Vol 1 Thèse1
Une construction du français à Douala au Cameroun. nous avons l'impression que c'est par recoupements de textes des archives de France ...
Une construction du français à Douala-Cameroun
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00384974v1. Submitted on 17 May 2009 (v1) last revised 5 Jul Une construction du français à Douala au Cameroun.
Une construction du français à Douala-Cameroun
5 ???? 2009 Une construction du français `a Douala-Cameroun. Valentin Feussi. To cite this version: ... https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00384974v2.
Une construction du français à Douala-Cameroun
5 ???? 2009 Une construction du français `a Douala-Cameroun. Valentin Feussi. To cite this version: ... https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00384974v2.
Construction de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE
27 ?? 2020 Cameroun. Economies et finances. Université de Strasbourg; Université de Douala 2017. Français. NNT: 2017STRAB004 . tel-02629293 ...
Gouvernance territoriale et développement industriel à Douala
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00842695. Submitted on 9 Jul 2013 AGF Cameroun : Agence Française d'Assurance du Cameroun.
Apprentissage du français dans une université anglophone au
27 ?????? 2015 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01218199 ... langues officielles du Cameroun qui sont des héritages du fait que la Grande Bretagne et ...
Perspective herméneutique de la communicaton pour le
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01681267v2. Submitted on 12 Jan 2018 M. Misse MISSE Professeur
Approche sociolinguistique des titres à la une des journaux
19 ???? 2010 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00458211 ... journaux camerounais francophones ... 4.1.3 Le français normatif à Cameroon Tribune ?
Description du ?aka une langue oubanguienne du Cameroun
28 ?? 2018 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01801763 ... recherche français ou étrangers des laboratoires publics ou privés.
RESTITUTION DES TRAVAUX DE RECHERCHE DANS LE CADRE DU MASTER
la conquête la seconde à l’aménagement Le passage tour-à-tour des Allemandes et des Français à Douala avait posé les jalons du développement urbain de cette agglomération Le plan de Duala fut tracé sur des standards occidentaux qui ont permis de mettre en exergue le génie architectural
MEMOIRE DEA BOMDA THEME - CNRS
Depuis des décennies l’usage du français en Afrique en général et au Cameroun en particulier est une préoccupation majeure pour les linguistes et autres chercheurs qui s’interrogent tous les jours au sujet de la bonne gestion de la diversité linguistique du pays De ces nombreuses langues on peut compter « en dehors du français et
Décrire les usages en français à Douala: une logique
Décrire les usages en français à Douala : une logique fonctionnelle 5 cune) et « Entre nous les femmes » diffusé(e) tous les matins de lundi à vendredi (nous avons enregistré trois émissions de deux heures chacune) L’environne-ment graphique (Calvet 1994) a également été utile comme corpus non sollicité
Quels sont les habitants de Douala?
- La ville de Douala comporte une forte minorité anglophone originaire des Régions du Nord-Ouest (Cameroun) et du Sud-Ouest (Cameroun) ainsi que du Nigeria et d’autres pays d’Afrique anglophone. En 2014, 63,7 % des habitants de Douala de 15 ans et plus savent lire et écrire le français tandis que 76,4 % savent le parler et le comprendre .
Qui a écrit le Douala ?
- Le Douala est une des premières langues à avoir été écrite par les missionnaires au Cameroun, avec une traduction du Nouveau Testament en 1862 par Alfred Saker 2. Mais c'est à partir de 1927 que pour la première fois, un camerounais, Isaac Moumé Etia, écrit des manuels d'apprentissage du Douala.
Quelle est la langue du Douala ?
- Par son vocabulaire de base, le douala est aussi à rapprocher d'autres langues telles que : le bakweri, l' ewodi (oli), l' isubu et le bakosi. Le Duala est parlée en majorité dans la ville de Douala et ses environs, et également dans une bonne partie du Sud-Ouest du Cameroun.
Que couvre la circonscription consulaire de Douala ?
- La circonscription consulaire de Douala couvre les régions suivantes : Nord-ouest, Ouest, Sud-ouest, Littoral, département de l’Océan dans la région du Sud, département du Nyong et Kellé dans la région du Centre. Toutes les démarches d’état civil ( [transcription, reconnaissance, déclaration) sont des procédures entièrement gratuites.
UNIVERSITÉ FRANÇOIS RABELAIS - TOURS
Ecole doctorale Sciences de l"homme et de
la sociétéAnnée Universitaire : 2005 - 2006
Thèse de Linguistique
pour obtenir le grade de Docteur de l"Université François Rabelais de ToursUNE CONSTRUCTION DU FRANÇAIS A
DOUALA - CAMEROUN
Volume 1
Présentée et soutenue publiquement
parValentin FEUSSI
le 04 octobre 2006Directeur de thèse
Professeur Didier de Robillard
Accueil - JE 2449 DYNADIV
JURY Félix Nicodème BIKOI Maître de conférence Université de Douala Philippe BLANCHET Professeur Université de Rennes 2 Haute BretagneVéronique CASTELLOTTI Professeur Université François Rabelais - Tours
Carole de FÉRAL Maître de conférence Université de Nice - Sophia Antipolis
Didier de ROBILLARD Professeur Université François Rabelais - Tours 2 3A Ange-Maelle,
Je dédie ce travail.
45REMERCIEMENTS.
Cette dernière phase académique de ma thèse est l"aboutissement d"un processus de construction dans lequel plusieurs personnes ont apporté, chacun, sa pierre à l"édification de l"ensemble. Je tiens tout d"abord à remercier les membres du jury, qui ont accepté de m"accompagner lors de cette dernière phase de ce travail. Ma gratitude va particulièrement à l"AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) qui m"a suivi durant les trois dernières années de notre recherche, par la bourse de formation à la recherche qu"elle m"a attribuée. Merci au Professeur Didier de Robillard. Non seulement il a accepté de diriger ce travail, mais il a surtout su, par ses réactions et conseils incessants, avec une certainesimplicité, m"apprendre une rigueur méthodologique qui s"est affinée le long de la
recherche. Qu"il trouve en ce bouquet final, une consécration de nos efforts communs. Je suis très redevable aux Professeurs Beban Samy Chumbow et Jean-JacquesEssono de l"Université de Yaoundé I, qui ont été les premiers à m"intéresser à la
linguistique. En plus de m"avoir fourni mon premier piment à Tours, Isabelle Pierozak a été là en permanence pour des conseils, relectures et autres discussions. Qu"elle en soit iciremerciée. Il en est de même pour Samia Ben Saïd et Rafaëlle Delepaut, toujours présentes
pendant les derniers moments de ce travail. Ma gratitude va également aux Professeurs Véronique Castellotti et Philippe Blanchet pour leur disponibilité, et leurs encouragements incessants. Ils ont toujours réagi avec promptitude chaque fois que j"ai eu à les solliciter, en m"apportant des éclaircissements déterminants à des reprécisions de ma réflexion. Mek Carole de Féral accept se me a thank i plenty, fo the hoo work we wi don duam fo Nice, and fo discussions them we wi don usually getam fo inside our Equipe virtuelle we hi name na Français identitaires des jeunes en Afrique. The discussions them reli helep fo this work. 1 Un merci spécial à la JE 2449 DYNADIV (Dynamique de la diversité linguistiqueet culturelle). Je pense spécialement à Aude Bretegnier qui, par nos échanges, m"a apporté
des conseils inestimables ; à Emmanuelle Huver dont les remarques et les relectures m"ontaidé à réorienter ce travail. Mes pensées vont également à Céline Peigné, Anne Feunten et
Isabelle Violette, compagnons d"aventure, pour nos échanges. En plus d"avoir été un cadred"échanges et d"autres activités très motivantes, cette dynamique et formidable équipe m"a
fourni des structures de travail qui ont été des sources permanentes d"émulation. Madame Hélène Ntone Kouo, les Professeurs Félix Nicodème Bikoï et CarlEbobisse, ainsi que Dieudonné Martin L. Bot tous de l"Université de Douala, ont été à un
moment ou un autre, des partenaires dans mes réflexions par leurs conseils encourageantset / ou leur connaissance de la ville de Douala. Qu"ils reçoivent ici ma gratitude. Je
1 Que Carole de Féral soit ici remerciée pour sa disponibilité lors de séjours studieux à Nice, ainsi que pour les nombreux
échanges dans le cadre des travaux de l"Equipe Virtuelle Français identitaires des jeunes en Afrique, qui ont toujours été
autant de sources d"inspiration et de recadrage de mon travail. 6 remercie aussi tous mes collègues d"ETAF, pour les enseignements effectués à ma place pendant la préparation de cette thèse. Sur le terrain à Douala, Jacob Kuatche s"est personnellement investi pour me permettre l"accès à des entreprises où j"ai travaillé pendant mes enquêtes. Ngaə ma" nga
tsee te"2. A tous mes témoins, à Christopher Werengar de la Guinness, à tous les dirigeants
de CMC, je souhaite exprimer ma reconnaissance. Je ne voudrais pas oublier les amis, pour leurs encouragements constants. Je pense à Nicole, Mireille, Yvonne, Alex, Amine, Bernard, Bob, Emmanuel, Giscard, Pascal, Rodolphe et Victor. Je tiens également à remercier la famille Teguedo, ainsi que toute ma famille qui a dû souffrir de mon indisponibilité permanente trois années durant. Last but not the least, Berthe. Que l"accomplissement de ce travail puisse apaiser les douleurs physiques et morales que tu as dû supporter seules parce que j"étais absent. Sache que tout cela, ajouté à ta compréhension, tes encouragements, ta confiance et ta foi en mes capacités, ont été une source intarissable de motivation. Quelques mots ne peuvent combler le vide que cette recherche a installé autour de toi. Sache en tout cas que tu as constitué une pierre angulaire dans l"aboutissement de ce travail. Je forget certainement quelques man qui ont pifé work à la fabrication de ce bord. On m"excuse pour ce ndemage humain après all3. Que tous reçoivent mon vibrant
hommage, dans l"espoir que ce travail soit digne de l"intérêt qu"ils lui ont accordé.2 Qu"il soit ici remercié.
3 J"oublie certainement des personnes qui ont contribué à la fabrication de ce bouquet. Qu"ils m"excusent
pour cette " faute », humaine. 7On ne rend pas justice à une langue
en l"épinglant comme un papillon mort sur une plaque de liège 44 André Martinet, "Préface" in H. Walter, La dynamique des phonèmes dans le lexique français
contemporain, 1976, Paris, France Expansion 8 9SOMMAIRE
Sommaire .............................................................................................................................. 9
Introduction générale ......................................................................................................... 11
Première partie - Prolégomènes........................................................................................ 31
Chapitre 1 - Des pratiques linguistiques plurielles au Cameroun : bases historiques etgéographiques ............................................................................................................. 33
Chapitre 2 - Le Cameroun et ses " langues » ...................................................................... 55
Deuxième partie - Théorie - épistémologie - méthode. .................................................... 77
Chapitre 3 - Les représentations sociales. ........................................................................... 79
Chapitre 4 - Panorama des méthodes de production d"observables .................................. 113
Chapitre 5 - Corpus, enquête, méthode ............................................................................. 157
Troisième partie - Présentation de soi, usages et (in)sécurité linguistiques ................. 203
Chapitre 6 - Qu"est-ce que l"identite ?............................................................................... 209
Chapitre 7 - (In)sécurité linguistique et présentation de soi .............................................. 233
Chapitre 8 - Une / des communauté(s) linguistique(s) à Douala ? .................................... 297
Quatrième partie - Pôles et enjeux des français à Douala. ........................................... 329
Chapitre 9 - Locuteurs et français à Douala ...................................................................... 339
Chapitre 10 - Une nomination plurielle des français à Douala.......................................... 387
10Chapitre 11 - " Ce que parler [français] veut dire » à Douala .......................................... 435
Cinquième partie - Décrire le français à Douala : " Ça bouge pourtant ! ». ............... 479
Chapitre 12 - Une description syntaxique ......................................................................... 483
Chapitre 13 - Une description lexicale .............................................................................. 583
Conclusion générale ......................................................................................................... 657
Bibliographie .................................................................................................................... 675
Table des matières. ........................................................................................................... 705
11INTRODUCTION GENERALE
12131. Préliminaires.
Avant d"exposer les grandes questions qui constitueront l"ossature de notre thèse,nous souhaiterions d"entrée, inviter notre lecteur à un voyage d"un autre genre. Nous
voudrions l"amener à Douala afin qu"il se fasse une idée sur des productions qu"on peut découvrir dans cette ville. Il n"est pas question de faire ici une explication approfondie de ces éléments de corpus. Nous voulons uniquement permettre à notre lecteur de dégager une impression générale, de comprendre dans quelle alchimie linguistique vivent les habitants de Douala. Le premier élément pourrait être l"affiche ci-dessous qu"on découvrirait dans descentres hospitaliers et médicaux, et précisément à l"Hôpital Général de Douala au service
des consultations. Image 1 : affiche utilisée pour la prévention contre le VIH-Sida. Sans vouloir faire un commentaire particulier, nous attirons l"attention du lecteur sur l"emplacement de cette affiche. Elle est placée au fond de la grande cour des services de consultation, de sorte que tous ceux qui y accèdent puissent la voir sans effortparticulier. Nous avons retrouvé la même affiche à l"Hôpital Laquintinie une fois encore,
14au pavillon réservé aux consultations externes. Il faut surtout noter que l"Hôpital Général
de Douala et l"Hôpital Laquintinie sont les deux plus grandes structures hospitalières de la ville. Nous ne souhaitons pas (du moins pour le moment) intervenir sur les impressions de notre lecteur. Nous le laissons comprendre ce que percevrait un étranger à la communautéconcernée, parachuté d"un avion ou d"un hélicoptère, et qui atterrirait à l"Hôpital Général
avant d"en sortir. Il découvrirait aussi, du côté opposé à l"entrée de l"hôpital, la raison
sociale d"une petite structure commerciale : Image 2 : raison sociale d"une petite entreprise de restauration. Cette autre affiche délivre un autre message tout aussi significatif de par sa configuration linguistique. Une fois entré dans le mini café, une conversation telle que présentée ci- dessous n"est pas exclue : - tu as du5 comment avec + par rapport à la soirée d"hier là ? - bon + comme nous sommes go hier là - wai 6 - tu mit non ? - wai - je suis arrivé à bali + j"ai si la nga +tu vois non - wai - nous sommes go sat dans un angle+ tu vois non - wai - le barman est meke7+ il a bigin8 à tcha" les commandes + + tu vois un peu
- et la nga jon quoi ? - la nga jon la grande guinness mon frère quand j"ai bigin à spik à la nga tu vois non - ya- la nga a commencé à toli que je suis un muna + + je lui ai tell que je suis un terpa + + qu"il y a
les muna dehors tu mit - wai - voilà que la nga a commencé a me tcha" bindiment au sérieux + + tu vois un peu - je ya ++ vous étiez vous avez à quel niveau ? - à la rue de la joie de bali + après j"ai soch9 Kakam + Kakam est meke sat sur notre table
- wai5 [du]
6 [waj]
7 [meke]
8 [bigin]
9 [sɔʃ]
15 - tu vois non il a aussi tcha" une + + on s"est mis à jon Face à des réalités plus complexes encore que ce que nous présentons (il faut le signaler, notre présentation, comme toute description, réduit fortement la complexité des pratiques sociales), la question serait de savoir par quoi commencer pour rendre compte deces corpus. Que ce soit sur le plan graphique, écrit ou de oral, le fait d"étudier le français à
Douala recommandera une prise en compte de critères étroitement liés à la société étudiée.
Cette dernière permettrait une certaine compréhension de la langue qui, en fait, est un pendant expressif de la culture locale. Certains Camerounais pourraient juger prétentieux le fait que nous " découvrons »seulement aujourd"hui une réalité pourtant banale : celle de la complexité de l"univers
linguistique du Camerounais. Ils auraient sans doute raison, mais c"est vite oublier que nous posons sur cette société, actuellement, un regard de chercheur. Ce dernier s"interroge, interroge la société dans le but de mieux comprendre son fonctionnement. Il ne s"agit aucunement de prétention, mais de science. Vivre le quotidien, c"est une chose. Le comprendre en est une autre. Or, porter un regard compréhensif sur un phénomène, c"est toujours en montrer la complexité, et en premier lieu l"étrangeté. Cela suppose en fait une certaine distance / proximité à la fois, dans la construction d"observables. Une cause de l"incompréhension serait pour certains que nous nous intéressions à une communauté dont nous sommes membres. Nous répondrions que c"est un choix pleinement assumés (voir chapitre 4) dans notre travail, et qui rentre en droite ligne dans la méthode ethnographique (Labov, 1993[1978] dans ses enquêtes sur le vernaculaire à Harlem). Il ne nous a pas semblé difficile, vers la fin de nos enquêtes de terrain, d"effectuer le voyage permanent entre le chercheur et l"acteur du terrain que nous étions. S"interroger sur notre travail sur les pratiques linguistiques à Douala reviendraitégalement à soulever la question du rôle social de l"intellectuel. Il serait alors plausible de
penser que notre travail permet de réagir par rapport à la vision monolingue reçue de notreformation universitaire. Le point culminant en a d"ailleurs été notre mémoire de maîtrise,
où la règle était que l"étudiant ne travaille pas sur sa langue locale première, de peur qu"il
n"influence les données. Il s"agissait donc de le détacher de son quotidien, en oubliant que c"était alors un autre type d"influence qu"on créait sur les produits qu"il devait ramener duterrain. Nous voulons par cette thèse montrer que ce regard est éloigné du social
camerounais où ce sont plutôt la diversité et le plurilinguisme qui sont de règle. Par ce fait,
16 nous présentons une conception du Sud10 d"un enquêteur natif et intégré dans un contexte de pluralité. Pour mieux montrer la pertinence de ces propos et apporter un peu plus de lumièreaux corpus présentés en début de partie, tracer le portrait biographique d"un acteur de cette
société pourrait également constituer un aspect éclairant des pratiques linguistiques qui y
ont cours. Nous choisissons dans cette optique de présenter la nôtre ; car nous pensons avoir suivi un parcours comparable à celui de nombreux habitants de Douala. Il s"agit deprésenter notre " trajectoire familiale », base du " capital pluriculturel » qui est aujourd"hui
le nôtre mais qui est celui de presque toute la population de Douala, sans que le parcours soit le même. C"est fort de l"idée que " l"individu s"inscrit dans une durée qui est celled"une histoire familiale, englobant la fratrie à laquelle il appartient, les générations en
amont de son parcours personnel » (Coste, Moore et Zarate, 1997 : 29), que nous laprésentons. La mobilité sociale et linguistique s"explique ainsi par la nécessité de gérer un
déséquilibre social permanent, mais sans lequel on ne pourrait pas facilement s"inscrire comme individu membre de groupes et de la communauté. Le capital symbolique, en contexte pluriculturel, s"acquiert à travers ces jongleries sociales, dont doit tenir compte tout individu dans un rapport d"altérité, lequel (comme nous allons le montrer plus tard) s"inscrit dans le sens d"une gestion stratégique de son environnement.2. Pourquoi ?
Cette thèse s"inscrit en droite ligne comme une continuation de réflexions amorcées depuis notre année de Maîtrise11. En étudiant l"histoire de Bagam, nous nous sommes posé
des questions sans grands enjeux sur notre travail à l"époque (notre perspective était
structurale ; les préliminaires étaient alors que les langues existent en dehors des
locuteurs), car nous nous sommes rendu compte que l"histoire du peuplement de Bagam rapproche les populations de ce groupement ethnique de deux autres, les Bamoun et les Bali. Bien que partageant selon leurs généalogies une parenté commune, ces trois groupements sont administrativement répartis dans deux provinces et trois départements. Nous ne souhaitons pas revenir sur les critères de découpage administratif (le morcellement de l"Afrique au lendemain de la colonisation en Républiques factices illustre assez bien cette pratique). Nous voulons tout simplement montrer que c"est à ce moment10 Par euphémisme, le Sud désigne actuellement les pays anciennement reconnus sur le plan international
comme en développement (sous-développés il y a quelques années), même s"il est possible de contester les
critères de définition du développement actuel, définis par les occidentaux et tournés essentiellement vers des
arguments matériels et économiques.11 Feussi, V. 1991, Esquisse phonologique du məgaka (parler de Bagam), mémoire de Maîtrise, Université de
Yaoundé.
17de notre parcours que nous sommes confronté au problème de l"" individuation
sociolinguistique » (Marcellesi, 2001) : la langue était exploitée comme indice d"autonomie ethnique, les originaires de ces trois regroupements l"utilisant pour construiredes barrières entre elles. Un des quartiers de Bagam (aux velléités séparatistes) en 1991
revendique son rattachement au village Bali, et use pour cela de l"argument linguistique, estimant que sa langue est le mu ŋgaka (langue de Bali) et non le məgaka (langue deBagam). C"est dire que nous avons été dès notre première expérience dans la recherche,
confronté à la fluidité / rigidité des frontières internes aux pratiques linguistiques.
Le deuxième aspect de ces réflexions relève de notre première expérienceprofessionnelle (comme professeur de français). Elle se déroule dans une zone rurale
(Ngambè) où nous sommes confronté à l"expérience du français langue seconde. Nous avons ainsi pu juger des efforts fournis par de jeunes Camerounais pour apprendre lefrançais afin de pouvoir " exister » aux yeux du professeur de français, des autres
camarades de classe, de leur famille et nous pensons (plus tard), aux yeux de la société. Undes textes mémorables dans ce cadre a été la rédaction d"un de nos élèves de 6
e, qui décrivait la visite de l"inspecteur d"arrondissement pour l"enseignement primaire dans son école. L"enfant nous a ainsi montré comment l"indice matérialisant le moment tant attendu avait été le grognement d"un gros cochon noir12 du ventre duquel sortit un grand monsieur
propre, appelé l"inspecteur. C"est dire que nos baptêmes respectifs comme chercheur et comme enseignant nousont d"une manière ou d"une autre orienté vers le terrain de la diversité " vécue » et
" ressentie », dans une perspective identitaire, mais aussi celui de l"ancrage du françaisdans un cadre culturel et historique à chaque fois différent. Notre travail a donc constitué
l"occasion d"apporter des solutions à des questionnements qui l"avaient précédé, et qui pouvaient être reliés à notre trajet de vie.3. Le choix du sujet
Dans un contexte caractérisé par la crise pluridimensionnelle qu"a connue le Cameroun au début des années 1990, nous nous sommes dit un soir : " enfin ! », poussantun " ouf » de soulagement, à la fin de la soutenance de ce qui était à ce moment-là un
projet de thèse13. C"était en juin 1995, et se terminait ainsi notre DEA comptant pour
l"année 1992. C"est dire dans quel contexte trouble et instable, nous avons commencé nos12 Métaphore d"une " voiture de couleur noire ».
13 Depuis la réforme universitaire de janvier 1993 et la réorganisation de la formation doctorale, le projet de
thèse a disparu tout en laissant la place au mémoire de DEA. 18 réflexions doctorales, avant de nous engager dans l"enseignement secondaire14. La réforme des programmes de français survenue en 1994, qui introduisait le cours de langue française dans les programmes du second cycle, va particulièrement nous interpeller, étant donné que nos connaissances de linguiste vont faire de nous dans chacun des lycées où nousavons exercé, le spécialiste du cours de Langue. Nous avons donc commencé à nous
ressourcer en la matière ; les informations disponibles sur Internet étant à ce moment-là un
adjuvant important. Elles vont en effet nous permettre de poser un tout autre regard sur le français, qui n"est plus seulement vu comme un moyen de communication, mais comme le socle d"une organisation du monde, à travers l"organisation de la Francophonie. Dans la même mouvance, notre recrutement à l"Université de Douala finit de nous convaincre de lanécessité de remettre en scène le projet de thèse " mis au placard » pendant notre séjour
dans l"enseignement secondaire. Et, tout naturellement, les informations recueillies dans différentes publications en ligne de l"AUPELF-UREF (actuellement AUF - Agence Universitaire de la Francophonie) nous orientent vers la sociolinguistique du français. Produit d"une formation en linguistique dure, nous avons compris que la variation nedevait pas être étudiée pour elle-même, mais pouvait permettre de (se) donner une identité
changeante. Nous avons également réalisé que le cadre interactionnel était déterminant
dans l"attribution d"identités. C"est ce qui nous a d"ailleurs poussé à l"origine de nos
réflexions doctorales, vers l"analyse de conversation. Vous nous demanderez avec raison, pourquoi avoir travaillé sur les représentations alors dans le cadre de notre thèse ? Une construction du français à Douala au Cameroun. Voilà le sujet sur lequel nousavons finalement choisi de porter nos réflexions. Son choix découle de phénomènes
empiriques, et s"est décidé après de multiples observations. Nous avons entamé son étude
par un terrain, le marché. Notre intention était alors d"étudier les interactions
commerciales. Nous avons ainsi commencé à mener des entretiens et des observations, lesquels nous ont aidé à réaliser que pour mieux comprendre les usages de langues sur la place du marché, il faudrait s"interroger sur les pratiques hors des marchés, mais aussi surles différentes représentations des locuteurs sur les pratiques observées. Un événement
nous a orienté vers ce choix, une visite effectuée auprès d"une tante avec un ami
journaliste. Cette dernière a déployé de l"énergie pour parler un français qu"elle n"avait
jamais utilisé auprès de nous. A la fin de la soirée, elle a dû se rassurer qu"elle avait été à
la hauteur auprès de notre ami, mais aussi et surtout qu"elle ne nous avait pas déçu. C"estdire que le regard posé sur le français n"était pas du tout neutre. Et que pour étudier les
14 Nous avons entre les trois années de DEA suivi une formation à l"Ecole Normale Supérieure de Yaoundé,
et en sommes sorti avec le titre de Professeur des Lycées, Second degré.19différents enjeux du français à Douala, il faudrait interroger les locuteurs afin de les
comprendre, de les faire raconter leurs expériences, à la rencontre de la nôtre. En d"autres
termes, savoir comment sont construites les représentations dans les pratiques, ou bien lespratiques dans les représentations. Parti du marché, nous sommes finalement arrivé à
comprendre que ce sont les interactions qui sont importantes, quels que soient leurs contextes de production. La linguistique est donc apparue à nos yeux comme une science sociale, nous invitant à des observations dans des administrations, des écoles, le marché, des églises, la rue, des familles, bref, tout cadre jugé pertinent pour la compréhension de représentations construites de la langue dans la ville.4. Douala
Notre ambition première était de travailler dans les marchés des dix chefs-lieux de provinces du Cameroun. Cependant, en regard de l"approche qui nous a paru la plus efficace pour rendre compte de ce sujet (approche constructiviste et réflexive), qui exige des entretiens en profondeur et des participations observantes, nous nous sommes dit qu"il serait plus sage de nous concentrer sur une seule ville. Cela nous permettrait d"être plus efficace et de pouvoir effectuer des analyses en profondeur. En outre, le parcours des autres villes demanderait plus de moyens financiers et plus de temps. Plus vaste, ce projet nous est apparu comme très ambitieux dans le cadre d"une thèse. Un second avantage, non moins important, qui a orienté notre choix pour cette ville est que nous y sommes domicilié, et y avons tissé des relations et réseaux qui se sontrévélés d"un secours important lors de nos enquêtes. Par ailleurs, Douala étant considérée
comme la ville camerounaise la plus cosmopolite, nous avons pensé que la pluralité de Douala pourrait être le précurseur d"un Cameroun futur, vu l"ampleur de l"exode rural. Le plurilinguisme et le pluriculturalisme du Cameroun sont en effet plus manifestes dans cette ville, porte d"entrée du Cameroun et poumon économique national. Autant cette ville est vue de l"extérieur comme plurielle, autant ses habitants sont reconnus comme des joueurs, c"est-à-dire des gens pouvant dire oui tout en pensant non, des gens dont on ne peutentièrement catégoriser a priori le comportement. Cette imprévisibilité se manifeste
également sur le plan linguistique, et en particulier sur leurs usages du français. Nousavons donc voulu par notre thème de recherche, comprendre cette vaste hétérogénéité
comme caractéristique des Doualais, en étudiant la manière dont langues, langages et
discours des témoins permettent la construction identitaire, tant sur les plans individuel que social. 20 La constance dans les différentes démarches ci-dessus présentées est que tout tourne autour de nos activités, qu"elles soient personnelles ou non. Cela suppose donc, sur le plan scientifique, que notre personne en tant qu"être individuel et collectif joue un rôle important dans l"évolution de cette recherche sur le français à Douala. Cela est d"autant plus vrai que nous prétendons exploiter notre proximité / distance avec les témoins dans nos observations et dans nos entretiens en particulier. Il serait donc pertinent que nous décrivions en quelques lignes notre expérience des langues en tant que Camerounais etDoualais.
5. De notre
15 trajectoire individuelle
Enseignant de linguistique à l"Université de Douala, nous avons appris le français dans la rue et avec des groupes de pairs, en même temps que se déroulait notreapprentissage scolaire de la même langue. C"est également à l"école (et au lycée en
particulier) que nous avons appris l"anglais et l"espagnol. Nous pratiquons aussi le pidgin- english, ainsi que des langues locales du Cameroun : le ghomala", notre langue maternelle, et le ngomba. Nous comprenons assez bien le yemba, et avons plus ou moins refusé d"apprendre le bassa. Notre première rencontre avec le pidgin-english se fait quand nous avons trois ans. En fait, nous avons vécu à Buéa en zone anglophone du Cameroun, avec notre oncle. Arrivé dans la localité avec le ghomala" comme unique moyen verbal de communication, nous nous sommes vite mis au pidgin, langue de toutes les activités du quartier. Nous avons alors l"occasion de vivre en 197216, les premiers pas du bilinguisme national,
consacrant le français et l"anglais comme langues officielles. Quand nous regagnons notrevillage à l"âge de cinq ans, nous sommes un bon locuteur du pidgin, privilégié par rapport
au ghomala" dont nous n"avons presque plus de pratique régulière. Notre famille a vécu à15 Il est important de définir certaines règles du jeu dès le début de la thèse. Une des plus importantes est
l"utilisation de la première personne du pluriel. Notre préférence va apparemment pour le " nous », mais il
n"est pas exclu qu"à certains moments (comme dans ce paragraphe), ce " nous » ait la valeur de la première
personne du singulier. Pourquoi ce double usage ? Nous aurions pu dire que nous matérialisons par cet
emploi le fait que les savoirs de cette thèse dépendent non seulement de lectures, mais aussi et surtout de
l"action de témoins avec qui nous les avons construits. Le " nous » mettrait alors en évidence cette synergie
entre le chercheur et ses témoins. Cependant, la raison profonde de la présence du " nous » est simple. Nous
avons commencé notre travail en ayant à l"esprit la valeur de modestie du " nous » dans la recherche, telle
que cela nous a été enseigné. Parvenu à la fin de notre thèse toutefois, nous avons compris quelle était la part
importante des conclusions qui découlent de la place occupée par le chercheur dans le produit final. Nous
réfléchissions alors sur la manière de travailler, sur la théorie que nous avons construite pour notre travail.
Nous avons ainsi compris qu"il aurait fallu employer " je » et non " nous ». Mais, faute de temps matériel,
nous n"avons pu revenir sur toutes les occurrences de ce pronom dans la rédaction. Si à certains moments le
" nous » a une valeur plurielle, il renvoie globalement dans cette thèse à la première personne du singulier.
16 Année de l"unification des deux provinces francophone et anglophone du Cameroun, qui devient
République Unie du Cameroun.
21ce moment-là une expérience assez intime avec le plurilinguisme : avec notre père nous
parlions le pidgin à la maison, alors qu"avec les autres enfants c"est le ghomala" qu"ilpratiquait, langue qui cédait souvent sa place au français dès lors que la nécessité de réviser
ses leçons se présentait pour les élèves de la maison. Quelques mois plus tard, vient lemoment de nos premiers pas à l"école, où nous sommes pour la première fois confronté à
la rencontre formelle avec le français (nous sommes en contexte rural, il faut le rappeler). A l"âge de sept ans, nous sommes recommandé au frère cadet de notre père qui nous amène à Mbouda, une ville de la même province que notre village. La donne, dans ce nouveau cadre, est que si dans le contexte familial la pratique est identique à celle duvillage, les populations connaissent une certaine hétérogénéité, qui rend difficile la
communication interethnique en une autre langue que le français. Entre les jeunes etsurtout le nouvel arrivant que nous étions, c"est le français qui est pratiqué. Lequel cède la
place au ngomba (langue du groupe ethnique majoritaire dans le quartier où nous étions après les quelques mois pendant lesquels nous avons appris la langue). Nous vivrons dans ce contexte jusqu"à notre entrée au collège. Nous avons alors onze ans et pratiquons leghomala" en famille, le ngomba et le français avec nos pairs du quartier, ainsi qu"à l"école.
C"est à ce moment que notre oncle est muté à Bamenda (une autre ville, dans la zone anglophone). Nous nous y installons et l"anglais en plus du pidgin-english dont nous n"avions plus de pratique depuis notre retour de Buéa refait surface, reléguant le ngomba aux oubliettes (dans les pratiques sociales du moins), tout en confinant le français auxsalles de classe en général (cela n"exclut pas qu"entre nous jeunes, le français est parfois
utilisé quand le besoin d"exclure un Anglophone17 de la conversation se fait sentir). En
classe de 4 ème, est inscrit dans notre programme le choix de l"allemand ou l"espagnol comme " deuxième langue vivante ». Notre choix porte sur l"espagnol qui, à ce moment, nous (ap)parait moins rigide que l"allemand18. Très enthousiaste, nous organisions souvent
des compétitions pour voir qui parlerait le plus longtemps l"espagnol sans y mettre un seulmot français, ce qui nous amenait à décupler nos efforts vers la "maîtrise" de la langue. Au
17 Comme Féral (1979), nous écrirons Anglophone pour désigner tout Camerounais originaire des provinces
du Nord-Ouest ou du Sud-Ouest, qui sont supposés pratiquer en priorité l"anglais comme langue officielle.
De même, le Francophone désignera un originaire des huit provinces dites francophones, avec une plus
grande probabilité que la langue officielle pratiquée soit le français. En d"autres termes, cette catégorisation
serait plus ou moins groupale, l"Anglophone ne parlant pas nécessairement l"anglais, comme le Francophone
ne parlera pas nécessairement le français.18 Jusqu"aujourd"hui au Cameroun, à l"allemand sont rattachés des stéréotypes comme " difficile », brutal ».
Par contre, l"espagnol reste la langue de la musique, et surtout du football (les équipes de football comme le
Real de Madrid et ces dernières années le Football Club de Barcelone sont adulés par les jeunes. Claude nous
fait savoir par exemple lors de nos enquêtes, qu"il a vainement amené ses fils à opter pour l"allemand comme
" deuxième langue vivante ». Les enfants veulent absolument parler la langue de leurs idoles dont Raul,
Espagnol et attaquant au Real de Madrid).
22moment de passer au lycée19, nous sommes donc locuteurs des langues suivantes : ghomala", français, pidgin-english, ngomba et espagnol
20. Au lycée, nous sommes avec des
groupes utilisant tantôt le pidgin avec ceux de nos camarades du collège (nous sommes retournés à Mbouda, la ville de Bamenda anglophone n"ayant pas de lycée francophone), tantôt le français ou bien le ngomba avec les autres. En famille, nous continuons avec le ghomala" et devons affronter le français quand les parents jettent des coups d"oeil dans nos cahiers, ou bien dans leurs moments de colère. A l"université, notre répertoire s"enrichitavec l"arrivée du francanglais, grâce à la rencontre d"étudiants et jeunes de toutes les
provinces du pays 21.Une nouvelle langue va faire son entrée dans notre répertoire quand nous convolons en justes noces. Notre épouse est locutrice du yemba comme langue première, langue dont nous avons actuellement une compétence passive (nous le comprenons sans le parler)
22. Le
bassa aurait pu faire partie de notre répertoire, car nos premiers postes d"affectation commeenseignant de français, ont été Ngambè puis Edéa, villes du département de la Sanaga-
Maritime, où le bassa est une des pratiques linguistiquement dominantes, par rapport aux autres langues locales. Pour des raisons de confort social, nous nous sommes refusé à apprendre cette langue : notre objectif pendant notre séjour de sept ans dans ces villes de l"arrière-pays étant de regagner par une affectation ministérielle la ville de Douala. On comprend donc que c"est la trajectoire de vie de chacun qui explique le contenude son répertoire linguistique. La mise en avant de notre individualité relève ici d"un choix
épistémologique conscient
23. Dans une approche qui se réclame constructiviste et réflexive,
en prenant compte de la contextualisation des phénomènes observés, il est clair que notre statut est et reste un élément indispensable quant au type d"observables que nous avons pu19 Le lycée dans le système éducatif francophone camerounais correspond aux trois dernières années du cycle
secondaire (les classes de seconde, première et terminale).20 Notre expérience de ces langues est parfois douloureuse. Notre français ne correspond pas toujours à ce
que les enseignants attendent de nous (d"où de nombreuses punitions). En famille cependant, l"usage de
termes en français quand nous parlons le ghomala" est acceptée. Il en est de même avec le ngomba avec les
pairs, qui n"échappe plus aux mélanges divers. Nous sommes donc confronté au français des enseignants, le
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