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I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE 1) 1. Léconomie du

Le Bangladesh est l'un des pays les plus exposés au changement climatique et estimées à 4% à 8% du PIB alors que le cyclone Sidr de 2007 a causé des ...



I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE 1) 1. Léconomie du

Le Bangladesh est l'un des pays les plus exposés au changement climatique et estimées à 4% à 8% du PIB alors que le cyclone Sidr de 2007 a causé des ...



Rapport de présentation

IV.III - Fonctionnalité écologique du territoire du Pays de Saint-Brieuc – La Un secteur plus élevé au Sud compris entre 120 et plus de 340 mètres.



Nouvelle réglementation parasismique applicable aux bâtiments

01-May-2010 Ministère de l'Écologie du Développement durable



Évaluation du dispositif « reconnu garant de lenvironnement » (RGE)

3.6.4. Le développement du service public de rénovation énergétique de impose aux accréditeurs d'intervenir selon des normes harmonisées entre les pays.





Vers la massification de la rénovation énergétique des copropriétés

Ces 4 grands axes sont structurants pour réformer la copropriété et agir. l'échelle européenne à travers l'analyse de 7 pays et une rencontre avec la ...



Méthode haies

08-Jun-2021 Ce projet piloté par la Chambre d'Agriculture des Pays de ... Sud-Ouest océanique. 454. 0



Provisional list of participants (COP 26)

31-Oct-2021 4. The official document containing the final list of ... Forum of Environmental Journalists of Bangladesh (FEJB) ... AMK/Sud-Kivu.



CLASSIFICATION DEWEY ADULTES

20-Mar-2018 classer ici le rôle de l'environnement physique (climat ambiance)

Bangladesh WT/TPR/S/270/Rev.1

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I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE

1) INTRODUCTION

1. L'économie du Bangladesh est sortie relativement indemne de la crise économique mondiale,

même si le pays reste vulnérable car ses exportations ne sont pas diversifiées et il dépend fortement

des envois de fonds des travailleurs émigrés.

2. L'économie s'est de plus en plus ouverte au cours des dernières années. Durant

l'exercice 2011, la valeur totale du commerce des marchandises (exportations + importations)

représentait 48% du PIB. Malgré une amélioration enregistrée au cours des dix dernières années, le

total des exportations de marchandises s'est élevé à seulement 17,8% du PIB en moyenne pendant la

période à l'examen. De plus, les exportations se caractérisent toujours par une forte concentration, en

termes de produits et de destinations, ce qui comporte des risques, les exportations de vêtements de

confection vers l'UE et les États-Unis constituant actuellement la composante essentielle. Cependant,

comme producteur réputé de vêtements de confection à faible coût, le Bangladesh a gagné des parts

du marché mondial au cours des dernières années. Cette tendance devrait se poursuivre à moyen

terme, ce qui permettrait de compenser partiellement les effets du ralentissement de la croissance dans

les économies avancées.

3. Bien que les perspectives d'évolution semblent positives, les exportations de vêtements de

confection et les envois de fonds restent vulnérables aux chocs: pour le secteur de la confection, la

demande extérieure, les mouvements sociaux dans le pays et les modifications de l'accès aux marchés;

et pour les envois de fonds, les modifications des réglementations et politiques en matière d'emploi ou

les chocs pouvant intervenir au Koweït ou en Arabie saoudite, qui absorbent plus de la moitié de la

population bangladaise émigrée. Une détérioration des perspectives dans ces deux domaines pourrait

entraîner une pression extérieure importante, d'autant plus que les flux d'IED restent bas, selon la

plupart des mesures utilisées, car ils sont freinés par le régime commercial en place, la médiocrité des

infrastructures et le climat des affaires.

2) DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

4. Le Bangladesh a fait des progrès remarquables dans les domaines économique et social au

cours des dix dernières années, malgré la survenue de catastrophes naturelles fréquentes et de chocs

externes. La pauvreté a reculé, passant de 57% de la population en 1990 à une estimation de 31,5%

en 2010. La croissance diversifiée, tirée par le secteur privé, ainsi que la stabilité macroéconomique

ont contribué à beaucoup réduire la pauvreté rurale et urbaine. Le Bangladesh est sur la bonne voie

pour remplir l'objectif du Millénaire pour le développement qui consiste à diviser par deux la pauvreté

extrême d'ici à 2015.1 Cependant, l'approvisionnement insuffisant en énergie et en gaz reste un

obstacle important à la croissance. Seuls 47% des ménages sont raccordés à l'électricité. La pénurie

d'espace, problème chronique et croissant, nuit aux bénéfices de l'urbanisation.

1 Selon les autorités, les données récentes de l'Enquête sur les revenus et les dépenses des ménages de

2010 montrent que le taux de pauvreté au Bangladesh a baissé au rythme de 1,4% annuel entre 1992 et 2010,

l'objectif du Millénaire pour le développement étant fixé à 1,23%. Le Bangladesh a également atteint une des

cibles de l'objectif 1 en réduisant l'écart de pauvreté à 6,5% par rapport à l'objectif de 8% de 2015; si cette

tendance se poursuit, les autorités estiment que l'objectif du Millénaire consistant à réduire de moitié la

proportion de la population se trouvant sous le seuil de pauvreté (de 56,6% à 29%) sera atteint avant 2015.

WT/TPR/S/270/Rev.1 Examen des politiques commerciales

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5. Le Bangladesh est l'un des pays les plus exposés au changement climatique et aux

catastrophes naturelles comme les cyclones et les inondations, ce qui peut entraîner de fortes pertes

économiques, ralentir la croissance économique et stopper les efforts de réduction de la pauvreté

(encadré I.1). Les inondations de 1998 ont submergé plus des deux tiers du pays, causant des pertes

estimées à 4% à 8% du PIB, alors que le cyclone Sidr de 2007 a causé des dommages et des pertes

équivalant à 2,6% du PIB. Afin de lutter contre les effets du changement climatique, le gouvernement

a élaboré le Plan Delta 2100, un programme à long terme dont l'objectif est la gestion durable du

delta, des ressources en eaux et des catastrophes naturelles.2 Encadré I.1: le défi du changement climatique

Avec près de 160 millions d'habitants et une superficie de 147 570 kilomètres carrés, le Bangladesh fait

partie des nations les plus peuplées du monde. C'est un pays à faible revenu, le revenu par habitant étant de

750 dollars EU, dans lequel 56 millions de personnes environ vivent encore sous le seuil de pauvreté.

La géographie est un facteur déterminant du développement du Bangladesh. Le pays est délimité par l'Inde

à l'ouest, au nord et au nord-est, par le Myanmar au sud-est et par le golfe du Bengale au sud. Le pays est

composé à 80% de plaines alluviales qui ont été créées par plus de 300 rivières et canaux, dont trois grands

fleuves: le Gange, le Brahmapoutre et le Meghna. Sa situation géographique et sa densité de population

rendent le pays extrêmement vulnérable aux catastrophes naturelles, y compris les inondations, les

sécheresses et les cyclones. Le changement climatique a encore aggravé cette fragilité. Chaque année, 30%

à 50% du pays sont touchés par des inondations. Depuis les dix dernières années, le pays est mieux préparé

pour faire face aux incertitudes climatiques et prendre des mesures d'urgence. Grâce à cela, les dernières

catastrophes ont été moins meurtrières que les précédentes. Cependant, les effets du changement climatique

accroissent la vulnérabilité du Bangladesh en augmentant la fréquence et la gravité des phénomènes

météorologiques. Les effets à long terme du changement climatique sont incertains mais on estime que si la

température mondiale augmentait de 4 degrés, le niveau des eaux monterait de 100 cm d'ici à 2100,

inondant ainsi 15% de la superficie du pays et entraînant le déplacement de 20 millions de personnes.

S'adapter au changement climatique et se préparer davantage à faire face aux catastrophes qui en résultent

font partie des priorités du pays. Source: Banque mondiale (2010), Stratégie d'aide-pays du Bangladesh 2011-2014, page 1. i) Évolution de la situation macroéconomique

6. Le taux de croissance moyen du PIB de l'économie du Bangladesh au cours des six dernières

années a été de plus de 6% (tableau I.1), et même, selon les estimations, de 6,7% pour l'exercice 2011

grâce notamment à des politiques efficaces, une forte croissance des exportations et des conditions

climatiques favorables. La croissance du PIB a été largement répartie, les secteurs de l'agriculture, de

l'industrie et des services ayant affiché de bons résultats. Pour l'exercice 2011, la croissance agricole

est estimée à 5,0% étant donné que les cultures les plus importantes ont eu un meilleur rendement que

prévu grâce à de bonnes conditions climatiques, à la poursuite des mesures de soutien (y compris

l'accès aux intrants à des prix subventionnés), à un accès facilité au crédit et à de meilleurs services de

vulgarisation. Les services, qui comptent pour la moitié du PIB du pays, ont augmenté de 6,6%, soit

un résultat légèrement meilleur que pour l'année précédente, les sous-secteurs du commerce, des

transports et des télécommunications ayant continué de progresser. L'industrie a enregistré une

croissance rapide de 8,2%, en raison surtout d'une forte reprise des exportations de vêtements de

confection. Les secteurs visant le marché intérieur ainsi que les activités liées à la construction et au

logement ont également contribué à ce bon résultat. Ces facteurs ont permis de compenser la faible

2 Avec l'aide du gouvernement néerlandais, une Commission relative au delta sera établie pour mettre

Bangladesh WT/TPR/S/270/Rev.1

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augmentation des envois de fonds des travailleurs à l'étranger, qui, normalement, contribuent

fortement à la croissance. Les investissements ont légèrement augmenté pour passer à 24,7% du PIB,

contre 24,4% enregistrés l'année précédente.

Tableau I.1

Quelques indicateurs économiques, 2005/11

2005/06 2006/07 2007/08 2008/09 2009/10 2010/11

A. Recettes et croissance

Croissance annuelle du PIB (%) 6,6 6,4 6,2 5,7 6,1 6,7

Consommation 4,4 5,9 5,4 5,9 7,1 ..

Dépenses de consommation privée 4,3 5,9 5,5 5,9 7,0 .. Dépenses de consommation publique 6,0 6,4 3,6 5,9 9,2 .. Formation brute de capital fixe 8,7 8,1 1,8 6,2 5,8 .. Exportations de marchandises et de services 25,8 13,0 7,0 0,0 0,7 .. Importations de marchandises et de services 18,2 16,0 -2,1 -2,6 -,07 .. B. Épargnes et investissement (prix courants du marché, en % du PIB) Épargne nationale 26,0 25,9 25,1 27,2 28,1 25,6 Investissement intérieur brut 24,7 24,5 24,2 24,4 24,4 24,7

C. Prix et taux d'intérêt

Inflation (IPC, changement en %, moyenne annuelle) 7,2 7,2 9,9 6,7 7,3 8,8 Taux de prêt commercial (%) 11,06 12,28 12,63 13,30 12,75 12,46 Taux de dépôt, de 3 à moins de 6 mois (%) 5,77 6,51 7,23 8,03 7,34 7,63

D. Finances publiques (en % du PIB)

Recettes 10,2 10,4 11,1 10,5 11,0 11,8,

Recettes fiscales 8,2 8,1 9,0 8,6 9,0 10,1

Recettes fiscales de l'Administration nationale des impôts

7,8 7,7 8,6 8,2 8,7 9,7

Dépenses 13,4 13,7 16,9 14,5 14,7 16,2

Solde général -3,2 -3,3 -5,8 -4,0 -3,7 -4,4

Dette totale du secteur public 46,7 44,8 42,9 45,1 41,0 40,2 Dette intérieure 16,6 16,6 17,4 20,7 19,7 20,8 E. Secteur extérieur (en % du PIB, sauf indication contraire) Opérations courantes 1,3 1,4 0,9 2,7 3,7 0,9 Solde du commerce des marchandises -4,7 -5,1 -6,7 -5,3 -5,1 -6,6 Exportations de marchandises 16,8 17,6 17,8 17,4 16,2 20,8 Importations de marchandises 21,5 22,7 24,5 22,7 21,3 27,4 Solde des services -1,7 -1,8 -1,9 -1,8 -1,2 -2,2 Exportations de services 2,2 2,2 2,4 2,1 2,5 2,3 Importations de services 3,8 4,0 4,3 3,9 3,7 4,5

Envois de fonds 7,7 8,7 9,9 10,8 10,9 10,5

Compte de capital 0,6 0,7 0,7 0,5 0,5 0,5

Compte des opérations financières -0,2 0,8 -0,6 -0,9 -0,6 -1,4 Investissement étranger direct 1,2 1,1 0,9 1,1 0,9 0,7 Balance des paiements 0,5 2,2 0,4 2,3 2,9 -0,6 Termes de l'échange 81,5 71,3 71,0 71,8 71,9 .. Exportations de marchandises (variation annuelle en

21,5 15,8 17,4 10,1 4,2 41,7

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2005/06 2006/07 2007/08 2008/09 2009/10 2010/11

Importations de marchandises (variation annuelle en %) 12,1 16,6 25,6 4,2 5,4 41,8 Exportations de services (variation annuelle en %) 13,8 10,7 27,4 -3,1 35,3 3,7 Importations de services (variation annuelle en %) 15,4 16,2 24,4 0,9 7,6 33,9 Réserves de devises (en millions de $EU) 3 483,8 5 077,2 6 148,8 7 470,9 10 749,7 10 911,6 En mois d'importations 2,7 3,3 3,2 3,8 4,5 3,9

Total de l'encours de la dette extérieure

(en millions de $EU; en fin de période)

20 032,3 21 295,8 22 886,1 23 820,2 .. ..

Ratio du service de la dette (% des exportations de biens et de services)

5,0 6,4 4,8 5,5 .. ..

PIB par habitant aux prix courants du marché ($EU) 446,5 486,8 558,7 619,7 687,0 748,1 PIB actuel (en milliards de Tk) 4 157,3 4 724,8 5 458,2 6 148,0 6 943,2 7 875,0 PIB actuel (en millions de $EU) 61 975,0 68 445,2 79 565,9 89 359,7 100 364,8 110 649,9
Tk/$EU (moyenne annuelle) 67,08 69,03 68,60 68,80 69,18 71,17 Population (en millions) 138,8 140,6 142,4 144,2 146,1 147,9 Note: Au Bangladesh, l'exercice budgétaire va du 1er juillet au 30 juin.

Source: Banque du Bangladesh. Adresse consultée: http://www.bangladesh-bank.org; International Financial Statistics, septembre;

FMI (2009), Banque asiatique de développement. Adresse consultée: http://beta.adb.org/countries/bangladesh/main; les chiffres

relatifs aux finances publiques ont été fournis par la Division des finances.

7. Pendant l'exercice 2012, la croissance du PIB a ralenti et devrait atteindre 6,3% selon les

estimations préliminaires de l'Office de la statistique du Bangladesh.3 Les résultats des exportations,

un des éléments moteurs de la croissance, ont baissé tout au long de l'année, en raison surtout des

faiblesses que connaît l'UE, grand marché de destination qui doit s'ajuster sur la durée à la crise de la

dette. Le ralentissement de la croissance dans le secteur manufacturier à grande échelle est

principalement dû à la forte baisse des exportations sous l'effet d'une logistique commerciale moins

efficace ainsi que de la faible demande en Europe. Le ralentissement de la croissance concernant les

vêtements tissés, les vêtements en bonneterie et le cuir ainsi que la baisse des exportations d'aliments

surgelés et d'articles en jute expliquent en partie la plus faible croissance des exportations. D'autres

facteurs sont également en cause, y compris: un ralentissement de la croissance du secteur agricole dû

aux coûts croissants de l'irrigation et au niveau élevé enregistré l'année précédente; l'adoption récente

de mesures macroéconomiques de rigueur et de restrictions dans le secteur financier destinée à

stabiliser l'économie; l'absence d'améliorations dans l'environnement de l'investissement privé et un

climat extérieur défavorable. ii) Stratégie de croissance à moyen terme

8. Le Bangladesh ambitionne de devenir un pays à revenu intermédiaire d'ici à 2021, ce qui

signifierait une croissance de 8% par an. Le Programme Vision 20214 recommande une augmentation

significative de la croissance du PIB, de 6% pour l'exercice 2010 à 8% par an pour l'exercice 2015, et

jusqu'à 10% pour l'exercice 2017. Le revenu annuel par habitant devrait passer à environ

2 000 dollars EU (en dollars constants de 2013) d'ici à 2021 et franchir ainsi le seuil du niveau de

revenu intermédiaire. Pour atteindre ces objectifs, conserver des taux élevés de croissance et parvenir

à réduire la pauvreté, il faudra que le Bangladesh réussisse à augmenter rapidement l'investissement

3 Banque mondiale (2012a), page 4.

4 Commission du plan (2010).

Bangladesh WT/TPR/S/270/Rev.1

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intérieur brut et l'épargne nationale brute, jusqu'à ce qu'ils représentent environ 38% et 39% du PIB,

respectivement.

9. Pendant la période à l'examen cependant, le ratio investissement/PIB est resté dans la

fourchette des 24-25%, inférieur à celui d'autres pays d'Asie du Sud comme l'Inde, le Népal et

Sri Lanka. Les investissements publics comme privés sont peu nombreux, les premiers en raison de la

sous-utilisation du Programme de développement annuel et les seconds en raison d'un climat

d'investissement médiocre et de problèmes dans les secteurs d'infrastructures essentiels que sont

l'électricité, le gaz et les transports.5 L'approvisionnement en gaz n'a que peu augmenté par rapport à

la hausse de la demande au cours des trois dernières années. Pour l'électricité, la situation aurait pu

être pire si des capacités supplémentaires n'avaient pas été ajoutées, bien que d'importants déficits en

électricité subsistent en raison de la croissance rapide de la demande.

10. Les entrées annuelles d'IED au Bangladesh restent faibles, à moins de 1% du PIB, ce qui

montre bien la nécessité d'améliorer le climat d'investissement afin d'attirer l'IED, de stimuler

l'investissement en général et d'augmenter la productivité totale des facteurs. Le Bangladesh offre

plusieurs avantages stratégiques, y compris une main-

géographique intéressante dans une région qui se développe rapidement, ce qui peut aider à attirer des

flux d'IED dans le secteur industriel. Cependant, pour ce faire, il devra investir fortement dans les

infrastructures, résoudre les problèmes d'énergie et de transport, améliorer les compétences de la

main- et continuer à supprimer les entraves et les retards administratifs qui grèvent le budget

des entreprises. Des incitations et des allégements fiscaux, ainsi que la création de zones industrielles

et d'activités spéciales, ont permis de contourner un cadre institutionnel difficile, mais au prix d'une

réglementation complexe.

11. Bien que des efforts aient été déployés pour améliorer le climat d'investissement, le

Bangladesh figure encore en bas du classement (à la 122ème place sur 183 pays, en recul par rapport à

l'année précédente où le pays se trouvait à la 118ème place) selon la dernière enquête annuelle de la

Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires pour 2012.6 Le Bangladesh est particulièrement

mal classé concernant le raccordement à l'électricité (182ème), le transfert de propriété (173ème),

l'exécution des contrats (180ème) et le commerce transfrontalier (115ème). Dans le rapport sur la

compétitivité mondiale 2010-2011 du Forum économique mondial7, le Bangladesh apparaît à la

107ème place sur les 139 pays interrogés, avec des résultats insuffisants concernant l'infrastructure

(134), la qualité de la fourniture d'électricité (134), les droits de douane (120), la lourdeur des

procédures douanières (119), les paiements irréguliers et la corruption (124) et les dépenses des

entreprises en matière de recherche-développement (129). Le gouvernement a déclaré qu'il

travaillerait en coopération avec la Société financière internationale et d'autres partenaires de

développement pour renforcer l'enregistrement des biens immobiliers, l'exécution des contrats et les

procédures d'adjudication qui représentent actuellement des entraves à l'investissement. En outre,

attirer et retenir l'investissement étranger direct sont considérés comme une priorité, en accordant une

attention particulière à l'approvisionnement énergétique dans les zones industrielles d'exportation ainsi

qu'au soutien logistique.8

5 BAsD (2011), page 8.

6 Banque mondiale (2012c).

7 Forum économique mondial (2010), pages 92 et 93.

8 FMI (2012), page 52.

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iii) Inflation

12. L'inflation a rapidement augmenté pendant presque tout l'exercice 2011 pour atteindre 10,2%

en juin 2011, avec une inflation moyenne annuelle de 8,8%. Cette tendance s'explique principalement

par une hausse de plus en plus marquée du prix des produits alimentaires et des produits de base au

niveau mondial et par l'augmentation de la demande intérieure, sur fond d'augmentation des prix du

carburant et de l'énergie fixés par décision administrative et de dépréciation du taka à partir de

janvier 2011. L'inflation des prix des denrées alimentaires, qui était de 12,5% en juin 2011,

représente le principal facteur d'augmentation de l'inflation générale. Pour l'exercice 2012, les

pressions inflationnistes, provenant en particulier d'une hausse des prix des produits non alimentaires

de plus de 10%, se sont aggravées, en raison de la hausse des prix des matières premières et d'une

forte demande globale. Dans sa déclaration de politique monétaire pour la deuxième moitié de

l'exercice 2010, la Banque du Bangladesh a indiqué que ses efforts viseraient essentiellement à

ramener l'inflation à un seul chiffre. iv) Évolution de la situation budgétaire

13. Du côté des recettes, même si les recettes fiscales dépendent de moins en moins des taxes

liées au commerce, celles-ci comptent encore pour 35% environ du total des recettes fiscales (voir le

tableau III.1 du chapitre III). Inférieur à 10% pendant pratiquement toute la période à l'examen, le

ratio des recettes fiscales au PIB compte parmi le plus bas du monde en raison de la faible base

d'imposition et des problèmes rencontrés dans le recouvrement d'impôt. De ce fait, l'investissement

public dans l'infrastructure et le capital humain a été insuffisant comparé à la plupart des pays de la

région. Cependant, les recettes fiscales ont dépassé 10% du PIB pour l'exercice 2011, ce qui marque

une étape importante pour le Bangladesh. Cette amélioration est en partie due à des réformes

. La nouvelle loi sur la TVA et un

code des impôts directs, adoptés à point nommé, vont servir de point d'ancrage à un nouveau régime

fiscal nécessaire pour que le gouvernement atteigne son objectif à moyen terme concernant les

recettes fiscales qui est fixé à 13% du PIB.

14. Concernant les dépenses, les coûts des subventions au Bangladesh augmentent rapidement, en

raison surtout d'une plus forte demande interne et d'une hausse des coûts liés aux importations de

produits fortement subventionnés comme le carburant, l'électricité et l'engrais. Le gouvernement a

progressivement augmenté le prix du carburant et de l'électricité afin de réduire les subventions mais

ces changements se sont révélés insuffisants pour couvrir la hausse des coûts. Actuellement, les

subventions servent surtout à modérer l'impact des mouvements de prix sur les consommateurs. Les

subventions sur les carburants, qui sont les plus importantes, pourraient saper la viabilité budgétaire

du pays si aucun ajustement de prix n'est effectué. Le FMI estime qu'à lui tout seul ce coût pourrait

correspondre à 1,6% du PIB pour l'exercice 2012 contre 1% pour l'exercice 2011.

15. Les pertes enregistrées par les entreprises d'État, qui viennent essentiellement du fait que les

prix administrés ne permettent pas de couvrir les coûts des intrants, ont atteint 3% environ du PIB

pour l'exercice 2008. Elles concernent principalement quatre entreprises: la Compagnie pétrolière du

Bangladesh; la société des produits chimiques du Bangladesh, l'Office du développement énergétique

du Bangladesh; et Biman Bangladesh Airlines (transformée en 2007 en société anonyme avec une

participation de l'État à 100%). Du fait de la baisse rapide des cours internationaux du pétrole pour

l'exercice 2009, les pertes de la compagnie pétrolière publique ont pu être maîtrisées. Cependant, ces

cours recommencent à augmenter et les prix intérieurs des produits pétroliers et de l'électricité sont à

nouveau inférieurs aux niveaux requis pour couvrir les coûts des entreprises d'État concernées.

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v) Balance des paiements

16. Une croissance soutenue et vigoureuse des exportations et des envois de fonds a aidé le pays à

conserver un compte des opérations courantes excédentaire et à former des réserves de devises au

cours des dernières années. La politique en matière de commerce extérieur sera adaptée afin de

maintenir la croissance récente des exportations, d'encourager les flux d'envois de fonds et de garantir

la stabilité du flux des importations requise pour atteindre le taux de croissance de l'économie

ambitionné et répondre à la demande des consommateurs. Le compte des opérations courantes devrait

enregistrer un déficit de 0,5% du PIB pour l'exercice 2012 (et de 1,0% pour l'exercice 2013) en raison

du déficit commercial qui se creuse davantage.

17. Le solde de la balance des paiements est resté excédentaire pendant presque toute la durée de

la période à l'examen, atteignant 2,9% du PIB pour l'exercice 2010, ce qui a permis au pays de

continuer à accumuler des réserves de change. En novembre 2009, les réserves brutes avaient dépassé

10 milliards de dollars EU. Cependant, la croissance rapide et continue du règlement des importations

a fait progressivement baisser les réserves de devises qui, en termes de mois d'importation, diminuent

depuis deux ans.

18. Pour la première fois en dix ans, la position globale de la balance des paiements est devenue

déficitaire durant l'exercice 2011 en raison des effets conjugués de l'augmentation des importations de

produits alimentaires, de carburant et de biens d'équipement, et de la faible augmentation des envois

de fonds et des aides extérieures. Les importations de carburant vont compter pour une part

importante de la facture des importations pour l'exercice 2012. Un nouveau ralentissement de

l'économie mondiale pourrait aggraver la situation de la balance des paiements en influant de manière

négative sur les exportations, les envois de fonds et les flux d'IED. De ce fait, l'excédent du compte

courant s'est réduit de presque 3 points de pourcentage du PIB pour l'exercice 2011 pour s'établir à

environ 1% du PIB. Des déficits chroniques de la balance des paiements ont entraîné une baisse

supplémentaire des réserves et une dépréciation du taka par rapport au dollar. Pendant

l'exercice 2012, les pressions sur la balance des paiements se sont intensifiées, la facture des

importations étant plus lourde que les recettes des exportations et des envois de fonds. Le

gouvernement a pris des mesures visant à résoudre ces déséquilibres croissants dans le cadre d'un

programme de réforme soutenu par la Facilité élargie de crédit du FMI. En avril 2012, le

gouvernement a indiqué que malgré des ajustements récents et une importante dépréciation du taux de

change, les réserves pourraient passer en dessous de deux mois d'importation et la position extérieure

du Bangladesh pourrait faire l'objet de nouvelles pressions en raison de la demande d'importations (en

particulier pour les produits pétroliers qui alimentent les centrales électriques en combustibles

liquides) et du ralentissement de la croissance des exportations.9

19. Les envois de fonds jouent un rôle de plus en plus important dans l'économie du Bangladesh

puisqu'ils ont représenté plus de 10% du PIB au cours des dernières années et atteignent 12,8 milliards

de dollars EU pour l'exercice 2012. Le manque de possibilités d'emploi dans le pays et la promesse

de salaires plus élevés à l'étranger ont conduit à un exode des travailleurs. En 2010, le Bangladesh

était classé à la 7ème position au niveau mondial avec 11 milliards de dollars EU d'envois de fonds

reçus, derrière l'Inde, la Chine et les Philippines. Cependant, par habitant, les travailleurs bangladais

ont envoyé 2 000 dollars EU par an, ce qui est bien inférieur aux niveaux atteints par les concurrents

asiatiques du pays. Au cours des huit premiers mois de l'exercice 2012, les travailleurs à l'étranger

ont envoyé 8,4 milliards de dollars EU environ, ce qui traduit bien la forte hausse du nombre de

9 FMI (2012), page 41.

WT/TPR/S/270/Rev.1 Examen des politiques commerciales

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personnes qui ont quitté le pays pour aller travailler à l'étranger depuis juin 2011.10 La plupart d'entre

eux vont travailler dans les pays du Golfe et sont essentiellement recrutés pour des emplois peu qualifiés.

3) ÉVOLUTION DU COMMERCE DES MARCHANDISES ET DES SERVICES ET DE L'IED

20. Pendant la période à l'examen, le Bangladesh a conservé un déficit de la balance commerciale

compris entre 5% et 7% et un solde négatif du commerce des services compris entre 1% et 2%. De

façon générale, la part du Bangladesh dans le total des exportations mondiales de marchandises reste

très peu élevée, à environ 0,1%, et celle des services commerciaux ne représente que 0,02%. Dans

l'ensemble, sur 180 pays, le Bangladesh occupe la 76ème place pour les exportations de marchandises

et la 120ème place pour les exportations de services commerciaux. Depuis l'achèvement du présent

rapport, selon le FMI, bien que la croissance des exportations ait été plus lente que prévue, la balance

des paiements a enregistré un excédent modéré pendant l'exercice 2012 après un léger déficit en 2011.

La croissance de la facture des importations a été ralentie par l'adoption de politiques plus rigoureuses

et la baisse des prix du pétrole au deuxième trimestre de l'exercice 2012 ainsi que par le fléchissement

de la croissance des exportations dû à la forte teneur en éléments importés des vêtements de

confection. Par ailleurs, les envois de fonds ont augmenté pendant l'exercice 2012, à la suite du

renforcement des flux de travailleurs vers le Moyen-Orient et l'Asie du Sud-Est. Le compte de capital

et d'opérations financières a encore contribué à cette tendance par le biais de financements liés aux

importations de pétrole et des décaissements au titre de l'aide. Une forte dépréciation du taka et une

plus grande flexibilité générale en 2011 ont contribué à supprimer l'écart entre les taux de change

(entre le taux officiel et le taux interbancaire) et stimulé la compétitivité à l'exportation.

i) Commerce des marchandises

21. Même si les exportations du Bangladesh ont fortement augmenté, le pays souffre d'un compte

du commerce extérieur chroniquement faible car il doit importer la plupart des produits essentiels.

a) Exportations

22. Au cours des dix dernières années, le Bangladesh a réussi à augmenter de façon régulière sa

part dans les importations de vêtements en bonneterie et de vêtements tissés des pays industrialisés.

Les exportations de marchandises autres que les vêtements de confection n'ont pas pu suivre ce

rythme. Les exportations de vêtements de confection ont également mieux résisté à la crise mondiale

et comptent actuellement pour plus de 79% du total des exportations (graphique I.1 et tableau AI.1).

Le secteur des vêtements de confection, devenu le moteur principal des exportations, continue à

progresser plus vite que les autres secteurs d'exportation, ce qui est en partie dû aux politiques

commerciales qui facilitent les flux de crédit et à la disponibilité (par le biais du régime d'entrepôts sur

douane) d'intrants aux prix mondiaux pour les exportations de vêtements de confection. En revanche,

la part des autres exportations (aliments congelés et crevettes, cuir et produits en jute) a stagné ou

baissé.

23. La croissance des exportations a augmenté de plus de 40% pendant l'exercice 2011 par

rapport aux 4% de l'année précédente, ce qui reflète la relance de la demande en exportations de

vêtements de confection, y compris les vêtements en bonneterie et les vêtements tissés. La hausse des

prix à l'exportation, due à l'augmentation du prix du coton, du fil et des accessoires mais aussi à la

10 BAsD (2012), pages 160 et 161.

Bangladesh WT/TPR/S/270/Rev.1

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reconstitution des stocks parmi les acheteurs internationaux et aux ventes à de nouveaux marchés

comme l'Afrique du Sud, la Turquie et certains pays d'Amérique latine, a contribué à une hausse sans

précédent des gains à l'exportation. D'autres exportations ont également connu un fort rebond du fait

d'une augmentation de la demande et du niveau très bas des résultats enregistrés l'année précédente.

La hausse des salaires dans d'autres pays exportateurs de vêtements de confection et l'application

souple par l'Union européenne des règles d'origine dans le cadre du Système généralisé de préférences

dès janvier 2011 devraient continuer à stimuler le secteur du vêtement au Bangladesh.

Graphique I.1

Composition des échanges par produit et destination des marchandises exportées, 2011/12

Produits alimentaires

3,9

Source:Calculs de l'OMC sur la base des données fournies par les autorités et des renseignements en ligne du Bureau de

promotion des exportations. Adresse consultée: http://www.epb.gov.bd/statisticshome.php.

Vêtements

79,2

Autres produits

manufacturés 6,0

Textiles

7,8

Autes produits de base

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