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UNIVERSITÉ DE LA RÉUNION
FACULTÉ DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES
DOCTORAT
deLittérature Française et Comparée
J. William CALLY
LA BÊTE
DANS LA LITTÉRATURE FANTASTIQUE
Thèse dirigée par M. le Professeur des UniversitésBernard TERRAMORSI
Soutenue le 22 novembre 2007
JURY Daniel-Henri PAGEAUX, Professeur des Universités - Littérature Générale et Comparée Clément SAMBO, Professeur des Universités - Ethnologie Norbert DODILLE, Professeur des Universités - Littérature Française 2UNIVERSITÉ DE LA RÉUNION
FACULTÉ DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES
DOCTORAT
deLittérature Française et Comparée
J. William CALLY
LA BÊTE
DANS LA LITTÉRATURE FANTASTIQUE
Thèse dirigée par M. le Professeur des UniversitésBernard TERRAMORSI
3 4 5SOMMAIRE
SOMMAIRE........................................................................................... 5
INTRODUCTION................................................................................. 9 CHAPITRE LIMINAIRE........................................................................ 26Esquisse inaugurale de la bête fantastique
1. La bête en tant que personnage littéraire
.............................................. 28 A. La bête écrite à l'image de l'homme ou la tendance du simulacre animal............. 29B. La bête écrite à l'envers de l'homme ou la tendance de l'altérité animale............... 38
2. Taxinomie de la bête fantastique............................................................. 49
A. La bête du dehors et la bête du dedans................................................ 50B. Bête chimérique et bête étrange : les deux types de la bête du dehors.................. 52
PARTIE I.............................................................................................. 58
La Peur de la bête
Chapitre I
La Peur d'être mangé par l'Autre : le prédateur extérieur................................... 62
1. Réactualisation du schéma archaïque de la prédation :.............................. 63 l'homme en proie à la bête A. Dimension sonore de la peur......................................................... 63 B. Poursuite cynégétique inversée......................................................71 C. La Gueule du prédateur carnassier ou de l'horreur d'être mangé ..................... 762. Figures monstrueuses des mythes, légendes et superstitions : ...................... 85
cristallisation de la peur et de la fascination de l'homme pour la bête A. Les monstres de l'eau............................................................... 87B. Les monstres de la terre
............................................................. 90C. Les monstres du ciel
..................................................................................... 1003. La littérature fantastique dans le reflet de sa bête.....................................109
A. " Définition » du genre fantastique................................................... 110 B. Le fantastique ou l'immixtion dans l'Intime et le Passé .............................. 120 C. La littérature fantastique incarnée dans sa bête...................... .....................134 6Chapitre II........................................................................................ 140
La Peur de la bête qui gîte en soi : le prédateur intérieur1. Exégèse de la peur du dedans : l'angoisse du Néant et de la bête intérieure...... 141
A. La " vraie peur »...................................................................... 141 B. La peur de soi........................................................................ 148 C. La bête du dedans ou " endopsychique » : angoisse de l'animalité .................... 1582. Dimension sexuelle de la peur de la bête .............................................. 163
A. La bête, la sexualité, la peur......................................................... 163
B. Gueule dévorante et complexe de castration
PARTIE II.............................................................................................. 173
Approche de la bête fantastique
Chapitre I........................................................................................... 176
Territoires de la bête
1. La place de la bête dans l'imaginaire enfantin.............................................. 177
2. Espaces géographiques de la bête fantastique
.............................................. 185 A. Jungles et forêts........................................................................190B. Îles et océans
........................................................................ 197C. Montagnes, cavernes et labyrinthes
................................................................... 203D. Espace pastoral, landes et déserts
..................................................... 215E. Décors urbains et fantastique moderne
................................................ 2213. La bête et l'enfant : de la sauvagerie à l'humanité..................................... 225
Chapitre II.......................................................................................... 233
Épiphanie de la bête fantastique
1. De l'animal ordinaire à la bête fantastique............................................. 234
A. Relativité de la notion de monstruosité................................................ 236 B. Épiphanies de la bête surnaturelle dans la zoologie.................................... 2432. De la bête fantastique à l'homme........................................................ 253
7PARTIE III........................................................................................... 271
La bête fantastique dans les oeuvres littérairesChapitre I......................................................................................... 274
La " petite bête » : insectes, larves, rongeurs et compagnie1. Les Insectes................................................................................ 276
2. Larves, Vers et Parasites
................................................................ 3183. Les Rongeurs.............................................................................. 337
4. Autres " petites bêtes ».................................................................... 349
Chapitre II......................................................................................... 363
La bête ailée
1. De l'escadron de la mort aux oiseaux solaires .......................................... 3642. La bête ailée géante ou hybride : le spectre du Rapace......................... 386
Chapitre III......................................................................................... 403
La bête à cornes
Chapitre IV......................................................................................... 429
La bête aquatique et la bête reptilienne
1. La peur des eaux........................................................................... 430
2. La bête à tentacules..................................................................... 473
3. Les reptiles fantastiques.................................................................. 511
Chapitre V.......................................................................................... 521
La bête à crocs
1. Du chat au fauve........................................................................... 522A. Le chat et le diable
..................................................................... 522 B. Le chat du cauchemar................................................................. 526C. Les chats ou le retour de l'Instinct et de la voracité................................................ 531
A. Les chats vengeurs.................................................................... 547E. Les yeux de la bête : prismes méduséens d'une fascination dévorante................. 562
82. Entre chien et loup...................................................................... 573
A. Deux yeux luisants derrière les branches
............................................... 574B. Chiens surnaturels et chiens enragés.....................................................579
C. Chiens de l'Enfer et de l'au-delà........................................................................ 606
A. Le chien fantastique : " cheval de Troie » de la bestialité dans la civilisation.......... 617
E. Le loup fantastique : incarnation de la gémellité exotique et archaïque du canidé......651
3.Myriade carnassière : les autres bêtes à crocs........................................... 667
A. Bêtes à crocs insolites.................................................................. 668
B. Bêtes à crocs " viscérales » : du porc satanique à l'ours ithyphallique.................. 683
Chapitre VI......................................................................................... 713
La bête équine
1.Les chevaux sauvages ...............................................................................717
2. Les destriers fantastiques.................................................................. 731
A. Chevaux de cavaliers fantastiques..................................................... 732 B. Chevaux de cavaliers maudits......................................................... 746Chapitre VII........................................................................................ 758
La bête simiesque et la bête préhistorique 1. Bêtes simiesques et bêtes préhistoriques : le retour oppressant des Ancêtres.........7612. Le bal des fossiles vivants : spectres de la préhistoire et peur du Temps............ 782
3. La bête idéologique ........................................................................791
CHAPITRE TERMINAL............................................................................. 819 Le visage dans la mosaïque : définition de la bête fantastiqueCONCLUSION......................................................................................... 836
INDEX.................................................................................................... 856
Corpus fantastique
......................................................... 860BIBLIOGRAPHIE..................................................................................... 861
9 0BIINNTTRROODDUUCCTTIIOONN
1BLLAA BBÊÊTTEE DDAANNSS LLAA
2BLLIITTTTÉÉRRAATTUURREE FFAANNTTAASSTTIIQQUUEE
10 OLa bête dans la littérature fantastique
Il convient de poser, d'emblée, les frontières primordiales de notre champ d'étude ; dans cette thèse, nous n'allons nullement étudier de l'organique, du vivant, mais un objetappelé " texte ». Les bêtes de la littérature, est-il besoin de l'affirmer tant la chose semble
évidente, sont tout à fait différentes des bêtes que nous pouvons observer autour de nous, dans
la vie réelle, et qui représentent les sujets pour lesquels se passionne la zoologie. Le tigre de
" Bestiaire », tel qu'il est dépeint (dé-peint) par Julio Cortázar, incarne tout à fait autre chose
que cet animal auquel nous ont habitué les livres d'images, les documentaires ou encore lesvisites au zoo. Cet écart entre la bête littéraire et la bête naturelle paraît même tellement béant,
qu'il serait possible de soutenir qu'il n'existe pas, entre ces deux catégories, le moindre rapport. Dès lors, où vraiment situer leur différence ? Avant toute chose, cette distance se donne à percevoir dans le fait que les animaux littéraires ne constituent que des formesfictives, simplement nées de l'écriture et de l'imagination d'un auteur, tandis que les bêtes
zoologiques participent de la réalité, du biologique et de l'animé. La bête de la littérature
représente une construction symbolique, un " personnage » à lire et à imaginer. Rien de plus
et rien de moins. Aussi, malgré l'évidence logique impliquée par de pareilles assertions, il est
nécessaire de procéder à ce distinguo initial : les bêtes de la nature vivent, alors que les bêtes
de la littérature, et donc les bêtes fantastiques, se lisent. Une distorsion inévitable, une
dépravation imaginaire, sépare radicalement le spécimen biologique, le sujet zoologique réel,
de sa figuration littéraire. L'animal littéraire, à vrai dire, est un être qui n'existe qu'au travers
du prisme de l'imaginaire humain ; il procède de l'appréhension humaine, du regard del'homme. C'est ce qu'il faut comprendre dès à présent. Si la bête naturelle constitue un sujet
vivant autonome et indépendant par rapport à l'homme, si elle se pose comme du vivant situéhors de l'homme, voilà qui n'est pas le cas des bêtes littéraires, et des bêtes fantastiques en
particulier. Cela, nous aurons à le découvrir tout au long de notre étude, 11 topos primordial des récits fantastiques, à savoir celui de la rencontre de l'homme et de labête, serait en mesure de dévoiler toute sa profondeur symbolique, puisqu'il s'inscrit dans une
dynamique conduisant l'être humain au-devant de sa bête, de sa nature refoulée, de son animalité primitive. Cette confrontation sempiternelle entre homme et bête, que décriventrégulièrement les textes fantastiques, détient en effet, nous aurons à le comprendre, les
caractères inhérents d'un retour du refoulé. Elle suggère autant l'éventualité d'une chute
radicale, d'un anéantissement de l'individu humain dans la bestialité, que l'idée d'une possible catharsis - l'affrontement de l'animal devenant dès lors pour l'homme l'occasion d'une distinction réconfortante, d'une distanciation finale avec la bête. Aussi la bête fantastique nous mène-t-elle, inéluctablement, du fait de sa provenance imaginaire et fantasmatique, vers les notions de la psychanalyse. Cristallisation de notreangoisse de l'altérité et de la bestialité, elle incarne le " faciès carnassier » d'un refoulé faisant
son retour à la surface. Elle ouvre, de manière ostentatoire, l'homme sur les potentialités terrifiantes de son dedans, de son être intime.Cependant, la bête fantastique tend également à instaurer, ou plutôt à réinstaurer, une
peur tout à fait particulière ; une peur suprême et souveraine, mais devenue progressivement
latente dans la conscience moderne. Cette peur d'origine archaïque, relative aux premiers âgesde l'humanité, n'est autre que la peur d'être mangé. C'est celle que ressent la proie face à son
prédateur ; une peur de la dévoration passive qui impulse automatiquement, chez l'être humain, un retour vers ses origines, son passé et ses mythes. Nous jugerons, en la circonstance, de la pertinence de l'hypothèse selon laquelle un continuum imaginaire uniraitdiverses figures animales surnaturelles des mythes et légendes à certaines bêtes fantastiques
de la littérature contemporaine. 12 créer la peur. La " peur de labête », personnifiée par le spectre terrifiant du prédateur animal dévorant, a ainsi trouvé un
usage aussi multiplié qu'hétérogène. Par la suite, et au XX e siècle notamment, par la faute d'un lectorat, il est vrai, de moins en moins sensible à la terreur des monstres voraces etsortilèges d'antan, le projet du fantastique est devenu davantage celui d'éprouver l'intellect, et
non plus seulement celui de créer l'émotion, la peur. La bête fantastique dévorante a pu, dès
lors, faire une place conséquente à l'animal fantastique suggérant l'étrangeté et l'angoisse ;
cette bête capable de bouleverser l'homme sans même avoir à lui dévoiler une quelconque gueule dentée et menaçante. Au commencement de notre thèse, une partie sera consacrée à l'étude de cette " peurde la bête » qui, dans la lignée des récits mythiques et légendaires, se révèle au coeur des
textes fantastiques. Nous verrons ainsi combien l'acte de faire correspondre la peur d'un personnage humain avec sa confrontation à une bête prédatrice procède d'un schémaarchaïque. Ce sentiment de devenir la proie d'un être supérieur et hostile, cette peur éprouvée
à l'endroit du prédateur carnassier, se pose immédiatement comme la rémanence d'unsentiment primitif de l'humanité : la peur d'être mangé. Nous comprendrons surtout que cette
peur est celle qui réactive, à son plus haut degré, l'animalité originelle de l'homme. En
recouvrant la peur archaïque de la bête, l'homme recouvre sa nature primaire, son instinct animal et, par conséquent, ne peut plus être en mesure d'incarner un " homme moderne ». La " peur de la bête » équivaut, finalement, au point de bascule entre modernité etarchaïsme. Elle reflète, de fait, une volonté profonde de la littérature fantastique du XIX
e siècle. Ces retrouvailles de l'homme moderne et de la bête reviennent à célébrersymboliquement un retour de la nature ancienne et refoulée, un retour de l'être du passé. La
littérature fantastique du XIX e siècle, comme le symbole d'une révolte du passé et del'archaïque, a ainsi dressé sa bête fantastique au coeur même d'un monde occidental ayant
refoulé ses valeurs anciennes, ses mythes et ses superstitions, au nom du progrès et de la raison.À travers ces deux pôles magnétiques cernant la bête fantastique, pôles que constituent
l'intime (angoisse du retour de la bête refoulée) et le passé (la " peur de la bête »), nous
pensons pouvoir trouver les éléments de justification de notre méthode critique. Il s'agit, précisons-le, d'une méthode critique de double dimension, qui entend croiser deux types 13 F 1F. Mais l'immensité de cet ensemble,
s'il peut être à l'origine d'un désarroi initial du critique littéraire devant la multiplicité et
l'hétérogénéité des éléments mythiques, pousse finalement ce dernier à répondre à l'appel à
plus d'ambition que lança Marcel Bataillon à l'endroit des comparatistes ; cette invitation à un
comparatisme conquérant qui fut reprise et célébrée par Daniel-Henri Pageaux F 2 F. La mythocritique confiera, à notre esprit d'analyse, sa méthode de type" archéologique », parfaitement réglée à l'étude profonde de la plupart des textes fantastiques
que nous avons sélectionnés, lesquels coïncident généralement au récit d'une régression d'un
héros raisonnable et moderne vers une appréhension archaïque du monde et de l'humanité. Il
s'agira, surtout, à travers cette démarche critique de favoriser les relations, les connexions, les
correspondances entre, d'une part, les thèmes récurrents, les symboles personnels, les " images obsédantes » des auteurs de notre corpus et, d'autre part, un fonds anthropologique beaucoup plus vaste et profond que la simple aventure individuelle de ces écrivains. En disant cela, nous ne faisons que répéter le postulat de base de la mythocritique : _______________________________________ Mythocritique - Théorie et parcours, Paris : PUF, " Écritures », 1992, p. 32 2" Je veux croire qu'il y a aussi un héritage que nous pouvons reprendre à notre compte. Je veux croire que cette
ultime proposition [l'appel de Marcel Bataillon aux comparatistes] pourrait encore emporter un large assentiment
si elle venait à être reprise. Elle mériterait de l'être. » (PAGEAUX, Daniel-Henri, " Le comparatisme selon
Marcel Bataillon », in BESSIÈRE, Jean et PAGEAUX, D.-H. (éds.), Perspectives comparatistes, Paris : Honoré
Champion, " Champion Varia n° 29 », 1999, p. 39) 14 F 1 F. Cette première méthode d'analyse littéraire, la mythocritique, doit ainsi pouvoir nous aider à conduire l'exploration et la mise en relief des intersections imaginaires repérablesentre l'oeuvre fantastique et le fonds culturel, l'ensemble mythique sous-jacent, qui " préside »
à sa création. Cette quête des liens fossiles et signifiants du texte avec un réseau imaginaire
plus vaste et plus archaïque que le simple " univers » de l'auteur, voilà en quoi pourrait se
signaler, en premier lieu, la dynamique de notre recherche sur la bête fantastique. Cette démarche critique va, nous l'avons dit, s'ajouter à une autre méthode critique, que nous entendons employer de manière importante et que nous jugeons avant tout largement complémentaire avec la précédente. Il s'agit de la psychanalyse littéraire. Alors qu'avec la mythocritique, il va être question schématiquement de découvrirl'héritage culturel et imaginaire divulgué à travers les thèmes et symboles personnels de
l'oeuvre fantastique. Mettre à jour ces " racines qui plongent dans les profondeurs de l'Anthropos » F 2 F, en demeurant conscient que " les images matricielles d'une culture connaissent des transformations internes avec le temps et peuvent circuler d'une culture à l'autre au prix d'hybridations imprévues » F 3 F. Avec la psychanalyse littéraire, il va s'agir plutôt de plonger dans l'inconscient du texte (et non pas dans celui de l'auteur, comme l'aurait exigé la psychocritique de Charles Mauron). La psychanalyse littéraire doit nous mener à " lire avec l'aide de Freud un corpuslittéraire (peu importent les dimensions : d'un fragment à l'oeuvre entière) hors de l'auteur »
F 4 F. Leregard de la psychanalyse a, de la sorte, pour mission de nous révéler le message crypté que
contient, du fait de sa dimension de machine littéraire aux rouages inconscients, chaque texte fantastique. C'est là une chose à admettre, dès à présent : _______________________________________ Mythocritique - Théorie et parcours, op. cit., p. 48 2WUNENBURGER, Jean-Jacques, La vie des images, Strasbourg : Presses Universitaires de Strasbourg, 1995,
p. 49 3 Ibid. 4BELLEMIN-NOËL, Jean, Psychanalyse et littérature, Paris : PUF, " Que sais-je ? », 1978, p. 100
15 F 1 F. La " grille de lecture » freudienne, ce " prisme critique » de la psychanalyse à travers lequel nous allons nous attacher à analyser les oeuvres de notre corpus fantastique, doit nous permettre d'atteindre, dans l'entreprise de la compréhension de ces dernières, la dimension la plus intime de leur création. Il va s'agir d'observer l'écriture fantastique dans sa genèseprimordiale et les méandres de son fonctionnement secret, pour aboutir à la découverte de la
matrice inconsciente ayant engendré la bête fantastique du récit. Pour évoquer brièvement les caractéristiques de notre corpus littéraire, il convient designaler d'emblée que cette sélection de textes fantastiques témoigne, en toute logique, d'une
focalisation a peu près exclusive sur l'imaginaire ainsi que l'histoire littéraire et culturelle de
l'Occident. Il ne pouvait en aller autrement, étant donné la nature de notre sujet de recherche.
Nous savons, en effet, que le fantastique représente une littérature d'origine occidentale, ayant
pris naissance, à peu d'années d'intervalle, en Europe et aux États-Unis, au début du XIX
esiècle, à l'heure de la révolution industrielle. Étudier " la bête de la littérature fantastique »
relève, à ce titre, d'un choix qui nous incline tout naturellement vers une recherche" occidentalocentriste ». Il ne peut être question, en effet, que d'observer, dans sa profondeur
et sa variété, la tradition imaginaire et littéraire occidentale afin de cerner puis de définir, dans
les mailles d'un réseau de textes fantastiques choisis à dessein, l'objet de nos recherches, en
l'occurrence la bête fantastique. Notre corpus littéraire se compose, par conséquent, pour sa plus grande part, de textesissus d'Europe de l'Ouest et d'Amérique du Nord. Néanmoins, des références et des analyses
nombreuses sont prévues relativement à des textes pouvant témoigner, quant à eux, d'un autre
fantastique. Il s'agit de textes littéraires d'horizons divers, allant de l'Amérique latine à
l'Océanie, qui tendent généralement à impliquer des traditions imaginaires spécifiques,
locales et indigènes. Des récits qui, malgré toutes les influences littéraires européennes
susceptibles d'être repérées, dévoilent un " paysage mental » en décalage avec l'Occident.
Ces oeuvres fantastiques doivent nous permettre, de la sorte, d'échapper quelque peu, au longde notre étude, à la tendance européocentriste induite inévitablement par l'ancrage inaliénable
de la littérature fantastique dans l'espace occidental. _______________________________________Ibid., p. 17
16 F 1F. Fondée
autour des principes primordiaux de la liberté intellectuelle et du refus des frontières (linguistiques et/ou culturelles) F 2 F, la discipline comparatiste pourrait se désigner, pourreprendre la définition consacrée du " Pichois-Rousseau » de 1967, de la manière suivante :
" La littérature comparée est l'art méthodique, par la recherche de liens d'analogie, de parenté
et d'influence, de rapprocher la littérature des autres domaines de l'expression ou de laconnaissance, ou bien les faits et les textes littéraires entre eux, distants ou non dans le temps
ou dans l'espace, pourvu qu'ils appartiennent à plusieurs langues ou plusieurs cultures, fissent-ils partie d'une même tradition, afin de mieux les décrire, les comprendre et les goûter »
F 3 F. Aussi, il nous revient d'embrasser, autour d'un sujet aussi prodigieux et tentaculaireque " la bête dans la littérature fantastique », le plus grand nombre de littératures et de
cultures possibles. Certes, pour ne pas perdre pied et nous retrouver submergé sous la massehétéroclite des exemples littéraires, il nous faudra procéder avec méthode et maîtrise. Mais
cette volonté d'ouverture aux oeuvres fantastiques du monde entier, quoi qu'il soit, doit demeurer l'ambition fondamentale et la tendance constante de notre recherche.quotesdbs_dbs27.pdfusesText_33[PDF] Bête à corne
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