[PDF] Bulletin 2001/3 29-Mar-2001 So what? –





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Sommaire 1 La situation économique et financière 10

2.2 Recensement triennal sur l'activité des marchés des changes et des produits dérivés 2.2.3.2 Les produits dérivés de taux d'intérêt.



Chapitre 2

22-Mar-2001 2.2 Recensement triennal sur l'activité des marchés des changes et des produits dérivés ... 2.2.3.2 Les produits dérivés de taux d'intérêt.



Activité sur les marchés de produits dérivés de taux dintérêt sur la

produits dérivés de change) la direction de la Balance des paiements de la Banque de France a effectué



Bulletin 2001/3

29-Mar-2001 So what? – an outlook. 56. 2.1.6. References. 57. 2.2 Recensement triennal sur l'activité des marchés des changes et des produits dérivés.



Lactivité des marchés de change et de produits dérivés de gré à gré

internationaux (BRI) l'édition 2001 de l'enquête triennale sur les transactions de change et de produits dérivés de gré à gré a été menée par les banques.



Lactivité sur les marchés de change et de produits dérivés de gré à

internationaux (BRI) l'édition d'avril 2004 de l'enquête triennale sur les le recensement des transactions de produits dérivés



4. Marchés dérivés - Rapport trimestriel BRI juin 2005

D'après l'enquête triennale des banques centrales sur les marchés des changes et dérivés publiée le 17 mars 2005 les dérivés de crédit.



Contraction des marchés des changes : causes et implications

Ce recul a été partiellement compensé par une hausse de l'activité sur les l'Enquête triennale de la BRI relative aux marchés des changes et dérivés de ...



Indicateurs de solidité financière Guide dÉtablissement

https://www.imf.org/-/media/Websites/IMF/imported-publications-loe-pdfs/external/pubs/ft/fsi/guide/2006/pdf/fra/guide.ashx



86e Rapport annuel de la BRI - Juin 2017

25-Jun-2017 C: Marché des changes : un écosystème en mutation ... D'après l'enquête triennale de la BRI relative à l'activité sur les marchés des ...



Recensement triennal sur l’activité du marché de change et

de la situation globale sur le marché de change on analysera l’évolution sur le marché des produits dérivés du taux de change ainsi que celle des produits dérivés du taux d’intérêt Notons que suite à des révisions et rectifications les données de l’enquête 2001

Banque centrale du Luxembourg

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Bulletin 2001/3

Bulletin 2001/3

Sommaire

1 La situation économique et financière 10

1.1 La situation économique dans la zone euro 12

1.1.1 Les taux d'intérêt à court terme 12

1.1.2 Les rendements des titres publics à long terme 13

1.1.3 Les marchés boursiers 14

1.1.4 Le taux de change de l'euro 15

1.1.5 L'évolution des prix et des coûts 16

1.1.5.1 Prix à la consommation 16

1.1.5.2 Prix à la production industrielle 17

1.1.6 Evolution de la production, de la demande et du marché du travail 18

1.1.7 Le commerce extérieur 21

1.1.8 La balance des paiements 22

1.2 La situation économique au Luxembourg 25

1.2.1 L'évolution des prix et des coûts 25

1.2.1.1 Prix à la consommation 25

1.2.1.2 Prix à la production industrielle et construction 27

1.2.2 Industrie 28

1.2.3 Construction 29

1.2.4 Commerce 29

1.2.5 Comptes nationaux 31

1.2.6 Marché du travail 31

1.2.7 Le secteur financier 35

1.2.7.1 Evolution du nombre des établissements de crédit 35

1.2.7.2 Somme des bilans des institutions financières monétaires 35

1.2.7.3 Somme des bilans des établissements de crédit luxembourgeois 35

1.2.7.4 L'évolution de l'effectif dans le secteur financier 37

1.2.7.5 L'évolution des comptes de profits et pertes des

établissements de crédit 39

1.2.8 Le commerce extérieur 40

1.2.9 La balance des paiements courants 41

1.2.10 Les finances publiques 43

2 Analyses 46

2.1 The euro cash changeover: a note on the effects

of bounded rationality and rules of thumb 48

2.1.1 Introduction 48

2.1.2 Bounded rationality and rules of thumb 49

2.1.3 Survey data 50

2.1.4 Response 50

2.1.5 So what? - an outlook 56

2.1.6 References 57

2.2 Recensement triennal sur l'activité des marchés

des changes et des produits dérivés 58

2.2.1 Note méthodologique et définitions préliminaires 58

2.2.2 L'activité des marchés de changes sur la place de Luxembourg 59

2.2.2.1 Montant des transactions 59

2.2.2.2 Poids relatif des différentes devises 60

2.2.2.3 Contreparties 63

2.2.3 Produits dérivés de gré à gré 64

2.2.3.1 Les produits dérivés de change 64

2.2.3.2 Les produits dérivés de taux d'intérêt 65

2.3 Transmission monétaire: analyse de données des

entreprises non financières luxembourgeoises 68

2.3.1 Introduction 68

2.3.2 La structure de l'économie luxembourgeoise 68

2.3.3 Aspects théoriques 69

2.3.4 Données, variables et méthodes 69

2.3.5 Résultats empiriques 70

2.3.6 Conclusion 71

3 Statistiques 72

4 Actualités et Divers 130

4.1 Actualités 132

4.1.1 La Campagne d'Information Euro 2002 relative à l'introduction des billets

et pièces en euros 132

4.1.2 On the European monetary policy strategy and practice

Intervention de Yves Mersch, Président de la Banque centrale du Luxembourg, lors de l'Euro-conférence annuelle de Nomura à Tokyo, le 23 octobre 2001 134

4.2 Liste des circulaires de la BCL 142

4.3 Publications de la BCL 143

4.4 Publications de la Banque centrale

européenne (BCE) 144

4.5 Liste des abréviations 147

7BULLETIN DE LA BCL 2001/3

Dans un environnement caractérisé par des incertitudes croissantes suite aux événements du 11 septembre

et une atténuation des pressions inflationnistes, la BCE a baissé à deux reprises ses principaux taux d'intérêt

de 50 points de base, le 17 septembre et le 8 novembre 2001. Le 10 mai et le 30 août 2001, la BCE avait

déjà réduit ses taux directeurs pour un total de 50 points de base. Au total, la baisse est de 150 points de

base depuis le début de l'année.

L'évaluation des informations au regard des deux piliers de la stratégie de la politique monétaire de

l'Eurosystème, indique que le niveau actuel des taux d'intérêt demeure approprié.

Les rendements des titres publics à long terme ont en général poursuivi leur mouvement de baisse entamé

à la fin du deuxième trimestre 2001. Cette tendance s'explique par une fuite vers la qualité ainsi que par un

repli des anticipations inflationnistes. Néanmoins, les rendements à long terme ont de nouveau rebondi en

novembre, dans le sillage de la reprise des principaux marchés boursiers.

Les chiffres d'Eurostat indiquent que le PIB réel n'aurait que marginalement augmenté entre le premier et le

deuxième trimestre de l'année 2001 (+ 0,1% en termes réels). Les premières estimations pour le troisième

trimestre, telles qu'Eurostat vient de les publier, affichent le même résultat.

Le rythme de progression annuel des prix à la consommation dans la zone euro tel que mesuré par l'indice

des prix à la consommation harmonisé (IPCH), s'est inscrit en baisse depuis le mois de juin pour atteindre

2,4% en octobre 2001. L'inflation au Luxembourg, telle que mesurée par l'indice des prix à la consomma-

tion national (IPCN), a connu une évolution semblable pour atteindre une hausse annuelle de 2,3% en

octobre. Ce ralentissement est surtout lié à l'évolution des prix des produits pétroliers. Par contre, l'inflation

sous-jacente a poursuivi sa hausse et est passée de 2,2% en glissement annuel en décembre 2000 à 3,2%

en octobre 2001. Cette montée de l'inflation sous-jacente s'explique essentiellement par la hausse des coûts

salariaux, les répercussions indirectes des hausses antérieures des cours de pétrole sur les prix des autres

biens et services ainsi que les incidences des récentes crises alimentaires.

Bien que les impacts directs sur l'économie luxembourgeoise des attentats du 11 septembre aient été

relativement limités, le ralentissement économique général frappe le Grand-Duché au moment où les coûts

salariaux sont en forte progression. L'indice du coût de la main d'oeuvre au Luxembourg a augmenté

nettement plus vite que dans la zone euro (7,3% contre 2,7%) au deuxième trimestre, dû en bonne partie

au mécanisme de l'indexation automatique.

Au 30 septembre 2001, la somme des bilans des établissements de crédit s'élève à 695 779 millionsd'euros,

contre 650 326 millions d'euros 12 mois auparavant, soit une augmentation de 7%. Les opérations

interbancaires, les opérations avec la clientèle et les opérations sur titres représentent environ 90% du total

du bilan agrégé des établissements de crédit luxembourgeois.

Le secteur financier fait état au 30 septembre 2001 d'un effectif total de 27 895 emplois, représentant une

hausse de 1356 unités, soit 5,1% par rapport au 31 décembre 2000, ce qui confirme sa bonne santé tout

au long des trois premiers trimestres de 2001.

EDITORIAL

8BULLETIN DE LA BCL 2001/3

La détérioration de la croissance économique ainsi que les turbulences survenues sur les marchés financiers

à la suite des attentats terroristes ont laissé leurs traces dans les comptes de profits et pertes des banques

luxembourgeoises. La marge sur intérêts qui s'élève à 3 196 millions d'euros affiche une progression impor-

tante de 16,1% par rapport au 30 septembre de l'année précédente. Par contre, le résultat hors intérêts

diminue de 317 millions d'euros (-10%) pour s'établir à 2 844 millions d'euros. Cette réduction s'explique

essentiellement par la baisse boursière et l'activité réduite de la clientèle privée. Globalement, le résultat brut

(ou produit bancaire) augmente légèrement de 2,1% par rapport au 30 septembre 2000 et se situe à

6 040 millions d'euros contre 5 913 millions d'euros à la même date de l'année 2000. Au niveau des frais

on constate une augmentation de 8,7% des frais de personnel et d'exploitation. Ainsi, le résultat avant

provisions ressort à 3 306 millions d'euros durant les neuf premiers mois de 2001, contre 3 403 millions d'euros

durant la période correspondante de l'année 2000, ce qui reflète une baisse de l'ordre de 2,9%.

Le projet de budget de l'Etat pour l'exercice 2002 a été déposé. Les dépenses proposées affichent une pro-

gression de 9,6% en termes nominaux par rapport au budget définitif de 2001, sous l'effet notamment d'un

accroissement sensible des dépenses sociales. Les recettes du budget 2002 subissent l'impact de la réforme

fiscale. L'aménagement du régime d'imposition des personnes physiques s'est traduit par un allégement de

l'ordre de 250 millions d'euros en 2001. En 2002 le taux marginal maximal d'imposition des personnes

physiques passera de 42% à 38%. Au total, le coût de la réforme de l'impôt sur le revenu des personnes

physiques devrait s'établir à 170 millions d'euros en 2002 par rapport à l'exercice précédent. Elle devrait

permettre aux partenaires sociaux de respecter le principe de la modération salariale lors des prochaines

négociations. Le taux effectif de l'impôt sur les collectivités sera ramené de 30 à 22% dès le 1 er janvier 2002. La refonte

du cadre fiscal devrait contribuer à conforter la compétitivité de l'économie luxembourgeoise. De concert

avec l'augmentation précitée des dépenses, elle devrait cependant donner lieu à une nette diminution de

l'excédent structurel des pouvoirs publics luxembourgeois. Ce solde, qui est apuré de l'incidence des cycles

économiques, devrait passer de 3,5% du PIB en 2001 à 1,4% en 2002. Il s'agirait de la plus forte réduction

observée l'année prochaine en Union européenne.

La préparation de l'introduction de l'euro en vient à sa phase terminale. Les citoyens pourront, à partir du

15 décembre 2001, acquérir contre paiement de 500 francs, "l'euro kit» d'une valeur de 12,40 euros conte-

nant uniquement des pièces. Dès minuit le 31 décembre 2001, les quelque 350 distributeurs automatiques

de billets au Grand-Duché ne fourniront plus que des billets en euros. Pendant la période de double circula-

tion, du 1 er

janvier au 28 février 2002, les anciens billets et pièces libellés en francs, seront remis, par les

circuits habituels, à la Banque centrale qui organisera leur destruction.

Ce bulletin contient trois analyses:

La première, intitulée "The euro cash changeover: a note on the effects of bounded rationality and rules of

thumb»examine les points de repère que les individus pourraient utiliser en convertissant les nouveaux prix

en euros vers des anciens prix nationaux. Les résultats, qui se basent sur une petite enquête faite au sein de

la Banque centrale du Luxembourg en mai 2001, suggèrent que des erreurs systématiques de conversion

peuvent être faites. Ces erreurs pourraient avoir des effets économiques réels, du moins dans le court terme.

9BULLETIN DE LA BCL 2001/3

La deuxième analyse examine de façon détaillée l'activité et l'évolution des marchés des changes ainsi que

des produits dérivés échangés de gré à gré sur la place financière. Il s'agit d'un recensement triennal,

coordonné par la Banque des règlements internationaux (BRI), à laquelle la Banque centrale de Luxembourg,

comme 47 autres banques centrales ou autorités monétaires, a participé et qui couvre le mois d'avril 2001.

La troisième analyse porte sur la transmission monétaire. Elle étudie l'impact de la politique monétaire sur les

décisions d'investissement des entreprises non financières luxembourgeoises et se focalise sur l'analyse du

canal du taux d'intérêt et du canal du crédit. En novembre 2001, la Banque centrale du Luxembourg a également publié son Cahier d'études N o 2, "Stock Market Valuation of Old and New Economy Firms». Toute communication ou suggestion peut être adressée à la

Banque centrale du Luxembourg

Secrétariat général

2, boulevard Royal

L-2983 Luxembourg

Télécopie: (+352) 4774-4910

e-mail: sg @bcl.lu La date d'arrêté des statistiques figurant dans ce Bulletin est le 15 novembre 2001.

Chapitre 1

LA SITUATION ECONOMIQUE

ET FINANCIERE

11BULLETIN DE LA BCL 2001/3

1 La situation économique et financière 10

1.1 La situation économique dans la zone euro 12

1.1.1 Les taux d'intérêt à court terme 12

1.1.2 Les rendements des titres publics à long terme 13

1.1.3 Les marchés boursiers 14

1.1.4 Le taux de change de l'euro 15

1.1.5 L'évolution des prix et des coûts 16

1.1.5.1 Prix à la consommation 16

1.1.5.2 Prix à la production industrielle 17

1.1.6 Evolution de la production, de la demande et du marché du travail 18

1.1.7 Le commerce extérieur 21

1.1.8 La balance des paiements 22

1.2 La situation économique au Luxembourg 25

1.2.1 L'évolution des prix et des coûts 25

1.2.1.1 Prix à la consommation 25

1.2.1.2 Prix à la production industrielle et construction 27

1.2.2 Industrie28

1.2.3 Construction29

1.2.4 Commerce29

1.2.5 Comptes nationaux 31

1.2.6 Marché du travail 31

1.2.7 Le secteur financier 35

1.2.7.1 Evolution du nombre des établissements de crédit 35

1.2.7.2 Somme des bilans des institutions financières monétaires 35

1.2.7.3 Somme des bilans des établissements de crédit luxembourgeois 35

1.2.7.4 L'évolution de l'effectif dans le secteur financier 37

1.2.7.5 L'évolution des comptes de profits et pertes des établissements de crédit 39

1.2.8 Le commerce extérieur 40

1.2.9 La balance des paiements courants 41

1.2.10 Les finances publiques 43

12BULLETIN DE LA BCL 2001/3

1.1.1 Les taux dÕintŽrt ˆ court terme

Après avoir poursuivi une politique de fort resserre- ment monétaire durant l'an 2000, l'Eurosystème a maintenu ses taux directeurs inchangés pendant les premiers mois de l'année 2001. Ensuite, l'Eurosystème a baissé les taux directeurs à deux reprises pour un total de 50 points de base en date du 10 mai et du

30 août 2001. Ces décisions se sont inscrites dans le

cadre d'une amélioration des perspectives d'évolution des prix dans la zone euro et d'un contexte écono- mique entaché d'incertitudes croissantes dans le sillage de l'affaiblissement de l'activité économique mondiale. Suite aux événements tragiques du 11 septembre 2001, le Conseil des Gouverneurs de la BCE a estimé que l'in- certitude relative à l'économie américaine ainsi qu'à l'économie mondiale s'est considérablement accrue. En conséquence, la confiance au sein de la zone euro et les perspectives de croissance économique à court terme en sont négativement affectées. Parallèlement, la baisse de l'activité est susceptible de réduire encore les risques inflationnistes dans la zone euro. Dans ce contexte l'Eurosystème a baissé, de concert avec la Fed et d'autres banques centrales, ses principaux taux d'inté- rêt de 50 points de base en date du 17 septembre 2001 Finalement, l'atténuation des pressions inflationnistes conjuguée à la faible croissance du PIB au deuxième semestre a motivé une nouvelle baisse des taux d'inté- rêt de 50 points de base en date du 8 novembre 2001. Ainsi, le taux de soumission minimal appliqué aux opé- rations principales de refinancement de l'Eurosystème a été ramené à 3,25%. Les taux d'intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt ont subi les mêmes baisses pour se retrouver à respectivement

4,25% et 2,25%.Depuis lors, l'évaluation des informations contenues

dans les deux piliers de la stratégie de la politique monétaire de l'Eurosystème indique que le niveau actuel des taux d'intérêt demeure approprié pour assu- rer le maintien de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro. En ce qui concerne le premier pilier, le taux de crois- sance annuel de la masse monétaire M3 s'est accéléré ces derniers mois pour s'établir à 6,9% pendant la période allant de juillet 2001 à septembre 2001. Or, l'agrégat monétaire continue de subir des distorsions à la hausse liées à la détention par les non-résidents de la zone euro de titres d'OPCVM monétaires et de titres de créance négociables à court terme. D'après des esti- mations provisoires, ce biais devrait avoir conduit à une surestimation de trois-quarts de point de pourcentage environ du taux de croissance annuel de M3 ces der- niers mois. De plus, l'aplatissement de la courbe des rendements pendant les derniers mois et les incerti- tudes régnant sur les marchés boursiers ont amené les investisseurs à procéder à des arbitrages de leurs portefeuilles en faveur des placements à court terme inclus dans M3.

En outre, le ralentissement du taux de croissance

annuel des créances sur le secteur privé de la zone euro s'est poursuivi au cours des derniers mois. Compte tenu de ces facteurs, la forte croissance de M3 ne devrait donc actuellement pas signaler l'existence de risques pour la stabilité des prix à moyen terme. S'agissant du second pilier, l'évolution de l'activité éco- nomique internationale est entourée d'incertitudes particulièrement élevées suite aux événements du

11 septembre. Les attentats ont certes eu un effet

négatif immédiat sur l'activité et sur la confiance des agents économiques. En ce qui concerne l'évolution des prix, ceux-ci devraient continuer à baisser. D'un

1.1 La situation économique dans la zone euro

Source: BCEOpérations principales

Facilité de dépôtFacilité de prêt

de refinancement marginal

11 mai 2001 4,50% (-0,25) 3,50% (-0,25) 5,50% (-0,25)

31 août 2001 4,25% (-0,25) 3,25% (-0,25) 5,25% (-0,25)

18 septembre 2001 3,75% (-0,50) 2,75% (-0,50) 4,75% (-0,50)

9 novembre 2001 3,25% (-0,50) 2,25% (-0,50) 4,25% (-0,50)

13BULLETIN DE LA BCL 2001/3

côté, les incidences haussières provoquées précédem- ment par les produits énergétiques et alimentaires continuent à s'effacer progressivement. D'un autre côté, la plus faible progression de la demande devrait égale- ment contribuer à une moindre tension sur les prix. Aux Etats-Unis, le sensible essoufflement de l'éco- nomie, dont les premiers signes étaient déjà visibles en automne 2000, s'est fortement accentué en 2001 et s'est aggravé davantage dans le sillage des attaques du 11 septembre 2001. Dans ces circonstances, la détérioration d'importants indicateurs économiques a conduit la banque centrale américaine à assouplir sa politique monétaire à dix reprises depuis le début de l'année, ramenant son principal taux directeur de 6,5%

à 2%.

Dans un climat d'incertitude accrue suite aux attentats, la Fed a baissé ses taux directeurs à trois reprises (en date des 17 septembre, 2 octobre et 6 novembre) pour un total de 150 points de base afin de soutenir l'éco- nomie américaine.

1.1.2 Les rendements des titres publics

ˆ long termeLes rendements des titres publics à long terme de partet d'autre de l'Atlantique ont poursuivi leur mouve-ment de baisse entamé à la fin du deuxième trimestre2001. La dégringolade continue des marchés boursiersainsi que la publication d'indicateurs économiques nelaissant plus de doute quant au ralentissement écono-mique en cours ont favorisé un mouvement général de"fuite vers la qualité».

La violente baisse des rendements des titres publics à long terme, observée en septembre, s'explique essentiellement par un comportement d'arbitrage de portefeuille de la part des investisseurs en faveur de "valeurs refuges» suite aux attentats terroristes. Les données macro-économiques publiées après les attentats ont certes renforcé le sentiment d'un ralen- tissement prolongé de l'économie mondiale. Si ce mouvement de "fuite vers la qualité» s'est déclenché aux Etats-Unis, il s'est immédiatement propagé en

Europe.

Dans le même temps, le repli des anticipations d'infla- tion devrait également avoir exercé des pressions à la baisse sur les rendements des emprunts publics à long terme. La baisse générale des taux témoigne enfin de l'anticipation des opérateurs en matière de baisse des taux d'intérêt directeurs des principales banques cen- trales dans un contexte économique entaché d'incerti- tudes particulièrement importantes. Fin octobre, des facteurs techniques ont également contribué à la détente des taux longs. Ainsi, l'an- nonce de l'abandon des émissions de titres d'Etat américains avec une durée de 30 ans a déclenché de massifs achats de papiers publics à long terme de part et d'autre de l'Atlantique. Finalement, les rendements des titres publics à long terme ont de nouveau rebondi en novembre dans le sillage de la reprise des principaux marchés boursiers et de l'espoir d'une fin rapide des opérations militaires en Afghanistan après la prise de Kaboul par les forces de l'Alliance du Nord. En date du 16 novembre 2001, date de clôture de la présente publication, les rendements publics à 10 ans de la zone euro, représentés ici par l'obligation de l'Etat allemand "Bund 10 ans» se sont établis à un niveau de 4,56%. Le rendement de l'emprunt obliga- taire public américain à 10 ans "T-Note 10 ans», quant à lui, s'est établi à un niveau de 4,84% en cette même date.

Source: Bloomberg

Graphique 1

Rendements du Bund 10 ans et du

T-Note 10 ans

14BULLETIN DE LA BCL 2001/3

1.1.3 Les marchŽs boursiersEn septembre, les marchés boursiers ont largement étéinfluencés par les attentats terroristes. Les marchés ontenregistré de fortes chutes à l'immédiat, mais se sontassez vite repris. En effet, environ un mois plus tard, lesbourses ont apuré les pertes subies suite aux événe-ments tragiques. Les assouplissements monétaires opé-rés par les banques centrales ainsi que les mesures derelance budgétaire annoncées aux Etats-Unis devraientavoir contribué à ce rapide redressement des cours debourse.Entre le 11 et le 21 septembre, le S&P 500 avait reculéde 12% et le Nasdaq de 16%. En date du 11 octobre,les marchés boursiers américains se sont retrouvés àdes niveaux proches de ceux enregistrés avant lesattentats.La publication de chiffres macro-économiques déce-vants en octobre (recul du PIB, hausse du chômage etperte de confiance des consommateurs), témoignantde l'accentuation du ralentissement économique envigueur, a alimenté un nouvel accès de faiblesse desmarchés américains. Finalement, les marchés boursiersaméricains sont repartis à la hausse en novembre suiteau nouvel assouplissement de la politique monétaireaméricaine et au progrès réalisé dans la lutte contre leterrorisme.En date du 16 novembre, le S&P 500 est en recul de13,8% et le Nasdaq de 23,2% depuis le début de l'année.

Source: Bloomberg

Graphique 3

Nasdaq composite

Source: Bloomberg

Graphique 2

S&P 500

Aux Etats-Unis, les marchés boursiers ont commencé l'année en recul dans un contexte d'incertitude persis- tante quant aux perspectives de l'activité économique américaine. A partir du mois d'avril, les marchés ont repris confiance et sont repartis à la hausse dans le sillage du fort assouplissement de la politique moné- taire américaine. Ensuite, les principaux indices bour- siers ont de nouveau reculé à partir du mois de juin. Ce nouveau repli était principalement lié aux innom- brables annonces d'avertissements sur résultats et de plans de restructuration et de réduction d'emplois.

Source: Bloomberg

Graphique 4

DJ Eurostoxx Broad

15BULLETIN DE LA BCL 2001/3

Après son repli enregistré au premier trimestre 2001, l'indice Eurostoxx Broad s'est quelque peu repris en avril et en mai. Ensuite, il est reparti à la baisse dans un climat d'avertissements sur résultats et d'incertitudes accrues quant à la vigueur du ralentissement écono- mique international et son impact sur la croissance européenne. En septembre, l'Eurostoxx Broad avait enregistré un recul de 17% suite aux attentats aux Etats-Unis et avait retrouvé, un mois plus tard, son niveau précédant ces événements. Néanmoins, l'incertitude persistante entourant l'économie mondiale a continué à peser sur les marchés européens en octobre et les investisseurs ont revu à la baisse leurs anticipations de ralentisse- ment économique dans la zone euro suite aux événe- ments du 11 septembre. En novembre, l'assouplissement de la politique moné- taire ainsi que la bonne performance des marchés amé- ricains ont donné du tonus aux marchés boursiers européens. En date du 16 novembre, l'indice Eurostoxx Broad a enregistré un recul de 20,8% depuis le début de l'année.

Source: Bloomberg

Graphique 5

Nikkei 225

Source: Bloomberg

Graphique 6

USD/EUR

secteur bancaire ont alimenté un recul persistant du Nikkei 225 à partir de la deuxième quinzaine du mois de mai. Les événements du 11 septembre ont déclenché un nouvel ajustement à la baisse des anticipations du mar- ché quant à la reprise de l'économie japonaise, large- ment tributaire des exportations vers les Etats-Unis. Plus récemment, la forte hausse du chômage et la révision à la baisse des prévisions économiques tablant désormais sur un rétrécissement du PIB japonais pour l'année fis- cale en cours ont pesé sur la bourse nipponne. En date du 16 novembre, le Nikkei 225 a enregistré un recul de 22,8% depuis le début de l'année.

1.1.4 Le taux de change de lÕeuro

Bouleversée par les craintes de récession, la bourse nipponne a commencé l'année sur une tendance bais- sière. Ensuite, elle s'est accordé un rebond dans le sillage de l'assouplissement monétaire opéré par la Banque du Japon et de l'euphorie autour de l'avène- ment au pouvoir du nouveau Premier Ministre Koizumi adepte de profondes réformes. Or, la faiblesse continue des fondamentaux économiques et les préoccupations suscitées par le niveau des créances douteuses dans le Durant les premiers mois de l'an 2001, le repli de l'euro face au dollar était principalement lié à l'optimisme des marchés quant à un rebond rapide de la croissance américaine. A partir du mois de mars, le recul de l'euroquotesdbs_dbs7.pdfusesText_13
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