[PDF] 1. AVANT LE REGGAE 2. LAPPARITION PROGRESSIVE DU

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1. AVANT LE REGGAE

A. LE MENTO

B. LES TAMBOURS NYABINGHY

C. ANNÉES 50: LES SOUND SYSTEMS

D. MENTO + RHYTHM'N'BLUES = SKA

2. L'APPARITION PROGRESSIVE DU REGGAE

- Le reggae tel qu'on le connaît naît à la fin des années 60

- Le tempo rapide du ska ne convient pas à tout le monde et des morceaux plus lents sont demandés par le public.Petit à Depuis le XIXè siècle, c'est la musique populaire jamaïcaine.

On y entend des instruments acoustiques comme le banjo, la contrebasse et des percussions qui accompagnent un chant dont les paroles traitent de la vie quotidienne (critique politique et sociale, chants de travail, textes humoristiques...) Écoute : " Island Gal Sally » - Count Lashers Seven Plus typiques du rastafarisme, ils accompagnent le rituel rasta (chants et lecture de la Bible), et défendent les grands principes rastas.

Écoute : Count Ossie: I'm a warrior)

Le sound system (système pour faire du son) se compose d'un appareil pour lire la musique (platine vinyle, platine CD), un amplificateur pour donner de la puissance et des enceintes pour propager le son. Les gens n'étant pas assez riches pour acheter un électrophone, des disques ou aller au concert, ils se rendaient sur la place publique pour se retrouver et danser sur les nouveaux tubes que diffusaient les sound systems. On y dansait sur les disques de mento ou de calypso. Le rhythm'n'blues venu des USA (Ray Charles, Fats Domino...) va apporter des idées nouvelles avec ses rythmes très dansants et les sections de cuivres. En s'inspirant des rythmes exotiques entendus dans le mento ou le calypso mais aussi des instruments du rhythm'n'blues, les jamaïcains inventent LE SKA. Ils y reprennent le trio contrebasse-batterie-guitare ou piano ainsi que la section de cuivres qui joue la mélodie principale. Le rythme est caractérisé par son tempo rapide et ses contretemps qui le rendent très sautillant et entraînant. La voix n'est là que pour encourager les danseurs.L'ARBRE GÉNÉALOGIQUE DU REGGAE petit, une danse plus lente que le ska apparaît: le rock steady.

- Les studios jamaïcains se perfectionnent et les musiciens se dirigent vers une musique plus élaborée qui s'écoute

autant qu'elle se danse.

- Même si les rastafariens représentent moins de 10% de la population, les idées du rastafarisme se développent,

entraînant le besoin de transmettre un message. Les cuivres sont donc mis en arrière ou supprimés et le chant prend de

plus en plus d'importance.

- La basse remplace la contrebasse, occupant un espace tellement important qu'on ralentit le tempo pour aérer la

musique. Le texte n'en aura que plus de place pour s'exprimer.

3. APRÈS LE REGGAE

A. ANNÉES 70: LE DUB: à l'origine, c'est un morceau de reggae remixé, retravaillé en studio.

Écoutes comparées: Serge Gainsbourg: " la Marseillaise reggae » et " Dub et caetera »

Dans la version dub:- la voix principale est supprimée - des effets sonores sont ajoutés (réverbération, écho...)

- la basse et la rythmique sont mises en avant

B. ANNÉES 80 LE RAGGAMUFFIN ou dancehall

4. DU REGGAE AU HIP HOP La raggamuffin est mélange entre le reggae et le rap. Sur un " riddim », rythme inspiré par le reggae, le chanteur

" toast » (toasting = manière de " parler-chanter ») comme dans le rap. Par contre, le refrain reste souvent chanté.

Dans " Respect or Die » de Big Red, (image de droite) on retrouve la polyrythmie complète du reggae et le tosting du rap. Le traitement du son, comme dans le dub et le rap, laisse apparaître le travail de studio avec l'usage d'effets sonores, et de l'électronique. Il y a aussi dans le raggamuffin beaucoup de morceaux très commerciaux qui n'ont aucun message à caractère politique et social (Shaggy: Finger Smith) En Jamaïque, dès les premiers sound systems des années 50 et 60, alors qu'on dansait encore sur du ska, on passait de la musique et on parlait dans le micro pour encourager les danseurs. Le Disc Jockey était un véritable chauffeur de salle et s'adressait sans cesse au public. De nombreux Jamaïcains émigrèrent aux USA, particulièrement à New

York, et y transportèrent cette pratique.

DJ Kool Herc, le plus célèbre d'entre eux fut le premier à organiser des " block parties » dans le Bronx (New York). On y dansait sur des disques de musique soul et funk. Il y développa la technique du " Merry Go Round »* et participa ainsi à la naissance du Hip Hop. * 2 platines pour jouer, en boucle, les relances rythmiques (Breakbeats) d'un

même morceau afin de stimuler les danseurs.L'apparition du dub est liée à l'usage du disque Vinyle 45T qui se lit sur

les 2 faces. Il est fréquent qu'un morceau soit enregistré et mis en vente du jour au lendemain. Le pressage des vinyles se fait pendant la nuit. Mais, comme un vinyle comporte 2 faces, il faut occuper la face B. Pas le temps de composer et d'enregistrer un deuxième morceau. Pour la face B, on utilise donc le morceau de la face A en y apportant des modifications. On fait un REMIX.

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