MINISTERE DE LEDUCATION NATIONALE ET DE LA FORMATION
LE SYSTÈME EDUCATIF EN CÔTE D'IVOIRE. P. 6. LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT EN MATIÈRE D'EDUCATION/FORMATION P. 7. DEUXIEME PARTIE : INNOVATIONS REUSSIES.
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Chapitre 6 : Equité et disparités dans le système éducatif ivoirien . pour la définition de cette politique nouvelle pour les dix années à venir.
PASEC2014 PERFORMANCES DU SYSTÈME ÉDUCATIF IVOIRIEN
Encadré 4.3 : Définition des élèves atypiques positifs et négatifs Le système éducatif en Côte d'Ivoire est confronté à de nombreuses difficultés.
Scolarisation et qualité du système éducatif année 2016-2017
Ainsi ce rapport d'analyse statistique du système éducatif dont le but est de décrire et Dans le système éducatif ivoirien
PLAN SECTORIEL EDUCATION/FORMATION 2016 – 2025
L'enjeu est que d'ici 2025 le système éducatif ivoirien assure à tous définition d'un standard sanitaire minimum pour les écoles
Bilan de la politique ivoirienne en éducation : insuffisante
3 oct. 2021 Disponibilité des écoles et accessibilité des Ivoiriens à l'éducation. Un système éducatif accessible est un système qui offre aux citoyens ...
République de Côte dIvoire
20 sept. 2011 Rapport d'Etat sur le Système Educatif National (RESEN 2010). ... système éducatif aux niveaux national et décentralisé ; (v) une définition.
2. Definition de lenseignement superieur en Cote dIvoire apres l
ration du système éducatif colonial français déteigne encore aujourd'hui sur le fonctionnement de l'enseignement ivoirien. L'indépendance du pays a permis
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du système éducatif ivoirien et d'assurer ainsi une meilleure gouvernance scolaire. 1.2 Définition des concepts clés d'analyse des emplois.
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA CÔTE DIVOIRE ET DU
Les données de l'évaluation PASEC du système éducatif primaire ivoirien ont été collectées entre. 2008 et 2009. L'échantillon final de l'étude est le
MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE
ET DE LA FORMATION DE BASE
Octobre 1999
RCI/MENFB 2
TABLE DES MATIERES
AVANT-PROPOS P. 3
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE
LE SYSTÈME EDUCATIF EN CÔTE D'IVOIRE P. 6 LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT EN MATIÈRE D'EDUCATION/FORMATION P. 7DEUXIEME PARTIE : INNOVATIONS REUSSIES
SYSTÈME DE PRÊT DE MANUELS SCOLAIRES P. 12 Le contexte du projet
La description du projet
L'analyse du projet
IMMATRICULATION DES ÉLÈVES P. 29
Le contexte du projet
La description du projet
L'analyse du projet
ECOLES TÉMOINS P. 46
Le contexte du projet
La description du projet
L'analyse du projet
TROISIEME PARTIE : ANNEXES P. 60
RCI/MENFB 3
AVANT PROPOS
REALISATION DE L'ETUDE PROSPECTIVE /BILAN DE L'EDUCATION POUR LA COTED'IVOIRE
L'Association pour le développement de l'Education en Afrique, (ADEA) a lancé en juillet 1998, auprès des Ministères chargés de l'Education et de la Formation, un exercice qui vise à identifier des solutions et des réponses politiques viables aux problèmes et contraintes biensconnus et repérés relatifs aux domaines de l'accès à l'éducation, l'amélioration de la qualité de
l'Enseignement et le renforcement des capacités...Il s'agit selon M. Sack, Secrétaire Exécutif de l'ADEA, de se procurer les informations sur une
ou plusieurs expériences ou innovations qui ont enregistré des résultats positifs dans notre
système éducatif. A la suite de rencontres entre le Secrétaire Exécutif de l'ADEA , le Ministre de l'Education Nationale et de la Formation de Base de Côte d'Ivoire et ses collaborateurs, trois thèmes ont retenu l'attention des deux parties . Il s'agit de : (i) L'Immatriculation des élèves : uninstrument efficace de Gestion et de maîtrise des effectifs en Côte d'Ivoire, (ii) L'Amélioration
de la qualité et dynamique partenariale, une illustration à travers les écoles témoins et les
comités de gestion dans les établissements secondaires de Côte d'Ivoire, (iii) Conscientisation
pour la scolarisation des filles dans le Nord de la Côte d'Ivoire : L'organisation des prêts de
manuels scolaires. Pour mener à bien cette activité, Mme KOUADIO Alice, Directeur de la Planification, de l'Evaluation et des Statistiques ,a été désignée coordonnateur national de ce projet. L e 25 novembre 1998, un premier atelier de réflexion financé par le PASEF (Projet d'Appui auSecteur Education/formation, Banque Mondiale), a été organisé à l'Ivoire Golf Club (Riviera
Golf), afin de fournir une information détaillée sur les trois thèmes.La contribution financière de l'ADEA a été effective après la signature d'un contrat en mars
1999 (entre l'ADEA et le MENFB) et le déblocage des fonds s'est effectué à la suite d'une
mission en Côte d'Ivoire de M. HAMIDOU BOUKARY (Chargé des programmes à l'ADEA) .Le financement de l'ADEA a été utilisé pour réaliser un film sur les trois thèmes et organiser le
séminaire national à San- Pédro du 18 au 20 mai 1999. Au cours de l'atelier national on a noté
la présence de 45 participants (cf liste jointe en annexe). L'ADEA a été représentée par M.
DEBOUROU Djibril dont La contribution technique a été fort appréciable Nous tenons à remercier tous ceux qui ont permis la réalisation de ce projet notamment : M . SACK, Secrétaire Exécutif de l'ADEA M. HAMIDOU BOUKARY, Chargé des Programmes à l'ADEA M. DJIBRIL DEBOUROU, Membre du Comité Technique, Coordonnateur de l'Etude Prospective/Bilan de l'Education pour tous, Pays francophonesRCI/MENFB 4
Mme BLAYS Cécile, Directrice Régionale de l'Education Nationale à San- Pédro. Mme LIKANE Henriette, Chef du Service Autonome pour la Promotion de l'Enseignement Privé. Nous tenons aussi à remercier tous ceux qui ont, par leur participation au séminaire national ,enrichi les travaux, notamment, les représentants des directeurs centraux et des services rattachés, les Inspecteurs de l'Enseignement Primaire, les Conseillers pédagogiques, lesConseillers d'Orientation, les directeurs d'école, les chefs d'établissement, les correspondants
fichiers, de la région de San- Pédro, les représentants du PARMEN, de L'UNESCO, duCoordonnateur national de l'EPT.
Nous adressons également nos remerciements à tous ceux qui ont participé à l'élaboration des
documents intermédiaires, notamment Mme ETTY Evelyne (BEP), M. TOURE Théophile (Coordonnateur National du Projet " Ecoles Témoins ») , aux deux délégués de la Côte
d'Ivoire, M. NEBOUT Anicet et M. YAO Amani pour tout le travail abattu en vue de produire le rapport final et à Mme BONNEL, trésorière du GRETAF, pour avoir assuré le secrétariat de ce projet. Enfin, notre infinie gratitude à l'IGEN DOGOH BIBI Paul, Coordonnateur Régional du Groupe de travail ADEA sur la profession enseignante et à Mme LIKANE, Responsable du SAPEP pour leur soutien et leur participation tout au long de la réalisation du projet.RCI/MENFB 5
PREMIERE PARTIE
RCI/MENFB 6
PRESENTATION GENERALE
I. LE SYSTEME EDUCATIF DE COTE D'IVOIRE
La Côte d'Ivoire couvre une superficie de 322.465 km² . Elle est limitée au nord par leBurkina Faso et le Mali, au sud par l'océan atlantique, à l'est par le Ghana et à l'ouest par le
Liberia et la Guinée. Le relief est peu contrasté, sauf dans l'ouest et le nord-ouest du pays, où
se trouve l'extrémité orientale de la dorsale guinéenne, avec des sommets culminant à plus de
1.000 mètres.
Le système éducatif de Côte d'Ivoire , est fondé sur le modèle hérité de l'époque coloniale ; il
comprend : (i) l'enseignement préscolaire ; (ii) l'enseignement primaire ; (iii) l'enseignementsecondaire général, dont le premier cycle constitue, avec le primaire, l'éducation de base ; (iv)
l'enseignement technique et la formation professionnelle ; (v) l'enseignement supérieur ; et (vi) l'alphabétisation et l'éducation des adultes. L'enseignement préscolaire est essentiellement concentré dans les zones urbaines et connaît une expansion rapide. Le secteur privé assure l'accueil de plus de 50% des enfants scolarisés à ce niveau, mais avec des frais de scolarité relativement élevés.L'enseignement primaire, d'une durée de 6 ans, concerne théoriquement les enfants âgés de 6
à 11 ans. Il conduit au certificat d'études primaires élémentaires (CEPE), tandis que l'accès au
1 ercycle de l'enseignement secondaire, d'une durée de 4 ans, est subordonné à la réussite à
l'examen d'entrée en 6ème
Le 1 er cycle du secondaire est assuré dans des collèges et sanctionné par le Brevet d'étudesdu premier cycle (BEPC). Le deuxième cycle, qui dure trois ans, se déroule dans des lycées et
il est sanctionné par le Baccalauréat, qui autorise l'accès au supérieur. Le secteur privé
accueille 35% environ des effectifs de l'enseignement secondaire général. La formation professionnelle et l'enseignement technique se situent essentiellement au niveausecondaire, même si différentes filières du supérieur sont professionnelles ou conduisent à des
BTS, notamment dans le privé. La formation professionnelle est dispensée dans différents établissements (Centres de formation professionnelle - CFP - et Lycées professionnels - LP -, notamment), tandis que l'enseignement technique est assuré dans des Collèges d'enseignement technique (CET) et des Lycées d'enseignement technique (LET). Le secteur privé accueille un peu plus de la moitié des effectifs de l'ETFP, essentiellement dans descentres de formation professionnelle initiale, dont certains, autorisés et reconnus, bénéficient
de subventions du METFP.L'enseignement supérieur public est constitué de trois Universités (Cocody, Bouaké et Abobo
Adjamé) et de quatre Grandes Ecoles (l'Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie Appliquée ; l'Institut National Polytechnique ; l'Ecole Normale supérieure ; et l'Institut Pédagogique National d'Enseignement Technique et Professionnel).Dans le cadre de la politique de déconcentration et régionalisation, deux Unités Régionales
d'Enseignement Supérieur ont été créées et rattachées, l'une à l'Université d'Abobo-Adjamé,
et l'autre à l'Université de Bouaké. Les universités comprennent des filières académiques
conduisant à des diplômes de licence, maîtrise, DEA et Doctorat, et des filières professionnelles longues et courtes.RCI/MENFB 7
PRESENTATION GENERALE
Avant 1992, l'enseignement supérieur restait le quasi - monopole de l'Etat. L'ouvertured'établissements privés après 1992 a sensiblement modifié le panorama. Scolarisant presque
24 % des effectifs, dans 38 établissements, le privé offre essentiellement des cycles de BTS (3
années d'études) dans le domaine tertiaire. La moitié des étudiants du privé sont pris en
charge par l'Etat. Il n'existe pas encore de mécanisme d'accréditation et d'évaluation de ces
établissements.
Trois ministères sont chargés des questions éducatives : le Ministère de l'Education Nationale
et de la Formation de Base (MENFB), le Ministère de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (METFP) et le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS). Des activités de formation professionnelle apparaissent aussi dans les attributions d'autres ministères (Agriculture et Ressources Animales, Santé Publique, Famille et Promotion de la Femme, Sports). La coexistence des trois grands ministères entraîne des problèmes de coordination au niveau des missions comme des actions : elle limite les possibilités d'une politique sectorielle intégrée et cohérente, qui constitue maintenant une préoccupation de l'ensemble des responsables. En plus des directions centrales, le MENFB comprend 10 Directions Régionales de l'Education Nationale (DRENFB), 10 directions départementales (DDENFB) et 130 inspections primairesqui leur sont rattachées. Les directeurs d'école sont les derniers maillons de la hiérarchie.
A côté du METFP, différentes structures sont directement ou indirectement impliquées dans
l'ETP : (i) l'IPNETP, qui doit assurer la formation des enseignants de l'ETP, mais qui dépendde l'enseignement supérieur ; (ii) le FDFP, qui gère la taxe à l'apprentissage et la taxe à la
formation continue provenant des entreprises ; et (iii) l'AGEPE, qui est une structure du Ministère de l'Emploi et de la Fonction publique ayant pour rôle de développer les opportunités d'emploi en favorisant la formation des personnes sans emploi. L'Observatoire de l'emploi, qui dépend de l'AGEPE, devrait être en mesure de donner desinformations précises sur les niveaux des compétences requises par le marché du travail et de
gérer une banque de données sur les différents métiers en Côte d'Ivoire. II. LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT EN MATIÈRE D'ÉDUCATION ET DEFORMATION
Très tôt, le Gouvernement Ivoirien a accordé une grande priorité au développement dusystème éducatif ; elle s'est traduite par une croissance très rapide de la part des ressources
publiques allouées à l'éducation, qui a atteint 40% vers la fin des années 70. Au début des années 70, les responsables ivoiriens ont opté pour l'introduction de latélévision éducative dans l'enseignement primaire, mais cette innovation majeure a été
abandonnée au début des années 80 en raison de son coût et de l'hostilité des parents.
Pendant cette période, une Commission de réforme, rassemblant les principaux partenaires, aété constituée et ses conclusions ont débouché sur la loi de réforme de l'éducation, votée par
l'Assemblée Nationale en 1977. La loi prévoyait notamment des passerelles à tous les niveaux
d'éducation, afin d'offrir des chances d'insertion sociale à tous, mais n'a pas connu d'application en raison de son coût estimé prohibitif.RCI/MENFB 8
PRESENTATION GENERALE
En 1994, une Concertation Nationale sur l'Ecole Ivoirienne (CNEI), regroupant les différentspartenaires, a élaboré un rapport, qui a servi de base à la réforme promulguée par la loi du
17/09/95. Cette loi réaffirme le droit à l'éducation et l'égalité de traitement de tous les
citoyens, notamment dans l'enseignement public. Elle insiste sur une participation accrue des partenaires, et notamment de la communauté, aux charges comme à la gestion desétablissements. Les conditions générales d'agrément et de fonctionnement des établissements
privés y sont explicitées, dans le cadre d'une concession partielle du service public d'éducation
au privé. La participation des milieux professionnels à la conception et à l'exécution de la
politique de formation initiale et continue est expressément prévue.Depuis la promulgation de cette loi, et suite à l'élaboration du 'Livre blanc' sur l'enseignement
supérieur, une réforme se met aussi en place dans les universités. Les facultés traditionnelles
ont été remplacées par des structures administratives et pédagogiques plus petites et plus
homogènes, les Unités de Formation et de Recherche. Les UFR correspondent à des projets éducatifs et à des programmes de recherche mis en oeuvre par des enseignants et des chercheurs relevant d'une ou de plusieurs disciplines fondamentales ou appliquées. Dans sa "Déclaration de Politique du Secteur Education/Formation », le Gouvernementrappelle les principes de la Loi de 1995 et présente les finalités et objectifs du Plan National
de Développement de l'Education et de la Formation (PNDEF). 5 principes sont affirmés : (i) une approche sectorielle du système ; (ii) l'élargissement de l'éducation de base, comprise comme l'ensemble du primaire et du 1 er cycle du secondaire (ou équivalent en formationtechnique et professionnelle), soit dix années d'études ; (iii) le renforcement de l'éducation
des adultes sous toutes ses formes ; (iv) la réduction des inégalités d'accès à l'éducation ; et
(v) le renforcement de la recherche développement dans l'enseignement supérieur. Lesobjectifs concernent l'amélioration de l'accès à tous les niveaux, l'amélioration de la qualité,
l'adéquation offre/besoins de formation professionnelle, le développement des capacités de gestion, la décentralisation et l'utilisation optimale de la recherche développement. L'accent est cependant mis de façon claire sur l'éducation de base. Afin de pouvoir faire face à ses engagements (formation initiale, formation professionnelle continue et programme spécial en faveur des jeunes déscolarisés), le METFP a entrepris un diagnostic complet de son dispositif et a retenu, dans le cadre du PNDEF, une série demesures structurelles visant à augmenter les capacités d'accueil, améliorer la qualité de
l'enseignement, permettre le renforcement institutionnel et assurer le développement sectoriel. Plusieurs projets ont été identifiés et adoptés par le Gouvernement en vue de favoriser l'insertion des jeunes en difficulté. Ils portent sur la mise en oeuvre de programmes courts de formation qualifiante, le redéploiement de la formation par apprentissage, la formation à distance, l'adaptation de l'enseignement agricole et la création de nouveaux Centres de Métiers Ruraux, la valorisation de l'artisanat et l'accompagnement par la formation de l'insertion socio-économique des femmes à partir des IFEF.RCI/MENFB 9
PRESENTATION GENERALE
S'agissant du supérieur, la loi de 1995 s'organise autour de dix points : (i) adapter les missions de l'enseignement supérieur aux exigences du développement national ; (ii)professionnaliser les activités de formation et de recherche ; (iii) améliorer la qualité de la
formation ; (iv) offrir de plus grandes possibilités de formation ; (v) favoriser les passerellesentre les différentes structures et filières de formation ; (vi) poursuivre la décentralisation des
structures d'enseignement supérieur ; (vii) accroître la participation de tous les partenaires au
fonctionnement du système ; (viii) introduire un mode de fonctionnement contractuel entre l'Etat et les établissements d'enseignement supérieur et de recherche ; (ix) instituer une évaluation de l'enseignement supérieur et de la recherche ; et (x) instaurer une plus grande solidarité entre les étudiants.Considérée comme un lieu privilégié d'acquisition de savoir, de savoir-faire autant que, d'une
culture de la citoyenneté responsable et d'intégration sociale, l'Ecole ivoirienne doit répondre à
un certain nombre de défis : le défi de l'unité de la nation, en participant à la construction d'une société unie et solidaire , et pour cela, à la réduction des inégalités entre les sexes et entre les régions le défi de l'élargissement et de l'approfondissement de notre vie démocratique et de la participation , à tous les niveaux, des populations à la conception et à la mise en oeuvre des décisions et des actions qui les concernent ; le défi de la promotion de l'homme, en donnant à chacun tout le long de sa vie et singulièrement dans ses premières années, des possibilités individuelles et familiales d'apprentissage, d'initiative, d'évolution et d'épanouissement personnel ;le défi de la réussite économique qui par la participation consciente et avisée de toutes
les composantes de la nation ivoirienne à l'amélioration de la qualité de vie individuelle et
collective.Par rapport à ces défis, différents thèmes ont marqué les années scolaires depuis 1994. Ainsi,
l'année scolaire 1994-1995 a été placée sous le signe de "la lutte contre l'échec scolaire ». En 1995-1996 le thème central fut " l'égalité des chances pourl'Education ». 1996-1997 avait été placée sous le sceau de " la responsabilité partagée
pour l'excellence à l'Ecole », et en 1998-1999, il s'agit de "la responsabilité partagée
pour la promotion de l'apprenant ». Tout cela a permis de couvrir les rubriques suivantes : l'expansion de la capacité d'accueil des élèves ; le développement de solutions alternatives et la promotion du secteur privé ; l'amélioration de la qualité de l'enseignement ; la formation civique et morale du futur citoyen ; la préparation de l'enfant à l'insertion sociale ; l'alphabétisation des adultes ;
la promotion et la protection des filles à l'école ; la participation de tous les acteurs à la gestion du système ; la contribution de l'Ecole à la suppression de la pauvreté.RCI/MENFB 10
PRESENTATION GENERALE
C'est par rapport à tous ces thèmes que sont développées d'importantes innovations au niveau des écoles et en collaboration avec la communauté éducative et les partenaires au développement. Parmi ces innovations on peut citer : les Ecoles Témoins , la Conscientisation pour la scolarisation des filles, l'immatriculation desélèves etc..
Ces innovations constituent une approche nouvelle face aux contraintes et difficultésrencontrées dans le système et qui sont relatives aux pressions démographiques, à la faible
scolarisation en matière d'éducation de base, aux résultats scolaires faibles, aux déséquilibres
entre les genres et enfin les coûts élevés et qui limitent encore plus l'accès des enfants de
familles des zones défavorisées.RCI/MENFB 11
DEUXIEME PARTIE
RCI/MENFB 12
PREMIERE INNOVATION REUSSIE
UNE CONSCIENTISATION POUR LA
SCOLARISATION DES FILLES DANS LE NORD DE
LA COTE D'IVOIRE
RCI/MENFB 13
SYSTEME DE PRET D'OUVRAGES SCOLAIRES
1 LE CONTEXTE DU PROJET
1.1 LE PROJET
Le projet BAD EDUCATION IV mis en place le 11 Février 1993 a démarré effectivement en Mars 1993. Ce projet a pour but essentiel l'amélioration de la qualité de l'enseignement, l'accroissement du taux de scolarisation, notamment celle des filles des régions enclavées, en vue d'atteindre vers l'an 2000 le principal objectif du Programme de Développement des Ressources Humaines (PDRH), à savoir un taux brut de scolarisation national de 90 %. Le projet aura les objectifs précis suivants : a) Rétablir la fonctionnalité de l'infrastructure scolaire primaire et secondaire existante ; b) Combler les déficits régionaux les plus notoires en Ecoles Primaires ; c) Réduire les migrations scolaires dans le secondaire par la construction de nouveaux collèges dans les zones déficitaires ; d) Introduire la sensibilisation environnementale auprès du grand public ainsi que la création de programmes pédagogiques pour l'enseignement primaire ; e) Mettre en place un instrument de programmation permettant de rationaliser et de coordonner les actions de planification des infrastructures et du personnel ; f) Accroître le taux de scolarisation, particulièrement celui des filles dans les zones enclavées du nord et du Nord-Est du pays g) Soutenir les principaux objectifs du PAS-Ressources Humaines, à savoir : l'amélioration de l'accès à l'enseignement primaire ; le renforcement de la qualité du système éducatif ; l'adaptation des programmes scolaires aux réalités.Le projet et les femmes
Le projet prévoit un certain nombre d'actions destinées à améliorer la situation des filles,
surtout en milieu rural. La Composante scolarisation accrue en milieu rural verra laréalisation des prêts de manuels scolaires dans la région du Nord et du Nord-Est. Il est prévu
que les filles aient la priorité dans l'exécution de ce volet. Aussi, la sensibilisation à l'importance de la scolarisation mettra l'accent spécifiquement sur la situation des mères et des filles de façon à ce que celles-ci aussi bien que les hommes prennent conscience de l'enjeu important lié à l'éducation des filles. Cependant, en dépit d'importants efforts consentis par le Gouvernement, depuis cinq ans, le taux brut de scolarisation primaire plafonne à environ 73 %. C'est une mesure de la croissance démographique qui gagne de vitesse les efforts déployéspar le Gouvernement pour développer le système éducatif et étendre les infrastructures de
base dans les zones enclavées. Ce taux risque de descendre alors que l'objectif principal pour l'an 2000 est un taux de scolarisation de 90 %. Le pourcentage des enfants des quatrerégions du nord âgés de 6 à 11 ans inscrits dans le primaire est tombé de 38,7 % en 1985 à
33,3 % en 1987 et à 31,8 % en 1991.
RCI/MENFB 14
SYSTEME DE PRET D'OUVRAGES SCOLAIRES
Les disparités géographiques dans le domaine de l'accès à l'éducation sont considérables : les
taux bruts de scolarisation primaire vont d'un taux maximal de 93,1 % à Abidjan à un taux de moins de 30 % dans le nord du pays.Tableau 1
: Evolution des taux bruts de scolarisation par sexe et par région.Années
Régions
1988 - 1989
1993 - 1994
Garçon Filles Total Garçon Filles Total
Abengourou 74,4 53,8 64,3 72,1 54,7 63,7
Abidjan 93,1 75,3 84,2 84,7 74,9 80,0
Bondoukou 59,9 38,1 49,5 80,4 47,8 63,6
Bouaké 85,6 64,3 75,2 94,8 65,6 79,6
Daloa 84,8 60,5 73,4 81,2 53,8 67,9
Korhogo 51,6 32,2 42,1 56,2 32,9 43,9
Man 96,2 68,6 83 101,5 64,5 82,9
Odienné 63,3 33 48,9 70,4 33,6 51,8
San Pédro 72,6 50,2 61,6 51,5 33,4 42,4
Yamoussoukro 87,1 66,4 77,2 114,7 78,1 95,9
Ensemble 83 61,8 72,7 82,4 60,1 71,3
Source
: DPES/MEN - Analyse statistique du système éducatif, Abidjan,Février 1995.
Les conditions de scolarisation ne cessent de se dégrader depuis le début de la crise économique (1980). A preuve, le taux de scolarisation national a chuté de 1989 (72,7 %) à1994 (71,3 %).
Le nombre des filles inscrites dans les classes primaires demeure inférieure à celui des garçons, 43,7 % des filles inscrites contre 61,3 % pour les garçons sur le plan national en 1990.On observe également un tassement du nombre des filles poursuivant leurs études en milieu rural et une aggravation des disparités entres régions, groupes de revenus, etc. Le taux bas
de scolarité constaté parmi les filles dans le Nord du pays semble être un problème à la fois
économique et culturel.
L'analyse faite, les 3 régions du Nord (Bondoukou, Korhogo, Odienné) furent d'abord retenues et déclarées faibles à savoir 43 % contre 69,5 % au plan national, puis le Sud-Est (Abengourou Nord), le Sud-Ouest (San - Pedro). A l'intérieur de chacune d'elles, le retardaccusé par la fille était important par rapport au garçon comme le témoigne le tableau des
taux bruts de scolarisations 1992/1993.RCI/MENFB 15
SYSTEME DE PRET D'OUVRAGES SCOLAIRES
Tableau 2
: Taux brut de scolarisation par région et par sexe en 1992/1993Régions
Taux Brut (G + F)
en % Taux Brut -Filles- en % Taux Brut -Garçons- en %
Abengourou 62,8 53,4 71,7
Abidjan 78,9 73,9 83,7
Bondoukou 60,8 44,0 78,7
Bouaké 75,5 62,1 90,0
Daloa 67,0 52,9 80,2
Korhogo 43,4 32,0 56,0
Man 78,6 60,8 96,6
Odienné 48,8 31,5 66,6
San - Pedro 41,1 32,0 50,3
Yamoussokro 92,5 74,9 111,0
Total Pays 69,5 58,3 80,6
Source
: DPES / MEN - L'Etat de l'école, Abidjan 1992 / 1993. L'écart déjà assez grand entre filles et garçons (22,3 points) se trouve accentué notamment dans la région de Bondoukou (34,7 points) et odienné (35,1 points). Le faible taux de scolarisation et l'écart très accentué entre garçons et filles recommandaient qu'une double action soit menée : une action pour la scolarisation des deux sexes l'autre pour l'éducation des filles. Pour ce faire, la recherche des facteurs bloquant la scolarisation des enfants et l'éducation des filles s'est avérée nécessaire. Les Ministres chargés d'Education ont commandité des études, en même temps des actions de sensibilisation à la scolarisation étaient menées sur le terrain avec en toile de fond l'implantation des cantines scolaires. En 1994, les premiers résultats, des études qui devraient toutes mettre l'accent sur lavariable " sexe » étaient disponibles. On sut alors que la sous - scolarisation était liée à
plusieurs facteurs, notamment le contexte socioculturel, la pauvreté, la vision de l'école moderne par la religion musulmane qui est la religion dominante du Nord de la Côte d'Ivoire. Mais au moment où l'appui Financier Remboursable de la Banque Africaine de Développement prévoyait un système de prêt de manuels, la 1ère
étape de sensibilisation avait
porté ses fruits ; notamment un consensus entre l'école moderne ou classique et l'école coranique. Des actions en direction des parents ont permis un relâchement des facteursd'ordre socioculturel qui consignaient la fille au foyer lui attribuant le rôle de mère procréatrice
et de mère nourricière. En définitive, l'élément clef de blocage était la pauvreté. Car, les
parents voudraient bien mettre les enfants à l'école mais n'avaient pas les moyens nécessaires.Par faute de moyens, quand un choix était à faire, c'était la petite fille qui était sacrifiée.
Comment pouvait-on alors corriger le retard si l'autre moitié de la tranche d'âge scolarisable n'était pas prise en compte ?RCI/MENFB 16
SYSTEME DE PRET D'OUVRAGES SCOLAIRES
1.2 LES OBJECTIFS
Le projet BAD Education IV (Assistance Financière Remboursable) faut - il le rappeler, a pour but essentiel l'amélioration de la qualité de l'enseignement par la construction et laréhabilitation de bâtiments scolaires équipés en mobilier et matériel scientifique sur tout le
territoire National, l'accroissement du taux de scolarisation, notamment celle des Filles du primaire et des régions enclavées, en vue d'atteindre vers l'an 2000 le principal des Ressources Humaines, à savoir un taux de scolarisation national de 90 %. C'est dans ce cadre précis de l'exécution de ce projet que la Composante dénommée Scolarisation Accrue des Filles en Milieu Rural a pour objectifs majeurs de lutter contre la pauvreté en agissant selon 2 axes : a - La formation des Conseillers Pédagogiques, la sensibilisation de masse et de proximité ; b - Le prêt de manuels scolaires. De cet objectif général se dégagent les objectifs spécifiques suivants : Accroître le taux de scolarisation des Filles ; Améliorer la situation des filles ;
Augmenter la participation accrue des Filles en classe ; Accroître le taux de rétention de celles-ci à l'Ecole.1.3 RESULTATS ATTENDUS
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