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Argumentation et Analyse du Discours 3

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Argumentation et Analyse du Discours

15 | 2015

Approches empiriques de l'argumentation

Marianne

Doury (dir.)

Édition

électronique

URL : http://journals.openedition.org/aad/2004

DOI : 10.4000/aad.2004

ISSN : 1565-8961

Éditeur

Université de Tel-Aviv

Référence

électronique

Marianne Doury (dir.),

Argumentation et Analyse du Discours

, 15

2015, "

Approches empiriques de

l'argumentation » [En ligne], mis en ligne le 19 septembre 2015, consulté le 23 septembre 2020. URL http://journals.openedition.org/aad/2004 ; DOI : https://doi.org/10.4000/aad.2004 Ce document a été généré automatiquement le 23 septembre 2020.

Argumentation & analyse du discours

est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modi cation 4.0 International.

SOMMAIREIntroductionMarianne DourySémantique de la controverse : analyse d'un fragment du discours de Simone Veil àl'Assemblée nationale en 1974Alfredo LescanoUne approche langagière et interactionnelle de l'argumentationMarianne Doury et Christian PlantinEngagement et non-engagement dans les appels à la majorité des politiciensCorina AndoneQuelle vocation empirique pour l'argumentation dans le discours ?Ruth AmossyComment exercer une autorité experte ? Un scientifique confronté aux SceptiquesJean GoodwinLes principes pragmatiques de communication dans l'argumentationScott JacobsVaria" L'Avenir de la culture » : polémique et contre-discours dans les débats des écrivains del'entre-deux-guerresPaola CattaniComptes rendusGarand, Dominique (avec la participation de Philippe Archambault et Laurence DaigneaultDesrosiers). 2014. Un Québec polémique. Éthique de la discussion dans les débats

publics (Montréal : Hurtubise)

Maria Brilliant

Amossy, Ruth. 2014. Apologie de la polémique (Paris : PUF, coll. " L'interrogation philosophique »)

Loïc Nicolas

Alduy, Cécile & Stéphane Wahnich. 2015. Marine Le Pen prise aux mots. Décryptage du nouveau discours frontiste (Paris : Seuil)

Lorella Sini

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IntroductionMarianne Doury

1 Il n'est pas certain que les travaux en argumentation, à ce jour, fassent " paradigme »,

au sens kuhnien du terme : on est loin d'avoir affaire à une matrice disciplinaire structurée par un accord sur les faits dont il s'agit de rendre compte, par des questions communes soulevées par ces faits, et par le partage d'un certain nombre de catégories et de méthodologies permettant d'y répondre.

2 Le sentiment de dispersion que peut donner le champ de l'argumentation tient

notamment à l'existence de grands axes d'opposition qui le traversent : une orientation

privilégiée vers la construction d'un modèle ou une priorité accordée à l'examen de

pratiques argumentatives, une approche normative de l'argumentation, visant à départager les bons arguments des paralogismes, et une approche descriptive, visant avant tout à rendre compte des argumentations effectives, l'aspiration à accéder à la structure logique du raisonnement argumentatif, ou l'ambition de saisir

l'argumentation dans sa chair langagière... Pourtant, les choix ouverts par ces

oppositions ne sont pas binaires, et peuvent permettre des positionnements graduels, et les orientations théoriques et méthodologiques qui caractérisent les différentes approches de l'argumentation dessinent moins un paysage de bocage, délimitant par des haies infranchissables de petits territoires clos, qu'un paysage ouvert, aux configurations mouvantes, présentant à qui le parcourt une succession de regroupements autour de zones de vie connectées les unes aux autres par des chemins plus ou moins fréquentés.

3 Ce numéro d'Argumentation et Analyse du Discours regroupe des approches qui ne

s'inscrivent pas dans un modèle partagé de l'argumentation, aisément délimitable en contraste avec d'autres modèles concurrents ; en revanche, les contributions qu'il

rassemble partagent l'idée que l'adossement à des données et l'entreprise de

description d'argumentations authentiques sont au coeur des études en argumentation. C'est donc la question du rapport aux données empiriques dans les études en argumentation qui fait le lien entre les réflexions au coeur des textes réunis ici, qui s'attachent tous à spécifier ce qui entre dans le périmètre de l'observable argumentatif (des mots, du discours, du métadiscours, de l'interdiscours, des éléments contextuels)

et ce à quoi l'analyste doit avoir recours pour rendre compte des pratiques

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argumentatives effectives (un modèle linguistique, une théorie du discours, desprincipes interprétatifs généraux, une psycho-sociologie de la communication).Chacune des contributions cherche à articuler, pour paraphraser Raphaël Micheli(2012), une conception de l'argumentation à ses corrélats observables et aux catégoriesdescriptives associées.

4 On voit bien en quoi l'étiquette d'" approches empiriques de l'argumentation » peutprêter à confusion, et les auteurs mis à contribution se défient de toute opposition

radicale entre " théorie » et " pratique », " modèle » et " application » : une théorie ne

fait sens qu'au regard des données dont elle prétend rendre compte (pour reprendre l'expression de Plantin ici-même, " une théorie est toujours une "théorie de -" »). On peut parler d'approche théorique pour décrire une démarche qui construit et travaille ses données dans le but explicite de réformer la théorie, et d'approche empirique lorsque la démarche utilise la théorie pour construire une représentation de données. Dans les deux cas, théorie et données sont inséparables. Les analyses des pratiques effectives sont informées par le cadre théorique auquel elles s'adossent, et par les catégories qui permettent de repérer, nommer et interpréter les phénomènes qui seront jugés pertinents. Symétriquement, toute étude de cas a un retour sur le cadre théorique qui l'a accueillie, que ce soit pour le confirmer (dès lors qu'il a permis de " faire voir » les discours argumentés mieux et différemment de ce à quoi leur appréhension spontanée et non travaillée aurait mené) ou, éventuellement, le modifier

(si l'examen des données a fait apparaître des lacunes - des phénomènes échappant à la

conceptualisation et à l'outillage du modèle - ou des catégories peu satisfaisantes - générant des analyses trop radicalement contre-intuitives, contradictoires ou peu pertinentes).

5 Ces retours incessants entre théorisation et analyse des pratiques argumentativeseffectives sont incontournables ; ce sont eux qui garantissent la pertinence desmodèles, et la cohérence des analyses. Le prix à payer, comme le suggère Ruth Amossy

ici-même, est que ceux qui s'engagent pour la première fois dans l'analyse

argumentative des discours doivent renoncer à la tentation de " sélectionner » un modèle théorique qu'ils pourraient se contenter d' " appliquer » à leurs données : " Chaque discours concret, ou ensemble de discours, se construit en imbriquant d'une façon singulière les éléments discursifs, les figures, les types d'arguments qu'il sélectionne, et c'est de cette réélaboration souvent complexe que se dégage son sens, sa

logique et sa finalité » (Amossy, §5). C'est donc à l'analyste de déterminer, au coup par

coup, en fonction des données envisagées, des problématiques qu'elles soulèvent, du

terrain dans lequel elles se déploient, les catégories qui devront être mobilisées afin de

faire jouer la " clé argumentative » qui permettra d'activer les rouages du discours et de " faire voir » la construction de l'argumentation qui l'organise.

6 Au-delà de leurs spécificités, les approches de l'argumentation proposées ici partagent

un certain nombre d'orientations communes. Elles se confrontent à des pratiques argumentatives caractérisées par une dimension publique (interactions diffusées dans les médias), relevant du discours politique ou de la divulgation scientifique. Ces deux caractéristiques en entraînent une troisième : plus encore que pour les interactions

ordinaires privées, l'analyse d'argumentations médiatisées sur des thématiques

impliquant une dimension institutionnelle interdit de négliger le caractère situé des données, la prise en compte des caractéristiques situationnelles et des enjeux qui leur sont attachés permettant seule à l'analyste de faire sens pleinement des mécanismes

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interactionnels et discursifs qui portent l'argumentation. De plus, la prise enconsidération d'objets complexes, de débats parlementaires à un talk-show organisé

autour de la confrontation de " profanes » à un expert, en passant par des messages postés sur des blogs, impose aussi d'admettre que l'argumentation qui s'y construit ne peut se limiter à l'analyse, aussi minutieuse soit-elle, d'items linguistiques prenant en charge la micro-articulation de paires d'énoncés ou de fragments d'énoncés. C'est

l'ensemble des ressources linguistiques et discursives qui est mobilisé dans la

construction du sens argumentatif, et l'hétérogénéité des faits langagiers que l'analyste

doit prendre à bras le corps est inévitable. C'est sur la base de catégories d'analyse proprement argumentatives (par exemple, la notion de type d'argument, de réfutation, de charge de la preuve...) que l'observation de ces faits langagiers est problématisée et organisée afin de montrer en quoi ils participent de la construction de la dimension argumentative du discours.

7 Le numéro est organisé selon une progression allant de la focale la plus étroite (centrée

sur des mécanismes linguistiques très locaux) à une attention portée à des mécanismes

interprétatifs très généraux.

8 Pour Alfredo Lescano, c'est un modèle sémantique qui peut permettre d'éclairer la mise

en discours de l'argumentation. L'objet qu'il se donne est la controverse, caractérisée

par des tensions entre points de vue circulant dans l'espace public ; c'est par

l'élaboration d'une sémantique qu'il cherche à en rendre compte. Lescano, loin de considérer l'argumentation dans le prolongement des réflexions sur le logos, s'intéresse à des configurations qui " ne font intervenir ni preuves ni conclusions, mais des relations entre des signifiants entrant dans des configurations conceptuelles » (§6). La sémantique de la controverse, telle que la conçoit Lescano, s'adosse à la Théorie des Blocs Sémantiques (TBS) - une des déclinaisons du programme de l'Argumentation dans la Langue (Carel 2011), dont on sait qu'elle décrit la signification des mots de la langue par des par des aspects argumentatifs. Ces derniers sont définis comme des relations atomiques en DONC et POURTANT qui expriment des structures sémantiques susceptibles d'être concrétisées dans des paraphrases, que Marion Carel appelle " enchaînements argumentatifs ». Lescano propose ici d'élargir la TBS, du sens des mots et des énoncés, pour rendre compte des concepts qui circulent dans l'espace

social. C'est par l'observation d'un phénomène très localisé (une suite d'énoncés en

" pourquoi ? Parce que... », dans un discours prononcé en 1974 par Simone Veil en faveur de l'avortement) que Lescano dévoile un des procédés par lesquels les locuteurs engagés dans des controverses prétendent proposer un cadre conceptuel qui en contraigne l'organisation sémantique de la controverse.

9 A la différence de Lescano, Christian Plantin et Marianne Doury prennent en

considération des problématiques sémantiques, relevant de la langue, aussi bien que des problématiques séquentielles relevant de l'analyse du discours et des interactions. Ils se penchent sur les procédures langagières qui permettent de construire des séquences argumentatives (argument - conclusion), qui constituent l'unité de travail pour l'étude de l'argumentation. A partir d'une analyse minutieuse des formulations des scores des candidats lors de soirées électorales, Plantin et Doury montrent comment la matérialité langagière, qui construit l'orientation argumentative des " faits » et prépare les énoncés qui les expriment à servir d'arguments pour des conclusions déterminées, peut être mise en relation avec des enjeux communicationnels locaux, qu'elle reflète en même temps qu'elle contribue à les

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réaliser. Sur la base de cette étude de cas, les auteurs explicitent les fondements de ce que serait, pour eux, une approche compréhensive de l'argumentation, au sens webérien du terme, c'est-à-dire une approche qui prend en compte le sens que les interlocuteurs donnent à leurs activités argumentatives, les savoirs qu'ils construisent sur ces activités, et leurs intentions, telles qu'elles s'y manifestent ; ils témoignent en cela d'une préoccupation qui les rapproche de la perspective développée par Jean

Goodwin dans ce volume.

10 La dimension séquentielle est également au coeur de l'approche développée par Corina

Andone, qui se penche sur un type spécifique d'argument, les appels à la majorité qui

soutiennent l'acceptabilité d'une préconisation en faisant appel aux désirs, aux

préférences et aux valeurs d'un grand nombre de personnes. Elle souligne la centralité de ce procédé argumentatif, basé sur le nombre, dans le cadre de l'exercice de la parole politique publique en démocratie. A partir de l'examen de deux séquences d'argumentation politique (un débat au Parlement européen, et l'interview télévisée d'un homme politique), elle montre comment les politiciens utilisent l'appel à la majorité comme un moyen de restreindre leur responsabilité individuelle au regard des lignes d'action qu'ils proposent d'adopter, en les présentant comme émanant d'une volonté générale à laquelle ils se soumettent. Au-delà de l'identification et de la description du type d'argument envisagé (l'appel à la majorité), Andone se livre à un examen minutieux de la façon dont certains choix linguistiques (et en particulier, l'expression des modalisations) construisent différents degrés d'engagement du locuteur au regard de ce qu'il préconise, ces degrés d'engagement se traduisant en termes proprement argumentatifs par différentes stratégies de prise en charge du devoir de preuve. Son approche articule une attention aux choix langagiers qui

donnent forme à l'argumentation, à ses propriétés séquentielles et au type d'activité

caractéristique des données envisagées, qui en détermine certains des ressorts et enjeux ; sans la prise en compte de ces différentes dimensions, les données resteraient tout bonnement ininterprétables.

11 La contribution de Ruth Amossy montre en quoi l'approche dite de " L'argumentationdans le discours » (Amossy 2012 [2000]), qui vise à la conceptualisation d'une approche

socio-discursive de l'argumentation, fournit un cadre de questionnement et d'analyse susceptible de produire un éclairage perspicace sur les discours argumentatifs.

Considérant, à la différence des deux auteurs précédents, que l'approche

argumentative fait sens pour tout discours (et défendant en cela une théorie de l'argumentation généralisée), Amossy examine les procédures qui interviennent dans la construction d'un discours susceptible d'infléchir les façons de voir d'un auditoire, et d'en orienter des choix et des décisions. Elle s'intéresse de ce fait à l'ensemble des moyens discursifs et argumentatifs mis en oeuvre dans un dispositif et une situation d'énonciation donnés. Sont ainsi pris en considération, dans le cadre d'une analyse argumentative, les dispositifs d'énonciation et les auditoires, les types d'arguments et leur inscription en discours, l'ethos ou image de soi de l'orateur dans le discours, la relation entre le logos (la raison) et le pathos (le sentiment), la doxa ou opinion publique dont se nourrissent les échanges verbaux, etc. La conceptualisation qui préside à l'articulation d'une approche rhétorique et de l'analyse du discours permet à Amossy l'analyse concrète de pratiques argumentatives ; c'est ce que montre l'auteure par une

étude de cas qui retravaille la notion de formule, à partir de l'expression

" délégitimation d'Israël », examinée à travers son occurrence dans un texte publié sur

un site internet juif, accusant l'Europe de chercher à diaboliser Israël. L'analyse met en

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regard la matérialité langagière du message avec les enjeux attachés aucontexte socio- historique dans lequel il a été produit, enjeux qu'elle traduit et reconfigure.

12 C'est l'intégration, dans l'observable argumentatif, des représentations spontanées de

l'argumentation, que propose Jean Goodwin dans sa contribution, considérant que " la théorie de l'argumentation n'est pas l'affaire exclusive des théoriciens de l'argumentation » (§1). L'idée que se font les locuteurs argumentant de l'activité à laquelle ils participent peut non seulement avoir des effets sur son déroulement, mais, pratique et théorie se situant sur un même continuum, elle doit être prise en compte par les théoriciens, qui doivent chercher à lui rendre justice dans leur propre conceptualisation de l'argumentation ; Goodwin s'inscrit par-là dans la perspective ouverte par Robert Craig (1996), qui propose de faire de l'argumentation une discipline pratique (practical discipline). Afin d'illustrer une telle démarche, Goodwin se penche sur un type particulier d'argument, l'appel à une opinion experte, qui est central dès lors qu'une question socio-technique, supposant l'intégration du discours expert aux échanges citoyens, est traitée dans le cadre d'une délibération publique. Elle examine ainsi les échanges, lors d'un talk-show, entre un spécialiste du climat et un panel de citoyens caractérisés comme " sceptiques », sur la question du changement climatique. Elle identifie deux stratégies majeures utilisées par les participants pour gérer les désaccords qui les opposent. Jean Goodwin montre que si certains comportements observés dans le débat font écho aux conceptions " savantes » de l'appel à l'opinion experte, d'autres - et en particulier, la valorisation de la modestie des assertions expertes comme indice de leur fiabilité - leur échappent largement, et suggèrent la nécessité de reconsidérer les théorisations existantes de ce type d'argument.

13 Scott Jacobs, enfin, part du constat que bon nombre de messages comportant ce que les

théoriciens normatifs de l'argumentation considèreraient comme des paralogismes ne

peuvent être réduits à des raisonnements dont le caractère fallacieux serait dû à des

prémisses explicites erronées ou mensongères. Il montre que pour rendre compte de l'empirie argumentative, il faut introduire des principes interprétatifs très généraux, auxquels recourent les destinataires de discours argumentés pour les interpréter et les évaluer. Pour Jacobs, l'argumentation ne se limite pas au message construit littéralement par les mots et énoncés ; elle est construite par les inférences auxquels ces mots et énoncés invitent le destinataire, et c'est précisément parfois de ces inférences que résulte le caractère fautif des argumentations. Adaptant le principe de coopération et les maximes conversationnelles de Paul Grice (1989), le principe de charité de Wilson, ou les propositions de Laurence Horn (1984) ou George Zipf (1949), à ses propres préoccupations, Jacobs suggère que les inférences s'appuient notamment sur les " formes normales », " l'à-propos informationnel », " la suffisance informationnelle ». A partir de deux exemples tirés du discours politique, il montre

comment le recours à de tels principes interprétatifs peut être à l'origine de

l'acceptation irraisonnée d'argumentations qu'une approche normative qualifierait de fallacieuses, bien qu'elles ne soient pas manifestement mensongères ou littéralement scandaleuses.

14 L'ensemble des contributions réunies dans ce numéro d'Argumentation et Analyse du

Discours illustre l'indissociabilité de la réflexion théorique et de la pratique d'analyse, et, par des études de cas approfondies, met à l'épreuve la rentabilité descriptive des modèles adoptés, qui en constitue le principe de pertinence.

Argumentation et Analyse du Discours, 15 | 20156

BIBLIOGRAPHYCarel, Marion. 2011. L'entrelacement argumentatif. Lexique, discours et blocs sémantiques (Paris :

Honoré Champion)

Craig, Robert T. 1996. " Practical-Theoretical Argumentation », Argumentation 10 : 4, 461-474

Grice, H. Paul. 1989. " Logic and Conversation », H. Paul Grice, (éd.), Studies in the Way of Words

(Cambridge : Harvard University Press), 22-40 Horn, Laurence. 1984. " Toward a New Taxonomy for Pragmatic Inference : Q-based and R-based

Implicature », Deborah Schiffrin (éd.), Meaning, Form, and Use in Context : Linguistic Applications

(GURT '84) (Washington : Georgetown University Press), 11-42 Micheli, Raphaël. 2012. " Les visées de l'argumentation et leurs corrélats langagiers : une approche discursive », Argumentation et Analyse du Discours 9 [En ligne : http://aad.revues.org/ 1406]

Wilson, Neil L. 1959. " Substances without Substrata », The Review of Metaphysics 12 : 4, 521-539.

Zipf, George K. 1949. Human Behavior and the Principle of Least Effort (Cambridge : Addison-Wesley)

AUTHOR

MARIANNE DOURY

Laboratoire Communication et Politique - IRISSO, CNRS ; Université Paris Dauphine

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Sémantique de la controverse :analyse d'un fragment du discoursde Simone Veil à l'Assembléenationale en 1974

Semantics of Controversy: Analysis of a Fragment of Simone Veil's Discourse at the National Assembly in 1974

Alfredo Lescano

1. Controverse, argumentation, sémantique

1 Il n'est pas aisé de citer une définition consensuelle de " controverse », des usages et

des définitions contradictoires circulent dans les textes savants. De surcroît, ce terme apparaît pour certains auteurs comme interchangeable avec notamment " polémique »,

" débat » ou " querelle », que d'autres spécialistes distinguent nettement des

controverses. Sans vouloir entrer dans cette discussion terminologique, on se contentera de prendre comme point de départ quelques traits que notre objet d'étude semble respecter : il s'agit d'une tension entre des points de vue ayant pris forme dans l'espace public et préfigurant des positions dichotomiques

1. Si cette définition laisse

beaucoup d'éléments de côté, dont les volets communicationnel et dynamique des controverses, c'est parce qu'on ne s'occupera ici que de la " tension » en question.

2 Une controverse évolue avant tout à partir des discours publics qui la façonnent. Latension qui structure la controverse est ainsi redevable de l'apparition dans la sphère

publique de textes qui seraient classés en général comme " argumentatifs ».

Traditionnellement, pour la rhétorique, la fonction essentielle d'un texte argumentatif est la persuasion, ce qui in fine correspond à la modification d'un état mental individuel, fonction dans laquelle le logos a un caractère central. Or, plusieurs auteurs constatent que les interventions dans des polémiques ou des controverses, loin de tendre vers une modification interindividuelle, reposent sur une logique de la dichotomisation (Amossy

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2014, Dascal 1995, Garand 1998), sinon d'une interincompréhension indépassable(Maingueneau 1983). Il ne s'agit pas seulement du fait que les mots signifient

différemment selon le langage propre à chaque " camp », comme le signale

Maingueneau - idée que l'on doit mettre en rapport au problème de l'idéologie (Bakhtine & Voloshinov 1972, Pêcheux 1975). Les participants de ces échanges souvent n'espèrent " même pas se faire comprendre » (Angenot 2008). Si l'horizon de travail du texte de controverse n'est donc pas l'interlocuteur, où se situe-t-il ?

3 Nous supposons que les textes de controverse agissent dans un espace qui n'est pas

l'esprit individuel mais, au contraire, un espace collectif (Amossy 2014, Charaudeau 2015)

2 : la tension qui est le " noyau dur » de la controverse a lieu dans un espace social

irréductible à l'individu. Cet espace est sans doute proche sur bien de points de l'" interdiscours » de Pêcheux (1975), car c'est là que l'on trouve " ce qui peut être

énoncé », c'est là où sont constituées déjà des positions à occuper. Cependant, si

l'interdiscours est conçu comme l'ensemble des conditions de production de tout discours, lesquelles sont inconscientes ou que l'on dissimule dans une prétendue objectivité du discours (Pêcheux, op.cit., Courtine 1981, Paveau 2011), l'espace d'une controverse ajoute une autre dimension, en se montrant comme l'horizon explicite où

le texte de controverse prétend jouer un rôle, " avoir son mot à dire ». L'un des buts de

ce travail est d'illustrer cette thèse.

4 En effet, certains textes de controverse, sans être " constituants » (Maingueneau &Cossutta 1995), aspirent à " donner le ton » du conflit, et tout en s'inscrivant dans l'un

des pôles de la tension, se présentent comme organisant ou réorganisant l'espace de la controverse, et ainsi établissent - ou tentent d'établir - les points sur lesquels doit porter la discussion. Amossy le montre bien à partir d'un texte journalistique autour de l'" affaire de la burqa » (op.cit.). L'intervention de Simone Veil à l'Assemblée nationale en 1974 en faveur de la légalisation de l'avortement, dont nous étudierons un fragment, appartient également à cette catégorie. Mais au lieu de nous centrer, comme Amossy, sur les aspects rhétoriques du texte, nous allons nous occuper de la façon dont ce fragment élabore l'organisation conceptuelle de l'espace de la controverse.

5 Notre analyse est " sémantique » à double titre. D'une part, elle essaie de reconstruire

une région de l'espace de la controverse autour de l'avortement dans sa composante conceptuelle, autrement dit, on cherche à caractériser l'organisation sémantique d'une région de la controverse. D'autre part, on mène cette étude à partir d'une analyse sémantique d'énoncés, en se concentrant tout particulièrement sur le rôle de la paire " pourquoi » / " parce que ». Ajoutons que ce n'est pas un hasard si le titre de notre article fait écho à la Sémantique de la polémique de Dominique Maingueneau. Bien que la démarche ne soit pas la même, certaines des préoccupations qui fondent notre travail se trouvent déjà formulées dans cet ouvrage.

6 Il peut sembler surprenant que l'on prétende aborder une controverse, phénomènepluri-discursif, en " décortiquant » quelques énoncés d'un texte isolé, en observantminutieusement le comportement de certaines particules linguistiques. Cela se justifie

cependant par l'objectif principal de cet article, qui reste partiel, car on se limite ici à montrer que bien qu'il puisse être caractérisé comme " argumentatif », le texte de controverse remplit une fonction qui n'est pas celle de " persuader », et utilise des moyens qui ne sont pas ceux du " raisonnement », du logos. La fonction du texte de controverse est d'effectuer un travail sur l'espace public ; les moyens qu'il met en place

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ne font intervenir ni preuves ni conclusions, mais des relations entre des signifiants entrant dans des configurations conceptuelles.

2. La Théorie des Blocs sémantiques

7 Quelle sémantique mobiliser pour analyser une controverse ? Dans une controverse, laquestion de la vérité du contenu, centrale pour la plupart des sémantiques, et allant de

soi pour la grande majorité des pragmatiques, devient moins prégnante que celle de l'imbrication de signifiants formant des points de vue complexes ou des tensions entre des points de vue. Nous adoptons une sémantique délibérément non véritative et non représentationnelle, où les éléments de sens sont des schémas mettant en relation des formes linguistiques. Cette sémantique des controverses prend pour point de départ, fondamentalement, les acquis de la Théorie des Blocs sémantiques (TBS) de Marion Carel (1992, 2011 ; Carel & Ducrot 1999) et de la Théorie argumentative de la polyphonie, que nous développons avec Marion Carel et Oswald Ducrot. Étant donné que dans cet article on ne prend appui sur cette dernière que marginalement, on se limite ici à établir la filiation de nos propos avec la TBS.

8 Il est assez largement accepté en sémantique que lorsqu'on énonce une phrase, disons,

une phrase déclarative telle que " Jean dort » - pour prendre le cas le plus simple - , on donne une description du monde, on communique une information dans laquelle

l'objet dénoté par le sujet grammatical a la propriété dénotée par le groupe verbal.

Dans cette perspective, cette représentation du monde que les logiciens appellent

" proposition », peut être énoncée avec vérité ou avec fausseté, dépendant de la

configuration du monde, à savoir si Jean dort ou pas. La TBS propose un cadre bien différent. Pour la TBS, qui est l'une des déclinaisons du programme de l'Argumentation dans la langue (Anscombre & Ducrot 1983), énoncer une phrase ce n'est jamais mobiliser des représentations d'états de choses vérifiables dans le monde, mais mettre en discours un entrelacs de mots particulier. Imaginons que Jean a six ans, et que l'un de ses parents - qui attendent qu'il s'endorme pour placer ses cadeaux sous le sapin de

Noël - énonce " Jean dort ». Dans ce contexte, l'énoncé affirme que même si Jean est là,

il ne peut pas voir (ou entendre, mais restons-en à " voir »). Dans le cadre de la TBS, on

dirait que l'énoncé connecte " être là » à " ne pas voir » dans un " aspect

argumentatif » tel que : (1) être là POURTANT NEG-voir 3

9 Le nom d'un aspect argumentatif représente une structure sémantique, une interdépendance entre deux expressions linguistiques. Ces connexions peuvent être dedeux types : en DONC ou en POURTANT. La première peut être rendue explicite endiscours par les connecteurs " donc », " si » conditionnel ou " parce que » ; la seconde,

par " pourtant », " même si » ou " bien que ». Dans notre cas, l'aspect argumentatif (1) serait concrétisé explicitement par un enchaînement comme (2) : (2) Même si Jean n'est pas loin, il ne peut pas nous entendre.

10 L'énoncé " Jean dort », dans ce scénario, pourrait également donner à voir la possibilité

de faire ce qu'on voulait faire sans que ce soit perçu par Jean, à savoir placer les cadeaux sous le sapin. Donc, l'aspect argumentatif (3), qui exprime " faire x parce que non vu » (un " faire en cachette ») peut également être exprimé : (3) NEG-être vu DONC faire

Argumentation et Analyse du Discours, 15 | 201510

11 Supposons maintenant que les parents de Jean le voient soudainement debout au milieu

du salon. Ils pourraient dire : (4) Il s'est réveillé !

12 Ce faisant, ils exprimeraient les aspects argumentatifs suivants :

(5) être là DONC voir (6) être vu DONC NEG faire

13 Présentée ainsi, on pourrait avoir l'impression que la TBS porte sur la façon dont la

langue connecte des " sèmes » ou des " prédicats » qui se trouveraient en principe

isolés les uns des autres (" percevoir », " faire », " être là »...), ou sur la façon dont les

individus relient, dans leurs raisonnements, des propositions (" Jean perçoit », " Jean ne perçoit pas », " Jean est là », " nous pouvons mettre les cadeaux »...). Mais ce

seraient des impressions erronées. Les aspects argumentatifs sont des entités

atomiques, indécomposables. Le rapport entre les deux segments d'un aspect ne représente ni une liaison sémantique entre des composantes indépendantes (sèmes ou prédicats logiques), ni un raisonnement qui partirait d'une proposition pour arriver à

une autre grâce à une inférence. Un aspect ne représente pas un état de choses dans le

monde, la connexion en DONC ou en POURTANT n'est pas vérifiable. Un aspect

argumentatif est une structure sémantique pouvant être concrétisée dans des

paraphrases, que Carel appelle " enchaînements argumentatifs ». Ainsi l'enchaînement

(7) concrétise l'aspect (5) être là DONC voir et (8) concrétise l'aspect (6) être vu DONC

NEG-faire.

(7) Jean est là, donc il nous voit (8) Jean nous voit, donc on ne peut pas placer les cadeaux

14 Outre leur expression par des énoncés, les aspects argumentatifs peuvent être " prêts-à-l'emploi », encodés dans des mots. Autrement dit, la TBS fait l'hypothèse que la

signification d'un mot est faite d'ensembles d'aspects argumentatifs. Ainsi, on pourrait défendre l'idée que l'aspect argumentatif (1) fait partie de la signification linguistique

du verbe " dormir », et (5) de celle de " s'être réveillé » - sans que ces aspects épuisent

bien entendu la signification de ces verbes.

15 Comme toute démarche inspirée de l'Argumentation dans la Langue, la TBS ne

caractérise pas des raisonnements. Il s'agit d'une sémantique linguistique, car elle porte sur la signification des mots et leur rôle dans l'interprétation du sens des énoncés, envisagés dans leur horizon textuel.

3. Les concepts connectifs

16 Nous avons des raisons de croire que la conception du sens linguistique que propose la

TBS pour caractériser la signification de mots et d'énoncés peut être élargie avec profit

pour rendre compte des concepts qui peuplent l'espace social

4. En effet, cette

sémantique du mot et de l'énoncé qu'est la TBS se fonde sur la découverte d'une relation (la relation atomique DONC / POURTANT) qui permet non seulement la

description des entités du système de la langue ou le sens d'un énoncé dans l'économie

du texte individuel (qui sont, rappelons-le, les objectifs de la TBS), mais la description des concepts qui circulent dans cet espace instable et en tension qu'est une controverse. Si les concepts participent d'une économie, ce n'est pas celle qui est interne au texte, mais celle de l'espace où opèrent les textes, car ils sont à la fois les

Argumentation et Analyse du Discours, 15 | 201511

conditions (cf. les travaux déjà cités de Pêcheux, Courtine et Paveau) et les produits des

paroles singulières. Ces caractéristiques du concept sont mises à nu dans l'étude de controverses.

17 Mais qu'est-ce qu'un concept ? Pour les approches logicistes, en particulier lesapproches extensionalistes, un concept est fait de l'ensemble des êtres du monde qui le

vérifient. Pour les logiques intentionnalistes, en revanche, un concept est une

définition. On sait que Wittgenstein combat cette conception des concepts en lui opposant l'idée de " ressemblance de famille » (1961). Les approches cognitivistes s'en sont inspirées pour leur " prototype », qui ne contient pas de définition mais des attributs qui permettent de reconnaître si un objet appartient plus ou moins à une catégorie (Rosch 1978). Ces approches partagent une description du concept comme une entité à structure intensionnelle : un concept serait toujours " à propos de quelque chose », suppose que " quelque chose » (un objet) peut être saisi indépendamment du concept, comparé au concept, occuper un emplacement vide du concept. Nous croyons, au contraire, que les objets mis en place par les discours dans l'espace public sont fondamentalement de nature conceptuelle

5. Le concept, tel que nous le concevons

(Lescano 2013, 2015a, 2015b, 2015c), s'apparente davantage à ce qu'Angenot (1982) et

Faye (1972) appellent " idéologème », aux " pré-construits » de Pêcheux, aux " schèmes

cognitifs » de Bourdieu (2000), ou à ce que Paveau appelle " prédiscours », qu'à ce qu'on

entend normalement par " concept ». Nous appelons " concept » des entités signifiantes qui ne sont pas nécessairement " encodées » dans la signification d'un mot,

ni dont l'origine soit forcément liée à l'apparition d'un énoncé singulier, mais qui se

trouvent en circulation dans un espace public donné - bien qu'en l'occurrence, on n'étudiera que des concepts dans leurs rapports à des énoncés concrets. Les concepts sont toujours des prises de position (même lorsque ces prises de position sont inconscientes et passent pour des évidences), des fragments de conceptions du monde, des rapports de formes qui constituent des micro-idéologies.

18 Du point de vue de sa structure interne, un concept est une connexion en DONC ou enPOURTANT entre deux signifiants /a/ et /b/, qui peuvent être la matérialité d'un

morphème, d'un mot ou d'une phrase, toujours pris comme indépendants de toute interprétation externe à la connexion dans laquelle le concept les fait entrer. On voit donc qu'un concept est une connexion, une union n'allant pas forcément de soi : unquotesdbs_dbs50.pdfusesText_50
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