[PDF] Fertilité et jachères en Afrique de lOuest





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Fertilité et jachères en Afrique de lOuest

La jachère en Afrique tropicale- Ch. Floret R. Pontanier ions nitrate dans les horizons riches en gibbsite de certains sols (Hue et al.



Sols tropicaux : quelques expériences de gestion de la matière

horizons of Ihese solls ore fragile ond they become unstoble de la fertilisation sur la fertilité du sol ... La Documentation Française



Capacité des jachères à restaurer la fertilité des sols pauvres en

adventices : le sol est encroûté si bien que le ruissellement (Kr m u = 50 à 70 %)



Fertilisation et succession des cultures vivrières au Sud du Togo

à une déstructuration des horizons de surface. L'évolution des rendements et de la fertilité des sols a été suivie sur deux essais.



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Fertilité des sols et fertilisation des cultures tropicales : lexpérience

en zone tropicale humide). On en retiendranotamment pour les sols à horizon de surface sableux qui sont les plus fréquents en Afrique de l 



Introduction à la gestion conservatoire de leau de la biomasse et

fertilisation des sols (Piéri 1989). Ce document a servi de base pendant 8 ans à la formation en "GCES



Valorisation des urines humaines et animales pour la fertilisation

Mots clés: urines humaines et animales restauration de la fertilité des sols tropicaux. Abstract. Authors try to evaluate the efficiency of urines & faeces 



Lutte antiérosive : réhabilitation des sols tropicaux et protection

Centre de documentation IRD Madagascar. 501 p. Rabeharisoa Lilia. 2004 - Gestion de la fertilité et de la fertilisation phosphatée des sols ferrallitiques.



Déterminants organiques et biologiques de lagrégation

la fertilité des sols tropicaux vient Relations entre la teneur en carbone (en mg C/g sol) des horizons de ... de l'agrégation des sols tropicaux.

LajachèreenAfriquetropicale-Ch. Floret, R.Pontanier

Fertilitéetjachèresen Afrique del'Ouest

GeorgesSerpantié*,BadioriOuattara**

2 "Terrespauvresmaisgénéreuses»,voicicommentqualifier, sur le mode poétique, les milieux cultivéstropicauxd'Afriquedel'Ouest(Piéri, 1989). Une viebiologiqueexplosive mais aussi unegrandefragilité et une usure rapide des sols font que la loi du"toutourien» sente ainsil'étatpost-cultural,phasepassivederestaurationd'unécosystème,dontl'état final procure enprincipedesconditionsrenouveléespour laculturesuivante, enparticulier un milieu assaini et desélémentsnutritifs plusabondants,plusdisponibleset plusaccessi bles aux racines. Ce seraitcependantuneerreurde faire de lajachèreobligatoirement"un moyenéconomederestaurerlafertilité»;elle peutremplirdivers rôles, dontcelui-ci,mais tout dépend du milieu, descaractèresdu systèmeculture-jachèreet de cequ'enattendent l'exploitantagricoleet lessystèmesdeculturequ'ilpratique(Sébillotte,1985). Or les contextesagricolesetsystèmesculturauxprésentantdes friches etjachèressontaujourd'hui d'unegrandediversité. Même dans lecontexteancien, lessystèmesagrairesde type villa geois des savanes de l'Afriquedel'Ouestcontenaientplusieurscomposantes,d'importance relative variable (Pelissier,1966) - untroupeausédentaireoutranshumant,était parqué près duvillage; - uneauréoledechampspermanentsfumés et (ou)àjachèrestrèscourtescernaitle village; - enfin un système decultureitinéranteexistaità lapériphériedu terroir. Les rôlesnettoyantsetaméliorantssontprépondérantspour lesjachèreslonguessuivant leschampsitinérants,ou très secondairesdans le cas desjachèrescourtes(Bonetti&Jouve,

1999).

Plusgénéralement,lesconnaissancessur les rôles desjachèresdoivent êtreactualisées dans lecontexteactuel de diversité del'agriculturetropicaleet denouveauxenjeux.Devant la saturationcroissantedecertainsterroirs etl'inadaptationdes systèmes deproductionau raccourcissementet àlararéfactiondesjachères- enparticulierl'insuffisancedes investis sements en fumureorganiqueouminérale-,onévoqueune chute rapide delafertilitédes terres, quientraîneraitla baisse desrendementset de larentabilité(Ruthenberg,1980;Piéri,

1989;Van der Pol,1992;Sholes

et al.,1994;Taondaet al.,1995;Rockstrëm,1997);on prédit mêmel'abandondecertainesculturescommecelle ducotonnierdanscertainsbassins deproduction(Borderon, 1990).! i

*Institut de recherchb pour Jedéveloppement(I.R.D.,ex-Orstom),213, rue Lafayette, 75480 Paris cedex 10

1 (France).1 **Institut del'enviropnementet des recherches agricoles. B.P. 7192,Ouagadougou(BurkinaFaso). i 21

G.Serpantié, B. Ouattara

Les différenteséquipesduprogrammeJachèreont doncexploréles processus de change mentd'étatsphysiques,biologiques,chimiques,phytosanitairesqui affectent le milieu cultivé au cours del'alternanceculture-jachère,ainsi que lesconséquencesculturaleset les effets à long terme. Àl'échelondu terroir et à celui du versant, leschercheursont aussi mis enévidencedes processus de transfertd'élémentsfertilisants par le vent, parl'eaude ruissellement,par lebétail ou par lesexploitants.Pourcompenserlatendanceauraccourcis sement desjachèreset àl'allongementdescultures,et accroîtrel'efficacitédes intrants nécessaires auxproductionsrecherchéesils ont tenté diversesmanipulationssur le cycle culture-jachèreou sur le paysage pouroptimiserlaréhabilitationdesparamètreset des fonctions de la fertilité. Avantd'aborderles résultats de ces travaux sur les processus dechangementd'étatdu cycleculture-jachèreet différents cas decyclesculture-jachère (IleetIlleparties), ilconvient

dé revenir aux définitions possibles et aux manièresd'évaluerla fertilité les mieux adaptées

aux systèmes de culture actuels (Fepartie);celles-ci ontparticulièrementévolué, depuis les savoirs paysans, lesindicateursdes sciences du sol des années soixante, les besoins spécifi ques des systèmes de culture mécanisés apparus vers·1970,l'indicateur"matièreorgani que»,jusqu'auxconceptionsactuelles, venues del'écologie,quiconcernentles"fonctions defertilité»abordées selon une visionsystémiqueet quidonnentune plus large place à la biologiedessols. .

Premièrepartie:

lesindicateursde lafertilité

Qu'est-cequelafertilité?

La fertilité est perçue de manière trèsvariée:un don du Ciel, unpatrimoine,une qualité

del'environnementà ppoolr,voire àprotégerpar laLoi, une valeur àconstruireou un simple ensembledepotentialités;ce termeappartientplus au domaine desreprésentationssociales qu'àcelui des conceptsscientifiques;le choixpréalabled'unpoint de vuescientifiqueet la recherche d'uneacception aussi précise que possibles'imposentpour une utilisation rigou reuse.

Pointde vueéconomique

Un milieu est reconnufertilepar une société rurales'ilpermetdesatisfairedurablement sesobjectifséconomiques;cette notion serait donc à ranger au nombre des"contrainteset atouts»d'lmenvironnement(etparticulièrementdu sol) envers unsystèmedeproduction prédéfini, et vis-à vis de certainescatégoriesd'acteurséconomiquesseulement:produc

tions vivrières pour les sociétéspaysannes,croît du troupeau pour les sociétésd'éleveurs,

rente dupropriétairefoncier, revenu duproducteuret profit pour la filière devalorisationde sesproduits; c'estlacapacitéd'unmilieu àfavoriserdurablement,et àdes coûts aussi limités que possible, uneproductionutileparticulière. A la relativité de cette notion vis à vis de

l'activitéen jeu, il faut ajouter sa relativité vis à vis des techniquespalliativesetaménage

ments améliorantsdisponibleset de leur rentabilité, variables en temps comme en espace:

ilestdescontextestrèsartificialisésouartificialisablesàvolonté où laquestion de lafertilité

du milieu est sans objet, ou'bien revient à la question del'adaptationdusystèmetechnique auxobjectifsdeproduction. 22

Fertilité etjachèresenAfriquedel'Ouest

Pointde vueécologique

L'écologien'estpasfamilièrede cetermeàforterésonanceanthropocentrique;certains

écologues

vivantsauxbesoinssociaux(Gobatet al.,1998).Danscesconditions,lafertilitééquivau vants,le solminéralet leclimat.Laproductionprimaire,source d'énergiedel'écosystème, ques espècesqui lesconstituentet tionnelsqui nésprésentent d'auto-restaurationvis-à-vis.des agressionsclimatiquesoubiologiques,qui enfontdessystèmes

àla foisproductifs,rési

lientsetdurables.Lafertilité auxseulscaractèresabiotiquesduterrainet duclimat.Elleestaussilargementdépendante del'organisationbiologiquede cemilieuet de sonfonctionnement,quipilotelespropriétés physiquesdu sol et croissanceliés auclimatet aux sols "externe»de lafertilité.L'efficiencepropredel'écosystèmeetl'adaptationdesespèces

Pointde vueagronomique

Laréflexionagronomiquesur lessystèmesdeculturetenteunesynthèsedesdeuxpoints

de vueprécédentscibléssur laproductionvégétalevalorisée.Boiffin&Sébillotte(1982)

définissentlafertilitéou "aptitudeculturaled'unmilieu»: "[... ]relativementauxfonctionsque le milieu doit remplir dans leprocessusproduc teur.Lescomposantesdelafertilitésont lescaractéristiquesdu milieu qui correspon dent àcesfonctions.On les classe en deux groupes qui semanifestentàtravers deux révélateurs:les rendements, les coûts etconditionsd'applicationdestechniques Notonsbienquele"milieu»évoquéicidépassele sol etpeutêtredéfinicommeunterrain d'unehistoiretechniqueetécologique.

Certainsauteurs

propre, "pédo-climatique»et unecomposanteacquiseparlesaménagementscensésopti miserl'accèsde laracineauxfacteursdecroissanceliés à lapremièrecomposante.Morel (1989)suggèreainsi fertilité.Onatteindraitainsi une sontoptimales. milieuou decomparerdifférentsmilieuxdanslecontexted'unsystèmedeculture,doncen conditionstechniquesinvariableset donnéesaudépart,nonoptimales. Ainsi,un telconcept "n'ade sens quefaceàune gamme donnée desystèmesde culture.»(Sébillotte,1993)

1•

unmilieuestjugé!infertile pasadapté.1 1 23

G.Serpantié, B.Ouattara

Unnouvelenjeu:ladurabilité

Les risques dedégradationdes terres et del'environnementassociés aux techniques intensives, mais aussi àcertainespratiquespaysannesrendues extensives par manqued'ac cès aux facteurs deproduction,ont rendu nécessaire larecherche d'unedurabilitédes systèmes de culture. Cette notionconcerned'abordlesconditionsdereproductiondu sys

tème, comme la stabilité desrendementset la viabilitééconomique,déjà prises encompte

dansl'idéed'aptitudeculturale. Elles'attacheaussi àminimisaerles impacts surl'environ nement et les ressources,localement(échelon de la parcelle, du paysage, de la région) ou mondialement(Sholeset al.,1994). Le paysan ne peut plus êtreconsidérécommel'unique gestionnairede sonmilieu;dès lors, une définitionagronomiquerenouveléeduconceptde fertilitécombineraitles conceptsd'aptitudeculturaleet dedurabilité.La notion defertilité du milieuproducteurdépasse désormais la notiond'aptitudeculturaleet contientl'idéede capacité àconservercertaines fonctions etcaractéristiquesd'originedu milieu.

Discussion

Au type de production près(valorisablepour lesagronomes,totalepourl'écologie), agronomie etécologies'accordenten fait sur la notion de fertilité. Unrévélateurde la fertilité étant laproductiondans les deuxdisciplines:propriétésabiotiques du milieu et efficience du systèmebiologiquesont dans les deux cas prises en compte. En agronomie, le fonctionnementdel'écosystèmecultivé est pris encomptedans le"processusd'élaboration durendement»,qui étudie leschangementsd'étatdusystèmecompletcomposédu sol, du peuplementcultivé et desorganismesadventices ouauxiliaires,soumis aux pratiques cultu rales et auclimat. Les processus internes (symbioses,compétitions,minéralisations,agréga tions, érosions, restitutions, pertes...) sont introduits dansl'analyseau même titre que les actions techniques, etpeuventmême en faire partie(inoculations,associations ... ). L'économieoul'écologiedes sols sontparticulièrementconcernéespar le sujet de la productionbiologique, desescoûts et de sadurabilitémaispeuventêtre gênées par la

relativitéparticulièrede la notion de fertilité à uncontextetechnique donné, qui en fait au

contraireunconcept plusparticulièrementutile àl'agronomie.

Lanotion'd'indicateur

Définir la fertilité seraitincompletsans enpréciserles méthodesd'évaluation;celles-ci varientenfonction du point de vue etdel'évolutionde sa"définition»mais aussi des enjeux de sa prise en compte. La fertilitéd'unmilieu peut être mesuréedirectementpar lesrésultatsdes systèmes

étudiés (rendementsetc.);ellepeut être reliée àdescaractéristiquesd'étatou àdesfonctions

du milieu, mesurables soientdirectement(paramètresdescriptifs,analytiques),soit indirec tement par descaractèressimples oucomposésqui serventd'indicateurs,.leur fonction principaleest derenseignersurl'étatet lefonctionnement d'unsystème, parcomparaisonà des valeurs repères(Pontanier &Roussel, 1998). Serpantié&Kissou (1995) etd'Herbeset al.(1997)considèrentdeux groupes de qualités àrechercherpour unindicateur:la perti

nence-fiabilité(réaction sensible et fidèle), et l'utilité-opérationalité(simplicitéde mise en

.oeuvre, coûtd'accèsbas).Choisirparmi des indicateurs nombreux et évolutifsnécessiteune approche comparative et historique. Nous nous en tiendrons ici au cas des milieux cultivés ouest-africainsetparticulièrementdes savanes. Les paysans se réfèrent à uneclassificationvernaculairedes sols et enconnaissentempi riquementlecomportementmoyen. Pour agir, ils sebasentainsi sur la durée moyenne de 24

Fertilité etjachèresenAfriquedel'Ouest

culturepossiblepar type de sol et parsystèmedeculturepratiqué(Souli&Serpantié,1996), ainsi que sur desindicesbiologiquesetsymptômespédologiquesavant-coureurs d'une dégradationdeproductivitéou dematuritédelajachère(Yoni,1995;Donfack,1998;Somé et al.,1998;Soumana,2000).L'approchephyto-écologiquepermet,' dans lessituationsles

moinsanthropisées,devérifierlapertinencede cesplantestémoins,vis-à-vis des stades clés

dedégradationculturaleet dereconstitutionspost-culturales(Donfack,1998); c'estparce que ces critèressontenracinésque lesanciensconçoiventladétériorationde leurs terres et paysagesavecautantd'angoisse,malgrél'absencede baisse deproductionsautoriséepar de nouveauxmoyens (Vierstra,1994);l'usagede cesindicesprend toute sonimportancepour lespaysanssans moyens,surtoutceux qui sontconfinésdans unsystèmevivrierd'autocon sommation;peut-onprendreencompteutilementetvaloriserces savoirs locaux, se de mandeSoumana(2000) trèsrelatifmaisencoresouventobsolètede cesindicateurs,lorsquel'anthropisationaug mente;ainsi, labiomassevégétalereprésenteun bonindicateurdematuritéde lajachère seulementenl'absencedeprélèvementsimportantsde bois.

A.gayanus,unegraminée

pérenneestconsidéréepar lespaysanssoudanienscommeun bonmarqueurdejachère d'âge intermédiaireet defertilitéretrouvée(Soméetal.,1998).Aujourd'hui,saprésenceou son absencedépendentmoins de l'âgedelajachèreque desmodalitésde sonpâturageet del'état du milieu endébutdejachère(Fournier&Nignan,1997;Djimadoum&Serpantié,2000): Laproductionprimaire,facteurlimitantde laproductiontotale del'écosystème,peut servir àmesurerlafertilitédans lesécosystèmespeuanthropisés.Lorsqu'aucuneautre conditiondecroissance durée de la saison decroissanceetparamètresthermo-radiatifs)quicommandelaproducti vité d'uncouvertvégétal;ainsi, unmodèledeproduction(Wofost del'U.Wageriingen) simulé pour leclimatsoudaniendeBobo-Dioulasso(pluieannuelle moyenne:900mm pendantlapériodesèche de 1970 à 1990)calculeuneproductionpotentielleépigéede trente tonnes dematièresèche parhectareet par an,pourdespeuplementsde plantes àmétabo lisme "enC4»,bienadaptéesà ceclimat.Ce potentiel a étélocalementvérifié par une productiondevingt-huittonnes dematièresèche parhectare,observéeen 1995 à Bon doukuysur unpeuplementsemé de

Andropogongayanusde deux ans, sur unsollimono-sa

et al., 1999). Laphytomassemaximaledes savanes, quipermetd'approcherlaproductivitéprimaire netteépigée,en lasous-estimantcependantde vingt pour cent enmoyenne(Fournier,1994), estcomparativementfaible. Lespeuplementsde

A.gayanusproduisentunephytomasse

maximalede trois tonnes dematièresèche parhectareenviron, en solferralitiquessableux (Serpantié etal.,1999),quatretonnes dematièresèche parhectareet par an en solsferrugi neux sableux(Fournier,1994) et dix tonnes dematièresèche parhectareet par an en sols et al.,1999). Lesconditionsnutriti ves ethydriques,ainsi que lescaractèresdepeuplement(densités...), sont doncfortement limitantesmaisvariablessuivant lesmilieux;enrevanche,cesproductionsmédiocreseu égard aupotentielclimatiquesontsystématiquementsupérieuresauxproductionsde peu plementsdegraminéesannuelles,mais aussidurablesmalgréles feuxannuelset desprélè-" vementsnonnégligeables,Abaddieet al.(1992) ontmontréque les savanes àgraminées pérennessont dépendantesde lamatièreorganiquedu solpourleurnutritionazotée,." grâceà desfonctionsdefixation(mycorhizesetsymbiosesrhizobium-légumineuses,fixa tions nonsymbiotiques),d'organisation(concentrationdesressourcessur un petitvolume) 1 i 25

G.Serpantié, B. Ouattara

D'autresétudessur laproductionprimairedesmilieuxtropicaux,savanesetforêts,mon trentaussique, àtraverslestockagede selsminérauxdanslabiomassevivanteet lesracines et lerecyclagepermanent parlafauneet la flore, cesécosystèmessontparticulièrement conservateurs d'unpointde vueminéral(Abaddieet al.1992;Moreau,1993);celaleur permetde semainteniret deproduiredurablementendépitde solssableuxpauvres,des feux et desprélèvements.

Indicateursagronomiquesabsolus

Lesystèmeterrain-plantealongtempsétédisjointentreterrain(voiresol) etcouvert végétal,le terrain étantperçucommeunsupportou unsubstratet noncommel'élémentd' un système.Lesystèmeterrain-plantelui-mêmealongtempsétéisoléde soncontexte "sys miseenvaleur(plantationsderapport),il desplantesetmilieuxfavorables.Obtenues pardestests en vase devégétationouencoredes chimique»quiassociaient plusieursparamètres ontainsi étéutiliséespourévaluerlacapacitéintrinsèqued'unsol à fourilirdesélémentsnutritifsdemanièreéquilibrée(Dabin,1961 ;Dabin&Maignen, 1979;
Boyer,1982;ministèrede laCoopérationet duDéveloppement,1991).Cetteapproche seulement chimiquefutcomplétéepar lapriseencomptede laqualitédestransfertsd'eauet deminérauxvers lesracinesgrâceauxcomposantesphysiquesde lafertilité.Celles-ci,tant liées auclimat qu'auterrain,peuventcompenserouaggraverlapauvretéd'unsol oul'inap titudedusystèmeracinaired'uneplantedonnée,ou aucontraireréduirelespotentialités d'unsolricheennutrimentset deplantesefficaces(Héninet al,1969;Morel,1989).La "fertilitéminérale nutritifsévaluésàpartirde lagarnitureducomplexeencations,et sur larecherchedesanions l'étudede laprofondeurexploi table, de lastructuredu sol et de la teneursetparamètres'analytiques d'analysesquiportentsur lesfractionstotales,mobilisablesouassimilablesde ceséléments, et oneffectuedesbilansminérauxsur lelongterme.Enoutreonexplorestructuredu sol et enracinementde laplante surun profilcultural.Cescritèresetméthodessonttoujoursdes indicateursutiles Dansl'approcheagronomiqueactuelle,lesystèmedecultureest priscommeréférence, non laplante commeunensemblederèglestechniquesappliquéestant dans ledomainespatial(organisa et al.,1994),larégularitédu rendementetenfinsacapacité coûts,on s'intéresseàlaproductivitédesintrants(enparticulierlespluscoûteux,tels les engrais,)et auxconditions(travail,calendrieragricole, etc.);cesmesurespeuventêtre recherchentsouventplus unrendementsûr qu'unrendementélevé(DeRouw,2000). 26

Jachèresetsystèmesagraires

res qu'ilconvientde bienidentifieravant de seprononcersur lesfonctionset leseffetsde la jachère(Bonetti &Loupe,1998).

Enfin,si

l'onsouhaitedonnerauxrecherchesentreprisessur lajachèreuncaractère

êtrefaites.

Lapremièrerésulteduconstatque lanatureet le rôle de la jachèreévoluentenfonction• desstadesd'évolutionagraire;aussi,pourêtre.adoptées,lespropositionsde larecherche devront s'adapterà cesstadesd'évolution. Si la jachèresertessentiellementàl'entretiende lafertilitéetquecettefonctionrégresse parsuited'unaccroissementde lapressionfoncière,onpourraalorsproposerauxagricul teurs, avecquelquechancedesuccès,dessolutionsdesubstitution,telles que lesplantesde couverture,en lisés pourassurerunebonnegestionde lafertilitédes sols(agroforesterie,légumineusesen Demême,si lafonctionprincipaledela-jachèreestfourragère,onpourraproposer l'introductiondeplantesamélioratricesde laqualitéfourragèredesjachèresenvalorisantles nombreusesexpérimentationsentreprisessur cethème,avant depasserà laculturedes fourrages,etc. Danscettedémarchedevalorisationdesacquisde larecherche, l'analysedesrelations lajachère nepeutselimiterà despropositionstechniques:lesconditionssocialespermettantl' adop tion de cespropositionsdoiventégalementêtreprisesencompte. L'autrerecommandationen vue dedonneruncaractèrefinaliséauxrecherchessur la jachèreconsisteàvaloriserlessavoirset lessavoir-fairepaysanset àaccompagnerles initiativesprisespar lesagriculteurspour s'adapterauxconséquencesde laréductionde la jachère. parsuitedel'extensiondesculturesa d'arbreset d'arbustesquipoussentspontanémentdansleurschampsetleursjachères,au lieu de les rabattre commeils lefaisaientdanslepassélorsquelaressourceligneuseétaitabondante (Joët et al.,1998).C'estenaccompagnantune telleévolutionquel'onpeutespérervoir se développerl'agroforesterie commesubstitutpartieldelajachère. Pourterminer,onpeutseposerlaquestionde lanécessitédepréserverlesjachèrespour Lesdifférentsfacteursquisontà l'oeuvredansl'évolutionde cessystèmesagrairesse conjuguent pourréduirel'extensionet laduréedesjachères.Déjà,dansdenombreuxterroirs d'Afrique,lajachèreapratiquementdisparudupaysage.Faceà une telleévolution,orienter lesrecherchesvers lapréservationdu statut quoou vers leretourà unesituationantérieure plus oumoinsidéalisée,noussemblentutopiquestant que s'accroîtlapopulationdans les campagnesafricaineset que lamécanisationde lacultureestappeléeà s'ydévelopper.,

Il nousparaîtplusréaliste

l'entréeannoncéedans unephasedetransitiondémographique,ne faut-il pasimaginerune transition agrairequi,aprèslecerclevicieuxd'uneévolutionde typemalthusienqu'ont connubeaucoupderégionsd'Afrique,permettraitl'amorced'uncerclevertueuxdans la gestiondesmilieuxet desressources?Danscetteperspective,plusque lajachère,ce qu'il fauts'efforcerdeconserver,voired'améliorer,ce sont lesfonctionsdecettejachèrequisont nécessairesau fonctionnementdessystèmesagraireset à ladurabilitédel'agriculture enAfriquetropicale. 1 17

Fertilité etjachèresenAfriquede['Ouest

Quelquessystèmesde culture types

Danslesculturesurdéfriche-brûlisforestière,en zonehumidesur solsacides,leslongues jachèrespermettentlecontrôledesespècesadentices.jdeRouw, 1993). Lamatièreorgani que du sol (MaS)et lescendresassurentlemaintiendeconditionsdenutritionminérale.La MaSentretenuepar laphasejachèreest lasourced'azote,soufre etphosphoreà travers sa minéralisation;elle assureégalementlarétentiondescationsdans les sols àkaolinite (Siband,1974;Sébillotte,1993).Dansles sols très acides, la

MaSatténuelatoxicité

aluminiqueparcomplexationdel'aluminiumlibre (Bell &Edwards,1987, cité parBertrand et Gigou,quotesdbs_dbs23.pdfusesText_29
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