[PDF] LOTAN détruit la résidence de Milosevic

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LeMondeJob: WMQ2304--0001-0 WAS LMQ2304-1 Op.: XX Rev.: 22-04-99 T.: 11:08 S.: 111,06-Cmp.:22,11, Base : LMQPAG 13Fap:100 N

o :0294 Lcp: 700 CMYK 55
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ANNÉE ± N

o

16871 ± 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINEFONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY ± DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIVENDREDI 23 AVRIL 1999Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;Côte-d'Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1£ ; Grèce,500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

International............. 2

France.......................... 7

Soci•t•......................... 9

R•gions........................12

Carnet...........................13

Abonnements............13

Horizons......................14

Entreprises .................17Communication........19

Tableau de bord........ 20

Aujourd'hui................ 23

M•t•orologie............. 26

Jeux............................... 26

Culture......................... 27

Guide culturel............ 29

Radio-T•l•vision....... 30

ERIC LICOYS

UN AN apr˜s avoir •t• absorb•

par Vivendi, Havas s'est enti˜re- ment recentr• sur l'•crit et le mul- tim•dia. Apr˜s d'importantes ces- sions d'actifs, Eric Licoys, PDG du groupe, d•clare au Mondequ'"il n'y a plus de m•tiers majeurs qu'il faut vendre parce qu'ils ne rap- portent pas ». Mais il entend c•der " dans un d•lai rapide »ses parti- cipations minoritaires dans la presse quotidienne r•gionale.

Lire page 19Havas

recentrï

LE MONDE DES LIVRES

aPhilip Roth :

´ Ma vie

d"Amïricain ª, un texte inïdit

POINT DE VUE

Le dïsastre

par Edgar Morin L

E proverbe latin assu-

rant que Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre doit -tre amen- d• ; il les rend d'abord aveugles.

La trag•die actuelle du Kosovo

•tait annonc•e d˜s 1989, date “ laquelle Milosevic supprima l'au- tonomie de cette province you- goslave. L'•puration ethnique “ laquelle le Kosovo •tait destin• fut pr•®gur•e dans les •purations de la guerre de Yougoslavie de

1992 “ 1995.

Sans cesse, depuis lors, le pr•-

sident Rugova alerta en vain les capitales occidentales pour qu'elles aident son mouvement de r•sistance paci®que et d•mo- cratique a®n de retrouver l'auto- nomie perdue. La politique euro- p•enne de l'autruche dura jusqu'en 1998. Il fallut les d•buts d'une gu•rilla albano-kosovare pour d•clencher, en m-me temps que les d•buts de la puri®cation ethnique serbe, le r•veil des puis- sances occidentales, inqui˜tes d'une possible d•stabilisation dans cette zone dangereuse des

Balkans.

La conf•rence de Rambouillet

fut convoqu•e, avec la conviction occidentale qu'une puissantepression ferait c•der le " r•a- liste » Milosevic. Son refus de si- gner d•clencha les premi˜res frappes a•riennes, men•es avec la certitude que la Serbie capitu- lerait en quelques jours.

D˜s le d•but des op•rations, les

grands chefs de la coalition, de

Clinton “ Chirac, assurent qu'il

ne saurait y avoir d'intervention terrestre, ce qui conforte Milose- vic dans sa r•sistance.

Le pilonnage a•rien de l'Angle-

terre en 1940 ne l'a pas fait capi- tuler, pas plus que les bombarde- ments incessants des villes allemandes de 1943 “ 1945 n'ont fait capituler Hitler. La guerre d'Irak n'a •t• gagn•e que parce que l'intervention terrestre a suc- c•d• aux frappes a•riennes.

L'intervention terrestre aurait

dž -tre envisag•e et pr•par•e d˜s avant Rambouillet. Elle aurait permis le contrþle de zones-cl•s au Kosovo, b•n•®ci• de l'aide des populations ainsi que de la sup•- riorit• •crasante de l'arme a•- rienne de l'OTAN.

Lire la suite page 15

Edgar Morinest sociologue.

A Pïkin, au cinïma, avec le Tigre de Belgrade

P...KIN

de notre correspondant Le Tigre est à l'af®che à Pékin. Pro®l sombre découpé sur fond clair, mitraillette au poing, il a la posture cambrée d'un juste ten- du vers son destin. Le placard jouxte celui de

Mulan, le dessin animé de Walt Disney, à la

devanture du cinéma de Changan-jie, la grosse artère occidentale de la capitale qui donne sur la place Tiananmen. Le Tigre est le héros du Pont, ®lm yougoslave des années 70 exaltant la bravoure des résistants antinazis pendant la deuxième guerre mondiale. Op- portune programmation ! Après les ®ns de soirées télévisées, la propagande de Pékin con®e désormais aux salles de cinéma le soin d'entretenir auprès du public la ¯amme de la sympathie proserbe. On puise pour l'occasion dans le stock d'archives de ®lms importés na- guère de Belgrade. C'était l'époque où la Chine de Mao réali- mentait la mythologie communiste à partir de matériaux reçus de Yougoslavie, d'Albanie

ou de Roumanie, pays d'Europe de l'Est alorsprisés pour leurs in®délités à l'Union sovié-

tique. Ces héros venus de l'Ouest rouge et " antihégémoniques » avaient fasciné des gé- nérations de spectateurs chinois, friands de toute nouveauté les distrayant du quotidien maoïste. Avec son blouson de cuir jeté sur l'épaule, sa chemise échancrée et son revol- ver à la ceinture, le comédien yougoslave in- carnant le Tigre a fait rêver plus d'une collé- gienne chinoise. Il n'avait pour rivaux que les acteurs albanais au menton volontaire et aux avant-bras poilus.

Sont-ils venus par nostalgie de leur imagi-

naire d'adolescents ou par solidarité avec

Belgrade, ces trente spectateurs qui ont pris

place dans les fauteuils moelleux d'une salle de karaoké aménagée pour la circonstance en salle de cinéma ? La direction a préféré réser- ver la grande salle pour Walt Disney. On a tendu un écran de toile blanche sur la piste de danse. Le ®lm à peine terminé, la salle reprend sa fonction habituelle : les jeux de lumière écla- boussent la piste, tandis que passe un vidéo-clip patriotique glori®ant la Grande Muraille. Xiao Zhang est ému. Le Pont lui a rappelé son enfance mandchoue à Harbin (Nord-Est). Il fredonne tout bas la chanson du ®lm ±"Ami, au revoir »± qui connut un vif succès en

Chine. " Cette guerre contre la Yougoslavie est

injuste, dit-il.Le fort attaque le faible. »Lu- nettes et pantalon de velours, Xiao Zhang est un intellectuel qui se dit informé. Il surfe sur le Web. Il est au courant des violences serbes contre les Kosovars, dont la presse chinoise ne parle qu'au compte-gouttes. " C'est une affaire de famille. L'OTAN n'aurait pas dû in- tervenir. Pourquoi pas demain à Taïwan ? »

L'opération nostalgie autour de la ®lmo-

graphie de Belgrade intéresse. Les commis- saires de la propagande continueront-ils à puiser dans les stocks ? Il faudrait alors qu'ils exhument des archives les épopées combat- tantes de l'Albanie, qui fut naguère le " phare de l'Europe », aujourd'hui passée du mauvais côté du scénario.

Frïdïric Bobin

bLes alliés envisagent d'intervenir au sol p. 2 bM. Chirac : " Intensi®er » les frappes aériennes p. 2 bLe cinquantième anniversaire de l'OTAN p. 3 bAlbanie : l'arrivée des Apache p. 4bMonténégro : tensions avec l'armée yougoslave p. 4 bKosovo : la France veut parachuter des vivres p. 5 bRussie et Serbie : une histoire de faux frères p.14 bAnalyse : un nouvel internationalisme p.16ACTIVE:LMQPAG: busy

Tïlïcoms :

Italiens

et Allemands crïent le numïro deux mondial

DEUTSCHE Telekom et Telecom

Italia devaient pr•senter, jeudi

22 avril “ Londres, leur projet de

rapprochement, apr˜s une semaine de n•gociations et de rumeurs.

Cette op•ration donnera naissance

“ un g•ant des t•l•communica-

tions, qui devrait ®gurer au deuxi˜me rang mondial du secteur derri˜re le japonais NTT. L'op•ra- teur allemand, num•ro un en Eu- rope, endosse ainsi les habits de chevalier blanc pour Telecom Italia, car le projet est destin• “ •clipser l'offre inamicale lanc•e par le groupe italien Olivetti. Le nouvel ensemble, dont la capitalisation boursi˜re atteindra pr˜s de 160 mil- liards d'euros, p˜sera pr˜s de

64 milliards d'euros de chiffre d'af-

faires et emploiera plus de 300 000 personnes, principalement en Alle- magne et en Italie. Bruxelles devrait regarder de pr˜s cette alliance de deux anciens monopoles publics.

Lire page 17

aLe drame du lycïe de Littleton

Deux adolescents ont tué, mardi, treize

personnes dans leur propre lycée près de Denver (Colorado), avant de se don- ner la mort. " Ils riaient en tirant », ra- content les témoins. p. 6 aLe RPR sans l"UDF

Nicolas Sarkozy mènera la liste RPR-DL

aux européennes. Dans un entretien au Monde, Jean-Louis Debré demande au chef de l'Etat de lever les ambiguï- tés à l'égard de l'UDF.p. 7 a35 heures : offensive ì gauche

Les Verts, les communistes et les syndi-

cats demandent au gouvernement de prendre des décisions radicales sur la réduction du temps de travail. p. 8 aL"ïcole de Nancy

Nancy dédie 1999 à l'art nouveau et

présente trois expositions célébrant les précurseurs de la modernité qu'étaient

Emile Gallé, les frères Daum, Louis Ma-

jorelle ou Victor Prouvé. p. 27 aLes prioritïs de Rh˛ne-Alpes

Le conseil régional est devenu le parte-

naire obligé des universités, des grandes écoles et des laboratoires de recherche. La suite de notre enquête sur les régions en chantiers. p.12 aGròve ì l"aïroport de Nice

Le personnel au sol en grève refuse le

projet d'Air France de sous-traiter une partie de la manutention des bagages.

La justice donne raison à la direction.

Le mouvement continue.p.18

aOrigines de la vie

En dépit d'avancées impressionnantes

en cinquante ans de recherche, l'ori- gine de la vie reste une énigme. Notre page scienti®que avec Natureet El

Pais.p. 23

aLes dïtergents au parfum

Les arguments de vente des produits

d'entretien ont changé : après l'ef®ca- cité et le coût, apparaissent l'" odeur du propre » et l'hygiène.p. 25

Les femmes

et le travail de nuit a

LE GOUVERNEMENT n'a

pas comment• la d•cision prise, mercredi, par la Commission europ•enne de requ•rir contre la

France une astreinte de 142 425 eu-

ros par jour pour non-respect d'une directive de 1976 sur l'•galit• entre hommes et femmes. Cette requ-te vise une disposition du code du tra- vail qui prohibe le travail de nuit des femmes dans l'industrie. En pra- tique, 800 000 femmes travaillent habituellement ou occasionnelle- ment de nuit, notamment dans le secteur de la sant•. La France pour- rait adopter le principe de compen- sations ®nanci˜res ou horaires pourquotesdbs_dbs28.pdfusesText_34

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