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De quelques formes théâtrales de la poésie

dans la poésie que la parole et le langage sont parole et langage par excellence Que signifie tout cela quant au mode d'être du langage poé-tique ? La structuration des sons rimes rythmes vocalisations assonances etc constitue les facteurs de stabilisation qui ramènent le mot à lui-même quand il se dissipe et s'exile qui l'arrêtent



Le langage la poésie et la traduction poétique ou une

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Quel est le rôle du théâtre dans la poésie?

    23 Tel qu’il est évoqué, le théâtre remplit la fonction de forcer l’opacité du monde en faisant émerger des voix qui le tordent, et le détournent de sa soi-disant transparence. De quelques formes théâtrales de la poésie Pratiques, 179-180 | 2018 6 Une parole qui s’incarne : oralité de l’écriture

Quel est le rôle de la poésie ?

    Son rôle est d’évoquer la réalité de façon créatrice, d’interpréter le réel ou de faire naître un univers qui lui est propre, à travers le langage. Elle dispose pour cela de formes spécifiques qui l’éloignent, ou parfois la rapprochent de la prose. La poésie se donne la double vocation de transcrire et de créer.

Quels sont les œuvres de référence de la poésie et de l’histoire des arts ?

    une étude conjointe de la poésie et de l’Histoire des arts, tant le dialogue avec la peinture, avec la musique et la photographie se fait dans une telle perspective continu et éclairant. Quelques œuvres de référence - G. APOLLINAIRE, « Zone », Alcools ; Le Flâneur des deux rives. - L.

Qu'est-ce que la poésie ?

    I / DEFINITION ET ESSENCE DE LA POESIE La poésie est un genre littéraire qui se veut un langage spécial, un langage de la différence. Elle est un code de communication harmonieux par le son et harmonieux par le rythme, indissociable du chant.
Tous droits r€serv€s Les 'ditions Intervention, 2013 This document is protected by copyright law. Use of the services of 'rudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. This article is disseminated and preserved by 'rudit. 'rudit is a non-profit inter-university consortium of the Universit€ de Montr€al, promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/Document generated on 06/25/2023 2:45 a.m.InterArt actuel de po€sie

Andr€ Marceau

Number 114, Spring 2013Po€sie autreURI: https://id.erudit.org/iderudit/69179acSee table of contentsPublisher(s)Les 'ditions InterventionISSN0825-8708 (print)1923-2764 (digital)Explore this journalCite this article

Marceau, A. (2013). La po€sie n"est pas une forme d"art, c"est l"art qui est une forme de po€sie. Inter , (114), 67...68.

INTER 35 ANS D'ART ACTUEL 67

LA POÉSIE N"EST PAS UNE FORME D"ART, C"EST L"ART QUI EST UNE FORME DE POÉSIE 1

ANDRÉ MARCEAU

P Certaines considérations et ré?exions, tant personnelles que su9bjectives, au sujet de la poésie et de l"art me conduisirent il y a près d9e 20 ans à orienter mon travail en poésie, dont la fondation du Tremplin d"ac9tualisa- tion de poésie (TAP) marqua le coup d"envoi. Je ne me soucierai 9guère ici à dresser un bilan des activités du TAP depuis 1998 -9 à cet e?et, je vous recommande la lecture du bref article intitulé " Le Tremplin d"actualisation de poésie, pour une poésie actuelle et transdisciplinaire » dans le présent numéro d" Inter . Nous e?ectuerons plutôt un survol de ce qui présida théo- riquement l"approche de l"organisme et la mienne en poésie. Comme un essai de manifeste La rupture avec la période classique et ses règles, entamée ave9c le romantisme, aboutit à la croisée des XIXe et XX e siècles. Au début du XX e siècle, la nouvelle conception de l"art se consommait en s"é9clatant allègrement dans les diverses disciplines artistiques traditionnelles9 : la peinture, la littérature, la poésie, la danse, le théâtre...9 Parallèlement, on assistait à la formation, encore à l"état embryonnaire, de n9ouvelles disci- plines qui, contrairement au cinéma et à la photographie, n"é9taient pas tributaires des progrès technologiques, mais relevaient bel et bien d9"un nouveau paradigme de l"art, telles l"installation et la performance, pour ne mentionner que les deux plus " génériques ». Je pense que, de toutes les disciplines traditionnelles, la poésie a connu la métamorphose9 la plus radicale. En e?et, si des peintres, par exemple, se sont mis à col9ler des bouts de journaux dans leurs toiles, tandis que des musiciens utilisaient des machines comme instruments dans leurs compositions musicales (pour ne pas se perdre en considérations parallèles, je ne donne que ces9 deux exemples), ces disciplines conservaient les mêmes types de supports,9 car leurs recherches se maintenaient dans une continuité esthétique. C9e ne fut pas le cas de la poésie qui, bien qu"elle ait pu compter sur des p9oètes pour poursuivre le travail sur les mots et le langage dans le littéraire, 9a élargi son champ d"investigation en explorant d"autres territoires esthé9tiques, d"où naquirent de nouvelles formes de poésie : la poésie sonore, la poésie visuelle, la poésie action2 , etc. Cela s"expliquerait par le caractère intrinsè- quement transdisciplinaire de la poésie, selon moi (j"y reviendrai). En outre, l"intégration de nouveaux matériaux - comme le collage d"imprimés en peinture ou de bruits en musique - pourrait bien marquer la résurgence du " faire » de la poésie dans l"art. On peut poser la question: et si ce retour de la poésie dans les diverses disciplines constituait, précisé9ment, l"un des piliers fondamentaux de l"art moderne ?

Un passé trouble

Bien qu"on puisse présumer que le lectorat d"Inter possède déjà toutes les connaissances historiques requises, il appert inévitable d"e?9ectuer un rapide survol a?n d"éclairer, sous un angle distinct, lesdites 9notions. Les premiers jalons de la poésie ont été posés avant l"écr9iture, obligatoirement dans l"oralité. On créait des légendes, des mythes et des ri9tuels que l"on ne préservait d"une génération à l"autre que par la trans9mission orale entre initiés (sorciers, chamans, etc.) et, en conséquence, l"ensem9ble reposait essentiellement sur la mémoire. Les créateurs devaient également imaginer divers procédés mnémotechniques a?n de favoriser le maintien9 de ce patri- moine grandissant. Chez les Hébreux, à titre d"exemple, il y eu9t le collier, dont chaque pièce agissait comme un repère correspondant à une 9partie du récit, une technique qui se combinait à d"autres, le plus so9uvent internes au propos : des vers, comptés en syllabes, avec des rimes et autres procédé9s tels que les allitérations, les assonances, les leitmotive... Non se9ulement créait-on des récits, mais on devait inventer simultanément la 9façon même de les raconter, celle-ci étant dictée par l"absence de support9s matériels, avec les impératifs mnémoniques qui en découlaient. On le sait, l"origine du substantif poésie remonte à l"Antiquité, du mot grec ancien poiein qui signi?e " faire ». Un certain consensus semble s"être

établi pour saisir le faire en question dans le sens de " création » (" inven-tion »). Le faire consistait davantage à développer de nouvelles techniques

qu"à appliquer des procédés connus. En ce sens, faire de la 9poésie est un acte, celui d"inventer, ce qui implique que la poésie appartient a9u moins autant à la praxis qu"à la mimesis. De plus, si celle-ci innove et que par dé?- nition elle o?re du nouveau, cela ?nit par créer une demande sp9éci?que. En découle l"emprunt de ces originalités par des successeurs po9ur répondre à la demande, d"où l"apparition de jeunes disciplines. Vu so9us cet angle, la poésie est la mère de toutes les disciplines artistiques. On im9agine qu"à l"époque de l"Antiquité diverses conceptions de la poésie9 rivalisaient déjà entre elles, alors que très peu furent conservées. Pour Aristote, 9la poésie ne se limitait pas à la versi?cation proprement dite ; elle incluait toutes les disciplines (existant à l"époque) et tous les matériaux 9: le poète était drama- turge, à ses yeux... Paradoxalement, dans son ouvrage La poétique, au lieu de s"attacher à comprendre le faire de la poésie, c"est-à-dire l"acte de créer en lui-même, Aristote s"est consacré à débusquer les lois de (ce qu"on appel- lera plus tard) la dramaturgie, à la séparer en " genres » et à décrire les tech- niques qu"il faut appliquer a?n d"atteindre la meilleure e?c9acité narrative. En e?ectuant ce choix, il contribuait à faire naître l"idé9e de l"art (telle qu"on allait l"entendre plus tard, c"est-à-dire dans le sens de "techniques »), avec ces artisans, o

ù l"

invention c

édait

le pas à la convention, prépondérance à laquelle la poésie elle-même fut soumise en devenant une disciplin9e litté- raire. Revenons à l"Antiquité : si au cours de cette période l"écriture existait en?n, les supports demeuraient d"usage fastidieux, tant dans la production que dans la consultation, et chaque exemplaire était unique, si je puis m"ex- primer ainsi. Conséquemment à leur rareté et à leur fragilit9é, ces supports n"étaient accessibles qu"à une poignée d"initiés qu9i avaient, par ailleurs, la responsabilité de leur di?usion orale. Or, seuls savaient lire les9 rares privi- légiés appartenant aux castes de l"" élite ». L"écrit ne servait qu"à conserver l"édit3 . Les impératifs de la mémoire juchaient au sommet des priorité9s dans les choix formels (évoqués plus haut) attribués aux récits9. Si à l"époque de la Renaissance les savants, érudits et créateurs s"enti- chaient des civilisations antiques (grecque et romaine) qui représentaient pour eux la période classique, ce qui s"ensuivit fut un renouveau du clas- sicisme, soit son imitation mais un peu décalée (la période qu9e nous dési- gnons sous le terme classique aujourd"hui). Cependant, une division était a?rmée par des disciplines distinctes telles que le théâtre,9 la musique, la danse, le chant, la peinture, la sculpture, etc., auxquelles corresponda9ient autant de corps de métiers pratiqués par des artisans. Une spécialisation était donc exigée de la part de ces derniers. Parallèlement, l"avènement de l"imprimerie au XVe siècle avait progressivement accru l"importance de l"écrit, notamment dans l"art, jusqu"à l"époque cla9ssique. Or, si la pratique d"un métier appelait à la spécialisation, l"industrie du livre, quant à elle, avait pour e?et de structurer peu à peu les nombreuses disciplines artis9tiques au format du livre. Désormais, le livre (l"écrit) devint le s9upport désigné de la poésie. Même la musique ne put y échapper. À l"époq9ue, pour pouvoir entendre un morceau musical, il n"y avait qu"une alternative : soit assister à un concert o?ciel proposé par l"église ou la noblesse employant des arti- sans (professionnels), ce qui survenait rarement ; soit le jouer en famille ou entre amis amateurs lors de soirées passées au salon, ce qui devenait possible avec les feuillets de partitions qu"on pouvait acheter dans 9les boutiques. Notons au passage que si, parmi même les troubadours (conteurs, humo- ristes, etc.), il y eut des analphabètes dans les couches populaires9, au Moyen Âge entre autres, l"imprimerie entraîna une révolution : savoir écrire deve- nait un avantage stratégique à la fois pour la di?usion et la r9econnaissance (ainsi que la postérité). Elle a également permis à une cl9asse sociale de s"im- poser entre toutes dans les arts : la bourgeoisie. Par ailleurs, tactiquement, des écrivains purent récupérer des oeuvres, peau?nées a9u ?l du temps par des générations d"individus demeurés inconnus, comme les con9tes. On peut aussi extrapoler, cynisme oblige, que certains " empruntèrent » des idées 68

Ltous deux nécessitent la convergence

8 d"au moins deux disciplines dans la réalisation d"une oeuvre unique. Or, avec le pré?xe trans, la cooccurrence des disciplines n"est pas requise, bien qu"elle ne soit pas exclue non plus. Évidemment, je synthétise a?n d"atteindre la plus grande clarté dans les distinctions que je veux établir. Il n"empêche qu"il se présente, dans le pratico-pratique, moult cas limites.

Transdisciplinaire de par sa nature, la poésie

accomplit une exaltante traversée des (cinq) sens et des matériaux. Or, les facilités technologiques auxquelles nous avons aujourd"hui accès permettent à la poésie de se relayer d"un support à l"autre, tout en assurant les conditions pour atteindre une péren- nité inégalée dans l"histoire, ce qui devrait favoriser l"éclosion des pratiques transdisciplinaires de la poésie au cours des prochaines décennies.

provenant de créateurs contemporains agissant exclusivement dans l"9oralité. Quoi qu"il en fût, bien

que le support principal de la poésie fût désormais l"écr9iture-lecture (plutôt que l"édit-écoute), on

resta attaché aux procédés mnémoniques (tels que les vers c9omptés et rimés) en les érigeant en

règles formelles et esthétiques, celles qui dé?niraient la discipline. Du reste, on préconisait toujours

une lecture faite à voix haute pour la poésie. " Absolument moderne » 4 En opérant une rupture avec la période classique, le modernisme a 9d"abord abandonné les

règles établies auxquelles s"assujettissait la grande majorité9 des artisans de cette période. L"écrit

lié à l"imprimé (avec une distribution adéquate) permet9tait de se libérer des procédés mnémo-

niques et des lectures publiques. La littérature, particulièrement9 la poésie, pouvait désormais

expérimenter les propriétés du langage, des mots, du récit et de l"expression jusqu"alors igno-

rées ou rejetées, qui requéraient davantage de concentration et d"investissement de la part du

lecteur. Plus de vers comptés en syllabes ?xes, plus de rimes, plu9s de césures réglées comme une

horloge : le vers libre pouvait s"épanouir sans passer pour le signe d"9une faiblesse littéraire, ou d"un

manque d"habileté, ou encore d"une faute de goût. Au contrai9re, toute l"attention pouvait désor-

mais s"investir dans la recherche fondamentale sur le langage et les a?ects... Simultanément aux arts visuels, la littérature quittait le ?guratif (le récit et9 la représentation ou mimesis) pour rayonner dans l"abstrait, ce qui permit à la littérature et à la poésie de débouche9r sur des " oeuvres ouvertes », selon la terminologie que proposait Umberto Eco dans les années soixante pour caractériser l"art moderne. Cependant, si l"on souhaite dresser un portrait-robot du paradigme de l"art moderne, il faut considérer au moins une autre caractéristique, conjointement à celle de l"oeuvre ouverte. Rappelons succinctement quelques cas " exemplaires

»... Au sein du futurisme italien, Luigi

Russolo introduisait le bruit des machines dans ses compositions musicales (voir son manifeste L"art des bruits paru en 1913). On publiait en 1918 un recueil inti tulé Calligrammes, composé de poèmes créés par Guil- laume Apollinaire entre 1913 et 1916, où la disposition des mots dans les poèmes formait des figures, une poésie " ?gurale 5 en quelque sorte. Le procédé n"était pas inédit, mais l" esprit moderne pouvait désormais l"ac cueillir dans les rangs o?ciels de l"art. Dans le champ des arts visuels, Pablo Picasso, pour sa part, incluait le collage d"imprimés, de bouts de ?celle et autres maté- riaux dans ses toiles dès 1912, tandis que le premier ready-made de Marcel Duchamp (la Fontaine)

était proposé en 1917 sous le statut de " sculpture ». Ce fut une décennie faste pour la modernité

en art, où s"a?rma son injonction par excellence : celle d"innover. Synchroniquement, la techno-

logie émergeait et permettait de multiplier les supports. L"écrit n"avait plus le monopole, ce q9ui

favorisa le choix de l"invention pour les artistes. Mais ce choix imp9osait de quitter, totalement

ou partiellement, les acquis de la convention pour laisser place aux alé9as de l"invention où, pour

créer, il ne su?sait plus de maîtriser les techniques admises, mais aussi -et surtout- d"en conce

voir de nouvelles. C"est en cela, précisément, que l"on peut9 a?rmer la résurgence de la poésie

(en son sens originel du faire ) dans l"art.

Démêlés en poésie

Ainsi, le cas de la poésie se révèle singulier puisque la résurgence du faire de la poésie s"ef-

fectue en elle-même. Il s"agit d"un retour aux sources, qui dis9pose les poètes dans une situation

déstabilisante. Une telle conception suppose premièrement que l"9esthétique 6 de la poésie ne

relève plus des sens en tant que tels ; ensuite que son " matériau » est immatériel, puisqu"il réside

dans une action, celle d"innover. À l"opposé des autres disc9iplines, la dé?nition de la poésie ne

repose ni sur un support, ni sur un sens (sensation) spéci?queme9nt convoqué, ni sur des maté-

riaux, mais bien sur l"acte inventif posé lui-même. Malgré s9on immatérialité, la poésie n"est pas

pour autant virtuelle : puisqu"elle se dé?nit dans un acte (inventer, créer), el9le in?ue performati-

vement sur le réel. Elle appartient autant à la praxis qu"à la mimesis. L"action de la poésie est en

mesure d"explorer les territoires convenus des autres disciplines, sa9ns toutefois se métisser. D"où

la transdisciplinarité que je lui revendique. Souvent, on emploie indistinctement les termes multidisciplinaire 7 , interdisciplinaire et trans- disciplinaire comme des synonymes, sans que personne ne sourcille ou ne demande quelq9ue

précision. Et, pourtant, ne devrait-on pas estimer qu"à la vari9été de ces pré?xes d"origine latine

correspond une di?érenciation notable des sens (signi?cations), en écho aux pratiques artis-

tiques? Si de multi on peut inférer l"idée d"une juxtaposition d"au moins deux disciplines, inter pour

sa part implique de surcroît une relation (ou encore réfère à9 l"espacement) entre celles-ci. Mais

NOTES

1 J"ai déjà publié cette assertion lapidaire qui résume

bien ma pensée à ce sujet. Voir le livret de Pop sac-à-vie (disque solo de poésie vivante et slam), aux

éditions Réserve phonique, 2007.

2 Le terme

poésie action est en italique dans le texte pour indiquer qu"il n"est pas utilisé dans le sens que lui prête, par exemple, Bernard Heidsieck, bien qu"il ne s"agisse pas d"une appellation contrôlée. Je l"emploie ici pour désigner une poésie qui déborde de la parole pour s"actualiser dans la performance (l"action).

3 Éditer, avant l"imprimerie, se produisait dans

l"oralité. Dire diction et édition ont la même origine

étymologique.

4 Allusion au vers célèbre d"Arthur Rimbaud dans

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