[PDF] « (Une scène primitive ?) » Tel est len-tête aussi hési- tant qu





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Agonies primitives et clivages

Agonies primitives et clivages. Alejandro ROJAS-URREGO. « Winnicott est mort en 1971. Il est donc peu probable qu'il ait eu connaissance d'une réflexion de.



Entre agonie primitive du bébé et angoisse signal la genèse de l

s'intitulerait De l'agonie primitive à l'angoisse signal. 2. L'angoisse automatique traumatique Winnicott nommera « agonies primitives » [68] ces dis-.



Lagonie primitive lécho dun effondrement antérieur

nomme « agonies primitives » proches des « terreurs sans noms » (Bion



Agonies primitives et clivages

Agonies primitives et clivages. Alejandro Rojas-Urrego. « Winnicott est mort en 1971. Il est donc peu pro- bable qu'il ait eu connaissance d'une réflexion 



Agonie primitive sentiment de terreur identitaire et terrorisme

AGONIE PRIMITIVE SENTIMENT DE TERREUR IDENTITAIRE ET. TERRORISME. Michel Angioli. Presses Universitaires de France



« (Une scène primitive ?) » Tel est len-tête aussi hési- tant qu

5 oct. 2009 À y bien regarder il s'agit moins de scène primitive que de l'agonie primitive dont D. W. Winnicott tente de faire entendre la douleur dans ...



Chapitre 4. Angoisse signal dalarme et agonie primitive

ANGOISSE SIGNAL D'ALARME ET AGONIE PRIMITIVE. René Roussillon. Presses Universitaires de France



« … NAÎTRE DE PEUR »

agonie sans fin le mouvement du sujet naissant



Winicott : états-limite et psychoses

Mots clés : agonies primitives – antipsychiatre – autisme – (Winnicott) à l'origine des agonies primitives et du recours aux les.



lapport des médiations thérapeutiques dans la prise en charge

Le supplice de Winnicott ou agonie primitive



Les Agonies primitives - s6de788d1f4c14270jimcontentcom

Les Agonies primitives « Tant qu’on ne peut définir des sentiments s’expliquer clairement à leur sujet on n’est pas libre » Marguerite Yourcenar Ma présentation s’articule autour de la théorie des Agonies primitives de Donald Woods Winnicott des blessures identitaires narcissiques de René Roussillon de la synthèse faite par

13 " (Une scène primitive ?) » Tel est l"en-tête, aussi hési- tant qu"énigmatique, sous lequel Maurice Blanchot ins- crit le mythe de Narcisse, en sa version ovidienne 1 L"évocation d"une " scène primitive » peut surprendre de la part d"un écrivain qui marque d"emblée sa réti- cence à parler la langue de la psychanalyse, une langue qui, insiste-t-il, ne devrait être parlée que par ceux qui la pratiquent, à savoir ceux pour lesquels elle est un " risque » et un " danger extrême, mise en question quotidienne - sinon elle n"est que le langage commode d"une culture établie » 2 . Pourquoi alors citer une langue que l"on se refuse à parler ? De quel risque la psychana- lyse témoigne-t-elle dont on ne saurait simplement se passer dès qu"il s"agit de lire Narcisse ? À y bien regarder, il s"agit moins de scène primitive que de l"agonie primitive dont D. W. Winnicott tente de faire entendre la douleur dans un texte auquel Blan- chot se réfère sans pour autant en donner le titre : Fear of Breakdown 3 . Agonie " primitive », car agonie d"en-

1. Maurice Blanchot, L"Écriture du désastre, Gallimard, 1980,

p. 191.

2. Ibid., p. 110.

3. Donald Woods Winnicott, Psycho-Analytic Explorations, Clare

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Enfances Narcisse

14 fant, et d"un enfant qui, pour n"être pas encore constitué en ego, ne peut connaître l"agonie qu"il subit néan- moins, et qui en est d"autant plus intolérable : L"enfant, encore privé de moi, subit des états bou- leversants (les agonies primitives) qu"il ne peut con- naître puisqu"il n"existe pas encore, qui se produisent donc sans avoir lieu, ce qui conduit plus tard l"adulte, dans un souvenir sans souvenir, par son moi fi ssu- ré, à les attendre soit pour les désirer, soit pour les redouter 1 De Winnicott, Blanchot retient l"étrangeté d"un évé- nement qui a lieu sans avoir vraiment lieu puisque le " je » n"était pas présent (et ne pouvait pas être présent) à ce qui lui arrivait. L"agonie primitive a lieu dans un " passé sans présent » de n"avoir jamais été vécu au présent. Ce " passé immémorial » reste et ne peut que rester radicale- ment étranger à toute mémoire. On ne se souvient pas d"une agonie d"enfance. On ne peut que la supposer, " supposition fi ctive » car elle se réfère à un événement qui, faute d"avoir été " présent » à la conscience, ne peut se constituer en passé et s"insérer ainsi dans la chrono- logie des dates. L"agonie primitive est une préhistoire qui n"appartient pas à l"histoire du sujet, non-appartenance que souligne la parenthèse dans laquelle Blanchot l"ins- crit : " (Une scène primitive ?) ». Hors de la chronologie linéaire des dates qui rythme Winnicott, Ray Sheperd, Madeleine Davis (eds), Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1989, p. 81-87.

1. M. Blanchot, L"Écriture du désastre, op. cit., p. 109.

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Enfances Narcisse

15 les événements et leur donne leur certitude, l"agonie d"enfance est bien une parenthèse qui ne s"intègre pas à la chronologie de la phrase historique. Elle est une sup- position, et non un fait. Non qu"elle ne soit pas arrivée (ce serait trop simple), mais elle arrive comme ce qui ne saurait arriver dans une histoire, marquée de ce point d"interrogation qui confi rme que, du point de vue de la conscience historique, elle ne sera jamais un fait établi, mais une lancinante question qui ne se laisse pas oublier : Est-ce arrivé ? Que s"est-il passé ? Comment le savoir puisque " je » n"étais pas là ? Puisque " je » ne pouvais pas être présent à ce qui " m »"arrivait ? Ce point d"interrogation est la marque même de cet événement qu"est le traumatisme d"une agonie d"enfance 1 Par vocation thérapeutique, la psychanalyse lèverait le point d"interrogation. Elle accorderait à l"agonie pri- mitive une certitude qu"elle n"a pas quand elle en fait un événement individuel et localisable dans l"histoire du sujet, dans sa " première enfance », comme le suggère, par exemple, Winnicott dans le texte que Blanchot évoque. C"est, selon Blanchot, créer une " fi ction » qui

1. Voir la lecture que donne Jean-François Lyotard du cas d"Em-

ma que Freud rapporte. J.-F. Lyotard, " Emma », Misère de la phi- losophie, Galilée, 2000, p. 55-95. Dans Heidegger et les Juifs (Galilée,

1988), Lyotard écrit à propos de la fuite d"Emma : " J"achète du

linge dans le magasin, l"angoisse me brise, je fuis, il ne s"était rien passé pourtant. [...] Et c"est cette fuite, le sentiment qui l"ac- compagne, qui apprend à la conscience qu"il y a quelque chose, sans qu"elle puisse savoir ce que c"est. Avertie du quod, mais pas du quid. C"est l"essence de l"événement, qu"il y a “avant" ce qu"il y a. » (P. 35.) G4-D74229-NE.indd 15G4-D74229-NE.indd 155/10/09 14:25:585/10/09 14:25:58

Enfances Narcisse

16 ne préserve pas l"incertitude radicale de l"agonie primi- tive. La fi ction thérapeutique donne le statut d"un sou- venir dont le sujet peut " maintenant » se rappeler à cet événement que je dois supposer, mais dont je ne peux précisément jamais simplement me souvenir. Elle con- vertit en présent ce qui est un " passé sans présent ». On peut contester cette version de la vocation thé- rapeutique, protester, par exemple, qu"une analyse ne consiste pas nécessairement à effacer le point d"interro- gation de l"événement traumatique, mais à prendre le risque de l"explorer. Tel n"est pas mon propos. Ne m"in- téresse ici que le geste d"un écrivain qui insiste sur la fonction de témoignage que le texte littéraire, et le mythe en particulier, peut revendiquer, au moins autant que la psychanalyse, en matière de traumatisme. Blan- chot oppose, en effet, à la fi ction thérapeutique qui donne à l"agonie primitive le statut d"un souvenir, la fi ction littéraire qui se souviendrait, elle, que l"agonie primitive est une fi ction, c"est-à-dire non un mensonge, mais une irréductible supposition qu"aucune histoire ne peut valider ou invalider. Au regard de la vérité histo- rique, l"agonie qui n"arrête pas de se passer hors histoire a lieu sans jamais avoir vraiment lieu. La littérature se souviendrait également que la scène primitive qui " échappe à la fi guration » ne saurait être représentée ou racontée. Le mythe, en particulier, se donne pour tâche d"indiquer cette scène hors fi guration : " [les mythes grecs] font signe sans signifi er 1 ... » Le mythe est cet

1. M. Blanchot, L"Écriture du désastre, op. cit., p. 194.

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17 index, ce doigt tendu vers une scène qui ne se laisse pas inscrire. Quelle agonie d"enfance hors narration le mythe de Narcisse signale-t-il, sans pouvoir l"écrire ? Quelle souf- france d"enfance indique-t-il, sans parvenir à la dire ? " Narcisse n"a jamais commencé de vivre 1

», déclare

Blanchot, non sans provocation. Il n"est pas encore né, du moins en tant que " moi » puisque, à seize ans, il n"a toujours pas vu le refl et de son visage dans un miroir. Il est parvenu à éviter - on ne sait trop comment - de se donner un moi en passant par l"épreuve de l"autoré- fl exion qui seule lui permettrait de gagner une cons- cience de soi, mais qui, Tirésias l"a annoncé à sa mère, signerait en ce qui le concerne sa mort. Étrange " je » donc que ce proto-sujet qui existe avant que l"ego ne soit apparu. Tel est le statut de Narcisse au début du récit ovi- dien : un je sans moi et en attente de naissance. Bien malgré lui, Narcisse va naître à un moi. Le récit ovidien est le récit d"une naissance que scelle la phrase que Narcisse prononce devant le refl et que lui renvoie la fontaine : " Iste ego sum », " cet enfant, c"est moi » 2 Cette naissance est porteuse de mort. À peine s"est-il reconnu dans le refl et que lui renvoie la fontaine qu"il doit reconnaître l"impossibilité de s"unir avec lui-même.

Il la reconnaît et il en meurt.

1. Ibid., p. 193.

2. Ovide, Les Métamorphoses, t. I, texte établi et traduit par

Georges Lafaye, Les Belles Lettres, 1980, p. 84, v. 463. Toutes les références qui suivent entre parenthèses renvoient à cet ouvrage. G4-D74229-NE.indd 17G4-D74229-NE.indd 175/10/09 14:25:595/10/09 14:25:59

Enfances Narcisse

Naissance puis mort. La chronologie narrative ras- sure qui sépare la naissance de la mort comme s"il s"agis- sait de deux moments distincts. Les pages qui suivent contestent la fi ction de cette chronologie et la sûreté de cette séparation. Pour l"enfant qu"est Narcisse, naissan- ce et mort ne se succèdent pas. Elles coïncident et se nouent inextricablement l"une à l"autre. Il naît à la mort.

À son insu.

Agonie " primitive » puisqu"elle fait fonction d"origine.

Agonie fabuleuse puisqu"elle est hors histoire.

Agonie à laquelle le " moi » ne saurait être présent puisqu"il en naît. Le " moi » est un mort-né, Ovide en témoigne. Et ceci sur deux modes. On peut en effet naître à soi par la vue ou par l"oreille. Je peux " me » voir. Je peux égale- ment " m »"entendre parler. La version ovidienne du mythe de Narcisse cumule les deux registres, mais pour les déjouer tous deux. Que ce soit par l"oreille ou par la vue, la naissance du moi coïncide avec sa mortifi cation et, plus précisément, avec cette mortifi cation (humilia- tion et meurtre tout à la fois) qu"est pour le moi l"autre qui d"origine l"envahit et le constitue. Pourquoi témoi- gner de cette mortifi cation, de ce traumatisme fonda- teur du " moi » ? Est-ce par goût du savoir ? C"est, on le verra, que l"on n"écrit qu"au risque de la mortifi cation narcissique. G4-D74229-NE.indd 18G4-D74229-NE.indd 185/10/09 14:25:595/10/09 14:25:59quotesdbs_dbs22.pdfusesText_28
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