Les déterminants économiques de la consommation et de lépargne
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II - Approche micro-économique de la consommation alimentaire Chapitre 3 - Etude des déterminants de la demande en viandes en Afrique de l'Ouest.
3 DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION ET DES HABITUDES ALIMENTAIRES
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Quels sont les déterminants économiques de la consommation ?
1. Les déterminants économiques de la consommation 1.1. Le revenu Le comportement de consommation des agents économiques évolue en fonction du niveau de leurs revenus. Plus le revenu est élevé, plus une grande partie est épargnée. L’élasticité-revenu de la demande met en évidence ce comportement des agents économiques.
Quelle est l’analyse macroéconomique de la consommation ?
2. L’analyse macroéconomique ou keynésienne de la consommation Elle stipule que le niveau de la consommation dépend de celui du revenu. Keynes montre à travers la « loi psychologique fondamentale » que lorsque le revenu augmente, la consommation s’accroît, mais dans une proportion moins importante.
Quels sont les différents types de consommation ?
Il existe deux types de consommation : ? La consommation intermédiaire (CI) ? La consommation finale (CF). 1. Notions et typologies des besoins et des biens 1.1. Les besoins Ce sont des sensations que l’on ressent de manière plus ou moins vive envers un bien ou un service que l’on n’a pas et que l’on désire avoir.
Quelle est la cause de l’évolution de la consommation ?
4 L’évolution de la consommation. L’élévation du pouvoir d’achat des ménages est la cause essentielle du dévelop- pement et des transformations de la consommation. Les Trente Glorieuses ont favorisé l’instauration d’une véritable norme de consommation basée sur l’équi- pement massif des ménages en biens durables.
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Thierry A. Kinkpe, Patrice Y. Adegbola, Jacob A. Yabi,Souleiman Adekamni, and Gauthier Biaou
Invited paper presented at the 5th International Conference of the African Association of Agricultural Economists, September 23-26, 2016, Addis Ababa, Ethiopia Copyright 2016 by [authors]. All rights reserved. Readers may make verbatim copies of this document for non-commercial purposes by any means, provided that this copyright notice appears on all such copies. 1 *KINKPE A. Thierry Tel (00229)96154808, Email : kinthagosagro@gmail.comADEGBOLA Y. Patrice
Tel (00229)97354056, Email : patrice.adegbola@yahoo.frYABI A. Jacob
Parakou (Benin)
ES)Tel (00229)65455441, Email : ja_yabi@yahoo.com
ADEKAMBI Souléiman,
Tel (00229) 97577857 /64315872, Email: adeksoul@yahoo.frBIAOU Gauthier
Tel (00229)97587880, Email : gbiaou@yahoo.fr
2Résumé
cifié et estimé par la méthode des moments généralisés (GMM) qui permet de corriger les
au Bénin augmente avec la taille et le revenu des ménages et diminue avec la distance
séparant les résidences des ménages des marchés. La possession de parcelle de riz; la région
indiquaient que "la production du riz" devraient GRQF°XYUHUSRXUSOXVGHSURGXFWLRQGHUL]DX%pQLQ(QVXLWHXQH n devrait être mise en place afin que le riz produit soit le plus proche possible du consommateur. Cela permettra aux consommateurs béninois de consommer le riz local.Mots clés : déterminants de la consommation, modèle économétrique GMM, riz local, Bénin
31- Introduction
, subtropicales culinaires et entre de plus en plus dans les habitudes alimentaires (MAEP, 2010). Bien queimportés (Adégbola et Singbo, 2005). Ceci met le pays en insécurité alimentaire quant à ce
produit. Pour résoudre ce problème, beaucoup de travaux ont été fait dans le domaine de la
béninois depuis deux mil neuf (2009) a lancé une révolution verte de redynamisation du secteur agricole, à travers le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA 2009-Alimentaire (ONASA) et des rizeries ont été créées. Ces facteurs ont incité les producteurs à
privilégient toujours le riz importé (MAEP, 2010). Il est alors important de connaître les facteurs socio-économiques qui influencent la consommation du riz local au Bénin. Parmi les travaux faits pour la compréhension du comportement du consommateur, nous pouvons citer Arinloyé (2006) qui a analysé les facteurs déterminants la demande de riz auSud et au Centre-Bénin (Cotonou et Glazoué). Il a trouvé que la disponibilité du riz toute
amélioration ces dernières années. caractéristiques sociodémographiques et économiques du consommateur (Sadoulet et deJanvry, 1995).
42- Matériels et méthodes
2-1- Base de données
interprétations dans laproduction rizicole, il a été subdivisé en quatre grandes régions : le Sud (les départements de
Collines) ; le Nord-Est (Borgou ±et le Nord-Ouest qui couvrent les départements de auprès de trois cent soixante-quinze (375) ménages répartis dans les villes et villages des quatre régions (10 communes rurales et 11 villes donc 21 communes sur les 77 que compte lepays). La sélection que ce soit des villes et villages que des individus a été stratifié et
aléatoire. maximum 30). Le Sud, compte tenu de sa démographie, est un grand pôle de consommation. riziculture (29,6%) ; du Centre (18,9%) et du Nord-Ouest (16,8%) qui rivalisent en matière de production mais la démographie est plus dense au Centre. du ménage et caractéristiques du chef ménage). Ensuite nous avions fait un recensementexhaustif des membres du ménage et relevé leurs caractéristiques individuelles (âge ; activités
et revenu pour ceux qui gagnent et qui contribuent au revenu du ménage). Enfin, nous avionsestimé la quantité consommée sur la base de la fréquence de consommation et des quantités
préparées par consommation pour tout le ménage. Le revenu du ménage est la somme des2-2- Modèle théorique
, du prix des autres produits et du revenu du consommateur (Guerrien, 1996).pour estimer cette élasticité, on a besoin de série temporelle (Sadoulet et de Janvry, 1995).
Néanmoins, il peut arriver que les données transversales présentent des variations spatiales du
et du prix sur la consommation du riz local au Bénin. Etant donné que la fonction originaleLe modèle est spécifié comme suit:
5local consommée par an par ménage i. LVQuant représente le logarithme népérien des
variables continues. Leurs coefficients sont des élasticités. best le coefficient de la m variable continue du ménage i. Ainsi, lorsque la variable en question augmente de 1%, la quantité de riz local consommée dans les ménages du Bénin augmente de bmreprésente les variables qualitatives binaires. Leurs coefficients ne peuvent pas être
s sur la variable expliquée. 5est le coefficient de la nvariable qualitative du ménage i.2-3- Modèle empirique
2-3-1- Variables explicatives
sont le revenu annuel (REVANN), la taille du ménage (TAILME), la distance du domicile au marché le plus proche (DISTM) et le prix du riz local (PRIX) qui sont les variables continues (VQuant). La distance du domicile au marché le plus proche (DISTM) permet de mesurer la proximité des consommateurs (surtout ceux qui ne produisent pas le riz) avec leriz local. Le revenu annuel, le prix et la taille du ménage sont les variables théoriques
(Sadoulet et de Janvry, 1995) utilisées dans les fonctions de consommation. Les logarithmes népériens de ces variables sont LREVANN (pour le revenu), LTAILME (pour la taille du ménage), LDISTM (pour la distance) et LPRIX (pour le prix). Les variables qualitatives2006). Un constat fait lors de la collecte des données est que les raisonnements des chefs
ménages diffèrent selon leurs catégories socio-professionnelles (PROFESSION). Aussi, la La réception du don de riz dans le manage (DONRIZ) et laSur ces bases, ces quatre
dernières variables, ont été ajoutées à celles précédemment énumérées (Tableau 1).
Tableau 1 : Description des variables introduites dans le modèle 6Variables explicatives Codes Unités Signe
attenduFréquence
relative (%) VQualDONRIZ
AUTRECER
ADJAYORUBA
SEXM NORDO NORDECENTRE
FONCTION
COMMER
RETRAITE
PARRIZ
VQuant
LTAILME
LREVANN
7Variables explicatives Codes Unités Signe
attenduFréquence
relative (%) LPRIXLDISTM
2-3-2- Spécification des modèles
analyses, il a été constaté que le revenu varie linéairement suivant le sexe (SEXM) et la
catégorie socioprofessionnelle du chef ménage. Alors pour corriger ce problème, il a été
spécifié un modèle log-log dans lequel le revenu est fonction de la catégorie
socioprofessionnelle et du sexe du chef ménage. Les modèles empiriques se spécifient donc comme suit.¾ Fonction de consommation du riz local
Ýx|~u"E
Þoqz€~qE
Ùqo{zpo
¾ Modèle du revenu
Ý~q€~mu€qE
¾ Modèle empirique global
8Ûr{zo€u{zE
Ýx|~u"E
Þoqz€~qE
Ùqo{zpo
, on a :Ýx|~u"E
Þoqz€~qE
Ùqo{zpo
regression), les moindres carrées à trois étapes (three stages least squares moments généralisés (GMM= Generalized method of momentsLa méthode des momentsgénéralisés (GMM) a été de ce fait utilisée pour cette étude (Adégbola, 2010). Les
3- Résultats
3-1- Estimation du modèle de revenu (équation 3)
2). Les variables explicatives sont aussi
significatives au seuil de 1% sauf RETRAITE (catégorie des retraités). Ceci confirme
Variables Coefficients Erreur standard Statistique ZCONSTANTE 12,928*** 0,144 89,610
FONCTION 0,830*** 0,141 6,060
COMMER 0,457*** 0,160 3,250
RETRAITE 0,391 0,096 1,340
SEXM 0,448*** 0,131 3,020
F(4, 360) 12,820***
R2ajusté 11,490
*, **, *** = Respectivement Significatif à 10%, 5% et 1% 93-2- Estimation du modèle de déterminants de la consommation du riz local au Bénin
3). Les variables utilisées
sont donc valides et par conséquent, le modèle est valide. En outre, 51,740% des variationsde la quantité de riz local consommée au Bénin sont expliqués par les variables explicatives
, sa valeur (39,744) est supérieure à la valeur les instruments de ce modèle sont valides. Le test de sur-GH $ 3 degré de liberté (6,251) au seuil de 10% (p= 0,434). Cette hypothèse est donc
troisième valeur déterminée est la statistique-C. Elle permet de tester la validité des variables
instrumentales utilisées dans le modèle. Dans cette recherche, le seuil de significativité est de
88,86%. Sa valeur est donc statistiquement différente de 0 (Tableau 3). Les variables
instrumentales (FONCTION ; COMMER ; RETRAITE et SEXM) sont donc valides. Les résultats montrent également que les coefficients de variables explicatives sont significatifsVariables Coefficients Erreur-type Statistique Z
CONSTANTE
x~q'mzzLTAILME
LDISTM
LPRIXDONRIZ
AUTRECER
NORDO NORDECENTRE
RURAL ADJAYORUBA
PRIMAIRE
SECONDC1
SECONDC2
PARRIZ
10Variables Coefficients Erreur-type Statistique Z
Test de Hansen
Statistique C
R² Wald (16) -Est, au Nord-Ouest et au Centre-Bénin a influencé positivement la quantité de riz local consommée au seuil de 10% (pour les 2 premières régions) et de 1% (pour le Centre). Cela signifie que résider dans ces zones, favorise la consommation du riz local. Autrement dit, ceux qui vivent dans ces régions consomment beaucoup le riz local. Cela production soit élevée, le prix du riz local dans ces régions est abordable par rapport à celui
variance (ANOVA) montre une différence significative (p=0,000) entre ces moyennes. La région du Nord-Est a le plus faible prix moyen (379,627 FCFA/Kg). Elle est suivie du Nord- Ouest (397,769 FCFA/Kg) et du Centre (398,196 FCFA/Kg). Les consommateurs du Sud sont ceux qui achètent les plus chers riz (553,801 FCFA/Kg) tandis que la moyenne généraleAdja regorge de beaucoup de bas-fonds et de périmètres irrigables intensément utilisés pour
la riziculture. Il est donc une zone de grande production rizicole. Le périmètre rizicole de dans le cas des régions du Nord et du Centre du pays, favorise la consommation du riz local. , son coefficient étanthautement significatif à 1%. Cela signifie que la production du riz au Bénin favorise la
consommation du riz local. Aussi, le fait de résider au village a-t-il influencé positivement et
significativement (au seuil de 5%) la quantité de riz local consommée, ce qui est normal, étant donné que la résidence dans les zones de production influence positivement la consommation du riz local et que la production se fait dans les milieux ruraux qui sont des villages. 11 , ces signes négatifs ont leur raison Les coefficients des variables "revenu du ménage (LREVANN)" et "taille du ménage (LTAILME)" sont significatifs à 5%, ce qui veut dire que la quantité de riz local consommée sur la quantité consommée mais son coefficient a un signe négatif. Lorsque la distance du domicile des ménages au marché le plus proche (LDISTM) augmente, la quantitéde riz local consommé diminue, le coefficient LDISTM étant négatif et significatif au seuil
de 1%.La proximité du riz local des ménages du Bénin détermine donc sa consommation.4- Discussion
déterminant la consommation du riz local au Bénin. Ces résultats sont presque Naseem et al.(2013) ont montré que dans la globalité, lesconsommateurs ruraux béninois préfèrent consommés le riz local sauf dans les régions du
Nord-Est. Ce résultat conforte ceux du présent article. La possession de parcelle de riz ouBénin. Ce résultat renchérit ceux trouvés au Centre et au Sud-Bénin (Arinloyé, 2006) qui
, la quantité totale annuelle de riz local consommée dans ce ménage augmente de 0,309%. Par conséquent, la demande du riz local est inélastique au revenu. Le riz local est donc parmi les produits alimentaires de premièresnécessités conformément à la loi de Engel. Cet effet ne fait que confirmer la théorie de la
consommation (Sadoulet et de Janvry, 1995). Il est aussi conforme à Arinloyé (2006) qui amontré que le revenu a un effet positif et significatif sur la quantité totale de riz consommée
au Centre et au Sud Bénin. Lorsque la taille du ménage augmente de 1%, la quantité de riz consommée par an dans le ménage augmente de 0,435%. Au fait, la taille du ménage est un a de bouches à nourrir, plus la quantité de nourriture doit être grande.ont été trouvés. Selon Danso-Abbeam et al.(2014), les principaux déterminants de la
préférence du riz local au Ghana sont la taille du ménage, les dépenses de consommation du
indiquent que la taille et le revenu du ménage sont des facteurs clés influençant la
consommation du riz local en Afrique Occidentale. Ils confirment ainsi nos résultats. Dans leSelon Demont (2013) et
Demont et al.(2013), les consommateurs africains soutiennent que pour accélérer la 12 le revenu et diminue avec le prix (Haessel, 2007). Les résultats du présent article vont aussi consommation du riz local au Bénin.conformes à ceux du présent article en ce sens que la taille du ménage a été identifiée comme
facteur principal déterminant la consommation du riz local au Bénin. Aussi, en tant que
variables instrumentales dans cet article, la catégorie socio professionnelle et le sexe du chef ménage déterminent significativement le revenu du ménage et par ricochet la consommation du riz local au Bénin. Toujours dans le même registre, Sheng et al.(2008) ont montré que la demande de riz en Malaisie augmente avec la taille des ménages et diminue avec le prix du riz. Aussi, le riz y est plus consommé en milieu rural (Sheng et al., Ces résultats sont consommation du riz local ne soit pas significative, elle est négative.Il est à notifier que les caractéristiques intrinsèques au riz sont des facteurs déterminant sa
demande au Sud et au Centre Bénin (Arinloyé, 2006). La présente étude, ayant pour objectif
selon Oyinbo et al.(2013), la demande de riz peut dépendre des autres produits de5- Conclusions
lusieurs caractéristiques sociodémographiques et économiques des ménages déterminent la
quantité de riz local consommée au Bénin. Parmi elles, les plus significatives sont la taille du
ménage ; la possession de parcelle de riz par le ménage ; la région de résidence ; la proximité
au Bénin, en Afrique et dans le reste du monde, ayant travaillé sur le riz. Les variables qualitatives et les signes de leurscoefficients montrent que la consommation du riz local au Bénin est favorisée par la
résidence dans une zone de production et la possession de parcelle de riz. On conclut donc que plus les béninois produisent du riz, plus ils vont consommer du riz local au détriment de celui importé. 13 es résultats impliquent que les acteurs à divers niveaux devraiHQW°XYUHUSRXUquantité et en qualité, production rizicole au Bénin. Cela, implicitement, diminuera la
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