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Directeur de Publication

Babacar GUEYE, Professeur Titulaire, FASTEF / UCAD

Comité de Patronage

Amadou Moctar MBOW, ancien Directeur Gnral de lÓUNESCO Souleymane NIANG, Professeur, ancien Doyen de la Facult des Sciences, ancien de lÓUniversit Cheikh Anta DIOP de Dakar Amadou Lamine NDIAYE, Professeur,Premier Recteur de lÓUniversit Gaston Berger de Saint- Louis du Sngal, Prsident de l'Association des Universits Africaines (AUA) Iba Der THIAM, Professeur,ancien Ministre de l'Education, ancien Directeur de lÓEcole Normale

Suprieure

Comité Scientifique

Jean-Marie DE KETELE, Professeur (UCL, Belgique)- Souleymane Bachir DIAGNE, Professeur (UCAD, Sngal) Danielle CROS, Professeur (Universit de Montpellier, France) Andr GIORDAN, Professeur (Univ. de GenŽve, Suisse)- Mamadou KANDJI, Professeur (UCAD, Sngal) Linda ALLAL, Professeur (GenŽve, Suisse)- Hamidou Nacuzon SALL, Ma"tre de Confrence (UCAD, Sngal) Kanvaly FADIGA, Professeur (FASTEF, C˜te dÓIvoire) - Ahmed CHABCHOUB Professeur (Universit de Tunis 1, Tunisie.) Jean-Louis MARTINAND Professeur (FASTEF CACHAN, France) - Claudine TAHIRI, Professeur (IUFM AIX-Marseille France) Marie- FranOEoise Legendre, Professeure (Universit de Montral, Qubec)- Omar SANKHARE, Ma"tre

de Confrence, (UCAD, Sngal) Dieudonn LECLERCQ, Professeur (Universit de LiŽge,

Belgique) - Christian Sinna DIATTA, Professeur (UCAD, Sngal) Jean DONNAY, Professeur (FUNDP Namur, Belgique)- Jean-Marie VANDER MAREN, Professeur (FSE, Universit de Montral, Canada.) Ingelore OOMEN-WELKE, Professeur, (Allemagne)- Abdou Karim NDOYE Ma"tre de Confrence (UCAD, Sngal). Kazimierz KORALEWSKI (Technical University of

Gdansk, Pologne).

Comité de Lecture

Belgique :Jean-Marie De Ketele - Marcel CRAHAY - Jacqueline BECKERS - Georges HENRY Jos Louis WOLF - Christian DEPOVER - Marc ROMAINVILLE - Ccile DEBUGER Jean Emilie CHARLIER - Marianne FRENAY - Lopold PAQUAY - Bernadette WILMET. Canada : Guy PELLETIER - Marie FranOEoise LEGENDRE - France : Jos FELICE - Marguerite ALTET - Pierre CLEMENT Claudine TAHIRI - Jean-Louis

MARTINAND - Daniel CROSS

Suisse : Linda ALLAL - Andr GIORDAN

Côte d'ivoire:Kanvaly FADIGA - Amoa Urbain

Burkina Faso:T. Jean Baptiste SOME

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DES DETERMINANTS SOCIO-ECONOMIQUES

DE LA REUSSITE SCOLAIRE DES FILLES

A LA FIN DE LÔECOLE ELEMENTAIRE AU SENEGAL

____________________

Abdou Karim NDOYE

Dpartement de Psychopdagogie FASTEF / UCAD

Rsum :

Cet article a pour objectif de mettre en vidence lÔexistence dÔune relation entre certains facteurs socio-conomiques et la russite acadmique des lŽves-filles. Ces derniŽres frquentent la classe du cours moyen 2

Žme anne

(CM2) - dernier niveau dԍtude du cycle primaire - dans des coles lmentaires situes dans deux dpartements du Sngal (

Guédiawaye et

Kaffrine).

Les donnes recueillies auprŽs dÔun chantillon reprsentatif de ces lŽves-filles par questionnaire dÔopinion ont t soumises ‡ une analyse de corrlation dans un premier temps et du chi-carr dans un deuxiŽme temps. Les rsultats de cette recherche exploratoire montrent dÔabord que deux facteurs socio-conomiques ont un lien statistiquement significatif avec la russite acadmique de ces filles. Ils montrent aussi que cinq autres facteurs ont une relation ngative avec la russite scolaire. Ils nous enseignent, enfin, que lÔhypothŽse selon laquelle lÔaptitude des mŽres ou tutrices ou celle des

autres membres de la famille ‡ transmettre ‡ lԍlŽve-fille une AE passion de

lԍcole Ç joue comme une variable mdiatrice dans la relation entre les variables dÔentre et de sortie est trŽs plausible.

Mots-cls

: facteurs socio-conomiques, russite acadmique, lŽves-filles, cole lmentaire, engagement psycho-affectif, mŽres, tutrices, Sngal.

Abstract :

This article is aiming at putting in a prominent position the existence of a relationship between some socio-economic factors and school-girlsÔ academic (Gudiawaye and Kaffrine). The results from a representative sample of these school-girls with an opinion questionnaire have been submitted to a correlation analysis at first and then to a Òchi-squareÒ) analysis. The results of this exploratory research show at first that two socio-economic factors have a statistically significant relationship with these girlsÔ academic success. They also shows that five other factors have a negative relationship with school success. At last they teach us that the hypothesis according to which the capacity of mothers or guardians or the ability of other members of the family to pass the school-girls Ña passion for schoolÒ acts as a mediatory variable between the input variables and the output ones is very plausible.

Key-words

: socio-economic factors, academic success, schoolgirls, elementary school, psycho-affective involvement, mothers, tutoresses, Senegal. Liens 11 Dec 2008 Des déterminants socio-économiques... Abdou karim Ndoye 2

INTRODUCTION GENERALE

Depuis quelques dcennies, ‡ partir de nouveaux questionnements sociaux, notamment

ceux de lÔaccŽs des filles, des femmes ‡ lԍducation, de la qualit de la formation qui

leur est dispense et de la leve de tous les obstacles ‡ leur maintien ‡ lԍcole, le

problŽme du rendement scolaire des filles, en tant que groupes, a fait lÔobjet de

nombreuses tudes scientifiques et a connu des avances thoriques apprciables,

particuliŽrement en sociologie de lԍducation (Terrail, 1992 ; Duru-Bellat, 1995 ; Duru-

Bellat, Kieffer et Marry, 2001).

Documentant lÔassociation entre le dveloppement et le rendement scolaire des filles, plusieurs publications rcentes font tat de liens positifs existant entre les bonnes performances scolaires des filles, dÔune part, et la participation accrue des femmes ‡ la vie politique, sociale et conomique, dÔautre part (Ainsworth, 1994 ; CONFEMEN,

1995 ; UNESCO, 1996 ; Bledsoe, Casterline, Johnson-kuhn, Haaga 1999 ;

Tiendrbogo-Kabor, 2003 ; UNICEF, 2004 ; Mulkeen, Chapman et DeJaeghere,

2004). Tous ces travaux suggŽrent la contribution de certains facteurs ‡ la russite

scolaire des filles. LÔobjectif principal de cet article est de vrifier dans quelle mesure les performances fminines au CM2 sÔexpliquent, entre autres, par des facteurs socio-conomiques. Pour atteindre cet objectif, nous allons, dans une premiŽre section, prsenter la

problmatique de lԍtude. La deuxiŽme sera consacre ‡ lԍtat des connaissances

actuelles sur les facteurs socio-conomiques intervenant dans le succŽs des filles ‡

lԍcole en Occident et en Afrique subsaharienne, en gnral, et au Sngal, en

particulier. La mthodologie de la recherche sera aborde dans la troisiŽme section. La derniŽre exposera lÔanalyse des diffrents rsultats et les principales conclusions.

PROBLEMATIQUE

La prsente tude qui veut identifier chez les lŽves-filles, en lÔoccurrence celles du

CM2, lÔinfluence des facteurs socio-conomiques sur leur succŽs scolaire se situe dans la problmatique gnrale de lÔapprofondissement des connaissances dans le domaine du rendement scolaire des filles. Elle sÔappuie sur deux pistes de questionnement qui tiennent lieu dÔhypothŽses.

La premiŽre a trait ‡ lÔidentification des facteurs socio-conomiques qui sont lis ‡ la

russite scolaire des filles ‡ la fin de lÔenseignement lmentaire.

1 La seconde procŽde

du fait que le dbut des annes 90 a t, pour les lŽves-filles sngalaises, porteur de

changements dcisifs. Comme en font foi les plus rcentes donnes produites par les responsables de lԍducation au Sngal. En effet, les chiffres, notamment les derniŽres donnes de la Direction de la Planification et de la Rforme de lÔEducation (DPRE, 2004, 2005), nous apprennent que les filles AE profitent Ç bien du systŽme scolaire : elles redoublent moins au primaire, elles connaissent un succŽs grandissant

‡ lÔentre en sixiŽme et elles sont de plus en plus nombreuses ‡ dcrocher leur

certificat dԍtudes primaires (Ndoye, 2002 ; MEN, 2003). CÔest donc dire quÔil est

nombre dԍlŽves au Sngal. En effet, les donnes disponibles ‡ la Direction de la Recherche et de la Planification

de lÔEducation (DPRE,) montrent que sur un total de 1.986.152 lŽves, 1.444.163 se trouvent dans les coles

lmentaires. (Source : DPRE, Statistiques scolaires, 2004-2005). Liens 11 Dec 2008 Des déterminants socio-économiques... Abdou karim Ndoye 3 important dԍtudier plus en profondeur les facteurs explicatifs de ces performances scolaires fminines. On le sait, depuis la clŽbre synthŽse de Hyde (1989), on retient, grosso modo, trois types de facteurs qui pourraient avoir des consquences sur les rendements scolaires des filles en Afrique subsaharienne : des facteurs socio-culturels, des facteurs pdagogiques et des facteurs socio-conomiques. Aussi, n'est-il pas ncessaire de discuter plus longuement de la gamme de facteurs associs ‡ la russite scolaire. Il ne

s'agit pas non plus dԍtudier l'ensemble de ces facteurs car nous disposons dj‡

dԍtudes excellentes traitant de lÔimpact des facteurs socio-culturels et pdagogiques sur le rendement scolaire. Celui qui sÔen donne la peine trouvera une documentation abondante dont les conclusions convergent. Toutefois, certains rsultats concernant des variables socio-conomiques

2 associes au succŽs acadmique des filles sont

assez contrasts, voire contradictoires, et en tout cas bien difficiles ‡ interprter.

Il sÔavŽre ainsi ncessaire de mener dÔautres tudes pour tester ces relations et

confirmer ou infirmer ces rsultats. CÔest pourquoi, pour y voir plus clair, nous nous

cette recherche rside dans le fait que ces facteurs ayant un impact sur le succŽs

une politique qui permette de lutter plus efficacement contre les obstacles ‡ la russite scolaire de la population fminine.

REVUE DE LA LITTERATURE

Dans les pays industrialiss, plusieurs conclusions de recherche font tat de multiples facteurs socio-conomiques (profession des parents, scolarit des parents,

travail de la mŽre, nombre dÔenfants dans la famille, pratiques ducatives, etc.)

interagissant les uns avec les autres et pouvant avoir un effet sur la russite scolaire. Citons, notamment, les travaux de Baudelot et Establet (1993 ; 1996) qui attribuent la

russite scolaire des filles ‡ une meilleure adaptation au systŽme scolaire qui est

explique que cette capacit dÔadaptation des filles ‡ lԍcole vient du fait quÔelles sont

dociles dans une institution qui favorise la passivit. qui ressortent de la littrature sur le sujet, Bouchard, Boily et Proulx (2003), prennent

le contrepied dÔune telle thŽse qui invalide les efforts des filles. Surtout, et cÔest l‡ un

constat majeur de ces auteurs, les filles russissent car elles consacrent beaucoup

dÔheures ‡ leurs travaux scolaires ; elles sont responsables, disciplines, organises et

ambitieuses (Bouchard et St Amant, 1996). Elles excellent dans les tˆches verbales qui

sont des lments importants ‡ lԍcole (Ouimet, 1994). Elles ont une bonne aptitude ‡

porter attention aux dtails et ‡ les retenir (Bergeron, Evrard et Thberge, 1994) ; elles

2 Pour les facteurs socio-conomiques, la documentation spcialise note la structure de la famille, la classe

sociale, le niveau conomique, la dynamique sociale de la famille, les modes de prise en charge des enfants, le

niveau d'instruction du pŽre et de la mŽre, le statut du mnage, la taille de la famille, les commodits

domestiques, les moyens financiers, les cots des fournitures, les frais de scolarit, les cots directs et les cots

d'opportunit de la scolarisation des filles, etc. (UNICEF, 1997; Par-Kabor, 1998). Liens 11 Dec 2008 Des déterminants socio-économiques... Abdou karim Ndoye 4 dveloppent trŽs t˜t des structures de collaboration et des attitudes qui privilgient la coopration (Gagnon, 1999 ; Conseil suprieur de lԍducation, 1999) et, enfin, elles

nÔhsitent pas ‡ entrer dans le jeu de la comptition scolaire lorsque cela sÔavŽre

ncessaire (Alaluf et al., 2003). Abordant plus spcifiquement lÔanalyse des dterminismes comportementaux, Duru- Bellat et Janrousse (1996), Gagnon (1997) et St Amant, Gagnon et Bouchard (1998) avancent que le r˜le des parents et les dynamiques familiales sont des lments pertinents ‡ une meilleure comprhension du phnomŽne. Parmi un ensemble de facteurs familiaux lis ‡ la russite scolaire (revenu, structure, taille de la famille, attentes parentales, etc.), la scolarit des parents reste celui qui est associ le plus

largement ‡ la performance acadmique ‡ l'cole lmentaire (Deslandes, Bouchard

et St Amant, 1998 ; Bouchard et St Amant, 1999) Pour leur part, Holden (1993), Terrill et Ducharme (1994), Hudley, Daoud, Hershberg, Wright-Castro, Polanco, (2002), Foster, Lambert, Abbott-Shim, Mc Carthy et Franze (2005), montrent quÔun environnement positif ‡ la maison, des attitudes

positives face ‡ lԍcole et des attentes leves de russite scolaire ont un effet notable,

et ce, dans les diffrents milieux socio-conomiques. LÔexpression dÔencouragements, lÔaide, la coopration, lÔaffection physique des parents ont une influence positive sur la motivation scolaire (Tinklin, 2000 ; Whitelaw, Miselovic et Daniels, 2000 ; Stetsenko, Little, Cordeeva, Grasshof, Oettingen, 2000 ; Wilson-Jones, 2003 ;

Annunziata, Hogue, Faw et Liddle, 2006).

Mais quelque intressants quÔils soient, ces rsultats sont ceux de recherches ralises

en Amrique du Nord et en Europe. QuÔen est-il de lÔAfrique subsaharienne ? Comme en Occident, quelques tudes africaines

3 soulignent aussi le r˜le de la

situation conomique et de la dynamique familiale en tant que facteurs de russite scolaire des filles (Lawson-Body, 1993 ; Sow, 1994 ; Lloyd et Blanc, 1998). Sur ce point, lÔUnicef/Unesco (1993), Marcoux (1995) et Wakam (2003) affirment que la dure et la qualit des tudes dÔune fille dpendent en grande partie des Kabor (1998) ; Agueh, 2001 ; Diallo, 2006 tablissent que si on veut parler de situation familiale idale pour la russite scolaire des filles, on devra parler de la conjonction entre les facteurs physiques de la famille et des modes dÔinteraction familiale adquats (bonne communication familiale, implication des parents dans les

tudes, leur proximit avec les enfants, leur incitation ‡ la russite scolaire des filles,

etc.).

De son c˜t, la Banque mondiale (2002) a not la convergence des rsultats des

recherches rcentes et plus anciennes menes dans diffrents pays africains. Cette convergence souligne gnralement lÔimpact positif de lÔengagement de certains

membres de la famille. En particulier, lԍtude de la Banque a mis en lumiŽre le

3 Il ne s'agit pas de prsenter ici une revue exhaustive de l'ensemble des tudes qui ont port sur ces thmatiques.

D'autres auteurs l'ont fait priodiquement (Odaga et Heneveld, 1996 ; Unesco, 2003). Il s'agit plut˜t de prsenter

briŽvement certaines tudes qui donnent la mesure des facteurs les plus marquants. Liens 11 Dec 2008 Des déterminants socio-économiques... Abdou karim Ndoye 5

caractŽre dterminant des initiatives prises par le pŽre et, surtout la mŽre : strict

contr˜le, suivi et dveloppement de relations avec lԍcole, diverses incitations. Au Sngal, comme dans le reste de lÔAfrique noire, les recherches empiriques ralises dmontrent que le succŽs scolaire des filles est souvent tributaire de toute une srie de facteurs lis au statut socio-conomique (conditions de logement, types dÔencadrement des parents, allgement ou limination des tˆches domestiques ordinairement assignes aux filles, mesures dÔencouragement prises par les parents, pour ne citer que quelques facteurs (Diokhan, Diallo, Sy et Tour, 1999 ; Diallo,

Guiss et Ndiaye, 2000).

Afin dԍdifier dÔautres chercheurs ou observateurs sur le pourquoi et le comment des techniques et des stratgies auxquelles nous avons eu recours lors de notre investigation, nous exposons, dans la section qui suit, la mthodologie utilise.

METHODOLOGIE DE LÔETUDE

Compte tenu de nos objectifs, nous avons opt pour une mthode de recherche

Sujets

Dans cette tude, le choix de lԍchantillon des filles sÔest ralis en trois tapes. Dans

un premier temps, deux inspections dpartementales ont t tires suivant un chantillon alatoire simple au un vingtiŽme (1/20

Žme) sur une liste des quarante trois

(43) inspections dpartementales de lԍducation nationale classes par ordre

dcroissant dÔaprŽs le nombre dԍcoles. Il sÔagit du (septiŽme) et du (vingt-septiŽme)

qui sont respectivement lÔinspection dpartementale de Gudiawaye et celle de

Kaffrine.

Dans un deuxiŽme temps, ‡ partir de la liste des classes de CM2 traditionnelles de lÔanne scolaire (2004-2005)

4, il a t possible dÔidentifier 186 coles comprenant 114

classes de CM2 dans lesquelles travaillent 2818 filles. Dans ce choix, nous avons t surtout anim par le souci dÔobtenir une bonne reprsentativit de la population de

rfrence par un chantillonnage probabiliste sur la base du nombre dԍcoles, du

nombre de CM2 et du nombre de filles par CM2. Appliquant cette technique, 28 coles

des dpartements de Gudiawaye et de Kaffrine ont t slectionnes par tirage au sort

avec remise. Ensuite, nous avons choisi au hasard, ‡ partir de la liste des coles

lmentaires publiques dÔau moins six classes retenues, 34 classes de CM2, soit 26

classes pour Gudiawaye et 8 classes pour Kaffrine. Dans un troisiŽme temps, abordant le problŽme du choix de la taille AE n Ç de

lԍchantillon, nous avons ralis une srie de compromis entre la mthode idale et les

contraintes de la ralit. Ces derniŽres que lÔon a considres dans le calcul de ce

nombre AE n Ç sont : la taille de la population, le type de questions poses, les contraintes

4. Cette liste des classes de CM2 des deux inspections dpartementales est disponible ‡ la Direction de

lÔEnseignement Elmentaire et de lÔEducation Prescolaire ; les donnes statistiques sur les effectifs des classes sont

fournies par les deux inspections dpartementales de lԍducation nationale slectionnes.

Liens 11 Dec 2008 Des déterminants socio-économiques... Abdou karim Ndoye 6

infrant ‡ la population totale des 2818 filles, les conclusions issues de AE n Ç individus

qui constituent lԍchantillon. Considrant tous ces paramŽtres, notre choix sÔest donc

port sur un chantillon alatoire stratifi de 200 filles, avec allocation proportionnelle.

La table des nombres alatoires a t utilise pour tirer les filles dans chaque strate de

lԍchantillon, cÔest-‡-dire 150 filles pour le dpartement de Gudiawaye et 50 filles pour

celui de Kaffrine.

Instrument

Etant donn le grand nombre de relations ‡ tudier simultanment et la ncessit plus appropri. En lÔoccurrence, le questionnaire ferm a t conOEu sur la base des

rponses de vingt inspecteurs et de trente ma"tres ‡ diffrentes questions ouvertes

relatives ‡ la problmatique de la scolarisation des filles en gnral. Nous avons bien

sr fait le dtour par la documentation crite pour dgager les dimensions essentielles

de la question. Chacune dÔelles a t lÔobjet dÔune proposition. Les diffrentes

propositions ont t rparties en trois regroupements reprsentant les variables qui sont effectivement les thŽmes spcifiques du sujet.

A un autre moment, avec lÔaide dÔun groupe dÔinspecteurs, lÔinstrument a t analys

pour sÔassurer que les aspects choisis cadraient bien avec les ralits socio-conomique

et ducative. Les premiŽres bauches du questionnaire ont t testes ‡ plusieurs

reprises, tant avec des lŽves du CM2 quÔavec des experts en scolarisation des filles et des enseignants de lԍlmentaire. En fonction des commentaires mis, un deuxiŽme questionnaire modifi

5 a t retenu aprŽs un nouvel examen fait par des enseignants

tenant des classes de CM2. Les questions poses se prsentent sous la forme de

questions ‡ choix de rponses dtermines et sous forme de questions ‡ rponses libres.

Les consignes ont t rdiges en fonction de lÔinformation recherche et du type dÔitem

considr et des chelles ont t choisies chaque fois que de besoin.

diffrents entretiens raliss ‡ lÔIDEN de Gudiawaye et ‡ celle de Kaffrine. Tous les

membres de lԍquipe ont particip ‡ la mise au point des instruments de collecte

dÔinformation, ‡ la slection des coles et au recueil des donnes.

Durant la collecte des donnes, les participantes furent assures que les donnes

recueillies garderaient un caractŽre confidentiel et que lÔidentit des rpondantes ne

serait pas dvoile. Un total de 200 questionnaires a t administr dans 34 classes de

CM2 situes dans 28 coles. Les questionnaires incomplets furent rejets. Un total de

188 rpondantes a t conserv, soit 94 % de lԍchantillon total.

Traitement des donnes

Les donnes recueillies ont t traites avec le logiciel AE ISSA Ç puis avec AE SPSS Ç afin

de calculer la distribution de frquences au sein de la population. Diverses techniques

statistiques utilises dans cette tude ont aid ‡ rpondre aux questions de recherche

5. Ce questionnaire dfinitif distribu ‡ lԍchantillon comprend 63 questions. Nous nÔexploitons que quelques unes

des questions lies ‡ notre problmatique car les exigences du Comit de rdaction de la revue nous contraignent ‡

limiter le nombre de pages consacres ‡ cet article. Liens 11 Dec 2008 Des déterminants socio-économiques... Abdou karim Ndoye 7 poses antrieurement. Ce sont : la comparaison des pourcentages et le test du chi-deux AE X

2 Ç pour vrifier si la russite scolaire des filles est lie ‡ des facteurs socio-

conomiques.

AprŽs avoir expos ces questions mthodologiques, il nous faut maintenant envisager le compte rendu des rsultats de lԍtude.

PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

Caractristiques des filles

Tableau 1

: Situation matrimoniale des filles

Situation matrimoniale Effectif

Pourcentage

Marie 4 2.1%

Non marie 184 97.9%

Omissions : 0

Nombre de rponses valides 188 100%.

Le tableau n 1 prsente quelques rsultats concernant la situation matrimoniale des

(97.9%) ; seules 2.1% sont maries. Selon les donnes collectes, ‡ lÔanalyse, on est

amen ‡ confrer une signification particuliŽre ‡ cette situation de AE non marie Ç des

lŽves-filles quand on sait que dans la socit sngalaise, les filles se marient

souvent de maniŽre prcoce (DPS, 2002 ; ANSD, 2006). SÔil est difficile, de faOEon uniquement exploratoire, dÔavancer des faits prcis, il est probable que les donnes dont nous disposons devraient permettre dÔesquisser des hypothŽses explicatives. A ce propos, rien nÔinterdit de penser que le nombre conomique plus favoris. Si cela est vrai, il est raisonnable et plausible de croire que les mŽres ou tutrices ne considŽrent pas le mariage comme une transaction conomique ou une stratgie de construction familiale, ou encore une maniŽre de protger les filles contre les avances sexuelles indsirables. Faute de pouvoir prolonger une analyse d'une telle envergure, nous restreindrons notre propos ‡ notre exprience de la situation des familles dakaroises, pour avancer

que pour permettre ‡ leur fille de consacrer plus de temps ‡ ses tudes, les mŽres ou

tutrices reculent le moment de leur mariage. Cette hypothŽse nous force ‡ mesurer

lÔimportance de ce qui est fait par les mŽres ou tutrices pour laisser les filles

poursuivre leur scolarit : en encourageant leur fille ‡ rester ‡ lԍcole, ‡ ne pas songer

attitudes parentales qui ncessitera de plus amples claircissements. Liens 11 Dec 2008 Des déterminants socio-économiques... Abdou karim Ndoye 8

Tableau 2

: Situation familiale des filles

Situation familiale

Effectif

Pourcentage

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