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la nuit couché Pour cette section veuillez penser à votre mal de dos pendant ces deux dernières semaines Pas d'accord D'accord

:
KT

MDCCCXVI

POSTLUCEMTENEBRAE

Une exposition fragmentée, un cadavre exquis d'archives et d'oeuvres datées de 1816 développé par Klat pour la Nuit des Musées 2014. Par la sélection et la mise en scène de ces documents, l'objectif est d'interroger la mémoire institution nelle genevoise à propos de cette " année sans été » et de ten- ter de mesurer l'impact de cette catastrophe météorologique sur la population. Ce recueil de textes propose un éclairage historique et scientique complémentaire an de saisir la particularité du contexte dans lequel Mary Shelley imagine, à Genève cette année-là, les protagonistes de son roman

Frankenstein ou le Prométhée moderne.

Ces archives sont exposées du 17 mai au 1

er juin 2014 dans les institutions suivantes: Bibliothèque de Genève, Conserva toire et Jardin botaniques, Fondation Martin Bodmer, Musée Ariana, Musée d'histoire des sciences, Musée des Suisses dans le monde, Muséum d'histoire naturelle, Musée d'art et d'histoire.

MDCCCXVI : POSTLUCEMTENEBRAE

Klat .5 DAR K NESS Lord Byron ......................................................................9 L

ESTÉNÈBRES

Lord Byron .....................................................................13 LE

PARADOXEDESVOLCANS

Jacques

Ayer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19

B REA D OR

BLOOD !

Les fronts sociaux du

Tambora en Europe et dans le monde

E mmanuel Garnier.............................................................25

LESSOU

P

ESÉCONOMIQUES

Genève face à la disette de 1816-1817

Georges

B

LAGENÈ

V

ESCIENTIFIQUEEN

Stéphane Fischer ...............................................................37 LE

CORPS EN SERARÉACTIF NERVEUX SENSIBLE

Vincent

B PET I TA P

ERÇUSUR

L'ÉTATDELABOTANIQUEEN

Patrick

B

PANORAMADELALECTUREÀGENÈVEAUTOURDE

E

rzsi Kukorelly . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57

4

MDCCCXVI

: POSTLU C E M T

ENEBRAE

Klat

M.W.G. Shelley

L'éruption du volcan indonésien Tambora en avril 1815 produit de gigantesques nuages de cendres qui font plusieurs fois le tour de la terre. La présence de ces particules dans la haute atmosphère en gendre des températures anormalement basses ainsi que des pluies exceptionnelles durant plus d'une année dans tout l'hémisphè re nord. Les cultures sont dévastées ou pourrissent sur pied. Plu sieurs centaines de milliers de personnes succombent à la famine et aux épidémies entre 1816 et 1817. Des soulèvements populaire s éclatent un peu partout. Des températures très basses sont mesu

5Vue de Genève prise de la maison Diodati à Cologny, lithographie, Frères Manega,

A. Calame, Spengler & Cie, 1

ère

moitié du e siècle. BGE, Centre d'iconographie genevoise. siècle, c'est par une étincelle électrique que la Créatur e s'anime. Mise en abyme du mythe de la création, le roman est fortement imprégné par son époque. Il reflète les aspirations des Roma n tiques qui envisagent un processus créatif développé à partir de fragments, plus instinctif et sensible que celui, rationnel, des Lu mières dans une Europe en pleine transformation politique. L'his toire met habilement en scène une avancée scientifique majeure, la découverte par Galvani à la fin du XVIII e siècle de cette "

électricité

animale » qui parcourt le corps, et la confronte aux principes al- chimiques dans une démarche visant à percer le mystère de la vi e. Mais, surtout, elle donne une place importante aux forces natu relles, aux rêves, aux passions et aux sentiments en tant qu'ingré dients essentiels à la créativité. Si le roman s'inspire de la connaissance scientifique, de la lec ture d'auteurs classiques ou modernes comme Rousseau, il faut aussi chercher son essence dans la vie intime de Mary Shelley, han tée par le décès de son premier enfant survenu l'année pr

écédente,

ainsi que dans le contexte particulier de la Genève de 1816 en pleine ébullition politique, littéraire et scientifique. C'est en ce lieu entouré de montagnes sublimes, lors de cette " année sans été », que l'écrivaine donne naissance au monstre de Frankenstein. Conçu comme un cadavre exquis fait d'archives, d'oeuvres et de textes, le projet fait écho à l'esprit romantique, à la construction fragmentaire du récit ainsi qu'à la physiologie de la Créature pour proposer une plongée dans

la réalité méconnue de l'année 1816.rées en Suisse et des cas de cannibalisme dans les cantons de mon-tagnes sont même rapportés. Les paysans nomment cette année 1816 " l'année sans été

Juin 1816. Mary Shelley, qui s'appelle encore Mary Wollstone craft Godwin, s'installe pour l'été à la Villa Montalègre en compa gnie de son amant, le poète Percy Bysshe Shelley et de sa demi-soeu r Claire Clairmont. La maison est proche de la Villa Diodati de Cologny occupée pour la saison par Lord Byron et son méde cin personnel, le Dr Polidori. Tous sont arrivés d'Angleterre en traversant une Europe meurtrie par les guerres napoléoniennes. Cet été froid et pluvieux rend les balades en montagne difficiles et les sorties en bateau sur le lac Léman périlleuses. Les longues nuits d'orage, qui inspirent par ailleurs le poème "

Darkness »

à Lord Byron, sont propices à la lecture commune de contes terrifiants dans les salons de la Villa Diodati. Sur proposition de ce dernier, les hôtes sont appelés à imaginer l'histoire de fantôme la plus terrible qui n'ait jamais été écrite. Mary Shelley ré dige alors la première version de son récit inspiré d'un cauchemar. La lec ture qu'elle en fait bouleverse ses compagnons au point que Lord Byron l'encourage à en faire un roman. La première version de sera publiée anonymement en 1818, une seconde, signée cette fois, sera publiée en 1823, puis une troisième, à nouveau remaniée, paraîtra en 1831. C'est donc ici, en terres genevoises, que Mary Shelley conçoit la sombre histoire du docteur Victor Frankenstein et de sa Créa ture, version moderne du mythe de Prométhée qui donna la vie au premier homme en le façonnant à partir d'argile. Au début du XIX e 67

DARKNESS

Lord Byron

I had a dream, which was not all a dream.

The bright sun was extinguish'd, and the stars

Did wander darkling in the eternal space,

Rayless, and pathless, and the icy earth

Swung blind and blackening in the moonless air;

Morn came and went—and came, and brought no day,

And men forgot their passions in the dread

Of this their desolation; and all hearts

Were chill'd into a selfish prayer for light:

And they did live by watchfires—and the thrones,

The palaces of crowned kings—the huts,

The habitations of all things which dwell,

Were burnt for beacons; cities were consum'd,

And men were gather'd round their blazing homes

To look once more into each other's face;

Happy were those who dwelt within the eye

9

The meagre by the meagre were devour'd,

Even dogs assail'd their masters, all save one,

And he was faithful to a corse, and kept

The birds and beasts and famish'd men at bay,

Till hunger clung them, or the dropping dead

Lur'd their lank jaws; himself sought out no food,

But with a piteous and perpetual moan,

And a quick desolate cry, licking the hand

Which answer'd not with a caress - he died.

The crowd was famish'd by degrees; but two

Of an enormous city did survive,

And they were enemies: they met beside

The dying embers of an altar-place

Where had been heap'd a mass of holy things

For an unholy usage; they rak'd up,

And shivering scrap'd with their cold skeleton hands

The feeble ashes, and their feeble breath

Blew for a little life, and made a flame

Which was a mockery; then they lifted up

Their eyes as it grew lighter, and beheld

Each other's aspects - saw, and shriek'd, and died -

Even of their mutual hideousness they died,

Unknowing who he was upon whose brow

Famine had written Fiend. The world was void,

The populous and the powerful was a lump,

Seasonless, herbless, treeless, manless, lifeless -

A lump of death - a chaos of hard clay.

The rivers, lakes and ocean all stood still,

And nothing stirr'd within their silent depths;Of the volcanos, and their mountain-torch:A fearful hope was all the world contain'd;Forests were set on fire - but hour by hourThey fell and faded - and the crackling trunksExtinguish'd with a crash - and all was black.

The brows of men by the despairing light

Wore an unearthly aspect, as by fits

The flashes fell upon them; some lay down

And hid their eyes and wept; and some did rest

Their chins upon their clenched hands, and smil'd;

And others hurried to and fro, and fed

Their funeral piles with fuel, and look'd up

With mad disquietude on the dull sky,

The pall of a past world; and then again

With curses cast them down upon the dust,

And gnash'd their teeth and howl'd: the wild birds shriek'd

And, terrified, did flutter on the ground,

And flap their useless wings; the wildest brutes

Came tame and tremulous; and vipers crawl'd

And twin'd themselves among the multitude,

Hissing, but stingless - they were slain for food.

And War, which for a moment was no more,

Did glut himself again: a meal was bought

With blood, and each sate sullenly apart

Gorging himself in gloom: no love was left;

All earth was but one thought - and that was death

Immediate and inglorious; and the pang

Of famine fed upon all entrails - men

Died, and their bones were tombless as their flesh; 1011

Ships sailorless lay rotting on the sea,

And their masts fell down piecemeal: as they dropp'd

They slept on the abyss without a surge -

The waves were dead; the tides were in their grave,

The moon, their mistress, had expir'd before;

The winds were wither'd in the stagnant air,

And the clouds perish'd; Darkness had no need

Of aid from them - She was the Universe.

Villa Diodati, juillet 1816. Première publication dans

The Prisoner of Chillon, and

Others Poems,

George Gordon Byron (1788-1824), Londres

: John Murray, 1816. 12

LESTÉNÈBRES

Lord Byron Je fis un songe qui n'était pas tout-à-fait un songe. L'astre brillant du soleil s'éteignit ; les étoiles, dépouillées de leurs rayons, errèrent au hasard dans l'obscurité au milieu de l'éternel espace ; la terre, glacée et comme aveugle en l'absence de la lune, resta suspendue dans une atmosphère ténébreuse. Le matin venait, fuyait et reve nait encore, mais il ne ramenait pas le jour. Les hommes oublièrent leurs passions dans la terreur de cette désolation générale : tous les coeurs, frappés d'un froid égoïsme, n'éprouvaient qu 'un désir, ce lui de la lumière. On allumait partout des feux pour se réfugier sous leurs clartés : les trônes et les palais des rois, les cabanes et toutes les habitations furent brûlées pour servir de signaux. Les villes furent la proie de l'incendie ; et les hommes s'assemblaient en groupes autour de leurs toits embrasés, pour se regarder encore une fois. Heureux ceux qui vivaient auprès des torches menaçantes des volcans ! Une seule esperance mêlée de craintes était tout ce qui animait le monde. On avait mis le feu aux forêts, mais d'heure en heure elles se consumaient et se réduisaient en cendres ; les troncs pétillans des arbres s'éteignaient avec un dernier craquement, et 15 riture, mais il poussait des cris lamentables et continuels : il mourut en léchant la main qui ne pouvait plus le caresser.

La famine dépeupla le monde peu à peu

; il ne survécut que deux habitans d'une grande ville, et ils étaient ennemis. Ils se r en contrèrent auprès des tisons expirans d'un autel sur lequel é taient amoncelés maints objets sacrés qu'on destinait à un usage pr o fane ; ils soulevèrent en frissonnant les cendres encore chaudes et les écartèrent avec leurs mains froides et décharnées ; leur faible haleine essaya de souffler un peu de feu et produisit une flamme vacillante : comme elle s'évaporait au-dessus des cendres, ils le- vèrent les yeux, se virent, poussèrent un cri et moururent de l' effroi de leur mutuelle laideur, ignorant quel était celui sur le visage du quel la faim avait gravé les traits d'un spectre.

Le monde ne fut plus qu'un grand vide

; les villes, les contrées florissantes et populeuses ne formaient plus qu'une masse confuse, sans verdure, sans arbres, sans hommes, sans vie, chaos de la mort et masse immobile. Les rivières, les lacs et l'Ocean étaient ca lmes et muets ; rien ne troublait le silence de leurs profondeurs ; les na- vires, sans matelots, pourissaient sur la mer ; leurs mâts tombaient en pièces, mais sans soulever les vagues par leur chute. Les vagues étaient mortes, elles gisaient comme dans un tombeau. La lune, qui présidait jadis à leurs mouvemens réguliers, n'était déjà plus. Les vents s'étaient flétris dans l'air stagnant, les nuages s'étaient

évanouis

: les ténèbres n'en avaient plus besoin ; les ténèbres étaient tout l'univers. Traduction d'Amédée Pichot, parue dans oeuvres de Lord Byron, sixième édition, tome quatorzième, C. J. De Mat : Bruxelles, 1827. tout était replongé dans les ténèbres ; leurs flammes mourantes jetaient comme des éclairs passagers sur le front des hommes et leur donnaient un aspect extraordinaire. Les uns se prosternaient, cachaient leurs yeux et versaient des larmes ; d'autres reposaient leurs visages sur leurs mains entrecroisées, en essayant de sourire la plupart couraient çà et là, s'empressant d'apporter de quoi en tretenir leurs bûchers funèbres ; ils tournaient des regards inquiets et égarés vers le sombre manteau des cieux qui semblait un crêp e noir jeté sur le cadavre du monde, et puis ils se précipitaient da ns la poussière, grinçaient des dents et proféraient des hurlemens et des blasphèmes. Les oiseaux sauvages faisaient entendre d'horribles cris, voltigeaient épouvantés sur la terre et frappaient l'air de leurs ailes inutiles. Les animaux les plus féroces étaient devenus timides et tremblans ; les vipères rampaient et s'entrelaçaient au milieu des hommes ; elles sifflaient encore, mais oubliaient leurs dards veni- meux. On les tuait pour s'en nourrir : et bientôt la guerre, qui pour un moment avait cessé d'exister, exerça de nouvelles fureurs... Ce ne fut qu'avec du sang qu'on acheta sa nourriture, et chacun allai t à l'écart se repaître de sa proie. On ne connaissait plus l' amour toute la terre n'avait plus qu'une pensée et c'était la p ensée de la mort, d'une mort prochaine et sans gloire : les tortures de la faim déchirèrent toutes les entrailles... les hommes mouraient, et leurs os restaient sans sépulture comme leurs chairs. Les cadavres amai gris étaient dévorés par des hommes également exténués ; les chiens eux-mêmes assaillirent leurs maîtres, tous, excepté un seul qui resta fidèle au corps du sien ; il le défendit contre les oiseaux, les animaux et les hommes affamés, jusqu'à ce que la faim les fit succomber eux-mêmes, jusqu'à ce que leurs dents amincies se furent tourné es contre ceux qui expiraient. Lui-même il ne cherchait point de nour- 1617
18 LE

PARADOXEDESVOLCANS

Jacques

Ayer Depuis la nuit des temps, les volcans entretiennent une image pour le moins antagoniste dans nos esprits. Alors qu'ils sont source de vie grâce à leur influence bénéfique sur la compos ition originelle de notre atmosphère comme de nos océans ou sur la fertilisation de nos sols, ils deviennent expression meurtrière de la Nature quand leurs violentes éruptions déciment des populations entières et perturbent durablement les écosystèmes jusqu'à parti ciper à la disparition irréversible d'espèces animales ou vé gétales. Sans activité volcanique, la vie n'aurait probablement pas pu se développer sur Terre. Les volcans et leur dynamique interne sont le principal moteur d'une planète vivante. Edificateurs de nouveaux territoires, ils modèlent la géographie de notre planète depuis sa création. Il y a près de quatre milliards d'années , par la condensation de formidables quantités de vapeur d'eau émises lors d'éruptions très fréquentes à l'époque, ils ont grandement participé à la formation de nos océans. Les volcans sont aussi 19 Gravure d'Athanasius Kircher, qui tente de représenter l'intérieur d'un volcan, ici le Vésuve, 1638. Publiée en 1665 dans . Collection P. Matthey. épisodes explosifs, dégageant en très peu de temps une énerg ie extraordinaire. L'éruption en 1815 du volcan Tambora situé sur l'île de Sum bawa en Indonésie, est à ce jour la plus puissante et la plus meur trière éruption de volcan gris observée au cours de notre histo ire. Les observations géologiques sur le terrain comme les témoignages directs et indirects sur les conséquences de cette éruption per- mettent de reconstituer ce qui apparaît comme un véritable " scé- nario catastrophe L'éruption débute le 5 avril 1815 et ne dure que trois mois. Elle atteint son paroxysme cinq jours après. La puissance des explosions entendues dans un rayon de 1400 km est 8 fois plus importante que celle du Vésuve à l'origine de la destruc tion de la ville romaine de Pompéi et l'énergie dégagée p rès de 10'000 fois celle des bombes d'Hiroshima et Nagasaki réunies. Une colonne de cendres s'éleve jusqu'à une altit ude de

44 km. Des pluies de pierres ponces s'abattent et des avalanches

de blocs et de cendres brûlantes dévastent la région sur plusie urs centaines de kilomètres. Des pans entiers du volcan s'effondrent provoquant des raz de marée meurtriers. Le volume total de ma tériaux éjectés par le volcan atteint à la fin de l'éruption près de

150 km

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