauvreté.



[PDF] CHAPITRE 5 SUFFIT-IL DE REDUIRE LE COÛT DU TRAVAIL

pour lutter (on cherche à diminuer le chômage) suffit-il Reformulation la seule baisse du coût du travail permet-elle de lutter contre le chômage ?



[PDF] Dans quelle mesure la baisse du coût du travail permet-elle de réduire

1) On ne peut pas établir de lien direct entre niveau du cout du travail et taux de chômage On peut constater que certains pays avec des niveaux de salaire



[PDF] Term - 4 - Bac blanc - APSES

Après avoir montré que la baisse du coût du travail peut réduire le chômage des travailleurs les moins qualifiés vous montrerez les limites de cette mesure 



[PDF] LA RÉDUCTION DU COÛT DU TRAVAIL - LEtudiant

2 jan 1970 · La baisse du coût du travail favorise donc l'embauche de salariés Elle stimule également la compétitivité et permet l'augmen-



[PDF] Coût du travail et emploi des jeunes - OFCE

la théorie laisse elle-même en suspens concernant les effets du salaire minimum (SM) sur l'emploi et le chômage des jeunes La



Réduire le coût du travail Oui mais comment ? [1] Cairninfo

1) : Les subventions temporaires à l'embauche entraînent-elles des transitions moins rapides du chômage à l'emploi parmi les demandeurs d'emploi non-éligibles ( 



[PDF] Alléger le coût du travail pour augmenter lemploi - Institut Montaigne

Certains maintiennent cependant qu'un coût du travail élevé est défavorable à l'emploi et que réduire ce coût permet de créer de nouveaux postes quelles que 



[PDF] EMPLOI CHÔMAGE ET RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL

RÉSUMÉ Cet article analyse les effets d'une réduction du temps de travail (RTT) sur l'emploi et le chômage et les différents canaux de financement d'une 



[DOC] La réduction du coût du travail permet-elle de réduire le chômage

La réduction du coût du travail permet-elle de réduire le chômage des travailleurs peu De plus il pénalise les salariés les plus vulnérables (jeunes 



[PDF] Comment lutter contre le chômage?

5 jan 2021 · chômage : politiques macréconomiques de soutien de la demande globale politiques d'allégement du coût du travail politiques de formation 

  • Pourquoi une baisse du coût du travail Peut-elle permettre de réduire le chômage ?

    La baisse du coût du travail, si elle passe par une baisse des salaires nets, conduit les employés à réduire leur consommation. Dans une logique keynésienne, cela réduit les incitations des entreprises à produire et donc à embaucher, et augmente donc le chômage.
  • Quels sont les effets de la baisse du coût du travail sur l'emploi ?

    La baisse du coût du travail entraîne une baisse directe du coût de production de l'entreprise, d'autant plus forte que le facteur travail est important dans le processus de production de l'entreprise.
  • Pourquoi réduire le coût du travail ?

    la baisse du cout du travail augmente le profit des entreprises : cela favorise l'investissement ; la baisse du salaire réel doit inciter un certain nombre de salariés à se retirer du marché du travail, ce qui contribue à faire diminuer le chômage en faisant passer certains individus de chômeurs à inactifs.
  • 5 idées pour réduire les coûts de personnel

    1Jouer avec les heures. Commençons par le plus facile. 2Moins de travail, plus de temps libre. Le temps est limité pour tout le monde. 3Organiser le travail différemment. 4Faire (encore) appel au chômage temporaire. 5L'optimisation salariale, ? rapporte
Question de synthèse étayée par un travail préparatoire

TRAVAIL PREPARATOIRE (10 Points) :

Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes maximum. Question 1. Définissez l"expression " coût du travail ». (document 1) (1 point) Question 2. Expliquez la phrase soulignée. (document 1) (2 points)

Question 3. Expliquez économiquement l"évolution de la part de l"emploi non qualifié dans l"emploi

total entre 1982 et 2002. (document 2) (2 points)

Question 4. Quelle relation observe-t-on entre croissance du pouvoir d"achat et croissance du coût du

travail ? (document 3) (1 point)

Question 5. Expliquez la relation existant entre croissance du pouvoir d"achat et croissance du coût du

travail. (document 3) (2 points) Question 6. Pourquoi une baisse des cotisations sociales sur les bas salaires ne se traduit-elle pas

toujours par une baisse du chômage des salariés les moins qualifiés ? (document 4) (2 points)

QUESTION DE SYNTHESE (10 Points) :

Votre synthèse ne devra pas dépasser les 3 pages (une 4

ème page est tolérée, pas une 5ème).

Après avoir montré que la baisse du coût du travail peut réduire le chômage des travailleurs les

moins qualifiés, vous montrerez les limites de cette mesure.

DOCUMENT 1 :

" Que se passe-t-il lorsque le coût du travail diminue par rapport à celui du capital [...] ? " [Dans un premier temps], si les deux facteurs sont complémentaires, la variation des coûts

relatifs n"a aucun impact. Plus les facteurs sont substituables, plus une baisse du coût relatif du travail

entraîne un accroissement de l"utilisation de ce facteur au détriment de l"autre. [...]

" [Dans un second temps], la baisse [...] [du coût du travail] peut avoir des conséquences

également sur les prix proposés par l"entreprise et donc sur les quantités produites. Si le producteur

répercute partiellement ou totalement la baisse du coût du travail sur ses prix et si les acheteurs sont

sensibles à cette baisse, il va accroître ses ventes et augmenter sa production pour répondre à une

demande accrue. Pour ce faire, il lui faudra davantage de facteurs de production [...]. Cette stimulation

de la demande peut concerner aussi bien le marché intérieur qu"extérieur.

" [Ainsi], on constate que [...] la baisse [du coût du travail] provoque [un effet bénéfique sur

l"emploi]. »

Dominique Meurs, " Charges sociales, coût du travail et emploi », Les Cahiers français n°292, 1999

DOCUMENT 2 : Evolution de l"emploi non qualifié en France Remarque : Les mesures d"allègement des cotisations sociales, portant principalement sur les bas salaires, ont été introduites en 1993. INSEE, Enquêtes Emploi

DOCUMENT 3 :

Remarque : Ces courbes ont été créées à partir des indicateurs d"Eurostat mesurant l"évolution du coût

de la main-d"oeuvre toutes industries confondues et l"évolution du standard de pouvoir d"achat par

habitant.

Eurostat, Annuaire Statistique, 2011

DOCUMENT 4 :

" Il ne faut [...] pas exclure, à niveau donné du salaire minimum, des phénomènes de substitution

entre jeunes au profit des plus qualifiés. En fait [...] ces phénomènes de substitution pourraient

s"expliquer, dans un contexte de maintien d"un taux de chômage important, par l"éviction des jeunes

faiblement qualifiés, y compris pour les recrutements sur des postes ne requérant pas un niveau de

formation particulièrement élevé. La pénurie d"emplois globale conduit les jeunes diplômés à accepter

des postes ne correspondant pas tout à fait à leur formation [...]. " De tels phénomènes sont observables aussi bien dans le secteur marchand que dans le non-

marchand [...]. Ils apparaissent corrélés à la conjoncture économique ainsi qu"aux sorties du système

éducatif. Ainsi, en 2000, la part des titulaires de BTS ou de DUT embauchés depuis moins d"un an sur

des emplois d"ouvriers et d"employés non qualifiés (hors stages, emplois aidés et apprentis) atteignait

9,9 % en dépit du contexte économique favorable (cette proportion atteignait 17,7 % en 1997). De

même, la part des diplômés des grandes écoles et du 3ème cycle nouvellement embauchés sur des

emplois d"ouvriers et d"employés qualifiés ou non dépassait 9 % en 1999 (et aurait augmenté en

2000) ».

F. Bouygard et N. Holcblat, "Baisse du coût du travail et création d"emplois pour les jeunes»,

Regards sur l"actualité n°285, 2002

LE COUT DU TRAVAIL ET LE CHÔMAGE DES PEU QUALIFIES

1er temps : lecture du sujet de la QS pour savoir ce qu"on nous demande :

Après avoir montré que la baisse du coût du travail peut réduire le chômage des travailleurs les moins qualifiés vous montrerez les limites de cette mesure

Baisse du coût du travail 

Baisse du chômage des moins qualifiés Baisse du coût du travail  Pas de baisse du chômage des moins qualifiés

2ème temps : réponse aux questions en pensant que les réponses serviront à la QS :

RAPPEL : Q1. Le coût du travail, c"est-à-dire celui des services apportés par la main d"oeuvre, désigne non seulement la rétribution

directe des travailleurs (à travers le salaire net versé sur le compte en banque des salariés) mais aussi une rétribution indirecte, à

travers les cotisations sociales et patronales, destinées à financer les prestations sociales issues de la redistribution par l"Etat. En

conséquence, le coût du travail correspond au salaire brut (y compris les cotisations sociales versées par les salariés) auxquels il faut

ajouter les cotisations sociales patronales. On y ajoute aussi les coûts induits par le recrutement et le licenciement.

Q2. La baisse du coût du travail favorise l"emploi par deux canaux. D"une part, si les facteurs de production sont substituables, l"entreprise peut profiter de la baisse des coûts du travail pour combiner de manière différente les facteurs de production : elle produira à moindre intensité capitalistique. En effet, si le coût du travail baisse par rapport à celui du capital, il est intéressant pour elle d"embaucher davantage tout en réduisant le recours aux machines. D"autre part, si l"on reporte la baisse des coûts du travail sur le prix proposé au client (à combinaison de production inchangée), cela devrait favoriser une hausse de la demande, donc un accroissement de la production et une embauche supplémentaire. En définitive, selon Meurs, la baisse des coûts du travail semble avoir un " effet bénéfique sur l"emploi ». Q3. Entre 1982 et 1994, on observe une baisse relative de l"emploi peu qualifié en France selon l"INSEE. En 1982, sur 100 emplois, 28 d"entre eux sont peu qualifiés, alors qu"en 1994, soit 12 ans plus tard, ce n"est plus que 23,5 emplois qui sont peu qualifiés, ce qui correspond à une baisse de 4,5 points de pourcentage. Cette baisse s"explique par les pertes d"emplois d"ouvriers non qualifiés dans le secteur secondaire (OS) liées aux restructurations et au progrès technique mais aussi au coût du travail trop élevé de ces salariés en regard de leur productivité, d"où une tendance à la substitution du capital au travail. Inversement, de 1994 à 2001, la part de l"emploi non qualifié augmente de 1,5 point. Celui-ci retrouve le même effectif qu"en 1982, soit 5 050 000 d"emplois, ce qui peut être imputé aux mesures d"allègement des cotisations sociales, qui, en

réduisant le coût du travail, encourage l"embauche. Q4. Le pouvoir d"achat et le coût du travail s"élèvent de manière

concomitante tant en France qu"en Allemagne entre 1996 et 2007. Ainsi, on peut supposer que ces deux variables sont corrélées positivement. Selon Eurostat, en France, le pouvoir d"achat a augmenté de 50% entre 1996 et

2007, soit de moitié en l"espace de 13 ans, alors que conjointement, sur la

même période, le coût du travail s"élève de 40%. Q5. L"augmentation du coût du travail peut entraîner l"augmentation du pouvoir d"achat. En effet, une augmentation du salaire net entraîne automatiquement une augmentation du coût du travail toutes choses égales par ailleurs. Par conséquent, à prélèvements obligatoires et à revenus de transfert identiques, le revenu disponible augmente. Si les prix n"augmentent pas aussi vite que le revenu disponible, le pouvoir d"achat augmente donc. C"est ce que l"on observe quand on constate que les augmentations du pouvoir d"achat et du coût du travail ont toutes deux été plus fortes en France qu"en Allemagne : selon Eurostat, entre 1996 et 2007, le coût du travail a augmenté de 17 points de pourcentage de plus en France qu"en Allemagne pendant que le pouvoir d"achat augmentation de 10 points de plus. Q6. La baisse des cotisations sociales sur les bas salaires ne réduit pas le chômage des salariés les moins qualifiés lorsque cette baisse bénéficie aux salariés qualifiés. En effet, en raison d"une augmentation de l"offre de travail qualifié plus importante que celle de la demande de travail qualifié, les salariés qualifiés subissent une situation de déclassement scolaire et sont en concurrence avec les salariés les moins qualifiés pour les mêmes postes. Un employeur recherche le meilleur " rapport qualité-prix » possible et préfère ainsi embaucher le salarié plus qualifié jugé plus productif que le salarié moins qualifié. C"est ainsi, selon Bouygard & Holcblat, en 2000, en France, que 9,9% " des titulaires de BTS ou de DUT sont embauchés depuis moins d"un an sur des emplois d"ouvriers et d"employés non qualifiés » au détriment des salariés ne disposant pas d"un niveau bac.

3ème temps : relecture des documents pour trouver d"autres arguments bruts qui serviront à la QS :

Rien Rien

4ème temps : recherche dans les connaissances de cours des derniers arguments et des dernières références :

C1. La baisse du coût du travail correspond à une logique néoclassique (et politiquement libérale) : il s"agit d"inciter à la création d"emplois en favorisant la demande de travail. C2. La baisse du coût du travail peut avoir lieu par des baisses de cotisations sociales mais également par des subventions accordées aux employeurs (sous la forme de contrats aidés par exemple ou en autorisant les stages non rémunérés). C3. La baisse du coût du travail a un impact positif sur les décisions d"emploi des entreprises en améliorant leur compétitivité-prix. Les profits engrangés permettent donc de financer de nouveaux investissements de capacité et

ainsi de créer de nouveaux emplois. C4. La baisse du coût du travail, si elle passe par une baisse des salaires nets,

conduit les employés à réduire leur consommation. Dans une logique keynésienne, cela réduit les incitations des entreprises à produire et donc à embaucher, et augmente donc le chômage. C5. La baisse du coût du travail, si elle passe par une baisse des cotisations sociales, conduit les pouvoirs publics à augmenter le déficit public. Selon la façon de compenser ce déficit, l"emploi peut être défavorisé (si hausse de la

TVA qui réduit la consommation par exemple).

C6. La baisse du coût du travail, si elle passe par une baisse des salaires nets, conduit les employés à réduire leur offre de travail dans une logique néoclassique (et politiquement libérale). Autrement dit, le chômage n"aurait aucune raison de baisser, il changerait simplement de forme : on passerait d"un chômage subi à un chômage volontaire. C7. Rien n"oblige un employeur à utiliser les profits générés par la baisse du coût du travail pour créer des emplois en investissant. Il peut très bien décider d"augmenter les dividendes versés aux propriétaires de l"entreprise.

5ème moment : formulation du plan détaillé pour chacune des parties à partir de chaque colonne d"arguments :

Après avoir montré que la baisse du coût du travail peut réduire le chômage des travailleurs les moins qualifiés, vous montrerez les limites de cette mesure I. LA REDUCTION DU COÛT DU TRAVAIL SEMBLE FAVORABLE A LA BAISSE DU CHÔMAGE

DES NON QUALIFIES :

A. Dès les années 1980, les différents gouvernements français ont utilisé l"arme de la réduction du coût

du travail pour combattre le chômage :

-en diminuant les cotisations sociales : il s"agit d"inciter les entrepreneurs à embaucher certains types de

chômeurs en leur proposant en contrepartie un allègement des cotisations. Les travailleurs peu qualifiés sont

souvent les cibles de ce type de politique L"intérêt de baisser les cotisations sociales réside dans le fait que l"on

ne touche pas au pouvoir d"achat des salariés car le salaire net reste identique.

-en proposant des contrats aidés : il s"agit d"emplois à court terme subventionnés par l"Etat qui doivent

permettre aux chômeurs d"acquérir une qualification ou une expérience professionnelle pour trouver ensuite un

" vrai » emploi. Le contrat de réinsertion, de qualification, de retour à l"emploi, les contrats jeunes...font partie

de ce traitement social du chômage.

- en proposant des stages rémunérés en-dessous du salaire minimum : le salaire minimum étant trop élevé pour

des jeunes non qualifiés ou inexpérimentés, on va pouvoir leur proposer des contrats d"apprentissage ou des

stages avec une rémunération inférieure au salaire minimum afin de les insérer dans l"emploi.

B. Les faits montrent que ces politiques ont montré une certaine efficacité :

-question 3 doc 2 Entre 1982 et 1994, on observe une baisse relative de l"emploi peu qualifié en France. En

1982, sur 100 emplois, 28 d"entre eux sont peu qualifiés, alors qu"en 1994, soit 12 ans plus tard, ce n"est plus

que 23,5 emplois qui sont peu qualifiés, ce qui correspond à une baisse de 4,5 points de pourcentage. Cette

baisse s"explique par les pertes d"emplois d"ouvriers non qualifiés dans le secteur secondaire (OS) liées aux

restructurations et au progrès technique mais aussi au coût du travail trop élevé de ces salariés en regard de

leur productivité, d"où une tendance à la substitution du capital au travail. Il ne faut pas oublier l"échec de la

politique de relance du gouvernement socialiste en 1981 : celle-ci s"axe autour d"une hausse du SMIC de 10%.

De plus, la hausse du salaire minimum crée un effet d"entraînement sur l"ensemble des salaires. En

conséquence le taux de chômage des moins qualifiés a augmenté fortement. Inversement, de 1994 à 2001, la

part de l"emploi non qualifié augmente de 1,5 points. Celui-ci retrouve le même effectif qu"en 1982, soit

5 050 000 emplois, ce qui peut être imputé aux mesures d"allègement des cotisations sociales qui, en réduisant

le coût du travail, encourage l"embauche. Ainsi, la création nette d"emploi s"élève à 700 000 emplois entre

1994 et 2000.

C. Les économistes libéraux justifient la baisse des coûts salariaux :

- question 2 doc 1 L"effet de la baisse du coût du travail sur l"emploi s"observe à travers deux phénomènes.

D"une part, si les facteurs de production sont substituables, l"entreprise peut profiter de la baisse des coûts du

travail pour combiner de manière différente les facteurs de production : elle produira à moindre intensité

capitalistique. En effet si le coût du travail baisse par rapport à celui du capital, il est intéressant pour elle

d"embaucher davantage tout en réduisant le recours aux machines. D"autre part, si l"on reporte la baisse des

coûts du travail sur le prix proposé au client (à combinaison de production inchangé), cela devrait favoriser

une hausse de la demande, donc un accroissement de la production et une embauche supplémentaire. En

définitive, la baisse des coûts du travail semble avoir un " effet bénéfique sur l"emploi ».

- Pour les économistes libéraux, les entrepreneurs seront incités à embaucher davantage. En effet, le coût

marginal du travail, celui du dernier travailleur embauché, deviendra inférieur à sa productivité marginale. En

d"autres termes, embaucher deviendra profitable puisque le travailleur rapportera plus à l"entreprise que ce qu"il

coûte. L"entreprise préférera donc employer un salarié supplémentaire plutôt que de substituer le capital au

travail (Doc 1). En effet, la baisse du coût salarial devrait rendre les entreprises plus compétitives dans un

marché concurrentiel. Les entreprises vont donc augmenter leur compétitivité-prix sur les marchés nationaux et

internationaux. De plus la baisse du coût du travail augmente le profit des entreprises. En effet, si le coût du

travail diminue alors que la productivité des travailleurs continue d"augmenter, le coût salarial unitaire

diminue. Le partage de la valeur ajoutée devient favorable aux profits. Or, selon le théorème du chancelier

Helmut Schmidt, " les profits d"aujourd"hui sont les investissements de demain et les emplois d"après-

demain ». II. MAIS LA REDUCTION DU COÛT DU TRAVAIL NE REDUIT PAS NECESSAIREMENT LE

CHÔMAGE DES MOINS QUALIFIES :

A. Une hausse du pouvoir d"achat, favorable à la création d"emploi, va de pair avec la hausse des coûts

du travail :

- question 4 doc 3 Le pouvoir d"achat et le coût du travail s"élèvent de manière concomitante tant en France

qu"en Allemagne entre 1996 et 2007. Ainsi, on peut supposer que ces deux variables sont corrélées

positivement. En France, le pouvoir d"achat a augmenté de 50% entre 1996 et 2007, soit de moitié en l"espace

de 13 ans, alors que conjointement, sur la même période, le coût du travail s"élève de 40%

question 5 doc 3. L"augmentation du coût du travail peut entraîner l"augmentation du pouvoir d"achat. En

effet, une augmentation du salaire net entraîne automatiquement une augmentation du coût du travail toutes

choses égales par ailleurs. Par conséquent, à prélèvements obligatoires et à revenus de transfert identiques, le

revenu disponible augmente. Si les prix n"augmentent pas aussi vite que le revenu disponible, le pouvoir

d"achat augmente donc. C"est ce que l"on observe quand on constate que les augmentations du pouvoir d"achat

et du coût du travail ont toutes deux été plus fortes en France qu"en Allemagne : selon Eurostat, entre 1996 et

2007, le coût du travail a augmenté de 17 points de pourcentage de plus en France qu"en Allemagne pendant

que le pouvoir d"achat augmentation de 10 points de plus. A l"inverse, la baisse du coût du travail conduit à une

baisse du pouvoir d"achat si cette baisse passe par une diminution des salaires nets. Mais les employeurs

n"auront aucune raison d"embaucher si les ménages ne consomment plus. La baisse du coût du travail peut donc

être un frein aux embauches futures.

B. Au niveau macroéconomique, le salaire n"est pas seulement un coût mais aussi un revenu :

Pour Keynes, le niveau de l"emploi dépend du niveau de production, qui lui-même dépend du niveau de la

" demande effective » des entrepreneurs. Cette "demande effective" correspond à la demande anticipée

des

entrepreneurs, c"est à dire la demande en biens et services qu"ils prévoient et pour laquelle ils vont mettre en

oeuvre un certain volume de production. Si on baisse le coût du travail en réduisant, non pas les cotisations

sociales, mais le niveau des salaires, l"effet sur le chômage ne sera pas une baisse, mais bien au contraire une

aggravation. En effet, si l"on réduit le coût du travail des moins qualifiés, le ralentissement du pouvoir d"achat

va peser sur l"emploi et le chômage. Les entrepreneurs ne vont pas augmenter les bas salaires de peur de perdre

leur allègement de cotisations. On tombe dans la trappe à bas salaire qui pèse sur le pouvoir d"achat et ralentit

la consommation. Les entreprises vont donc réduire leur niveau de production et de l"emploi au niveau de la

demande anticipée, dont l"estimation est basse, ce qui va favoriser le chômage conjoncturel. C. De plus, la baisse des cotisations va avoir plusieurs autres effets pervers :

- Elle ne se traduit pas toujours par une baisse des du chômage des salariés les moins qualifiés. Question 6 doc

4. La baisse des cotisations sociales sur les bas salaires ne réduit pas le chômage des salariés les moins

qualifiés lorsque cette baisse bénéficie aux salariés qualifiés. En effet, en raison d"une augmentation de l"offre

de travail qualifié plus importante que celle de la demande de travail qualifié, les salariés qualifiés subissent

une situation de déclassement scolaire et sont en concurrence avec les salariés les moins qualifiés pour les

mêmes postes. Un employeur recherche le meilleur " rapport qualité-prix » possible et préfère ainsi embaucher

le salarié plus qualifié jugé plus productif que le salarié moins qualifié. C"est ainsi, selon Bouygard &

Holcblat, en 2000, en France, que 9,9% " des titulaires de BTS ou de DUT sont embauchés depuis moins d"un

an sur des emplois d"ouvriers et d"employés non qualifiés » au détriment des salariés ne disposant pas d"un

niveau bac.

- Un effet d"aubaine : les entreprises profitent des réductions de charge alors qu"elles avaient, de toute façon,

l"intention d"embaucher. Dans ce cas, la réduction du coût du travail n"a créé aucun emploi supplémentaire. Il

est à noter que la période pendant laquelle le nombre d"emplois non qualifiés s"est accru (entre 1994 et 2000)

est marquée, en fin de période, par un retour de la croissance économique, après la récession de 1993. Or, en

période de croissance, le chômage a tendance à se réduire de toute façon.

_ Une baisse du salaire réel peut entraîner une démotivation des travailleurs. Les néo-keynésiens ont observé

qu"une forte hausse de salaire pouvait motiver les travailleurs à être plus efficace (" salaire d"efficience »), ce

qui accroît leur productivité et diminue les coûts unitaires du travail. Cette baisse peut donc être un résultat

positif plutôt qu"une mesure supposée aider les entreprises.

_ Enfin, ces mesures présentent un coût élevé pour le budget de l"Etat. Le déficit budgétaire et l"endettement,

qui en résulte, peuvent peser sur la croissance future (effet d"éviction). Cet argent public aurait pu être mieux

utilisé pour des politiques actives d"emploi : formation, incitation à la reprise d"un emploi...

quotesdbs_dbs22.pdfusesText_28
[PDF] dans qu elle mesure la baisse du cout du travail permet elle de reduire le chomage

[PDF] comment peut-on expliquer la fixation des salaires ?

[PDF] liens entre la productivité le chômage et le coût du travail

[PDF] ceinture verte strasbourg

[PDF] randonnée pédestre colmar

[PDF] balade a pied autour de colmar

[PDF] randonnée familiale vosges

[PDF] balade en alsace a pied

[PDF] balade quai de saone lyon

[PDF] promenade des guinguettes

[PDF] quai de saone piste cyclable

[PDF] quai de saone confluence

[PDF] rives de saone plan

[PDF] promenade des guinguettes de rochetaillée-sur-saône

[PDF] promenade bord de saone villefranche