[PDF] Des policiers visés par des tirs : nuit de tension à la Duchère

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Mardi 26 octobre 2021 - 1,20 dition Lyon - Villeurbanne - Caluire 69X P 12LDes policiers viss par des tirs : nuit de tension la Duchre N

RLe cheval,ces passionns en ont fait leur mtier

Photo Progr■s/Maxime JEGAT

P 15 C

Le championdu monde de tiramisu est lyonnais !

PS 2 ET 3

L'argument conomique joueen faveur du nuclaire

P

10 11

Diagnostique d'un cancer du sein 31 ans,

milie (prnom d'emprunt) raconte cette maladie qui a bouscul ses priorits. " J'y ai lch ma fminit, je suis larde de cicatrices. Ce n'est pas un petit cancer et nous avons des súurs de combat qui en meurent. » Photo Progr■s/Jol PHILIPPON

CANCER DU SEIN

2ACTU LE FAIT DU JOUR

FRANCE MONDE

RHO02 - V1

plutt que sur des cours d'eau soumis aux contraintes climati- ques. " 100 % d'nergies renou- velables en 2050 c'est un chemin possible mais complexe et avec beaucoup d'incertitudes », ajou- te-t-il.

Des doutes sur des racteurs

de plus de 60 ans

Le rapport exprime aussi des

rserves au sujet de la faisabilit technique du scnario ncessi- tant la prolongation des rac- teurs nuclaires existants au-del de 60 ans, impliquant " des paris technologiques lourds ». RTE renvoie maintenant la balle aux dcideurs politiques, commen- cer par Emmanuel Macron, plu- t t favorable au nuclaire mais qui rserve pour l'instant sa dci- sion sur le lancement de six nou- veaux EPR. " Nous ne faisons qu'clairer le dbat. Ces sujets renvoient des choix de socit.

C'est aux politiques dmocrati-

quement lus de prendre les dci- sions », ajoute Xavier Piechac- zyk, prsident du directoire de RTE.

Luc CHAILLOT

Le scnario de 50 % d'lectricit nuclaire prvoit 14 nouveaux EPR, une trentaine de petits racteurs

modulaires de type SMR ainsi que la prolongation de la dur e de vie de plusieurs des r acteurs actuels au-del

de 60 ans. Photo Progr■s/Laurent THEVENOT

La conception du racteur pressuris eu-

ropen (EPR en anglais), fruit d'une coo- pration en 1992 entre les entreprises fran- aise et allemande Framatome et Siemens, a pour objectifs d'augmenter la puissance de production, de 1 650 mgawatts contre un maximum de 1 450 mgawatts jusque- l, et d'accrotre leur longvit de 60 80 ans, pour 40 ans prcdemment.

Or, presque quatorze ans aprs le lance-

ment du projet d'EPR Flamanville, dont la livraison tait initialement prvue en

2012, le racteur dit de " troisime gnra-

tion » n'a toujours pas t mis en service. Il en va de mme pour le projet d'EPR

Olkiluoto en Finlande, lanc en 2005.

ces dlais de nombreuses fois repousss s'ajoutent des dpassements de budgets exorbitants. Le cot prvisionnel de l'EPR de Flamanville est dsormais de 12,4 mil- liards d'euros, soit presque quatre fois les estimations initiales (3,3 milliards d'eu- ros).

Ces dconvenues s'expliqueraient par la

dcouverte d'anomalies par l'autorit de sret nuclaire (ASN) lors de la construc- tion, notamment au niveau de la cuve et de diffrentes soudures. Autre raison invo- que, le durcissement des normes rallon- geant un cahier des charges dj lourd.

EDF, futur exploitant de ce racteur, main-

tient que son dmarrage devrait intervenir fin 2022. l'heure o la construction d'autres EPR est en cours au Royaume-Uni et o l'excutif franais tudie l'implanta- tion de six nouveaux racteurs sur le sol hexagonal, EDF se veut rassurant, indi- quant que la " version amliore » bapti- se EPR2 bnficie justement du retour d'exprience de ces prcdents dboires.

L'EPR, entre espoirs et dboires

26,9 %

C'est la part des nergies

renouvelables dans la production d' lectricit en 2020 (en hausse de 3 points par rapport aux 23 % de 2019) contre

67,1 % pour le nucl aire.

éÀLa prsentation des scnarios RTE se rvle tre partielle et donc partiale. Nous dnonons cette manipulation du gouvernement. Toute dcision politique sur l'avenir du systme lectrique franais requiert pourtant srieux et transparence.Àà

Yannick JadotCandidat des cologistes la pr sidentielle Q " Le prix la prise fera moins le yo-yo qu' la pompe »

Patrice Geoffron Professeur d'conomie Paris-

Dauphine, directeur de l'quipe nergie-climat

La France a-t-elle intçrét è miser sur

le nucl aire ? " RTE dit qu'il y a des faons trs diffrentes d'atteindre la neutralit carbone lectrique. Le scnario avec

50 % de nuclaire suppose de dvelop-

per plus d'une dizaine d'EPR en ayant le retour d'exprience de Flamanville et des SMR, ces racteurs de petite et moyenne taille. Il y a l une srie d'en- jeux technologiques. Mais il y a aussi une srie de questions d'ordre techni- que pour le scnario avec 100 % de renouvelable pour pouvoir grer l'in- termittence du solaire et de l'olien. »

Quel est le meilleur scçnario sur

le plan conomique ? " Ce que dit RTE, c'est qu'il n'y aura pas une explosion des cots de pro- duction d'lectricit dans tous les scnarios, y compris dans celui du

100 % renouvelable. Tout en gardant l'esprit que 2050 est assez loin,

avec des incertitudes sur les cots cet horizon. » La facture çnergçtique globale des Franàais risque-t-elle d"augmen- ter ? " Surtout, elle sera beaucoup plus stable qu'aujourd'hui. L'olien, le solaire et le nuclaire produisent une lectricit un cot beaucoup plus stable que le gaz ou le charbon. Aujourd'hui, nous sommes dpendants, via nos voisins, des marchs d'nergies fossiles trs fluctuants. Le prix la prise fera beaucoup moins le yo-yo que le prix la pompe. » La question de l"acceptabilitç est-elle capitale ? " Il faut un dbat dmocratique et ouvert. Le rapport de RTE (ainsi que celui de Ngawatt plus t t ce mois-ci) arrive un moment opportun, au dbut de la campagne prsidentielle, permettant d'clairer le dbat. Si on doit renouveler le nuclaire, on le fera gnralement sur des sites existants, de sorte que les problmes d'acceptabilit ne seront sans doute pas centraux. L'intgration de capacits solaires, et plus encore oliennes, massivement pour atteindre la neutralit carbone impliquera de rnover notre capacit dbattre localement, au regard des urgen- ces. »

Propos recueillis par Luc CHAILLOT

Photo DR

va augmenter pour se substituer aux nergies polluantes. Arrive alors la question la plus clivante : comment produire toute cette lectricit dont le pays aura be- soin d'ici 2050 ?

Le rapport de RTE prsente six

scnarios, allant d'une lectricit

100 % renouvelable, sans nou-

veau racteur nuclaire, une lectricit 50 % d'origine nucl- aire. Cette hypothse ncessite- rait la construction de 14 EPR comme celui de Flamanville (Manche) et d'une trentaine de petits racteurs modulaires de ty- pe SMR dont Emmanuel Ma- cron a annonc le dveloppe- ment dans le cadre du plan

France 2030, ainsi que la prolon-

gation de la dure de vie de plu- sieurs des racteurs actuels au- del de 60 ans. " Se passer de nouveaux rac- teurs nuclaires implique un rythme de dveloppement des nergies renouvelables plus rapi- de que ceux des pays europens les plus dynamiques », prvient le rapport de RTE, en rfrence notamment l'Allemagne qui a fait le choix d'abandonner le nu- claire au profit de l'olien et du solaire.

Les nouveaux racteurs plutt

en bord de mer

Dj critiqu par les cologis-

tes, le rapport met en avant " l'avantage conomique » du nouveau nuclaire, prsent comme plus comptitif. RTE d- taille le cot lev des nergies renouvelables qui ncessitent de lourds investissements pour adapter les rseaux lectriques et assurer leur flexibilit (besoins de stockage et de centrales ther- miques d'appoint hydrogne ou biomthane). L'cart est esti- m autour de 10 milliards d'euros par an entre un des scnarios avec de nouveaux racteurs nu- claires et un autre sans. " Construire de nouveaux rac- teurs nuclaires est pertinent du point de vue conomique », note le rapport. Sur le plan cologi- que, Thomas Veyrenc, directeur du p le stratgie de RTE, estime cependant qu'il faudrait de prf- rence les installer en bord de mer L e rapport de RTE, l'entreprise en charge du rseau de trans- port d'lectricit, sur la produc- tion et la consommation lectri- que franaise en 2050, tait trs attendu. Il tombe pic, six mois d'une lection prsidentielle avant laquelle les candidats vont devoir prendre position sur la transition nergtique et l'urgen- ce des moyens mettre en úuvre pour lutter contre le rchauffe- ment climatique.

Actuellement, l'lectricit ne

reprsente que 25 % de la con- sommation finale d'nergie en

France, contre 60 % pour les

nergies fossiles. Elle va devenir progressivement la premire source d'nergie, avec l'lectrifi- cation massive des transports et d'une partie de l'industrie, com-quotesdbs_dbs33.pdfusesText_39

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