[PDF] [PDF] Construction des ensembles de nombres N Z et Q - Mathieu Mansuy





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ENSEMBLES DE NOMBRES

Un nombre entier naturel est un nombre entier qui est positif. L'ensemble des nombres entiers naturels est noté ?. ?= 0;1;2;3;4.



REGLES DE CALCUL ENSEMBLES DE NOMBRE

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2nd - Exercices corrigés - Ensembles de nombres

Ensembles de nombres Exercices corrigés – 2nd Exercice 1 Indiquer dans chacun des cas si le nombre appartient ou pas à chacun des ensembles proposés

  • Quelles sont les familles du nombre ?

    L'ensemble ? a été défini par Peano, il vient de l'italien quotiente (la fraction). Il définit l'ensemble des nombres rationnels (exemples : -3 -2,5 0 1,25 1/3 2,666). Le nombre peut être décimal limité (3/4 = 0,75) ou périodique (2/3 = 0,666). ? est inclus dans ?.
  • Quel est l'ensemble Q ?

    ?????Les nombres entiers, représentés par Z , regroupent tous les nombres entiers positifs et négatifs. On utilise fréquemment l'appellation nombres entiers relatifs. On peut voir l'ensemble des nombres entiers comme l'ensemble regroupant les nombres entiers naturels? (N) et leurs opposés, les nombres entiers négatifs.
  • C'est quoi l'ensemble Z ?

    2 ? ?. L'ensemble des nombres réels est noté ?. C'est l'ensemble de tous les nombres que nous utiliserons en classe de seconde. , 3 ou ? appartiennent à ?.

Chapitre III

Construction des ensembles de

nombresN,ZetQ

1 Construction deN

Dans cette section nous allons voir comment on peut ´etablir les propri´et´es essentielles deN`a partir des axiomes introduits en 1889 par le math´ematicien Italien Giuseppe Peano (1858-1932). Axiomes de Peano -Il existe un ensembleN, une applicationsdeNdansNet un

´el´ement (not´e0) deNtels que :

(i)8x2N;8y2N; s(x) =s(y) =)x=y, (ii)062s(N), (iii) (Axiome d'induction)SoitP½N. SiPv´erifie

½02P

8x2N; x2P=)s(x)2P

AlorsP=N.

D´efinitions -L"images(x) d"un entierxpar l"applicationsest appel´ee lesuccesseurde x, etsest appel´ee l"application successeur. Remarques -L"axiome (i) signifie que l"applicationsest injective et l"axiome (ii) exprime que 0 n"est le successeur d"aucun entier. Quant `a l"axiome (iii), il traduit leprincipe de r´ecurrence.

une relation de r´ecurrence. Le th´eor`eme suivant garantit la pertinence de leur d´efinition.

Th´eor`eme 1.1

SoientEun ensemble non vide,fune application deEdansEeta2E. Il existe une unique suiteu:N¡!Ev´erifiant les deux conditions u(0) =a

8n2N; u(s(n)) =f(u(n)):

47

48CHAPITRE III. CONSTRUCTION DES ENSEMBLES DE NOMBRESN,ZETQ

Remarque -Pour les besoins des r´edactions de cette section, on utilise ici la notation u(n) au lieu deunpour le terme de rangnde la suite : il est consid´er´e comme l"image de l"´el´ementndeNpar l"applicationu. Preuve -L"existence de la suiteuest admise (la d´emonstration n"est pas tr`es difficile mais fait appel `a la caract´erisation desapplicationscommegraphesde relations binaires, non rappel´ee dans ce cours).

½u(0) =a

8n2N; u(s(n)) =f(u(n))et½u0(0) =a

8n2N; u0(s(n)) =f(u0(n)):

PosonsP=fn2N= u(n) =u0(n)g. Cet ensemble v´erifieP½Net 02P(puisque u(0) =u0(0) =a).

De plus sin2P, on a

u(s(n)) =f(u(n)) =f(u0(n)) =u0(s(n)); de sorte ques(n)2P. On peut donc conclure grˆace `a l"axiome (iii) queP=N. Ainsi pour toutn2N,u(n) =u0(n), c"est-`a-direu=u0.2

1.1 Construction de l"addition

Th´eor`eme 1.2

Il existe une application¾:µN£N!N

(appel´ee addition) v´erifiant : (1)8k2N;8m2N;8n2N;(k+m) +n=k+ (m+n) (l"addition est associative) (2)8k2N;8n2N; k+n=n+k(l"addition est commutative) (3)8k2N; k+ 0 = 0 +k=k(0 est ´el´ement neutre) (4)8k2N; k+ 1 =s(k) Preuve -Pour d´efinir l"application¾, on fixe un entierket on applique le Th´eor`eme 1.1 avecE=N,f=seta=k. Il existe donc une unique applicationsk:N¡!Ntelle que (?)sk(0) =ket (??)8n2Nsk(s(n)) =s(sk(n)): Cette construction ´etant valable pour toutk2N, on peut poser pour tout (k;n)2N£N: k+n=sk(n): On d´emontre d"abord la propri´et´e (4) en ´ecrivant pourkentier quelconque, k+ 1 =sk(1) =sk(s(0)) =s(sk(0)) =s(k):

On d´emontre ensuite la propri´et´e (3).

On a d'une part pour toutk2Nla relationsk(0) =k, c"est-`a-direk+ 0 =k. s

0(0) = 0. De plus, sin2P,nv´erifie la relations0(n) =n. On en tire grˆace `a (??) :

s

0(s(n)) =s(s0(n)) =s(n);

1. CONSTRUCTION DEN49

de sorte ques(n)2P. Par application de l"axiome (iii), il vientP=N, c"est-`a-dire

8k2N;0 +k=k :

Finalement la propri´et´e (3) est valide : 0 est ´el´ement neutre pour l"addition.

P=fn2N=8k2N;8m2N;(k+m) +n=k+ (m+n)g:

L"entier 0 appartient `aP, puisque pour toutk2Net toutm2N, on a d"apr`es (3) (k+m) + 0 =k+m=k+ (m+ 0): Soitn2P. En remarquant que (k+m)+n=k+(m+n) peut s"´ecriresk+m(n) =sk(m+n), on peut ´ecrire (k+m) +s(n) =sk+m(s(n)) (par d´efinition de¾) =s(sk+m(n)) (d"apr`es (??)) =s(sk(m+n)) (par la remarque ci-dessus) =sk(s(m+n)) (d"apr`es (??)) =sk(s(sm(n))) (par d´efinition de¾) =sk(sm(s(n))) (d"apr`es (??)) =k+ (m+s(n)) (par d´efinition de¾): Cela montre qu"alorss(n)2P. L"axiome (iii) permet encore de conclure queP=N, c"est-`a-dire que (1) est satisfaite : l"addition est associative . aussi de l'axiome (iii). On applique d"abord cet axiome `a

P=fn2N=8m2N; s(m+n) =s(m) +ng

pour v´erifier que

8m2N;8n2N; s(m+n) =s(m) +n :

Puis on l"applique `a

P

0=fn2N=8k2N; k+n=n+kg

pour obtenir (2).2

1.2 Construction de la multiplication

Th´eor`eme 1.3

Il existe une application¼:µN£N!N

(appel´ee multiplica- tion) v´erifiant : (1)8k2N;8m2N;8n2N;(k:m):n=k:(m:n) (la multiplication est associative) (2)8k2N;8n2N; k:n=n:k(la multiplication est commutative) (3)8k2N; k:1 = 1:k=k(1 est ´el´ement neutre) (4)8k2N;8m2N;8n2N; k:(m+n) =k:m+k:n(la multiplication est distributive (m+n):k=m:k+n:kpar rapport `a l"addition) (5)8n2N; n:0 = 0:n= 0 (0 est ´el´ement absorbant)

50CHAPITRE III. CONSTRUCTION DES ENSEMBLES DE NOMBRESN,ZETQ

Preuve -La preuve repose sur des arguments analogues `a ceux utilis´es pour d´emontrer le th´eor`eme 1.2.

E=N,f=sketa= 0.

Il existe donc une unique applicationpk:N¡!Ntelle que Cette construction ´etant valable pour toutk2N, on pose ensuite pour tout (k;n)2N£N: k:n=pk(n): Les propri´et´es (1) `a (5) s"obtiennent ensuite en appliquant l"axiome (iii) `a des ensembles

Pconvenablement choisis.2

1.3 Construction de la relation d"ordre

Le but est de retrouver la relation d"ordre usuelle sur les entiers naturels (not´ee·), en la d´efinissant `a partir des notions introduites pr´ec´edemment. On peut le faire par exemple en disant que pournetpentiers, n·p() 9k2N; p=n+k :(1) tion (iii) (nous ne d´etaillerons pas les preuves ici).

Th´eor`eme 1.4

a) La relation·d´efinie par (1) est unerelation d"ordre: elle est r´eflexive :8n2N; n·n; anti-sym´etrique :8n2N;8p2N;(n·p)^(p·n) =)(n=p); transitive :8n2N;8p2N;8q2N;(n·p)^(p·q) =)(n·q): b) C"est une relation d"ordretotal:8n2N;8p2N;(n·p)_(p·n). c) Elle estcompatibleavec l"addition et la multiplication :

8n2N;8p2N;8q2Nn·p=)n+q·p+q ;

8n2N;8p2N;8q2Nn·p=)n:q·p:q :

d) Toute partie non vide deNadmet un plus petit ´el´ement. On montre de plus que lorsquen·p, l"entierkfigurant dans (1) estunique. On l"appelle ladiff´erencedepetnet on notek=p¡n.

1.4 Diff´erentes formulations du principe de r´ecurrence

SoitHnune propri´et´e d´ependant de l"entiern. On peut lui associer le sous-ensemble

PdeNd´efini par

P=fn2N=Hnest vraieg:

L"axiome d"induction (le troisi`eme axiome de Peano) prend alors la forme du th´eor`eme suivant.

2. RELATIONS D"´EQUIVALENCES51

Th´eor`eme 1.5

- Principe de r ecurrence (faible) -Supposons qu"une propri´et´eHn (d´ependant den2N) v´erifie : (1) - il existen02Ntel queHn0est vraie, (2) - pour toutn2Ntel quen¸n0, on aHn=) Hn+1. Preuve -SoitP=fk2N=Hn0+kest vraieg. On aP½Net 02P(d"apr`es (1)). Par ailleurs, sik2P, l"entiern=n0+kv´erifien¸n0etHnest vraie. Il r´esulte de (2) queHn+1est vraie ´egalement, c"est-`a-dire (puisque (n0+k) + 1 =n0+ (k+ 1)), k+ 12P. Finalement l'axiome d'induction permet d'a±rmer queP=N, et donc queHnest vraie pour toutn¸n0(puisquen¸n0si et seulement sin=n0+kaveck2N).2

Remarques -Dans un raisonnement par r´ecurrence, la propri´et´eHnest appel´ee l"hypoth`ese

de r´ecurrence, la preuve de (1) est appel´ee l"initialisationdu raisonnement et on traduit la propri´et´e (2) en disant queHnesth´er´editaire.

Corollaire 1.6

- Principe de r ecurrence (forte) -Supposons qu"une propri´et´eHn (d´ependant den2N) v´erifie : (1) - il existen02Ntel queHn0est vraie, (2) - pour toutn2Ntel quen¸n0, on a(Hn0^ ¢¢¢ ^ Hn) =) Hn+1.

Corollaire 1.7

- Principe de r ecurrence (a deux termes) -Supposons qu"une propri´et´eHn(d´ependant den2N) v´erifie : (1) - il existen02Ntel queHn0etHn0+1sont vraies, (2) - pour toutn2Ntel quen¸n0+ 1, on a(Hn¡1^ Hn) =) Hn+1.

Corollaire 1.8

- Principe de r ecurrence (finie) -Supposons qu"une propri´et´eHn (d´ependant den2N) v´erifie : (1) - il existen02Ntel queHn0est vraie, (2) - il existe un entierN > n0tel que :8n2 fn0;:::;N¡1g,Hn=) Hn+1.

2 Relations d"´equivalences

2.1 D´efinition

D´efinitions -a) Un ensembleE´etant donn´e, unerelation binaireRsurE£Eest appel´ee unerelation d"´equivalencesi et seulement si elle est r´eflexive :8x2E; xRx; sym´etrique :8x2E;8y2E; xRy=)yRx; transitive :8x2E;8y2E;8z2E;(xRy)^(yRz) =)(xRz): b) SoientRune relation d"´equivalence sur un ensembleEetx2E. On appelleclasse d"´equivalencedexsuivantRl"ensembleCR(x) =fy2E = xRyg.

52CHAPITRE III. CONSTRUCTION DES ENSEMBLES DE NOMBRESN,ZETQ

On appelleensemble quotientdeEpour la relationRl"ensemble de toutes les classes d"´equivalences d"´el´ements deEselonR. On le noteE=R. Ainsi

E=R=fCR(x); x2Eg:

C"est un sous-ensemble de l"ensembleP(E) des parties deE. Exemple -Dans l"ensembleN, la relation d´efinie parest une relation d"´equivalence. Il y a deux classes d"´equivalences : l"ensemble des entiers pairs (qui constitue la classe de 0) et l"ensemble des entiers impairs (qui constitue la classe de 1). AinsiE=R=fCR(0);CR(1)g.

Proposition 2.1

8x2E;8y2CR(x); CR(y) =CR(x):

Preuve -Soity2CR(x), autrement ditxRy.

Siz2CR(y), alorsyRzd"o`u par transitivit´e,xRzc"est-`a-direz2CR(x). Ainsi C R(y)½CR(x). On montre de mˆeme l"inclusion inverse.2

2.2 Lien avec les partitions d"un ensemble

D´efinition -SoitFun sous-ensemble deP(E). On dit queFest unepartitiondeEs"il v´erifie : (1)8F2 F; F6=;, (2)8F2 F;8G2 F; F6=G=)F\G=;, (3)

F2FF=E.

Th´eor`eme 2.2

SoitRune relation d"´equivalence sur un ensembleE. L"ensemble quotient

E=Rest une partition deE.

Preuve -(1) PourF2E=R, il existex2Etel queF=CR(x). OrR´etant r´eflexive, on ax2CR(x). AinsiF6=;. (2) SoientFetGdeux ´el´ements deE=R. Il existex2Eety2Etels queF=CR(x) etG=CR(y). On raisonne par contraposition. SiF\G6=;, il existez2F\G. On d´eduit de la proposition 2.1 queCR(x) =CR(z) =CR(y) soitF=G. (3) Pour toutx2E, on aCR(x)½E, de sorte que[ x2EC

R(x)½E. Par ailleurs, on a

pour toutx02E,x02CR(x0) d"o`ux02[ x2EC

R(x) et finalementE½[

x2EC

R(x).2

Th´eor`eme 2.3

SoitFune partition d"un ensembleE. Il existe une unique relation d"´equivalence surEtelle queF=E=R. Preuve -Si une telle relationRexiste, elle doit n´ecessairement v´erifier

8x2E;8y2E; xRy()(9F2 F; x2Fety2F):

Ceci d´etermineRde mani`ere unique.

a bienE=R=F.

3. CONSTRUCTION DEZ53

tel quex2Fety2F, et d"autre partG2 Ftel quey2Getz2G. Commey2F\G il vientF=G, de sorte quex2Fetz2F. Mais alorsxRz. Pour montrer queF=E=R, on remarque d"abord que pour toutF2 Fet toutx2F, on aF=CR(x). En effet d"une part la relationy2Fentraˆıne quexRy, et doncy2 CR(x). D"autre part, la relationy2 CR(x) entraˆınexRy, c"est-`a-dire qu"il existeG2 Ftel quex etysoient tous deux dansG. Mais alorsF\G6=;, d"o`uF=G. Ainsiy2F. x2F, on obtientF=CR(x) et doncF2E=R. ailleurs, il existeF2 Ftel quex2F. On en tireF=CR(x) =G, de sorte queG2 F.2

3 Construction deZ

3.1 Introduction

admettant un ´el´ement neutree: et telle que tout ´el´ement admette un sym´etrique pour cette loi : tative :

Une propri´et´e importante est que dans un groupe, tout ´el´ement estr´egulier, c"est-`a-dire

que tout ´el´ementxv´erifie : Cette propri´et´e est importante car elle permet d"effectuer des simplifications lorsqu"on

r´esout des ´equations. On la prouve en utilisant l"existence de l"´el´ement sym´etriquex0de

x: on ´ecrit par exemple Revenons `a l"ensemble des entiers naturels. L"addition dansNest associative et admet

0 pour ´el´ement neutre. Mais (N;+) n"est pas un groupe, car 0 est le seul ´el´ement admettant

un ´el´ement sym´etrique (on a vu en TD que8(n;p)2N£N; n+p= 0 =)n=p= 0).

Cependant, on a la proposition suivante.

54CHAPITRE III. CONSTRUCTION DES ENSEMBLES DE NOMBRESN,ZETQ

Proposition 3.1

Tout ´el´ement deNest r´egulier pour l"addition. Preuve -On raisonne par r´ecurrence. En effet il s"agit de montrer (compte tenu de la commutativit´e de l"addition) que pour tout entiern, la propri´et´e H n:8p2N;8q2N; p+n=q+n=)p=q est vraie.

² H

0est vraie du fait que 0 est ´el´ement neutre.

²Supposons queHnsoit vraie pour un certainn2N. Montrons queHn+1est vraie. Consid´erons deux entierspetqtels quep+(n+1) =q+(n+1). On tire de l"associativit´e de l"addition que (n+p) + 1 = (n+q) + 1 c"est-`a-dires(n+p) =s(n+q) (o`usd´esigne l"application). Comme l"applicationsest injective, on a n´ecessairement n+p=n+q. On peut alors conclure grˆace `aHnquep=q. On a ainsi ´etabli queHn+1 est vraie. n2N.2 On cherche `a construire un ensembleZ¾N, muni d"une loi interne qui en fasse un groupe, et qui co¨ıncide avec l"addition lorsqu"on l"applique `a des entiers naturels.

La construction va utiliser la remarque suivante.

Sin,psont deux entiers naturels, on a vu que la diff´erencen¡p(c"est-`a-dire l"entier ktel quen=p+k) est d´efinie seulement dans le cas o`up·n. De plus, lorsquep·netp0·n0, on a l"´equivalence suivante : n¡p=n0¡p0()n+p0=n0+p :

En effet, notonsk=n¡p.

Sin¡p=n0¡p0, alorsn0=p0+ket doncn+p0=p+k+p0=p+n0. (p0+k)+p=n0+p: par usage de la proposition 3.1 (pest r´egulier), on obtientn0=p0+k, soitn0¡p0=n¡p.. On remarque cependant que, contrairement au membre de gauche qui ne peut prendre de sens que pourp·netp0·n0, le membre de droite a un sens quelque soit l"ordre des entiersp,n(etp0,n0).

3.2 D´efinition deZ

On d´efinit surN2=N£Nla relationRpar

8(n;p)2N2;8(n0;p0)2N2;(n;p)R(n0;p0)()n+p0=n0+p :

Proposition 3.2

La relationRest une relation d"´equivalence surN2.

Preuve -Le r´eflexivit´e et la sym´etrie sont imm´ediates. V´erifions la transitivit´e.

Soient (n;p), (n0;p0) et (n00;p00) trois ´el´ements deN2tels que (n;p)R(n0;p0) et (n0;p0)R(n00;p00). On a alors n+p0=n0+petn0+p00=n00+p0;

3. CONSTRUCTION DEZ55

d'oµu en ajoutant membre µa membre,n+p00+ (n0+p0) =n00+p+ (n0+p0). Comme n

0+p0est r´egulier pour l"addition (proposition 3.1), on en tiren+p00=n00+p, c"est-`a-dire

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