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UNIVERSITE DE BOURGOGNE

Pour soi vêtir honnêtement à la cour de

monseigneur le duc de Bourgogne

Costume et dispositif vestimentaire à la

cour de Philippe le Bon de 1430 à 1455

Tome 1 - Texte

Thèse pour le doctorat d'Histoire présentée par Sophie JOLIVET 2003

Sous la direction de Vincent TABBAGH

(Professeur à l'Université de Bourgogne)

MEMBRES DU JURY

Bretrand SCHNERB, professeur à l'université de Lille III, président Michel PASTOUREAU, directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes Jacques PAVIOT, professeur à l'université de Paris XII Françoise PIPONNIER, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences

Sociales

Vincent TABBAGH, professeur à l'université de Bourgogne Ź CE TRAVAIL N'AURAIT PAS PU ABOUTIR SANS VOUS. QUE CE FUT POUR ME SOUTENIR OU POUR M'APPUYER, M'ACCOMPAGNER ET ME CONSEILLER VOUS AVEZ TOUS ETE LA. CES QUELQUES MOTS NE PEUVENT EXPRIMER MA GRATITUDE. MERCI A OLIVIER JACQUET, RELECTEUR, SECRETAIRE, DOCTORANT, AMI, AMANT, MARI, CONSEILLER, PATIENT ; A ROMANEE, ADORABLE ET PATIENTE, COLETTE, YVON, ISABELLE JOLIVET, SANS QUI JE NE SUIS RIEN, MARIE-JO ET JEAN-MARIE JACQUET, DISPONIBLES ET BIENVEILLANTS ; AU PROFESSEUR VINCENT TABBAGH, PRECIEUX CONSEILLER TOUJOURS DISPONIBLE ET BIENVEILLANT, AVEC RIGUEUR ET JUSTESSE ; A NELLY GANDRE, CELINE VANDEUREN-DAVID, SYLVAIN FAIVRE, RELECTEURS ET CONSEILLERS INFATIGABLES ; A HEDI MAAZAOUI ET LILIAN VINCENDEAU, AU LABO D'HISTOIRE DE L'UNIVERSITE DE BOURGOGNE ET JEANNOT BOURGEON, AMIS ET CONSEILLERS POUR LEUR DISPONIBILITE, LEUR AIDE TECHNIQUE ET MATERIELLE ; A MARIE- HELENE GUELTON, DU CIETA, DOMINIQUE CARDON, SIMONNE ABRAHAM- THISSE, BERTRAND SCHNERB, ODILE BLANC, MICHEL PASTOUREAU, FRANÇOISE PIPONNIER, MONIQUE SOMME, NEITHARD BULST, DANIEL ROCHE, POUR LEURS CONSEILS ET LEURS DISPONIBILITE ; A ANKE GREVE ET WENER PARAVICINI, DE L'INSTITUT HISTORIQUE ALLEMAND, POUR LEUR AIDE PRECIEUSE ; A GERARD MOYSE ET L'ENSEMBLE DE L'EQUIPE DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA COTE D'OR ; A M. VANGHELUWE ET L'ENSEMBLE DE L'EQUIPE DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU NORD ; A SERGE FREMAUX, DES ARCHIVES COMMUNALES DE LILLE ; AUX EMPLOYES DE LA BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE DE DIJON ET CEUX DE LA BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE DE DIJON ; A CHRISTINE PERES ET A MES COLLEGUES DU MUSEE DE LA VIE BOURGUIGNONNE. MERCI ENFIN A TOUS CEUX QUE J'AI CROISES, QUI M'ONT ENCOURAGEE ET CONSEILLEE, QUE J'OUBLIE DE

REMERCIER NOMINALEMENT Ż

" A Nicolas de Poulenne, garde du lion, pour s'habiller pour estre plus honnestement au service de monseigneur le duc 1 ». A lui seul, ce petit article issu de la comptabilité de

Philippe le Bon, source première de cette étude, résume mieux que tout autre l'esprit même

qui a présidé à ma recherche. Ainsi le duc de Bourgogne dans sa grande générosité (l'article

est inscrit au chapitre des dons et compensations) ponctuait ses faveurs d'une obligation de

bien paraître, tant devant lui qu'ailleurs en son nom. C'est le principe incarné que défendent

les sociologues depuis des générations : le costume porteur de signes, le costume acteur en

communication, le costume langage de société. C'est à travers ses dépenses ostentatoires que

le duc de Bourgogne choisissait de paraître. Une apparence qui ne pouvait se faire sans un fort soutien financier. La cour de Bourgogne à l'époque de Philippe le Bon évoque grandeur, luxe, faste... autant de qualificatifs que chacun, contemporain du Grand Lion ou simple nostalgique

reconnaît et accepte. Sans être coupée du monde, la cour de Bourgogne générait ses propres

codes, son langage, ses rites, son organisation originale que nul en son sein n'était sensé ignorer. Elle se donnait à voir, se voulait magnifique et s'en procurait les moyens. Grands seigneurs, courtisans, prélats reconnus, jeunes nobles en formation, dames rivalisant de titres et d'atours, petit personnel fourmilliant, chacun tenait un rôle bien défini. Et quand le microcosme se déplaçait, c'était un cortège formé de centaines de personnes, chevaux,

chariots, qui se mettait en mouvement, défonçant les routes, et ébranlant les esprits de ceux qui

le voyaient défiler. Choisir son costume pour étudier une cour, c'est d'abord approcher des noms

évocateurs, des formes colorées, des " bizarreries » anciennes qu'il faut restituer, comme ces

2 robes " à façon de ploy derrière et de palettot devant », portées à partir de 1450

2 . A la lecture

des pages des registres médiévaux, on se laisse emporter dans une réalité qui n'est pas sans

rappeler l'imaginaire de nos comtes d'enfant. Au-delà d'une réponse à une curiosité

personnelle pour les belles choses, c'est la volonté d'aller plus loin qu'un simple regard posé

sur les images d'antan, c'est dépasser la frustration de voir sans connaître. Avec la cour de Bourgogne, les historiens bénéficient d'un outil exceptionnel : la combinaison de sources

comptables, narratives, et monumentales de grande qualité sur une très longue période, et la

richesse et la précision d'une société parfaitement organisée. Philippe le Bon et son entourage sont connus pour compter parmi les plus dépensiers de leur époque en matière de luxe, de représentation, de mise en valeur des personnes et des

biens. Dans cette étude donc, on ne propose pas d'étudier la société médiévale, il ne s'agit pas

de reconstituer la vie des cours au XVe siècle, mais la vie d'une cour, de " La » cour de Bourgogne, donnée en modèle pour ses concurrentes, admirée et convoitée, mais unique. Et cette exception demeure aujourd'hui dans la permanence de la documentation : nulle cour du

XVe siècle n'a réussi à transmettre autant de qualité, autant de quantité d'archives. C'est sans

doute pour cette raison que paradoxalement, elle demeure si mal connue, comme le souligne Werner Paravicini : " elle pourrait l'être davantage, par l'étude globale et méthodique du personnel la composant, par l'analyse des décisions bien documentées prises en son sein, par

des recherches sur les résidences ducales, par la mise en série de sa culture festive, si célèbre

et si mal étudiée 3 ». C'est sans doute aussi pour la richesse de sa documentation qu'elle a été si souvent donnée en modèle de cour. A travers un des éléments matériels constitutifs de cette cour, son costume, des

éclairages nouveaux pourront être proposés sur son organisation matérielle, sur ses principes

de décision, sur ses techniques et ses modalités de fonctionnement. Envisager le costume dans

ses aspects économiques à partir d'une documentation chiffrée ouvre les portes à bien d'autres

domaines : le vêtement est un objet pensé, conçu, confectionné, vendu, acheté, délivré, porté,

prêté, dégradé, réparé, délaissé, transmis. Les étapes de sa réalisation nous entraînent vers

La cour de Bourgogne, le duc, son

entourage, son train, Jean-Marie CAUCHIES éd., Brepols, Turnhout, Belgique, 1995, p. 8 (cet article est la

version plus courte d'un article paru sous le titre " The Court of Burgundy : a Model for Europe ? » dans Princes,

Patronage, and the Nobility : The Court at the Beginning of the Modern Age, publié par R.G. ASCH et A.M.

BIRKE, Oxford, 1991, pp. 69-102).

3toutes les préoccupations, financières, mentales, sociologiques, qui étaient celles du prince et

de son entourage. Et si la terminologie, les formes du costume bourguignon semblent déjà bien connues, il manque le détail, le menu, les preuves que toutes nos impressions correspondent à

des réalités vécues, ou au contraire qu'il faut revenir sur certains points. Se détacher du

subjectif pour se tourner vers l'objectif. C'est ce que souhaite Werner Paravicini : analyser, rechercher, mettre en série une documentation abondante pour mieux étudier la cour. L'intitulé préalable, " Pour soi vêtir honnêtement la cour de monseigneur le duc de

Bourgogne », est directement inspiré des articles comptables qui ont été si familiers au cours

de mes recherches. Ancrer l'étude du costume dans la comptabilité bourguignonne est un des principes fondamentaux de ce travail. " Honnêtement », ou " honorablement 4

», dans ce

contexte signifie " comme il se doit », " comme je veux qu'il soit ». On ne se vêtait pas à la

cour de Bourgogne sans penser son vêtement, selon la volonté du principal juge et décideur.

Autrement dit, pour rester à la cour, il ne fallait pas déplaire au prince, à commencer dans sa

première approche, directement visible, dans le costume. D'emblée cette étude s'inscrit dans

un ensemble de valeurs propres à la cour, avec lesquelles il faudra compter, et qu'il s'agira

d'analyser : sens de la hiérarchie, sens de la représentation, sens des convenances. Mais il ne

suffisait pas de paraître selon son rang et son état, encore fallait-il pouvoir honorer son contrat.

Vivre dans l'entourage du prince imposait d'emblée un rythme de vie et de dépenses. La cour de Bourgogne n'est plus à présenter, on l'a dit, et les auteurs sont nombreux à se pencher sur ce sujet. Récemment, Werner Paravicini en a redessiné les contours : " la cour,

quant à sa structure, est l'ensemble des hommes et des femmes qui, à des titres divers, forment

l'entourage continuel, périodique ou occasionnel du prince. Son principe est la familiaritas,

l'appartenance à la maison qu'il préside en tant que pater familias, et le service personnel du

prince en tant qu'individu, ce qui explique la cessation de tout office curial (et même local), à

la mort du prince.

4 " Ses limites sont flottantes, mais son noyau est clairement défini : appartient à la cour

qui mange le pain du maître et a le droit d'ainsi faire - l'accès aux tables du prince n'est jamais

parfaitement contrôlé. La cour consiste aussi en ceux qui, en principe pairs du prince, acceptent d'être nourris par lui, et en la foule de ceux qui, serviteurs de courtisans, attendent les résignations, successions, nominations, ou qui, ambassadeurs, envoyés, messagers, quémandeurs et nobles voyageurs, n'y restent qu'un temps 5

La cour de Bourgogne était donc sous Philippe le Bon un ensemble hétérogène, constitué

autour d'un personnage central, et qui n'existait que par lui. C'était un lieu de vie et de consommation, dans lequel on distinguera un aspect vital, indispensable, et une dimension ostentatoire, frivole, mais dont il était hors de question de se passer. Des sommes très importantes étaient dépensées pour subvenir à ces besoins, et ceci pour des centaines de personnes. L'habillement était présent partout dans cette consommation, et touchait directement trois des cinq fonctions principales de la cour décrites par Werner Paravicini : organiser la vie quotidienne, impressionner les concurrents, intégrer les couches dirigeantes.

Les deux dernières, garantir la sécurité du prince, gouverner et administrer le pays, sont moins

concernées, mais non exclues de ce propos. Lieu de consommation, mais aussi de décision et de fabrication, la cour de Bourgogne,

était constituée d'un organe indispensable, sans lequel elle n'aurait été qu'une coquille vide :

l'hôtel, formé par le duc, réunissait l'ensemble des officiers rémunérés par le prince pour leur

service. La duchesse Isabelle et le comte de Charolais bénéficiaient de leur propre hôtel. Il

gérait l'ensemble des services chargés de subvenir matériellement aux besoins du prince et des

siens. Plus restreint que la cour, l'hôtel était donc une réalité beaucoup plus concrète, et mieux

définie. Afin de prévoir ses dépenses de fonctionnement, le duc Philippe a édicté plusieurs

ordonnances de l'hôtel, donnant la liste des officiers, leur rôle, leur rémunération 6 . L'étiquette

à la cour de Bourgogne, si précautionneuse, était régie par l'hôtel, ainsi que l'a relaté Olivier

Francia 11, 1983, p. 257-301 ; Edition IV : " Die

verlorenen Hofordnungen von 1431/14322, Die Hofornung von 1433 », Francia 15, 1987, p. 183-231 , Edition V

: " Die Restriktionsordonnanz von 1437 », Francia 18, 1991, p. 111-123. Voir aussi l'ordonnance de décembre

1458 publiée en 1459, ADN, B 3376, Nr. 113.545 pour la période qui nous intéresse.

5de la Marche

7 . Divisé en six offices (échançonnerie, écurie, panneterie, cuisine, fruiterie, fourrière), il devint de plus en plus complexe, et ses membres de plus en plus nombreux. En

1433, le nombre des titulaires d'office s'élevait à 414 personnes, auxquels il faut ajouter les

serviteurs et valets mis à leur disposition, soit en tout 760 à 800 personnes 8 . Les officiers chargés de l'habillement faisaient partie de la chambre, et le duc entretenait également une

chapelle à demeure. L'hôtel était un des éléments de prestige du duc, par son caractère

imposant, accentué pour des occasions choisies d'une grande uniformité visuelle par le biais des distributions de vêtements. Il avait également un grand rôle politique, notamment par

l'intégration de l'aristocratie, et militaire. L'hôtel était le lieu où se prenaient les décisions, où

les vêtements étaient réalisés, où les habits étaient portés, mais également d'où provient le

corpus des sources essentiel retenu pour cette étude : les registres de comptes édités par les

receveurs généraux. L'étude du costume est envisagée dans ses aspects les plus complets : de la simple chemise de corps aux plus riches robes d'apparat, tout doit être mis à plat, reconstitué,

organisé, afin de mieux connaître les formes et les matières propres à cette société médiévale.

Les sociologues, en permettant leur application à toutes les sociétés, ont dégagé les définitions

les plus pertinentes du costume, de l'habit, du vêtement. Se vêtir, c'est passer un vêtement,

quelqu'il soit. Le vêtement est donc un élément destiné à être porté sur le corps, une pièce

d'habillement indépendante, qui n'a pas de signification intrinsèque. Au-delà, s'habiller n'est

plus simplement se vêtir, mais se préparer, se parer, s'apprêter, s'équiper. Il avait cette

signification au XVe siècle dans l'art militaire par exemple. Le mot latin " habitus » désigne

une manière d'être : l'habit est l'ensemble des vêtements qui composent l'habillement. C'est

donc une notion beaucoup plus large que le vêtement. Elle s'applique d'ailleurs à d'autres domaines, comme l'architecture (habiller, coiffer une tour), la cuisine (préparer pour la cuisson une volaille, une pièce de gibier...), l'horlogerie (monter le mécanisme d'une montre dans son boîtier)... S'habiller, c'est également prendre soin de son apparence pour une occasion particulière.

Choix de

chroniques et mémoires sur l'histoire de France, Notice sur Olivier de la Marche, Paris, Desdrez, 1936, pp. XV-

XXXV. 8 PARAVICINI W, " Die Hofordnungen Herzog Philipps des Guten von Burgund », IV, Die verlorenen

Hofordnungen von 1431/14322, Die Hofornung von 1433, op. cit., p. 183-231. Bertrand Schnerb compte environ

660 personnes (détenteurs d'offices, valets, aides et auxiliaires additionnés) dans l'ordonnance de 1428, signalant

tout de même que tous n'assuraient pas leur service en même temps, par le système des services à tours, dans

L'Etat Bourguignon, Perrin, Paris, 1999, p. 292.

6 Avec le costume on touche le coeur de la société : c'est le principal apport des sociologues dans le renouvellement de notre vision du costume médiéval 9 . Indissociable de la

coutume, il dégage une très forte connotation sociale. Par l'assemblage de ses vêtements dans

un ordre étudié, l'individu se positionne par rapport à la société, il affiche sa conformité avec

sa manière d'être, son " style ». C'est un moyen de communication, un instrument organisé,

qui obéit à des règles communes au groupe, et fonctionne selon des codes connus et reconnus,

dans un " système ». Pour étudier le costume, il faut dégager sa structure dans une culture

donnée, à une époque donnée (qui, quand, où), avant de dégager l'organisation des divers

éléments vestimentaires les uns par rapport aux autres (comment). Enfin, on pourra s'attacher à la signification d'un élément vestimentaire donné en contexte et hors contexte 10 (pourquoi).

Pour résumer cette définition du costume, je ferai appel à l'article récent d'une sociolinguiste,

Yvonne Elisabeth Broutin : " la finalité d'un costume ne se limite pas à l'individu porteur de costume, à l'homme habillé. Il prend en compte les autres hommes, ceux de la communauté dont il fait partie, et ceux des communautés environnantes qui l'entourent comme des strates » 11 . Le vêtement et l'habit participent du costume, ils en sont les outils, mais ce dernier

est véritablement ancré dans la société qui l'a produit, et c'est pour cette raison qu'il a tout à

fait sa place dans le titre de mon travail. Les vêtements sont souvent accompagnés d'ornements et d'accessoires pour former le

costume, qui ne peuvent au sens strict être considérés comme des vêtements (ce qui couvre le

corps) : les bijoux sont des éléments enjoliveurs (notion d'ornement), pouvant sembler moins importants que le vêtement, ou le groupe de vêtements, mais pourtant indispensables pour compléter le costume dans de nombreux cas : le collier de la Toison d'Or par exemple est un

des attributs primordiaux grâce auxquels on reconnaît un confrère de l'ordre sur les images à

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