[PDF] UN LABEL INDÉPENDANT AUDIOACTIVISTE





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The impact of the COVID-19 pandemic on cultural and creative

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REPENSER NOS FUTURS - Un nouveau contrat social pour l REPENSER NOS FUTURS - Un nouveau contrat social pour l

participation est de 7 % pour les femmes et 10 % pour les hommes. Pour le https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000375579/PDF/375579eng.pdf.multi.



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La santé de lhomme - n° 396 - Juillet-Août 2008

demanderait à un malade de signer un contrat d'abstinence serait vraiment très incompétent. 10 à 13 ans un réel besoin de connais- sances en ce qui concerne ...



PCI et musées : ressources à lattention des professionnels

Texte : https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000246331. © Centre de documentation de la Maison des cultures du monde et du Centre français du patrimoine 



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REPENSER NOS FUTURS - Un nouveau contrat social pour l

10 nov. 2021 L'UNESCO dirige également les efforts pour répondre aux défis mondiaux actuels par le biais de l'apprentissage transformateur en mettant ...



Impact des technologies numériques sur la diversité des

10 nov. 2016 attention toute particulière aux secteurs du livre de la musique et du ... de la diversité des expressions culturelles sur Internet10.



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DOSSIER SPÉCIAL

2 mai 2022 ou un contrat de licence (pays de droit civil). ... pour la photographie la musique ou les ... faveur de l'Open Education [10]. Ces.



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23 nov. 2021 citoyenne et expérimentation – le Cercle Orion joue un rôle d'acteur du débat démocratique. Pour plus d'informations veuillez consulter ...



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Semaine sociale Lamy • 10 septembre 2007 • N° 1319 185-192 < http://unesdoc. unesco.org/ ... normalement applicable à un contrat de travail est celle.



RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU PREMIER MINISTRE

Réviser la Loi sur le droit d'auteur. 8. Instaurer un droit de suite pour les artistes visuels. 9. Rendre obligatoire l'utilisation de contrats écrits. 10.



LES MESURES DE DÉCOUVRABILITÉ DES CONTENUS

10 déc. 2019 a été réalisé sous la direction de Véronique Guèvremont titulaire de la Chaire UNESCO sur la diversité des expressions culturelles. Ce rapport ...



UN LABEL INDÉPENDANT AUDIOACTIVISTE

tation musicale de réflexion



Cadre de lUNeSCO pOUr leS StatiStiqUeS CUltUrelleS 2009

10 -. Les domaines culturels définis par le CSC représentent un ensemble d'activités économiques (comme la production de biens et de services) et sociales 

UN LABEL INDÉPENDANT AUDIOACTIVISTE 40

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UN LABEL INDÉPENDANT

AUDIOACTIVISTEbrought to you by COREView metadata, citation and similar papers at core.ac.ukprovided by Bibliothèque numérique de l'enssib

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FOCUS SUR JARRING EFFECTS

Monsieur MO

Tout commence en 1993, un collectif

d'amis musiciens et techniciens réamé répétition pour leurs groupes, lieu qui de vient naturellement un foyer d'expérimen d'enregistrement à part entière. Progressi apportant son soutien au développement d'artistes, et en organisant des concerts dans la région Rhône-Alpes.Qu'est-ce qu'un label indépendant ? Comment fonctionne-t-il ? À quelles logiques économiques est-il soumis et quelles sont les possibilités qui s'offrent

à lui pour non seulement

survivre face aux majors, mais proposer un système de production, de valorisation, de diffusion, de rétribution et aussi de diversité culturelle

Autant de questions

auxquelles le label engagé

Jarring Effects s'efforce de

répondre, tandis que l'État 42

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E n septembre 1998, la première compi- lation regroupant les groupes du local de répétition sort chez les disquaires.

Une division Label est ainsi créée au

sein de l'association et ouvre la voie de l'acti- vité " production phonographique ». Un an plus tard, Jarring Effects obtient une licence d'entre- preneur du spectacle et commence à faire du booking et du management pour deux groupes du local : High Tone et Meï Teï Shô. Décembre 1999, une première soirée d'impor- tance est organisée au Transbordeur à Lyon avec huit groupes et six deejays : High Tone, Meï Teï

Shô, Ez3kiel, Monsieur Orange, In

Extremis,

COX

6, Le Peuple de l'Herbe et Cosmik Connec-

tion. Une nouvelle compilation promotionnelle avec les groupes en question est offerte lors de cet événement, qui constitue par ailleurs les pré- mices du Festival Riddim Collision. Dès 2000 et années suivantes, les premiers al- bums (High Tone, EZ3kiel, Monsieur Orange...) sont produits et distribués par des distributeurs français, Kubik et Pias. Parallèlement, la pre- mière édition du Festival Riddim Collision voit le jour en décembre 2000.

Automne 2002, une compilation caritative,

How do you sleep

», voit le jour, permettant

de verser 15

000 € à l'association Drugimost.

L'action se poursuit avec la réalisation à Mos-

tar (Bosnie-Herzégovine) d'un festival, une tra-versée partant de Lyon, en bus et poids lourd, pour installer un chapiteau ! Plusieurs plateaux

Jarring Effects sont organisés en France -

aux

Vieilles Charrues (2003) ou au Bikini à Tou-

louse (2003) - et l'association perfectionne son propre studio d'enregistrement.

En septembre 2004, Jarring Effects s'associe à

d'autres labels indépendants pour créer la fédé- ration nationale de labels, CD1D.

En septembre 2005 débute une tournée euro-

péenne et commune à trois groupes lyonnais (Le Peuple de l'Herbe, Meï Teï Shô, High Tone) intitulée "

Lyon Calling Tour » qui passe par

17 pays pour 23 concerts. Six semaines de pure folie avec 30 personnes sur les routes

En 2007, puis en 2009, Jarring Effects sépare

ses activités en créant respectivement une Scop nommée Jarring Effects Label (dédiée à la production de phonogrammes et de vidéo- grammes) et Active Disorder, association pro- ductrice de spectacles et gestionnaire du Fes- tival Riddim Collision. L'association historique Jarring Effects continue quant à elle de s'occu- per de l'activité booking du collectif. Cette der-

2010, conséquences de la morosité du marché

du disque et des problèmes judiciaires. Ap- puyée par un plan de soutien du CNV (Centre national des variétés), une campagne de dons et le soutien de nombreux médias, Jarring Effects Association revient à un équilibre comptable en L'activité du label entérine en 2012 les volontés céder au désoeuvrement dû aux crises, globale et du disque particulièrement. Avec six sorties le premier semestre (R;Zatz, High Tone x Brain

Damage, Filastine, Ben Sharpa & 4DLS, nÄo,

Aucan), Jarring Effects oeuvre de fait au renou-

veau de sa ligne directrice musicale, en propo- sant un spectre large des musiques indie de qualité : noise, hip-hop et électroniques (elec-

Couverture du coffret rétrospective

FX100 paru en 2011 pour fêter le centième disque du label. 43

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tro pop, rock, dub ou dubstep). Aujourd'hui, le label compte plus de 130 références discogra- phiques, accompagne sur disque ou en tournée une quinzaine d'artistes et s'attache encore et toujours à la découverte des nouveautés de demain. En 2013, création du projet artistique Cape Town

Effects, ou comment consacrer dix ans de col-

laboration avec l'Afrique du Sud en concevant un projet artistique de A à Z ! Premier album de Mat3r Dolorosa, la rencontre entre Vibronics & Brain Damage au travers de l'album

Empire

Soldiers, qui sera labellisé Centenaire...

Création la même année du disquaire JFX Store au sein des locaux du collectif. C'est un véri- table comptoir culturel, avec la possibilité de faire des show-cases, ayant ouvert des comptes chez les différents distributeurs nationaux, et permettant de retrouver les références de

CD1D.COM, et la borne 1D

touch 1 . Un lieu pas- serelle entre le physique et le numérique, qui prouve que l'un peut supporter l'autre en bonne intelligence, la borne d'écoute permettant au public d'apprécier une multitude d'albums et de les acheter sur place. Création en 2013 égale- ment du JFX Lab, le Net label de Jarring Effects, une distribution exclusivement numérique dé- diée aux nouveaux talents repérés par le label.

JARRING EFFECTS,

UN LABEL INDÉPENDANT...

MAIS C'EST QUOI

Un label indépendant a pour objet de déve-

lopper des artistes en prenant en charge les frais de production de leur album, la duplica- tion de celui-ci (pressage de CD ou de vinyles

édition phonographique), et la diffusion (ou

distribution) de la musique ainsi enregistrée. Il défriche quotidiennement en fonction des pro- positions reçues, en fonction des rencontres lors de concerts, ou suite à des échanges avec d'autres professionnels qui ont ainsi un rôle de prescription. L'artiste signé par le label (souvent auteur, compositeur et interprète) est salarié (en tant qu'interprète via des cachets d'inter- mittent artiste) et enregistre ses titres dans des studios appartenant au label (ou loués par celui-ci) sans avoir à dépenser les frais néces- saires pour cette production.

Un label indépendant est une personne mo-

rale, doté d'une personnalité très marquée. Très simple à créer, il doit répondre à différents droits (droit de la propriété intellectuelle, droit du travail, droit du commerce), sans d'autres critères. Le droit de la propriété intellectuelle imposera le respect du droit d'auteur, le droit 1

NDLR : voir dans ce

dossier du BBF l'article de

Cédric Claquin, "

Création

indépendante : réinventer de nouveaux modèles collectifs et équitables page

60-70.

Pochette du disque de High Tone,

, paru en mars 2014.

Les missions d"un label

(Source : http://www.fede-felin.org/quest-ce-quun-label/)

PUBLIC

Manager

Éditeur

Tourneur

Distributeurs

physique / numérique

Médias nationaux

ARTISTES

Médias régionaux

Salles de concert

Points de vente

LABELS

44

BBF juin 2014

du travail soumet le label à la convention col- lective de l'édition phonographique (CCNEP), avec le respect de minimas sociaux, et le droit du commerce permet de tout faire. Ce qui laisse un champ d'action très large, le plus fort peut imposer sa vision du marché au plus faible, et abuser de sa position, le tout sous couvert de clauses contractuelles abusives que l'on retrou- vera au sein de contrats d'artiste entre l'artiste et le producteur (incluant la notion de territoire, de durée, du taux de royautés, et de salariat pour l'interprétation rémunérée de l'oeuvre au sein d'un studio d'enregistrement), de contrats de licence (entre un producteur et un label, ou un distributeur), de contrats de distribution (entre un producteur, un label et le distributeur). Son activisme culturel démontre une démarche culture qui lutte contre la standardisation musi- cale que le public subit depuis des années. Cura- teur de nouveaux talents, un label indépendant est une antichambre de l'industrie, l'alternative au système orchestré par l'industrie musicale. une activité gérée par passion, celle-ci constitue le carburant des équipes (réduites et compo-

sées de bénévoles) qui animent ces labels. Pe-tits labels indépendants, pour être précis. Ces TPE (très petites entreprises) sont très nom-

breuses (un millier en France), elles représen- tent plus de 80 % des disques produits chaque année pour un chiffre d'affaires inférieur à 20 de ce marché. Elles sont parfois si petites que les ténors de cette industrie, qui occultent avec un certain mépris non dissimulé le travail réalisé chaque année par ces artisans de la musique, les " pieds-nus » en marge d'un écosystème industriel régi par les majors de la musique. ciels tenus par ces barons pour comprendre la complexité et la diversité culturelle qui nous entourent. Des centaines de petits labels pour des dizaines de milliers d'artistes, l'offre artis- tique ces dernières années a été démultipliée, et avec un niveau de qualité indéniable. Il devient qui caractérise le petit label indépendant, qui va produire un artiste car il apprécie son talent. Mais ses capacités à produire aujourd'hui sont réduites de moitié. Le risque pris pour promou- voir un artiste rend cette activité légèrement fri- leuse ! Un échec peut réduire à néant le travail développé par un label pendant des années.

SCHÉMA1

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LES MISSIONS D'UN LABEL

Le label indépendant fait partie d'un marché qui se décompose en trois majors, quelques PME et des centaines de TPE, qui vont de l'associa- tion animée par un bénévolat et un esprit DIY (do it yourself) radical, à la société de capitaux.

Entre ces deux extrêmes, une multitude de la-

bels comme Jarring Effects existent, en militant chaque jour pour préserver leur activité de pro- ducteur. En part de marché, les indépendants représentent moins de 20 % du marché du disque physique mais plus de 35 % du marché numérique. Une différence qui s'explique par la présence que les indés peuvent avoir sur le Net, contrairement au marché physique, de plus en plus étroit. Selon les chiffres du cabinet Niel- sen

Soundscan, les parts de marché des labels

indépendants réunis aux USA (premier mar- ché mondial, en lutte avec le Japon) étaient à

était de 12,3

Les lieux de ventes dédiés au physique se ra- grandes surfaces spécialisées qui ont parti- cipé activement à la disparition des disquaires indépendants (3

000 dans les années 1970,

moins de 200 aujourd'hui). Aujourd'hui, elles réduisent leurs rayons musique pour vendre du matériel audiovisuel aux fortes marges, au dé- triment des productions des petits labels indé- pendants. Il n'y qu'à regarder le contenu de ces enseignes au sein des grandes gares françaises, celles présentes correspondent aux standards du marché. Au sein de ces magasins, on parle de rotation des stocks, de déstockage et non d'objectifs de vente...

LA VIE D'UN LABEL AU QUOTIDIEN

CRÉER POUR NE PAS SOMBRER

C'est le doute permanent, nous produisons,

nous savons ce que nous allons dépenser, nous parions sur l'avenir, avec des budgets prévision- nels, revus à la baisse chaque année, car un travail nécessaire pour produire et promouvoir un artiste est double. À " l'ancienne », comme il y a quelques années (pressages de CD promo, démarchages téléphoniques, impressions de méthodes de travail et de communication vi- rales et modernes (utilisation des réseaux so- ciaux, logiciels de gestion de projet en ligne...), apprend sur le tas faute de temps pour prendre du recul et se former correctement. Le lien avec le public doit être fort, car c'est lui notre pre- pour parcourir ensemble quelques aventures discographiques. Nous avons nos fans, nos inconditionnels, ces derniers attendent de nous d'être toujours accessibles, d'être interactifs, d'être surpris aussi...

QU'EST-CE QUE

C'EST "

INDÉ

Il y a toujours eu des labels

indépendants - en grand nombre.

L'histoire de la musique populaire

enregistrée est faite de constants allers-retours entre groupes à tentation monopolistique et aventures individuelles plus ou moins éphémères. [...] L'exemple le plus parlant de ces labels nés au tournant des années

70/80 est sans doute Factory Records

qui publia, notamment, les disques de Joy Division puis de New Order et des Happy Mondays. Une des caractéristiques du label était de ne pas signer de contrats avec ses artistes : la légende veut que Tony

Wilson, l'initiateur de l'entreprise, ait

théâtralement signé de son sang un engagement à laisser entière liberté aux groupes. [...] Insistons sur le faitquotesdbs_dbs28.pdfusesText_34
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