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NATIONS

COMMUNAUTE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE

INSTITUT AFRICAIN DE .PLANIFICATiON

, ET DE DEVELOPPEMENT ECONO!vf/OUE

MEMOIRE

c; ;v,Jl )/ -1

POUR LA MAITRISE EN P.LANIFICATION

ET DeVELOPPEMENT ECONOMIQUE .

(SOUTENU PAR MADAME SOW NEE FAT/MATA AIDA OE/kE)

UJET: LA POLITIQUE D'AUTOSUFFISANCE

ALIM.ENTAIRE ET SON. APPLICATION

DANS LA REGION· DU FLEU\/E Slt\\EGRL

' 1

DU JURY

DIAKITE

,BAPPORTEUR : MP. Atto MILLS

Bernard t Founou TCHIG00.A

P L A N

INTRODUCTION GENERALE

1ère PARTIE-AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE -DEVELOPPEMENT DE L'AGRO-ALIMENTAIRI

CHAPITRE I -LA NECESSITE D'UNE POLITIQUE

D'AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE

I-Définition de l'autosuffisance alimentaire

II -Situation alimentaire du Sénégal avant le

Plan d'Investissement Alimentaire

III -Le Développement de l'Industrie Agro-Alimentai en tant qu'activité l1ée è l'Agriculture

IV-Points de vue de la F.A.O. et du sur

l'Autosuffisance Alimentaire CHAPITRE II -LA TENTATIVE SENEGALAISE DE MISE EN PLACE

D'UNE POLITIQUE D'AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE

I -Analyse du Plan

II -Bilan du Plan d'Investissement Alimentaire

du Sénégal

2ème PARTIE -LA PARTICIPATION DE LA S.A.E.D. ET DE LA VALLEE A LA POLITIQUE

AGRO-ALIMENTAIRE DU SENEGAL

CHAPITRE I -LA S.A.E.D. DE 1965/66 à 1980/81

I -

Les objectifs et résultats de la Société

de 19.65/66 à 1980/81

II -Analyse du Bilan des résultats S.A.E.D.

de 1965/66 à 1980/82

III -d'exploitation de ces résultats

par l'analyse de la gestion de la Société

CHAPITRE II -LA MISE EN PLACE DU CONTRAT-PLAN

I -Les objectifs du Contrat-Plan

II -Bilan de deux années d'exécution du Contrat-P

CONCLUSIONS GENERALES

7. -imposs{bilité d'assurer pour la production nationale une stabilisation interannuelle effective et la consti tution de stock de sécurité ; -institutionnalisation de l'aide alimentaire. Ceci peut être sa1s1 pour le Sahel à travers le tableau suivant ( 1"1il-Sorgho

Blé

Paddy Mais Tableau 1 -Production et demande céréalière au Sahel (taux de couverture en % sauf pour le 1974/

76 1980 1985 1990 2 000

96 97 97 99 98

5 4 6 9 26

57 56 64 73 100

71 73 76 77 89

Source Pierre Claver DEMIBA "Quel avenir pour le Sahel ?" Il ressort de ce tableau qu'actuellement la production cé r éalière ne couvre pas la demande (1974-76, 1980) et ne la couvrira pas d'ici l'an 2 000 qui doit être en principe l'horizon pour lequel les pays africains doivent arriver à l'autosuffisance alimentaire. Or, devant l'insuffisance de cette production vivrière, l'aide alimentaire internationale aux pays en voie de développement prend de plus en plus une grande ampleur jusqu'à remettre en question leur souveraineté. Dans un article du Soleil-Avril 1983 n° 3891"la situation alimentaire se dégrade en Afrique,"le Directeur Général de la FAO lance un cri d'alarme: "La situation alimentaire actuelle de l'Afrique est explosive. Elle exige une vigilence sans faille et un redoublement des efforts de la communauté internationale''. Mais cette aide alimentaire peut être utilisée comme une arme par les pays donateurs quand cela s'avère nécessaire ou même entraîner une concurrence quelquefois délo yale entre eux. 1 ••• 1 ... Pour les citations contenues dans le texte, la démarche usuelle en ce qui concerne le renvoi à la référence n'a pas été utilisée. Au contrair elle est un peu originale et s'établit comme suit : Chaque livre cité comporte un numéro de référence qui est établi par ordre d'apparution de ce livre et le même numéro est utilisé pour une citation du même livre. (1) -Plan Alimentaire Régional pour l'Afrique-F.A.O. -Rome 1980. (2) -Europe-Outremer n° 610 Nov. 1980. (3) -Bernard F. TCHIGOUA "Stratégie de l'autosuffisance alimentaire et le choix d'une céréale prioritaire au Sénégal" IDEP-R/129-80. (4) -Bernard F. TCHIGOUA "Fondements de l'Economie de Traite au Sénégal". (5) Plan Alimentaire Régional pour l'Afrique-F.A.O. -Rome 1980. (6) -Pierre Claver DAI"liBA -Paul SCHRUMPH "Quel avenir pour le Sahel ?". (7)-Famille & Développement n° 28-Oct./Nov. 81. (8) -Marchés Tropicaux -n° spécial sur le Sénégal -1974. (9) -Cérès-F.A.O. n° 80.

10)-Afrique -Agriculture n° 77

(11)-Cérès-F.A.O. n° 79. (12)-Cérès-F.A.O. n° 87. (13)-Soleil n° 3890. (14)-Plan d'Action de Lagos pour le Développement Economique et Social. (15)-Contribution de la F.A.O. à la mise en oeuvre du Plan d'Action de Lagos

Mars 1981.

(16)-Europe-Outremer. (17)-Plan d'Investissement Alimentaire du Sénégal. (1

8)-Bulletin de l'Afrique Noire-n° Spécial-1977 4e Edition.

(19)-SAED/DPR/DPE ''Evolution des coOts de Production sur la base de 3

Périmètres-Hivernage 80/81.

(20)-Norme S.A.E.D. (21)-SAED/DG/CT ''Etude du coOt du Paddy sur les Aménagements hydra-agricoles de la S.A.E.D."-Mars 1983. (22)-Riz Hivernage 1980/81 "Comptes d'exploitation paysans"-SAED/DPR/OPE. (23)-Cérès F.A.O. n° 89 (Vol. 15 n° 9) Septembre-Octobre 1982-Cérès-F.A.O. "L'exploitation du Fleuve : le cas du Sénégal" par Sophie BESSIS. 1.

INTRODUCTION

La situation alimentaire des pays africains devient de plus en plus préoccupante du fait de l'insuffisance de leur production agricole. En effet, la combinaison des aléas climatiques et des politi ques agricoles inadéquates a eu pour résultat un déficit croissant de la production agricole en général et de celle des cultures vivrières en parti c ulier, cultures qui occupent une place secondaire dans l'agriculture de ces pays. Le taux régional d'autosuffisance alimentaire SSR Production intérieure x 100 )est tombé de 98 à 90 % entre 1962-64 et utilisation interieure

1972-74. Et il tomberait même à 81 %à l'horizon 1985 si les tendances récen-

tes persistaient : "ceci est d'autant plus inacceptable que l'Afrique a le potentiel voulu pour atteindre et maintenir des taux de croissance qui pour raient le conduire en 10 à 15 ans à une autonomie alimentaire accrue, sans être nécessairement totale". (1) Ainsi l'Afrique n'arrive plus à satisfaire les besoins alimentaires de la population dont le rythme de croissance dé passe de loin celui de la production vivrière : "L'augmentation de la pro duction alimentaire et agricole pourrait n'être que de 2 % en 1980 en face d'une croissance démographique de près de 3 %de sorte que pour la deuxième année consécutive et pour la troisième au cours des cinq dernières années, la production par habitant aurait baissé. Actuellement, quelque vingt cinq pays du Sud du Sahara (Sahel, Afrique Orientale et Australe) souffrent de pénuries alimentaires exceptionnelles et plus de 150 millions d'habitants sont touchés"( 2). Mais le problème alimentaire ne se situe pas seulement au de la production agricole. Au contraire, y est lié en même temps celui de la transformation sur place des cultures vivrières (mil, maïs, riz, blé, toma te etc •.. ) pour arriver à la satisfaction de la demande nationale de ces produits. (1) Plan alimentaire régional pour l'Afrique. FAO-Rome 1980 1 . .. 1 ... (2) Europe -Outre-Mer n° 610 Nov. 1980. L'Agro alimentaire en Afrique

Francophone' par Robert Tl'\ TON.

2. Le Sénégal en tant que pays sous-développé d'une part et en tant que pays sahélien d'autre part est doublement confronté à cette situa tion de déficit chronique de la production agricole du fait des aléas cli matiques (sécheresse depuis 1973) et d'une maîtrise de l'eau encore incom plète pour servir au développement des cultures irriguées. Depuis son indépendance, le pays a accordé dans ses plans de développement la priorité à l'agriculture qui constitue un secteur absorbant près de 80 % de la population active. Sur le plan théorique, l'action du Gouvernement sénégalais renforcée par la mise en place d'un plan d'investissement alimentaire (1977-1985) pour résoudre le problème de l'autosuffisance alimentaire du pays. Le sujet essaie de traiter de l'application de la politique agr alimentaire dans une région (la région du fleuve Sénégal) comme partie inté grante de la politique agricole nationale. Dans cette région les actions de développement rural sont confiées à la S.A.E.D. (Société d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta, de la Vallée et de la Falémé). Mais il ne faut pas perdre de vue que cette situation pré.caire de la production alimentaire est le résultat d'une politique ayant privilé gié les cultures d'exportation (arachide dans le cas du Sénégal). En effet, cette politique ayant été instaurée par le colonisateur pour les besoins de la métropole, a été poursuivie de façon automatique par le Gouvernement National au lendemain des Indépendances. Ainsi pour satisfaire la demande de la population autochtone en produits vivriers, le colon a eu recours à des importations de denrées étrangères qui s'avèraient moins onéreuses que leur production sur place. Et ce fut alors l'introduction de denrées que cette population autochtone n'avait pas l'habitude de consommer et par là même, il y eut un bouleversement de leurs habitudes alimentaires au détri ment des produits locaux. C'est dans ce contexte qu'il faut situer, en ce qui concerne le Sénégal la place qu'occupe le riz introduit durant cette période colo niale et devenant maintenant une denrée essentielle dans les habitudes de consommation du pays : ''la recherche de céréales bon marché par rapport à celle qu'offre l'agriculture locale est une condition en économie tement ouverte sur les centres. Le pouvoir colonial avait trouvé que pour 3. minimiser les coûts salariaux dans les villes et notamment à Dakar, il fallait substituer le riz brisé au mil et ceci dès la première guerre mondiale. Tout un tissu d'intérêts s'est tissé autour de l'importation d . " ( 3) u r1z . L'étude porte sur cette denrée dont on obtient plus facilement les données. La production locale du riz a été aussi le fait du colonisa teur gui n'arrivait plus à supporter le coût élevé des importations par suite de la hausse des prix de cette denrée lors de la deuxième guerre mondiale. "Cependant par suite de la deuxième guerre mondiale, le prix du riz connut une hausse soutenue. En même temps, la situation parut incertai ne en Indochine. Pour importer du riz américain, il fallait des devises ... Devant la situation alimentaire critique du Sénégal coûtant cher au budget de l'A.O.F., l'administration coloniale chargea la Mission d'Aménagement du Fleuve Sénégal (M.A.S.) de remédier à cette situation : la M.A.S. devait abandonner la culture du coton gui était devenue peu rentable pour se consa crer désormais à la culture du riz principalement dans le Delta". (4) La proximité du Fleuve Sénégal plaidait pour le développement des cultures irriguées dont les premiers aménagements furent en submersion contrôlée. Mais il fallait de plus aller vers les aménagements tertiaires à maîtrise complète de l'eau grâce aux barrages. C'est dans cet ordre d'i dées qu'il faut voir dans quelle mesure la S.A.E.D., qui a hérité en 1965 de ces aménagements mis en place, contribue à la satisfaction de l'autosuf fisance alimentaire. Il sera nécessaire d'étudier le plan d'investissement alimentair du Sénégal et les points de vues de certaines organisations internationales (PAL, FAO, PAM) gui traitent du problème alimentaire avant de situer l'actio de la S.A.E.D. dans ce domaine. En effet, ce sujet est à l'ordre du jour dans n'importe quel forum même s'il sert souvent à des fins politiques. (3) Bernard FOUNON TCHIGOUA"stratégie de l'autosuffisance alimentaire et le choix d'une céréale prioritaire en Sénégal.'' IDEP -R/129 180 -Juil. 80. ( 4) Bernard FOUNON TCHIGOUA "Fondements de l'Economie de traite au Sénégal ;• 4. L'insuffisance de production alimentaire a eu comme conséquence pour les pays africains, l'importation et de façon permanente des denrées alimentaires qui constituent un coût élevé pour leur balance de paiements du ' fait des sorties de devises importantes, eu égard à leur situation financière! précaire : "Durant les années 70, la production de vivres par habitant a baissé d'environ 1,1 pour cent annuellement et il a fallu recourir de plus en plus aux importations, spécialement celles des céréales, ce qui a imposé de lourds sacrifices et particulièrement le renoncement à des importations pourtant indispensables au développement de l'agriculture et des autres sec- teurs". (5) C'est pourquoi la stratégie actuelle consiste en une mise en plô ce de politique d'autosuffisance alimentaire pour arriver à une autonomie aussi bien sur le plan national que régionai. Mais il s'avère nécessaire de définir l'autosuffisance alimentaire pour bien circonscrire le problème ali mentaire. (5) Plan Alimentaire Régional sur l'Afrique : Avant-Propos du Directeur Général de la FAO, Edouard Sl\OUfvlA. FAO-Rome 1980.

1ère PARTIE

AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE -DEVELOPPEMENT DE L'AGRO-ALIMENTAIRE

CHAPITRE I -LA NECESSITE D'UNE POLITIQUE

D'AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE

I -DEFINITION DE L'AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE

Qu'est-ce que l'autosuffisance alimentaire ?

Pour la définir, nous tiendrons compte de quatre conditions dégagées par les auteurs de "Quel avenir pour le Sahel. (6) a) -Les besoins alimentaires du Sahel ne sont pas actuellement satis faits par les seules productions locales, ce qui conduit à des importations de produits vivriers soit sous forme d'importations commerciales (achats), soit sous forme d'aide alimentaire fournie par la Communauté Internationale. En effet, les importations va rient d'une année à une autre en fonction des aléas climatiques mais maintenant, elles sont permanentes quelque soit la situation climatique du pays et la tendance est à leur croissance rapide (céréales en particulier le riz et le blé, le sucre, le lait ... etc.). b) - Le ratio alimentaire dans le Sahel de composition variable selon les pays est actuellement insuffisant sur le plan énergétique (cf pour la FAO 2 370 calories/personne/jour pour les besoins ml nimum en-dessous desquelles la population de ces pays ne peut sur vivre sans conséquences graves pour sa santé et son aptitude a travailler). Or, d'après les auteurs de ce livre, aucun pays sahé lien n'a couvert ses besoins ces années passées et trois seulement l'ont couverts sur la base de 2 200 calories;'quelle que soit l'es timation Faite au niveau minimum du les Sahéliens sont dans l'ensemble sous-alimentés:{ 6) (6) Pierre Claver -Damiba Paul SCHRUMPH -"Juel :wenir pour Je Sùhel.;'

EditJon Pierre Marcel FAURE.

6. c) -La ration alimentaire est actuellement très inégalement répartie dans le te mps : le phénomène saisonnier de la soudure conduit à une sous-alimentation d'une part importante d es populations rurales au moment du travail accru ; en tre les régions et entre les groupes sociaux ont en permanence une ration alimentaire insuffisante et ou déséquilibrée. d) - L'évo lution des besoins alimentaires du Sahel dans son ensemble : augme ntation de la population, changement inévitable de la struc tu re de consommation sous l'effet des changements socio-économiqu Ce qui conduit à définir l'auto-suffisance alimentaire en ces mes : "L'autosuffisance alimentaire consiste pour le sahélien à être en mesure de satisfaire lui-même progressivement l'essentiel de ses besoins futurs en produits alimentaires l'autosuffisance alimentaire ne peut être que le produit d'un double mouvement ada ptation de la production à la demande et de la demandeaux po ssibilités de production."(6) Mais il ne faut pas limiter cette définition dans le domai ne s trictement national. Au contraire, pour les pays Africains, l'auto suffisance alimentaire ne doit pas signifier l'autarcie entre eux. En effet, ils doivent tenir compte de la possibilité d'é changes av ec d'autres zones climatiques plus favorisées et en dernier lieu de celle de recourir au commerce international. La tendance actuelle en matière céréalière (mil, sorgho, riz maïs, blé) est caractérisée par cinq phénomènes : sta gnation de la production ; augmentation régulière des importations céréalières - maintien des déficits céréaliers régionaux frappant certains groupes vulnérables (6) op. citée fJ • Une analyse de ce phénomène a été faite dans un numéro de "Famille & Dans celui-ci, les termes (blocus, état de siège de quarantaine ou embargo) sont actuellement remplacés par (arme de la faim, pouvoir, guerre des céréales, "Food Power") et un rapport de la C.I.A. en 1974 affirmait que l'agriculture peut permettre de dominer le monde Il détenant la plus grande partie des quantités mondiales de graines desti- nées à l'exportation, les Etats-Unis pourraient recouvrer dans les affaires mondiales, l'hégémonie qu'ils détenaient dans l'immédiat après guerre.'' (7)

Et le rapport continue de manière pernlcleuse

U.S.A. auraient une position de quasi-monopole dans l'exportation des produi. alimentaires et cela pourrait leur donner un pouvoir qu'ils n'ont jamais eu auparavant. Washington pourrait acquérir pratiquement un droit de vie et de mort sur les multitudes démunies."( 7)

En effet, non seulement les pays sous

développés mais encore certaines grandes puissances dépendent, au moins par tiellement, des importations alimentaires en provenance des U.S.A. L'utilisa tion qui en est faite maintenant ne s'avèrait nécessaire auparavant qu'en pé riode de conflits ou de guerre (cf. dans l'antiquité la disette a permis aux

Romains de

prendre Carthage, Blocus continental utilisé par Napoléon pour ten ter de faire capituler l'Angleterre)" : jadis, la nourriture était un moyen de pression pendant les conflits, les guerres ; à présent ce moyen s'emploie même en temps de paix et menace de son chantage des continents entiers.(/) Les Etats-Unis ne cessent d'utiliser cette arme dans leurs rela tions avec l'U.R.S.S. En 1972, par suite d'une mauvaise campagne en Russie, les Soviétiques devaient signer un accord commercial sur les céréales avec l es U.S.A. qui exigèrent leur silence sur la guerre du Vietnam. En la neutralité des Russes sur les négociations au Proche-Orient qui car les Américains, voulaient avoir les mains libres pour régler l'affaire du SINAI. Plus récent, ce fut le blocus -des U.S.A. pour les céréalès envers les Russes qui avaient envahi l'Afghanistan (1980). Ce qui a fait dire à deux per sonnalités américaines les termes suivants ; Mr Hubert HUMPHERY ancien Vice Président : "les ressources alimentaires sont une nouvelle forme de la puis sance, un nouveau atout dans la diplomatie" et Mr Eart BUTZ ancien lvlinistre de l'agriculture : "l'agriculture est une arme. C'est un de nos principaux instruments de négociations". (7) n° 28 Oct;'Nov./Déc 81 "l'arme alimentaire par Bernard SCHOEFFER". 9. La situation des pays du Tiers Monde, qui connaissent fa mine, ma lnutrition, misère, devient alors catastrophique dès que l'ar me a limentaire est brandie contre eux. Mais son emploi aussi reste délicat du fait du manque à gagner encourue dans les exportations : l'embargo sur les céréales, après l'entrée des troupes soviétiques en Afghanistan a coQté à l'économie américaine 3 millards de dollars US

700 milliards de F CFA stocks abondants dont l'entretien revient fort

cher et qui provoquent la chute des cours sur le marché mondial). (7) Il s'en suit aussi, d'une part des problèmes sociaux avec une diminition du niveau de vie dans le monde agricole (perte pour les fermiers américains d'environ 30 % de leurs bénéfices à la suite de l'embargo, ce qui a contribué à la défaite électorale de Carter) et d'autre part d'une perte définitive de certains marchés (développement de la production brésilienne de soja par suite des instructions prises par l'administration NIXON sur les exportations de soja). Les pays pou vant utiliser l'arme alimentaire sont l'Europe du Marché Commun avec en premier lieu la France, l'Australie, le Canada et surtout les U.S.A. qui détiennnent 80 % des exportations mondiales de mais, 70 % de soja, 45 % de blé. Ces pays monopilisent 80 % des ventes mondiales de céréales et la grande majorité des pays africains et arabes dépendent de plus de 50 des importations pour leur subsistance. En 1978, l'aide alimentaire aux pays pauvres était de l'ordre de 500 000 milliards de F CFA financés à

60 % par Washington, en 1979 le Tiers-Monde a importé 70 millions de

tonnES de nourri ture :"(aujourd'hui, sa dépendance alimentaire ne fait que s'accroître rendant possibles toutes sortes de pressions,de marchan dages, ou de chantages. Elle peut être comparée à une armée d'occupation plus ou moins meurtrière selon qu'elle ravitaille ou réprime les mouve- .. (7) ments de résistance.

Rappel de quelques embargos modernes

(7)

1951 les Nations-Unies recommandent l'embargo sur tous les produits à

destination de la Chine et de la Corée du Nord ; 1962
le Présdient KENNEDY édicte l'embargo sur les importations en provenance de Cuba privant ce pays d'1/3 de. ses devises ; (7) op. citée 10.

1965 embargo demandé par les Nations-Unies sur certains produits

des tinés à la Rhodésie. En 1966, la Grande-Bretagne décrète un embargo total sur ce pays ; 1973
les Etats-Unis mettent un embargo provisoire sur les exporta tions américaines de soja sur l'Europe ;

1978 l

es Occidentaux interrompent leur aide alimentaire au Vietnam après son intervention au Cambodge ;

1980 le Président CARTER décrète un embargo sur les céréales à desti

nation de Moscou en raison de l'intervention soviétique en Afghanistan. Alors l'on peut remarquer que l'auto suffisance alimentaire est un impératif nécessaire et vital pour les pays du Tiers-Monde. Pour le Sénégal c'est la raison de la mise en place d'un plan d'investissement alimentaire mais il faudra le point pour comprendre la venue de ce plan en 1977. II -SITUATION ALIMENTAIRE DU SENEGAL AVANT LE PLAN D'INVESTISSEMENT

ALIMENTAIRE (1977 -1985)

Dans cette analyse, deux périodes doivent être considérées de la colonisation à l'indépendance (1960) et de 1960 à 1977. La politique alimentaire du Sénégal de la Colonisation à 1960 Dans le livre de "Fondements de l'économie de traite au Sénégal, la surexploitation d'une colonie 1880 à 1960''(4) l'auteur nous dit que ce pays a été un des premiers de l'Afrique Noire a être intégré dans le processus de formation du capitalisme au XVe siècle. Il distin gue trois phases dans la division du travail entre la France et le

Sénégal de 1857 à 1960 :

(4) op. citée 11. -jusqu'à la veille de la deuxième guerre mondiale, la co lonie sénégalaise peut décortiquer l'arachide et non la triturer ; -durant la guerre et à l'après guerre (environ 1955) c'est la pé riode de transition,développement de latrituration sur place dans lequel l'implantation de LESSIEUR joue un grand rôle ;

à pa

rtir de 1955, le principe de la valorisation de l'ara chide sur place est acquis mais limitation étroite de cet te industrialisation qui se fait dans le cadre d'une dé pendan ce commerciale, financière et technologique. A la veille de son indépendance, le Sénégal fournissait 84 des huiles d'arachide consommées en France (rôle de premier plan dans l'approvisionnement de ce pays). C'est la mise en place par le colonisa teur d'une monoculture et l'arachide se trouve alors préviligiée par rapport aux autres cultures et surtout par rapport aux cultures vivriè res : "le producteur d'arachide produit simultanément des valeurs (arachides) et des non-valeurs (production d'autosubsistances). Mais peu, la production de l'arachide a été imposée comme la culture par excellence ... le temps accordé à l'arachide est nettement supérieur à celui des cultures d'autoconsommation ; sa culture occupe 60 %du temps de travail agricole de l'homme et 82% de celui des femmes.''(4) Ains i, pour mlnlmlser la rénumération du prolétariat agri cole le colonisateur préfèra importer du riz de ses colonies d'Indochine plutôt que de favoriser les cultures vivrières traditionnelles (mil). Mais la consommation du riz était plus importante en milieu urbain que rural. Sur les 36 000 tonnes de riz importées, 11 000 étaient consommées et en ville 18 000 exportées vers la Mauritanie : "ici se confirme unequotesdbs_dbs30.pdfusesText_36
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