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04?/10?/2006 1 – Yazid Semmar chef de cabinet du ministre de l'agriculture et du développement rural ;. 2 – Salah Mohammedi



LES EFFETS DE LA DÉCENNIE NOIRE SUR LA LITTÉRATURE

12?/04?/2019 Depuis le début des années 1990 l'Algérie se métamorphose en un champ ... algériens : Abdou Semmar



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25?/11?/2007 officiel de la République algérienne démocratique et populaire. ... Abdou. Alim. Belayadhi. Ben Khadir. Tatar. Hassen Khodja. Idjenadène.



E:Bureau rpNRP 26.pmd

16?/01?/2022 Viols agressions et frustration sexuelle en Algérie



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17?/06?/2014 Gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire et ... M. Mohamed Semmar représentant les ... Mohamed Abdou BOUDERBALA.



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11?/12?/2016 Algeria Focus and Abdou Semmar its editor





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19?/02?/2015 La frime des friquésAbdou Semmar



Crise linguistique en Algérie: les conséquences de larabisation

25?/04?/2019 Abdou. Semmar de la publication ?Algérie-Focus? croit que cette langue est un droit et que «C'est un droit de se distinguer des autres par ...



DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES REPUBLIQUE

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE SEMMAR Meriem. 235. 21 ABTOUT Kamelia ... ABDOU Toufik. 22

DossierDOSSIER[

[NRP Février 2015, n°25[NRP Avril 2015, n°26MémoireLe e-commerce s'implante doucement mais sûrement en AlgérieNejma RondeleuxLa nouvelle loi sur la signature et la certification électronique

redessine l'avenir du e-Commerce en AlgérieElle porte le nom et l'histoire de l'Emir Abdelkader

Elkader, une ville américaine qui promeut une autre vision de l'IslamNadir Kadi" Tous connectés...

Que recherchent-ils ? »Droit

EconomieSociétéLa cohésion sociale vient par les médiasLachichi Mohamed-Chérif

SommaireLa NRP est la nouvelle formule de la " Revue de presse », créée en 1956 par le centre des Glycines d'Alger.[Attestation du ministère de l'information: A1 23, 7 février 1977]Revue bimensuelle réalisée en collaboration avec le :

Ont collaboré à ce numéroRyad CHIKHI, Bernard JANICOT, Leila TENNCI, Fatima-Zohra ABDLLILAH,Ghalem DOUAR,

Lamya TENNCI, Sid Ahmed ABED, Mokhtar MEFTAH, Samir REBIAI, Laid Nasro OUENZARCENTRE DE DOCUMENTATION ECONOMIQUE ET SOCIALE3, rue Kadiri Sid Ahmed, Oran • Tel: +213 41 40 85 83 • Courriel: nrpresse@yahoo.frSite web: www.cdesoran.orgSociétéLa cohésion sociale vient par les médias, Lachichi Mohamed-

Chérif, p.11-12Viols, agressions et frustration sexuelle en Algérie, Abdou Semmar,p.12DroitLa nouvelle loi sur la signature et la certification électronique redessine l'avenir du e-Commerce en Algérie., p.13 Violences à l'égard des femmes : Que cesse l'impunité!, Bouredji Fella,p.14EconomieLe e-commerce s'implante doucement mais sûrement en Al- gérie, Nejma Rondeleux, p.15 Entreprises Algériennes : Le web marketing pour fidéliser et

conquérir, Rachid Debouci, p.16MémoireInscription de S'beiba au patrimoine immatériel de l'Unesco.

A la redécouverte de soi, Amar Naït Messaoud,p.17 Elle porte le nom et l'histoire de l'Emir Abdelkader Elkader, une ville américaine qui promeut une autre vision de l'Islam, Nadir Kadi, p.18Bibliographie, p.19Dossier" Tous connectés... Que recherchent-ils ? »Les médias alternatifs en Algérie : Amine Sayeh, p.4-5 Entretien avec Majda Nafissa RAHAL,l'une des "twittos» les plus actives en Algérie, p.5-6 Réseaux sociaux, les Algériens accros au Facebook, Ouzzani S, p.6-7 Tous connectés, mais tellement isolés, p.7-8

Communication sociale en Algérie sur Facebook:

Du virtuel à la réalité, L.M. Amina p.8-9 Sites de rencontres musulmans: Le business de l'amour "halal».,. p.9-10nrpresse@yahoo.frN° 26, Avril 20152NRP, Avril 2015, n°26

Editorial3NRP, Avril 2015, n°26Lamya TennciIls ont l'impression que par un simple clic le monde leur appartient, ils n'hésitent pas à

partager, twitter, poster des images, des vidéos ou même leurs photos, celles de leurs amis ou de leurs familles. Entre exhibitionnisme, rage de dire, être à la page, informer mais aussi s'informer ou tout simplement trouver son âme soeur sur la toile. Tous les moyens sont bons pour faire partie de cette grande communauté du réseau social.

Il est vrai qu'avec l'avènement de l'internet, l'Algérien est entré dans une nouvelle ère

où l'information lui arrive plus vite que les médias classiques avec son lot de réactions et de

commentaires, lui permettant ainsi d'exprimer une opinion, de se sentir concerné dans ce pays qu'il partage avec des milliers d'autres algériens, peut-être même de tenter d'être simplement un citoyen ! Que ce soit Facebook, Twitter et pleins d'autres encore...Tous ces réseaux sociaux font désormais partie de notre quotidien. Leur ampleur grandit de manière importante. Ces nouveaux médias ont su capter toute une frange de la société qui pour une raison ou une autre, partage cette envie de s'exprimer, de se dévoiler et de lever le voile sur un ensemble de tabous et de frustrations en tous genres. Les utilisateurs de ces réseaux sociaux peuvent

se permettre ainsi de briser tous les interdits imaginés ou imaginables, réels ou irréels, en

déjouant jusqu'à leur propre identité, avec humour, sur un ton décalé ou en cultivant un

esprit critique. Cependant, si le réseau social constitue un formidable média qui permet d'acquérir des avantages interminables, cela explique-t-il suffisamment cet engouement que lui réservent les internautes ? Pourquoi avons-nous aujourd'hui tant besoin d'être en contact avec les autres, avec d'autres communautés "virtuelles» ? Sommes-nous en présence d'une crise, d'un manque de lien social ou au contraire d'un surplus de relations... Quoi qu'il en soit,

les réseaux sociaux offre du moins l'avantage d'être de formidables analyseurs de la société

algérienne." Tous connectés...

Que recherchent-ils ? »

4NRP, Avril 2015, n°26DOSSIERLES MÉDIAS ALTERNATIFS EN ALGÉRIE :Un nouveau regard sur l'actualitéLe média alternatif, c'est quoi ?

L'usage d'Internet s'est démocratiséen Algérie. Selon des statistiques del'Union Internationale desTélécommunications, 72%d'internautes en Algérie sont âgésentre 15 et 19 ans. 40% des algériensse connectent tous les jours oupresque et le Net est utilisé en 2013par environ 28% de la population(contre 56% au Maroc et 44% enTunisie). Avec un nombre d'abonnésInternet qui est passé de 2.339.338en 2013 à 9.816.143 au 30 novembre2014... les médias alternatifs quinaissent sur le web à l'instar des sitesd'informations en ligne, les blogs, lesweb TV et les web radio, ont imposéun nouveau traitement del'information et se sont imposés depar leur singularité et leur traitementdifférent de l'actualité qu'ils passenten revue et exploitent pour une plusgrande clarté. En Algérie, désormais,les différents médias alternatifsapportent un complémentindispensable à la justecompréhension des événements quise déroulent quotidiennement. A ladifférence des médias classiques,ces médias-ci abordent les sujetsselon une certaine organisation del'actualité et incitent les internauteset les acteurs de l'info à traiter lesinformations de l'actualité d'un angledifférent afin d'éveiller enpermanence la consciencecitoyenne et imposer de nouvellespistes de réflexion. Lacommunication alternativedéveloppe une communicationdifférente de celle produite par lesmédias institutionnels, différente dudiscours hégémonique d'unesociété. Elle est plus critique, plusengagée, plus militante, elles'occupe du non-dit ou du non-couvert par les autres médias. Il fautdire que les médias alternatifs quicommencent à s'imposer sur lascène algérienne sont loin deressembler à l'appareil journalistiquetrop conformiste imposé par lesmédias classiques. Grâce au web,une meilleure ouverture estpossible, une liberté d'expressionbien plus large, même si soumiseégalement à des règles et deslimites... Grâce au web, ces médiaspeuvent donner une actualité encontradiction, interpeller lesinternautes et évoquer des sujetstrès sensibles... Grâce aux médiasalternatifs, les lecteurs prennentconscience de l'existence d'uneautre alternative médiatique

construite sur de l'informationdirecte ! Le média alternatif, véritableconcurrent de l'informationclassique

Le média alternatif est désormais unvéritable concurrent del'information classique de parl'influence qu'il exerce sur l'actualiténationale et mondiale et son côtéinteractif qui enrichit l'informationgrâce aux critiques des internautes.Quand nous parlons d'un nouveaumonde de l'information, ce n'estdonc pas uniquement en se basantsur la nature du traitement del'information, mais sur la rapidité decelle-ci puisque le média alternatifpermet également un traitementplus rapide de l'information grâce auweb. Si les médias classiques et lesmédias alternatifs développentpratiquement le même typed'information... la différence résidedans le fait que les médias alternatifsfavorisent systématiquement despôles médiatiquement populistes, etcontribuent à instruire l'informationau profit de celle-ci tout en ouvrantle champ aux internautes pourréagir... Grâce au web, tout cesystème de communication seregroupe à travers de vastes réseauxqui inextricablement se rejoignentpour enfin se reconnaître dans lemême idéal : la liberté d'expression! ...

Les médias alternatifs, levier de lalutte pour la liberté d'expression

Internet a donné un second souffleaux médias en donnant naissance àla presse alternative, une presserelativement plus ouverte...Lesmédias alternatifs en Algérie sontaujourd'hui des médias citoyensdifférents des grands groupes

de presse, à la ligne éditorialedistincte, s'opposant de cettefaçon aux médias de masse. Ilsoffrent des informations qui seveulent à contre-courant destendances dominantes. Ilsvéhiculent également des idéeset des informationshabituellement peu diffuséesdans les grands médiascommerciaux dont la libertéd'expression est souventenchaînée par d'autresconsidérations. Dans notrepays, aujourd'hui, les médiasalternatifs revêtissent desformats différents tels que : lejournalisme en ligne, lesmagazines en ligne... et autressupports virtuels,... Cependant,pour que ces médias...puissent s'imposer et apporterun discours différent que celuides médias traditionnels, lanécessité d'être indépendants'impose. En effet, pourpouvoir jouir d'une marge deliberté d'expression, cesmédias doivent êtreautonomes, loin de lamanipulation.

Sites internet d'information,un nouvel espaced'expression

Parmi les sites algériensd'information les pluspopulaires figurent AlgérieFocus, TSA, El Watan, Elkhabar,Echourouk et bien d'autressites... Ces sites, qui réalisentsouvent des chiffres de visitesimpressionnants, ont imposéune nouvelle presse alternativeet ont contribué à façonnerl'opinion publique en ouvrant ledébat sur des sujets trèssensibles...Parmi ces sites

NRP, Avril 2015, n°26DOSSIER5figure TSA, le premier site internet

d'information très célèbre enAlgérie. En effet, en 2014, ce site aterminé en tête des médiasfrancophones algériens sur Internet.Ainsi, sept ans et demi après sonlancement, ce média alternatif aconsolidé sa position de premiermédia francophone internetalgérien, avec plus de 3.2 millions devisiteurs et 9.5 millions de pagesvues en janvier 2015, selon lesdonnées de Google Analytics, l'outild'analyse d'audience de Google...Parmi eux, 77% sont des lecteursfidèles...

Ces jeunes web-humoristes qui sesont imposés à travers les médiasalternatifsL'influence des médias alternatifs est

indéniable au sein de la sociétéalgérienne. Le traitement différentde l'information imposé par cesnouveaux médias n'apporte pasuniquement un nouveau regard surl'actualité, mais permet de briser lestabous, de jouir de plus de libertépour se montrer plus critique vis-à-vis de la société et de véhiculer desidées neuves qui permettent defaçonner l'opinion publique et laguider vers d'autres horizons. Dansce sens, la naissance sur la toilealgérienne de jeunes web-humoristes qui n'hésitent

pas à aborder l'actualité avec unregard critique a apporté unenouvelle dimension au traitement del'information. Cette nouvellegénération d'humoristes qui

raillent les sujets de société lesplus sensibles ne cesse de créerle buzz en Algérie... Ils semoquent ouvertement de lapolitique et des politiciens deleur pays, critiquent le système,dénoncent les tabous, etmettent l'accent sur les fléauxsociaux les plus délicats dansune société qui préfèresouvent garder le silence...

Janvier 2015 / N°97Amine SayehEntretien avec Majda Nafissa RAHAL, l'une des "twittos» les plus actives en AlgérieVous souvenez-vous de la naissance de votre compte Twitter ?

Je me rappelle avoir créé un compteTwitter pour le site edudz.net(@edudz) que je gérais à l'époque.Ayant accroché au concept de ceréseau social, j'ai décidé de créeraussi un compte personnel. C'estainsi qu'a commencé mon aventuresur Twitter.

Comment vous êtes-vous décidée àassurer l'animation de ce compte ?

Eh bien je dois avouer que l'activitésur mon compte fluctue selon mesoccupations et évolue avec mescentres d'intérêts. Lorsque je passepar des périodes de forteoccupation, je deviens un fantômesur Twitter. Sinon, en temps normal,j'essaie de partager les liens,informations et articles intéressantsau moment où je les trouve (c'est leprincipe même de Twitter après tout!). Je n'hésite pas aussi à partagermes opinions et parfois meshumeurs avec mes chers followers.

Comment caractérisiez-vous le tonet le contenu de votre compteTwitter ? Le ton que j'emploie estrespectueux sans être formel.Quant au contenu, il tourne souvent

autour de mes centres d'intérêtpersonnels : technologies, web,entreprenariat, développementpersonnel...

A votre avis, quel est le contenu quisuscite le plus d'engagement et demobilisation ?

Je dirais qu'il y a deux types decontenus qui suscitent deux formatsd'engagements différents. Quand jepartage quelque chose depersonnel, je reçois en généralbeaucoup de " mentions», celaengendre une véritable

conversation, et un partage"peer-to-peer » avec lesfollowers. Sinon, quand c'estplutôt un lien vers un article ouautre, l'engagement peut êtreestimé au nombre de retweetsou de favoris, sansnécessairement susciter uneconversation.

Pourquoi à votre avis Twittermanque encore de notoriétéen Algérie ?

J'ai envie de dire : parce quel'Algérien n'aime pas se casserla tête. Plus sérieusement, jepense qu'il y a plusieurs raisons,et que celles-ci ne sont passpécifiques aux Algériens. Lapremière est tout le jargon quientoure ce réseau social, les "retweets», " mention », "follower », "following »,...peuvent en rebuter plus d'unet ceci constitue selon moi laprincipale raison pour laquellebeaucoup ne franchissentjamais le pas pour devenir actifssur Twitter. Quand vouscomparez à Facebook dont lejargon s'inspire beaucoup de lavie réelle quotidienne, ladifférence saute aux yeuxdirectement. La deuxièmeTwitter en chiffres

- 350 000 000 000. C'est le nombre de tweets écrits depuis la création du site en 2006.

- Contrairement à Facebook qui compte 1.23 milliard d'utilisateurs, Twitter en compte 241 000 000.

- près de 80 000 c'est le nombre approximatif d'utilisateurs de Twitter en Algérie. - 82 300. Le Maroc est le premier utilisateur de Twitter au Maghreb avec 82 300 utilisateurs. NRP, Avril 2015, n°26DOSSIER6raison est peut-être le peu d'intérêt

que lui trouvent certains. Si jecontinue ma comparaison avecFacebook, son intérêt est clair : pourrester en contact avec ses amis,chatter, être à jour des nouvelles dumonde,... Pour Twitter par contre,beaucoup ne réalisent pas l'intérêtqu'il y a de communiquer sur ceréseau et cette relation de "follower- followé» (qui n'est pasnécessairement réciproque). Ladernière raison (même s'il y a en asûrement beaucoup d'autres quej'oublie, étant loin d'être uneexperte en réseaux sociaux) est lefait que les marques et lespersonnalités (stars) algériennes (àquelques exceptions près) n'ont pasencore une stratégie decommunication incluant Twitter, oualors celle-ci est calquée sur celleemployée sur Facebook sans tenterd'adapter ça aux spécificités deTwitter. Dans certaines régions dumonde, les marques offrent uneréelle valeur ajoutée à leursfollowers : régler des problèmes entemps réel (je pense notamment àAir France qui a un véritable serviceclient 24/24h pour répondre à leurclientèle), offrir des promotions,demander l'opinion de leurs

followers,...Bref, un véritableengagement et un échange dont lesdeux bénéficient. Quand nousaurons aussi cela, peut-être que çapoussera certains à rejoindre Twitter!

Twitter dans le monde arabe

Selon une infographie publiée enjuin dernier et se basant sur lesdonnées du Dubai School ofGovernment, l'Egypte et la Tunisiesont les deux pays arabes quiaccusent un retard considérabledans l'usage de Twitter avec 0.1%pour les tunisiens et 0.26% pour lesEgyptiens. Le taux reste nettementinférieur au moment où nouscontinuons à évoquer l'influencequ'ont joué les réseaux sociaux dansles révolutions arabes. Les pays duGolf arrivent par contre en tête deliste des pays comptant le plus grandnombre d'utilisateurs de Twitter dansle monde arabe avec 1.311.882 enmars 2012. Le Kuwait, le Bahreïn etle Qatar arrivent en premièrespositions avec successivement8.13%, 4.28% et 2.22%. L'Egypte esten 9ème position avec un taux

de pénétration de 0.26%, tandisque le taux de pénétration dela Tunisie avoisine les 0.1% soitseulement 10 800 tweeples, cequi la place en 12ème position,juste devant la Libye (0.07%), etderrière des pays commel'Arabie Saoudite (1.37%), laPalestine (0.36%), Oman(0.23%) et la Jordanie (0.57%).Selon cette infographie, cesont les pays relativementcalmes qui ont connu uneaugmentation dans l'usage dece réseau de microblogging,contrairement aux pays danslesquels des mouvements derévolutions ont étéenregistrés, ce qui signifie quel'usage des réseaux sociaux n'apas eu une véritable influencesur les mouvements qu'ontconnu ces pays.Février 2014 / N°86Réseaux sociaux, les Algériens accros au facebookMark Zuckerberg s'attendait-il à un

tel succès en inventant Facebook ?En effet presque 10 ans après sacréation, Facebook est devenu unphénomène technologique etsocial, qui a un très grand impact surses utilisateurs. Le site compte desmilliards d'utilisateurs à travers lemonde, et l'Algérie n'est pasépargnée par cephénomène.

La question qui se pose est :tous ces utilisateurs deFacebook, commentutilisent-ils ce site ? Il leurapporte quoi de nouveau ?Ce site a-t-il changé leur vie ?De ces questions, plusieursétudes ont été faites afin decomprendre l'impact du sitesur les gens. En dernier lieu,Wilhelm Hofmann del'université de Chicago, aanalysé le comportement de250 personnes de chaque tranched'âge (entre 18 et 85 ans) habitant laville allemande de Würzburg,pendant qu'ils essayaient de ne pasutiliser les réseaux sociaux pendantune semaine. Les sujets ont étédurant toute la semaine questionnéssur le fait qu'ils aient eu envied'utiliser les médias sociaux, sur laforce de cette envie, et s'ils ontsuccombé à cette envie.Il leur a été aussi demandé si cette

utilisation entrait en conflit avecd'autres activités de la vie réelle.Hofmann a enregistré 10 558rapports de ces sujets durant lasemaine, dont 7827 signalant undésir de se connecter aux réseaux

sociaux. Et sans surprise, à mesure

que la journée avançait, le désir dese connecter devenait de plus enplus grand, impliquant dessentiments de stress et de fatiguecroissants. Cet impact de Facebookn'est pas seulement porté sur lesEuropéens, mais notamment sur lesAlgériens, ces derniers sontvulnérables et résistent difficilementdevant la technologie. Pour rappell'Algérie compte presque 2 millionsde comptes sur ce site. Un

chiffre important vu quel'internet n'est pas généraliséà travers le pays. Maiscomment ces gens (en généraldes jeunes) utilisent-ilsFacebook ?

Nous avons posé laquestion à certainespersonnes choisies auhasard pour avoir leursavis sur Facebook. Enpremier lieu nousavons trouvé Sofianequi a dit " quand je meréveille le matin à8h30, la premièrechose que je fais, estd'ouvrir mon compteFacebook. " En outreDjaafer nous arépondu en posantune question " jefaisais quoi sur le net,quand Facebook n'existait pas?!! » il a rajouté que la premièrechose qu'il fait en allumant sonpc, c'est de jeter un coup d'oeilsur Facebook, bien avantd'ouvrir sa boite mail ».

Par contre Mohamed a dit » j'aiun compte Facebook, mais jene l'utilise pas beaucoup, sesite n'a aucune utilité » et il estallé loin en disant que »Ouzzani S.

NRP, Avril 2015, n°26DOSSIER7Facebook ne respecte pas la

confidentialité de ses utilisateurs,une fois Facebook m'a demandémon numéro de téléphone pouraccéder à mon compte, que veut-ilde mon numéro de fil ?, Facebook aun but bien précis, et loin » a-t-ilrajouté

En Algérie, l'impact de Facebook esttellement grand. Les pagesalgériennes se sont inspirées de lavie quotidienne des citoyens. Enutilisant des mots du dialectetypiquement algérien comme ce quiest le cas de : " Tekariidj el djazairi », " 1.2.3 viva l'Algérie », " Intik »," Rouhi 3awni yemak ya tafla », " Zawaliya club » et bien d'autrespages. L'utilisateur trouve un refuge

dans ces pages. Celles-ci utilisentl'humour pour oublier la dureté de lavie.

L'individu algérien utilise le site pourgarder contact avec la famillelointaine, chose très importantedans la société algérienne, surtoutque cette dernière est musulmane,et la religion islamique a toujoursincité à l'union familiale. En outrefacebook permet de faire denouvelles connaissances, ce quirend le monde vraiment petit. Deces points plutôt positifs, Facebooka pu gagner une place importantedans la vie des individus. Leur vie achangé radicalement.Un autre point important à

rappeler, Facebook a toujoursété accusé de ne pas respecterles confidentialités de sesutilisateurs, mais ce point " noir », n'a pas limité sonutilisation. Les gens négligentcet aspect négatif... Malgréque ce soit leur vie qui estexposée devant les inconnus,ils prennent le risque etutilisent le site naïvement...

26 Janvier 2014Tous connectés, mais tellement isolésSmartphones, tablettes, ordinateurs et consoles. Ces instruments à la technologie très avancée, entrés de plain-pied dans

notre quotidien, envahissent et chamboulent les relations humaines... A moins de savoir contrôler cette dépendance qui a

vite fait de s'installer. Plongée dans la dimension virtuelle.... Aujourd'hui, les écrans ont

colonisé notre vie. Les jeux en lignedes enfants, les tweets de la mère,et le portable du père qui sonne àtable sont devenus une partieintégrante du quotidien. Tout lemonde est connecté, partout,n'importe quand, au restaurant,dans les moyens de transport, au lit,dans les salles d'attente, etc.Facebook, Twitter, Google, autantde noms devenus courants surInternet aujourd'hui. Des millionsd'utilisateurs, peu importe leur âgeet culture, passent des heures et desheures à interagir sur les réseauxsociaux. C'est probablement pourcela que personne aujourd'hui neconteste l'importance démesuréedu temps personnel et familialconsacré aux écrans. Selon uneétude réalisée par le centre "PewGlobal Attitudes» portant sur 24 pays,l'Egypte est classée en 3e positionavec un taux d'utilisation d'Internetde 44 %, alors que le Liban est

premier (57 %), suivi de la Jordanie(47 %). S'agissant des réseauxsociaux, les Egyptiens viennent entête du classement avec un taux de88 % d'utilisation, puis les Tunisiensavec 85 %. Pour les smartphones, 23% d'Egyptiens abonnés au téléphonemobile ont des smartphones contre12 % de Tunisiens et 37 % de Chinois.

On clique, on "tweete», on "like», onpartage, on demande, etc. Plusconcrètement, la mobilité etl'hypercommunication sont demise...Branchés près de 24/24, nouspouvons nous parler à n'importequel moment et, pourtant, plusieursse sentent déconnectés commejamais de leur famille et de leurcommunauté. De plus, nombreuxsont les gens qui sentent aujourd'huila nostalgie des moments dediscussion privilégiés où ils peuventenfin se retrouver tous ensemble...SA VIE A TOURNÉ AU

CAUCHEMAR

" Il est là sans être avec nous» :une phrase prononcéefréquemment par les femmesen désignant leurs maris.Naglaa, femme au foyer,confie que sa vie a tourné aucauchemar à cause deFacebook. "J'en ai assez demon mari qui passe plus detemps sur l'ordinateur ou autéléphone qu'avec moi... » Lasociologue Nadia Radwanepense que le "réseautage» etles nouvelles technologies del'information ont un effetnégatif sur la structurefamiliale. Les réseaux sociauxont non seulement remplacéles relations intimes établies ausein des familles, mais ont aussitué le dialogue entre lesmembres d'une même famille.Beaucoup de parents ontcessé de parler à leurs enfantset passent beaucoup de tempsla tête penchée sur leurtéléphone. Parents et enfants,chacun devant ses multiplesécrans, oublient qu'ils sonttous dans la même pièce. C'estdevenu une scène communedans les foyers. Certains ontmême recours au téléphoneportable, comme lien privilégiéavec leurs enfants, leur donnantainsi l'illusion que les nombreuxtextos échangés dans lajournée sont une véritableconversation. "C'est uneerreur, prétend Radwane, quiestime que la prolifération desSMS dans la journée a eu unimpact négatif sur la qualité de

NRP, Avril 2015, n°26DOSSIER8la communication parents enfants.

On s'imagine que puisqu'onéchange des SMS avec son enfant,on a une bonne relation avec lui»...C'est là l'ironie... La sociologuen'oublie pas de donner l'exemple deFacebook, qui a reformulé la viesociale des jeunes. "Aujourd'hui,l'amitié se résume à mettre desphotos sur son site, à parler de soiaux autres et à entretenir uneconversation absolumentsuperficielle avec une centained'amis. C'est complètementnarcissique et ne pourra pas apporterune véritable relation», précise-t-elle.

STRESS ET FATIGUE

Le psychologue Mohamad Abdallahestime que l'usage abusif de l'écraninduit une hyper-sollicitationpermanente, une dégradation desrelations entre les personnes, unesource de stress et de fatigue. Il nousprive du temps de repos, de réflexionet de présence au mondeindispensable au bien-être et aubien-penser. "Nous attendonsdavantage de la technologie etaccordons moins de temps etd'importance aux relationshumaines »...

FABRICATION DU SOCIALCependant, les possibilités de se

brancher et de se connecterrisquent d'augmenter à l'avenir etperturber la fabricationtraditionnelle du social. Plusieurspersonnes ont senti leurs relationsfamiliales se distendre du fait de latrop forte présence de ces outilsmobiles à l'intérieur du foyer. "Jem'inquiète que les enfants nesachent plus ce que c'est que seraconter une histoire ou regarderquelqu'un dans les yeux, qu'ilsoublient qu'être connecté, c'estaussi partager l'espace avecquelqu'un, et pas seulement êtrerelié à lui par la technologie», lâcheSouad, femme divorcée.Exaspérée et inquiète de voir sesenfants immergés dans leurordinateur envoyer des Whatsappà longueur de journée, elle a décidéde tout débrancher. Elle a annoncéà ses trois enfants (14, 15 et 18 ans)qu'ils allaient faire durant unesemaine une merveilleuseexpérience, un grand voyage dansla vraie vie ... en vidant leur maisonde tous ses écrans, c'est-à-dire :quatre ordinateurs, quatretéléphones portables, une consolede jeux, deux iPad et deuxtéléviseurs. Les enfants quipassaient de 7 à 8 heures par jouren compagnie d'un écran auraientpréféré renoncer à boire, ou à

manger que de s'éloigner deleurs écrans. Mais lesbénéfices du sevrage furentmultiples : l'un a repris avecpassion l'étude de soninstrument de musique, l'autredont la chambre était un bac àlinge sale géant retrouva lesens de l'ordre, la troisième semit à cuisiner et à écrire unroman. "Nous sommesredevenus plus proches les unsdes autres. Les enfants nefuyaient plus les repas pourretourner dans leur bullemultimédia mais s'attardaient àtable pour discuter ensembleface à face, sans avoir besoinde s'envoyer des SMS, d'êtrebranchés sur un ordinateur», seréjouit Souad du charmefamilial enfin retrouvé...08 mai 2014Communication sociale en Algérie sur Facebook:

Du virtuel à la réalitéDepuis les années 2000 sedéveloppent en Algérie l'utilisationde réseaux sociaux, en tête de liste :Facebook, en pleine expansiondepuis plus de deux ans en Algérie.Les jeunes, les moins jeunes lesintellectuels, les "hittistes»l'utilisent.... Facebook passe dusimple classique qui existait avantcomme MSN ou SKYPE endéveloppant une communication engroupe à un outil d'échanges etd'information de masse.

Pourquoi communication de masse?

Parce que Facebook s'est développéen média de masse à l'égale dechaines d'information par sapopularité, le nombre de sesutilisateurs et des informations qui ycirculent. De nos jours, et au vu desa grande utilisation par lesalgériens, on en arrive à sedemander à quoi peut bien servir ceréseau au sein de notre société ?...Deux personnes, un groupe ou touteune société, communiquent,interagissent et se créent entre euxdes relations durables. Une sociétéa, donc, un ou plusieurs modèles de

communication adaptés à sesbesoins pour représenter les idéesdes individus, la société civiles'organise autour de groupes pourcommuniquer et informer.

La communication sociale, qui existeau sein d'une société, peut-être, plusau moins, efficace si lesprotagonistes ont les moyens detransmettre leurs messages. Engénéral, nous communiquonsfacilement dans une sociétédésenclavée qui ne limite pas seslibertés, en faisant valoir un principedémocratique. Les Algériens, après"Octobre 883 , ont eu un champ deliberté ouvert qui leur a permis dedévelopper une consciencepolitique et de se réorganiser autourd'un nouveau modèle sociétal qui estle libéralisme. Après cetteouverture, l'algérien a été submergépar une grande diversité de partispolitiques et d'associations, il a fallu,alors, s'organiser autour d'un seulmodèle et ne pas s'éparpiller.

Suite à cela, la communicationsociale ne se limitait plus àcommuniquer pour informer,comme au temps du partiunique où l'on priorisél'adhésion par patriotisme, maisà dialoguer pour émanciper lescitoyens à un changementsociétal et politique parconviction et par libre arbitre,qui est le point focal deséchanges. En 1992, l'étatd'urgence est décrété etl'Algérie se ferme de nouveau.Le modèle sociétal acquit estreprit et la société civiletravaille à renforcer ses liens età sauvegarder sa liberté et celledes citoyens. La décennienoire a fait rétracter lacommunication socialejusqu'aux années 2000 oùl'Algérie émerge doucementet la nouvelle générationcommence à redécouvrir uneliberté perdue. Après cettepériode creuse, la nouvellegénération, celle qui a accès àla parabole, à Internet, qui voitL.M. Amina,

licenciée en sciences politiques NRP, Avril 2015, n°26DOSSIER9comment le monde vit en dehors de

l'Algérie, se découvre dans unesociété ou un vide politique et socialest flagrant; quand ceux-ci voientdans le monde se développer desmodèles de communication toujoursplus rapide et plus large couvrant unespace mondial, informant etincitant au développement. Al'exemple des réseauxsociaux...Parmi ces réseaux, l'un vase démarquer.

En 2004 Facebook fait son apparitiondans les universités américaines eten 2006 il devient accessible à tous.Le monde découvre le Facebook.Une photo, des informationsrelatives à la personne, despublications constantes avec desimages sur ce que l'on fait, desdiscussions et des échanges avecdes individus autour du monde. Iloffre aussi la possibilité auxorganisations, entreprises ouinstitutions d'avoir une page pour lesreprésenter. C'est alors que l'ondécouvre à Facebook un autrechamp de communication plusimportant, un champ decommunication au niveau mondial,l'opportunité que saisiront les jeunesdu monde arabe pour interagir avecle monde de la démocratie, et deredynamiser la communicationsociale à leur niveau. L'effet de lamondialisation est plus important etplus visible désormais. Le langagepolitique utilisé pour parler de ladémocratie et de la liberté est lemême dans le monde arabe et dansles pays développées...

Les utilisateurs algériens, endécouvrant Facebook en dehors dela photo et des commentaires, ont,d'une manière directe, influençaientsur la communication sociale établiedans la société en se créant despages, en rassemblant, valorisant lesactions et initiatives mise en oeuvreet donc renvoyer une imageinnovante et vivante de cerassemblement et de cettecommunauté qui sort du virtuel. Lesjeunes algériens sont devenus alorsacteurs.

Nous pourrions expliquer cettenotoriété acquise auprès des jeunespar le manque de reconnaissancedans le monde réel, dans la société.Les jeunes sont mis à part alors quesur cette plateforme ils s'imposentpar leurs idées et transmettent auxautres une image pour affirmer leurposition sociale par le biais de

ce qu'ils pensent et ce qu'ilspourront réaliser et ce qu'ilsréalisent...

Facebook, dans la sociétéalgérienne, a modifiéremarquablement lacommunication socialeclassique militante pour unecommunication socialeinteractive impliquant ainsi lesjeunes et développant unesociabilité active où peuventse rencontrer les différentsacteurs sociaux pour unemeilleur interprétation etvision de l'adhésion et l'actionsociale. Grâce à ou en dépit dece réseau social, unchangement encouru sur lesmoeurs est clairementremarquable sur nos jeunes Ila pu développer chez certainsune conscience politique etchez d'autres, il a toutsimplement déteint la partiepéjorative de la mondialisation.

06 Juillet 2014Le business de l'amour "halal».SITES DE RENCONTRES MUSULMANSLes sites de rencontres pour les musulmans connaissent un grand succès sur le Net. De nombreux Algé-

riens et Algériennes se sont laissés tenter, espérant trouver, si Dieu le veut, l'âme soeur sur la Toile.

Vous êtes musulman et vous

recherchez un musulman ou une musulmane pour un mariage musulman..». Là, au moins, il n'est pas possible de s'y tromper : la récurrence des mots "islam», "valeurs» et "traditions» sont suffisamment distillées dans les pages du site Meetarabic pour attirer des jeunes qui cherchent l'âme soeur sans offenser leurs principes. Les sites de rencontres à consonance maghrébine font florès sur le Net. Ils portent des noms tels que Inchallah,

Mektoube, Lehlal, muslima.com,

meetarabic. Le design est moderne et le discours est simple : tous promettent aux célibataires de leur faire rencontrer la perle rare afin de "partager» leur vie dans "le respect, la religion et des valeurs ethniques communes». "VALEURS COMMUNES»"Sur les autres sites, on ne trouve pas les profils recherchés, il y a beaucoup de plaisantins. Là au moins il y a des gens sérieux, des Algériens et des

Maghrébins avec lesquels nous avons

beaucoup de choses en commun», nous explique Naïma, 27 ans et célibataire. Inscrite au site Inchallah depuis près de deux mois, elle n'y a pas encore trouvé l'amour. "Je ne désespère pas», dit-elle dans un grand sourire. C'est que dans ce genre de sites, il est d'usage de mentionner ses préférences, ses hobbies, mais aussi son rapport à la religion. Certains sites de rencontres,

à l'exemple de e-moqabala,...

soumettent un questionnaire à leurs inscrits pour savoir s'ils auraient recours à l'usure, à la zakat, ou s'ils ont déjà consommé un verre d'alcool. Le visage encadré par un foulard bariolé, la jeune assistante de direction nous confie : "Je nem'imagine pas épouser un homme qui ne fait pas la prière, c'est mon principal critère de sélection.»

Les sites de rencontres dits

musulmans prennent ainsi le soin de confectionner des slogans sur mesure. Celui de

Lehlel.com proclame qu'il

s'agit d'un site réservé aux "relations sérieuses et halal». "Notre volonté première, dit

Rachid Dhimane, gérant de

Lehlel.com, est de permettre

à des personnes de faire des

rencontres, et ce, dans le respect de valeurs communes.

Effectivement, la religion fait

partie des critères de certains inscrits et notre équipe d'administrateurs veille au quotidien à ce que certaines règles et bonnes moeurs soient strictement respectées. Ainsi, NRP, Avril 2015, n°26DOSSIERtoutes les annonces et photos sont visionnées une par une avant d'être publiées. En cas d'annonces suspectes ou de photos douteuses, lehlel.com se réserve le droit de refuser l'inscription.». L'idée de créer un site communautaire dédié à la recherche de l'âme soeur lui est venue à l'observation de son entourage. "Je me suis rendu compte, souligne-t-il, que l'on était loin de l'époque de nos parents où l'on pouvait rencontrer son mari ou sa femme à 18 ans, échanger quelques mots et se marier dans les mois qui suivent. Aujourd'hui, les personnes de ma tranche d'âge, les 25-35 ans, finissent leurs études de plus en plus tard, pensent davantage à leurs loisirs, à s'amuser, à voyager. Ils ne pensent pas à rencontrer sérieusement une personne pour construire leur vie». Le fait est, d'après lui, que les hommes et les femmes sont plus "exigeants» voire "méfiants» et laissent moins de place

à la rencontre lorsqu'ils sont abordés

dans la rue.

LA PART DU DESTIN

"Beaucoup de personnes dans mon entourage me disent ne pas savoir où rencontrer des personnes de confession musulmane qui répondraient à tous leurs critères, dans un cadre sécurisé, et ce, sans que cela prenne des années», explique-t- il, précisant que les Algériens ou les émigrés d'origine algérienneprésents sur le site lehlel.com représentent environ 35% des inscrits. "Le point commun à toutes ces personnes est qu'elles ont toutes des critères bien définis pour cette rencontre. Autrement dit, elles savent ce qu'elles veulent et surtout ce qu'elles ne veulent pas...», explique Rachid Dhimane en réfutant l'appellation "site communautaire » : "L'origine et la communauté auxquelles appartiennent les inscrits ne sont que des critères parmi tant d'autres. Il ne faut pas voir dans notre site autre chose qu'un lieu permettant la rencontre de personnes qui savent déjà très bien ce qu'elles recherchent, nous ne faisons que leur apporter notre aide avec un lieu sécurisé facilitant l'échange. Notre participation s'arrête ici, le reste c'est le destin !»

Sur la Toile, la concurrence est rude

et le nombre de sites de rencontres spécialisés est croissant. Le site

Inchallah serait, à en croire Nissaf

Hajaj, 37 ans, directeur de la société

CAJIS qui l'édite et l'agence

Comsore, leader en Algérie,

revendiquant pas moins de 2,5 millions de membres depuis la création du site en 2010. Il compte environ 300 000 inscrits en Algérie et 600 000 inscriptions d'origine algérienne. Le responsable du site

Inchallah dénombre, en moyenne,

57 unions observées par jour... Qui

peut-on croiser sur ces sites ? Il yaurait, à en croire Nissaf

Hadjadj, deux types de profils

: d'un côté, des personnes

âgées entre 18 et 30 ans jamais

mariées qui recherchent pour

83% d'entre elles le mariage. Ils

représentent environ 80% des inscrits. De l'autre, les personnes de plus de 45 ans qui cherchent une deuxième chance en amour après un premier divorce...Les concepteurs du site insistent sur le fait que l'islam auquel ils adhèrent n'est point celui qui est "instrumentalisé de part et d'autre, politisé ou même commercialisé». L'explosion des sites religieux ne répondrait aucunement, d'après Nissaf Hajaj, à une "explication sociologique» : "Il s'agit simplement, dit-il, d'une tendance de fond observée sur le web qui tend à la spécialisation des sites. On l'observe aisément sur les sites de e-commerce qui se spécialisent fortement. Les sites de services n'échappent à cette règle et on voit apparaître des sites pour toutes les religions et plus globalement pour toutes les convictions (religieuse, politique...)».

Derrière l'aspect religieux, le

business reprend vite ses droits. Le site Muslima.com est géré par Cupid Media, leader international des sites de rencontres et basé en

Australie. La compagnie

possède pas moins de 35 sites de niches, dont un site de rencontres pour les parents célibataires, l'un pour les chrétiens et un autre pour les

Noirs.08 Mai 201410

11NRP, Avril 2015, n°26[SOCIÉTÉ]La cohésion sociale vient par les médias... Avant d'aborder sa conférence

sur "Le rôle des médias dans une démocratie moderne», Aled Eirug s'est attaqué au thème de sa conférence en estimant d'emblée que l'une des questions fondamentales qui se posent, dans le cas d'espèce, est de savoir "dans quelle mesure les médias doivent être indépendants du gouvernement». Cette façon de voir les choses implique, selon lui, de s'assurer que le gouvernement n'a pas de "droit de regard» sur les médias.

Reconnaissant les diverses

pressions politiques et autres contraintes financières exercées, l'orateur n'en estime pas moins précisément que le rôle des médias est justement de "responsabiliser l'État et d'examiner ses actions ainsi que celles du Parlement». Si cette relation médias - gouvernement est différente de par le monde et que sa complexité varie selon les situations, le diplomate anglais plaide pour une "séparation officielle» entre le gouvernement et les rédactions... D'après lui, couvrir ce qui est "négatif» doit

être perçu d'abord comme une

preuve d'amour. Interrogé sur l'irruption d'un nombre incalculable de médias, Aled Eirug estime que l'essentiel reste "l'efficacité» : "Le nombre ne fait pas la qualité forcément. Plus de médias ne signifie pas de meilleurs médias. La question fondamentale est de savoir dans quelle mesure le média jouit de la confiance de son public.D'après lui, tout est question de "crédibilité» : "Le public doit être sûr que vous êtes indépendant de toute influence politique et de l'emprise d'autres éléments.

Pour cela, vous devez sans cesse

montrer votre intégrité et votre honnêteté. Quant au public, il sera toujours enclin à connaître votre origine et d'où vous venez...» C'est pour cela, selon lui, que les médias régionaux jouissent aujourd'hui d'une plus grande confiance : "Ce défi est le même à travers le monde !»...la pluralité est une question cruciale». Elle offre, selon lui, différentes perspectives. "Car le défi est de disposer surtout d'une information sous différents angles.» Ainsi, dans un contexte difficile pour la presse écrite, où il est coûteux d'imprimer des journaux à la manière traditionnelle, la "diversité» prend aujourd'hui tout son sens.

Les secteurs public et privé sont,

selon lui, tous les deux indispensables à la démocratie....le secteur privé a, lui, un rôle important à jouer notamment pour le "changement et les idées à injecter dans la société». Sur ce point, les pressions des politiciens ne passent pas toujours.

L'orateur en veut pour preuve le

fait que la scène politique apporte de nouveaux développements à l'industrie de la presse...Le journaliste a pour responsabilité de refléter la vérité, sur ce qui sequotesdbs_dbs48.pdfusesText_48
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