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SUJET DETUDE N°4 : GUERRES ET CONFLITS EN EUROPE AU

européenne ? Problématique : Pourquoi la bataille de Verdun est-elle un devenue un symbole en Europe ? Bataille de Verdun : février- décembre 1916.



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pourquoi les Allemands ont-ils assailli une ville non stratégique ? Comment Verdun est-il devenu un haut lieu de la mémoire nationale ?

Verdun est désormais également un symbole de la réconciliation franco-allemande : en mai, les chefs d'État des deux pays commémoreront ensemble cet épisode 
  • Pourquoi Verdun est un symbole ?

    La portée symbolique de la bataille de Verdun
    De par son ampleur et la violence des combats menés, la bataille de 1916 marque un des temps forts de la Première Guerre mondiale. Elle est ainsi devenue, dans la conscience collective, le symbole de la Grande Guerre dont elle représente le paroxysme des combats.
  • Pourquoi Verdun est un lieu stratégique ?

    Présentant du point de vue stratégique un certain nombre d'avantages dont les deux principaux sont l'éloignement du front britannique et la proximité du très important camp retranché de Metz, Verdun apparaît encore, pour les Allemands qui raisonnent en termes de chemin de fer, comme une sorte de protubérance du front 26 nov. 2008
  • Pourquoi Verdun est un lieu de mémoire ?

    Dès la fin de la guerre, Verdun devient l'un des hauts lieux de mémoire du premier conflit mondial. Le symbole est double en réalité. Verdun permet de célébrer une victoire fran?ise gr? à la résistance opiniâtre des « poilus », symbolisée par la formule attribuée à Pétain, « on ne passe pas ».
  • C'est la plus longue bataille de la Première Guerre mondiale et l'une des plus dévastatrices, ce qui a donné lieu au mythe de Verdun, la « mère des batailles », une des plus inhumaines auxquelles l'homme se soit livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes.
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Rubrique : l"oeil de l"historien

1

VERDUN, LIEU DE MÉMOIRE,

ENJEU COMMÉMORATIF

La bataille de Verdun que la France commémore en cette année 2016 fait partie de son

patrimoine commun, de sa " mémoire collective » au sens de Maurice Halbawchs mais aussi de son " récit national » comme dirait Pierre Nora1. Cet épisode terrible réunit en effet tous les ingrédients d"un geste héroïque et identitaire pour incarner une part de l"identité du pays et

de ses valeurs supposées ou réelles. Tout y concourt et d"abord ses unités de lieu, quelques

dizaines de kilomètres carrés et de temps (attaques, défenses et prises/reprises de forts) ainsi

que ses spécificités (préparation d"artillerie gigantesque, 50 millions d"obus tirés pendant

toute la bataille soit 100.000 par jour, les tranchées dégradées, la " noria » de Pétain sur la " voie sacrée » qui fait que les trois quarts de l"armée française -dont de nombreux coloniaux-

passent par ce lieu emblématique). Sa durée (21 février-18 décembre 1916), sa symbolique (la

défense de la Patrie, la bravoure et la mort pour une cause) en font une bataille qui résume à

elle seule la Grande Guerre. Et son bilan alors incroyable (700.000 victimes dont plus

300.000 tués ou disparus, presque autant du côté

allemand que français2) illustre à merveille le traumatisme d"un conflit hors norme, d"une guerre qui scelle la fin d"un siècle et ouvre celui des grands massacres et du deuil de masse. Comme le souligne et le résume le Lieutenant d"Arnoux pendant que la bataille fait rage " celui qui n"a pas fait Verdun, n"a pas fait la guerre

3 » : Verdun est bien l"essence même de la Grande Guerre.

Dès lors, on comprend que cette bataille devienne, dès 1916, un enjeu commémoratif clé dans ce qui doit constituer la mémoire nationale et républicaine du pays. Elle devient immédiatement un véritable mythe identitaire, une épopée magnifiée du côté français dès que les combats s"achèvent alors qu"elle est souvent minorée du côté allemand. Car très tôt

apparaît l"idée que cette expérience combattante est unique, comme le rappelle l"Almanach du

Combattant de 1966 : " l"homme de Verdun n"est pas un Français comme les autres ».

Autrement dit, la bataille incarne à

elle seule toutes les vertus nationales qu"il faut donc

1 . Pour la première, Pierre Halbwachs, Les cadres sociaux de la mémoire, Paris, Pierre Nora, Les Lieux de

mémoire, Introduction, T. I La République, Paris, Gallimard, 1984.

2 . Pour les aspects militaires de la bataille, voir Prost et Krumeich, Verdun 1916, Paris, Tallandier, 2015 et Paul

Jankowski, Verdun, Paris, Gallimard, 2013. Il est ànoter que d"autres batailles (ainsi la Somme) firent plus de

morts

3 . Citédans Jacques Péricard, Verdun, Paris, Librairie de France, p. 276.

Rubrique : l"oeil de l"historien

2 commémorer en même temps que ses innombrables combats. Comme Antoine Prost, on peut

dès lors affirmer que Verdun est une " double mémoire, nationale [...] résonance de fierté

patriotique d"abord [...] et mémoire combattante chargée d"émotions [...] et de deuils

ensuite

4 ». En outre, dans un pays qui, comme la France, voue une passion aux

commémorations fêtes nationales pédagogiques et civiques depuis la Révolution française

5, l"État, appuyé sur les communes doit donner l"exemple de célébrations patriotiques et emblématiques fondées sur ce nouveau lieu de mémoire. La ville de Verdun commence tôt ce travail mémoriel et hagiographique, avant même la fin de

la bataille. Elle bâtit sa mémoire héroïque de commune martyre en créant le 20 novembre

1916 la " Médaille de Verdun »

(et son diplôme). Puis la ville reçoit la Légion d"honneur le

12 septembre de la même année, la Croix de Guerre le lendemain et une nouvelle palme le 21

février 1920. Et dès juillet 1917 le Conseil municipal réfugié

à Paris décide d"ériger un

monument à la bataille, avant qu"un second soit inauguré dès 1920 pour honorer La tranchée des baïonnettes épisode largement légendaire6 qui en dit long sur le mythe de Verdun. La ville devient la commune la plus médaillée de France dotée de trois grands monuments aux morts de la Grande Guerre inaugurés avec faste en 1928, 1929 et en 1947, ce dernier pour la seule

Voie sacrée, sans compter les ossuaires.

En outre, dès la fin de la guerre, l"État prend le relais et entreprend de magnifier le lieu de

mémoire de Verdun en définissant d"abord la " zone rouge » par l"achat en 1919 des communes détruites comme Fleury et Douaumont. Puis les monuments et ossuaires naissent, provisoires d"abord (1919-20), avant même la création de l"anniversaire du 11 novembre. Les travaux de l"ossuaire définitif, sous l"égide de Pétain, président du " Comité de l"Ossuaire de

Douaumont »

s"accélèrent, avant l"inauguration de la première partie de la nécropole en 1927 et de l"ensemble définitif en août 1932, en présence du Président de la République. Et c"est vers Verdun que convergent les premiers contingents de " tourisme de la mémoire »

qui viennent honorer leurs morts en s"appuyant sur les " guides des champs de bataille » créés

par Michelin dès 1917. Celui qui se nomme Verdun, Argonne Saint-Mihiel, par ailleurs publié

aussi en allemand autour de 18 " circuits de mémoire », ne fait-t-il pas Verdun la " capitale de

la Grande Guerre » ? Ainsi se forme un culte privé qui complète le culte public de cette

mémoire et de ce lieu emblématique. De son côté, l"école qui intègre la Grande Guerre à

ses

4 . Antoine Prost, " Verdun », dans Les lieux de mémoire, T. II La Nation, Gallimard, 1986, p. 118.

5 . Rémi Dalisson, Célébrer la Nation, les fêtes nationales en France de 1789 ànos jours, Paris, Nouveau

Monde, 2007.

6 . Voir la mise au point dans Guy Pedroncini, La bataille de Verdun, Paris, Economica, 1997 p.163-164.,

Rubrique : l"oeil de l"historien

3 programmes dès 1925 (appliqués en 1929) ne se prive pas de faire de Verdun le symbole et de

l"héroïsme national et des douleurs de la guerre dans les manuels de Lavisse ou de Jules Isaac.

Quant aux livres racontant la bataille, ils se multiplient avec toujours de fortes ventes, comme le Verdun de Péricard (1933), la Bataille de Verdun de Pétain (1929) ou le livre de Jules

Romain sur le même sujet publié

en 1938. Puis la commémoration de la mémoire exemplaire et commode de Verdun s"organise

rapidement. Sans attendre l"instauration définitive du 11 novembre comme fête nationale

chômée et fériée en 1922

7, l"espace verdunois devient lieu de pèlerinage et de

commémoration d"abord locale. On y célèbre les " fêtes de la victoire » dès juin 1920, puis " fêtes de la bataille » à partir de février 1927 et la " journée nationale » du 12 juillet 19396 où

20.000 anciens combattants de tous les pays prononcent le serment de Verdun contre la

guerre. Dès 1926 est fondé le " Comité national du souvenir de Verdun » qui sera présidé après la guerre suivante par l"ancien combattant Maurice Genevoix. Puis le relais est pris par des commémorations et hommages nationaux. Si la célébration du 11 novembre est toujours plus prestigieuse à

Verdun qu"ailleurs, si les

anniversaires décennaux y sont plus fastes qu"ailleurs, notamment ceux de 1926 et surtout de

1936, on l"a dit, la ville devient un lieu de visite officielle et mémorielle plus prisé

que

d"autres. Ainsi, le maréchal Pétain visite quatre fois Verdun entre les deux guerres à

l"occasion les fêtes de la victoire, et il en profite pour sculpter sa stature de " sauveur de

Verdun ». De son côté

Poincaré fait deux fois le voyage. Plus de 500 000 touristes s"y pressent chaque année pendant que les anciens Poilus entendent y construire en 1939 une " maison des combattants ». C"est le temps du mythe unanimiste autour de Verdun qui perdure jusqu"aux années du cinquantenaire, le temps où l"on inaugure sans relâche des rues, des places et des boulevards Verdun dans tout le pays.

Dès lors, la mémoire de Verdun symbolise la France tout entière et son histoire glorieuse, y

compris après la Seconde Guerre mondiale. Simplement, plus les années passent plus la

mémoire de la bataille change. Si Verdun reste l"image de l"héroïsme et de la ténacité

des combattants, le lieu/mémoire devient peu à peu le symbole de la souffrance des Poilus, parfois

absurde. À la fin des années soixante, il devient même le symbole de la Paix, ce qui n"aurait

pas déplu aux anciens combattants. Ainsi, pour le Cinquantenaire de la bataille, la ville

s"autoproclame " capitale de la paix » et ouvre un Livre de la paix à l"Hôtel de Ville qui sera signé par le général de Gaulle, ancien de 1914 qui fait le pèlerinage de Verdun et Douaumont.

7 . Rémi Dalisson, 11 novembre, du souvenir àla mémoire, Paris, Armand Colin, 2013.

Rubrique : l"oeil de l"historien

4

Puis le " Mémorial de Verdun » est fondé en 1967 pour instruire sur les combats, avant que le

Président Mitterrand et le chancelier Kohl ne célèbrent, par leur fameuse attitude main dans la

main, la réconciliation franco-allemande et surtout l"Europe le 22 septembre 1984 à Douaumont. Le couronnement de cette nouvelle image et de nouvelle symbolique est la fondation en 1994 du " Centre Mondial de la Paix » dans l"ancien Palais épiscopal.

En 2016, la mémoire et la célébration du mythe de Verdun sont donc contrastées. La bataille

reste en effet un symbole de tout le conflit, mais un symbole largement modifié par rapport

aux années trente et cinquante. De nouveaux médias en propagent une mémoire renouvelée, à

présent centrée sur la souffrance des combattants, comme des bandes dessinées (Dans l"enfer de Verdun de Fevé, est publié dès 1986 et Jacques Tardi, chantre de la souffrance du Poilu-

victime dans le 7e art y fait souvent référence) ou des documentaires filmés (Mourir à

Verdun, histoire d"un carnage en 1997). Les historiens en font une histoire transnationale et culturelle

8 autour de l"Historial de Péronne et du CRID9 14-18 au point que la mémoire de

l"événement devient elle-même objet d"histoire. De leur côté, les politiques en font toujours

un symbole fort : lors de la campagne présidentielle de 2007, deux des principaux candidats (François Bayrou et Nicolas Sarkozy) font le pèlerinage verdunois. Puis quand le nouveau Président Sarkozy entend moderniser le 11 novembre lors du 80 e anniversaire de la fin de la guerre, c"est à Verdun qu"il le délocalise, avant de monter vers l"Ossuaire de Douaumont au son de l"Hymne à la joie.

Cependant, dans la mémoire collective et populaire, Verdun reste un repère fondateur et

identitaire souvent simplifié et magnifié pour résumer la Grande Guerre, ses absurdités et ses novations, au point que c"est souvent la seule bataille (avec la Marne) du conflit que citent les

Français. C"est donc à

ce titre que Verdun doit être étudié et conservé dans la mémoire nationale, dans ses commémorations (ce qui pose le problème de la loi de février 2012 qui renouvelle le 11 novembre et en fait la commémoration de toutes les guerres), à présent dansquotesdbs_dbs2.pdfusesText_2
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