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Revue africaine de management - African management review

ISSN : 2509-0097

VOL.2 (1) 2017 (PP.68-86)

http://revues.imist.ma/?journal=RAM Contraintes environnementales et entrepreneuriat informel au Cameroun Faustine Kede Ndouna a, * Roger Tsafack Nanfosso b, a PhD Student University of Dschang, yaoundé, Cameroun b University of Dschang, Dschang, Cameroun

Résumé

(EESI 2), réalisée au Cameroun en 2010, on procède à une analyse statistique comparative et économétrique de

afin de déterminer les effets environnementaux sur la dispersion du revenu dans les activités informelles. Les résultats obtenus justifient l , la diff

services financiers et à la clientèle, sont les principaux facteurs qui réduisent la performance des entrepreneurs

dans le secteur informel (accès à un local) et aux équipements. Cette étude

confirme également que le niveau et la dispersion des revenus dans le secteur informel varient avec le secteur

dans le secteur informel, ce qui témoigne du risque plus élevé que revêt -emploi

dans le secteur informel par rapport aux activités salariées. Plus spécifiquement, cette étude révèle que les

contraintes environnementales influencent plus de 34% des revenus généré par une activité dans le secteur

informel , ce qui signifie que la réduction des contraintes

environnementales améliorera sans doute le revenu issue des activités informelles tout comme dans le secteur

formel issue de individuel. Ces résultats ont conduit à des

recommandations de politique économiques orientée vers la réduction des obstacles environnementaux en vue de

simplifier soutien accordé aux acteurs de ce secteur, notamment grâce au renforcement aux locaux et aux équipements. Mots clés : Entrepreneuriat informel, contraintes environnementales, performance.

Abstract

The aims of this study is to identify barriers to the performance of individual entrepreneurs in the informal

sector. From the database of the Second Survey of Employment and the Informal Sector (EESI 2) carried out in

Cameroon in 2010, a comparative and econometric statistical analysis of the entrepreneur's winning equation is

made to determine environmental effects on income dispersion in informal activities. The results justify the view

that, difficult access to financial services and customers are the main factors that reduce the performance of

entrepreneurs in the informal sector, followed by the lack of infrastructure (access to Local) and equipment. This

study also confirms that, level and dispersion of income in the informal sector varies with the sector of activity,

work experience in the informal sector, which reflects the greater risk of self-employment in the informal sector

In relation to salaried activities. More specifically, this study reveals that environmental constraints influence

more than 34% of the income generated by an activity in the informal sector and more than 30% of the turnover

of these entrepreneurs, which means that the reduction of environmental constraints will improve income from

informal activities, as well as in the formal sector, and thus facilitate access to decent income from individual

employment. These results conduct to economic policy recommendations directed at reducing environmental

barriers in order to simplify entrepreneurship in the informal sector and to improve support for these actors, in

precisely the rise of access to finance, local and equipment. Key words: Informal entrepreneurship, environmental constraints, performance. F.K.Ndouna et R.T. Nanfosso- REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT- VOL.2 (1) 2017 (PP.68-86) 69

1. Introduction

La Banque Mondiale, (2016) affirme que comparativement aux pays avec des niveaux de revenus identiques, les

s par le gouvernement (la taxe, la corruption, et absence de clientèle), l eaccès au financement ; de plus, ces problèmes ne

touchent que les entreprises du secteur formel. Ce sentiment conduit à une confusion qui consiste à croire que

plus favorable au développement, voir à la prolifération des entreprises du secteur informel, qui profiteabsence de régulation pour engranger des profits considérables.

Cependant, une analyse plus détaillée des activités informelles au Cameroun montre que, la dynamique

familiales (86,0%) contre 14% de microentreprises de patrons utilisant au moins un employé qui attirent toutes

les catégories de la population (fonctionnaire, chômeurs, diplômés, sans emploi, déflatés du secteur formel,

fait obstacles qui

empêchent le développement de leur activité. Parmi ces obstacles se trouvent en première place le manque de

clientèle, les

consiste à saisir des opportunités qui se présente dans un marché par des entrepreneurs qui en sont les principaux

acteurs, et qui doivent se dérouler dans un environnement pouvant favoriser leur développement grâce à des

fa ». Ainsi,

personnes rémunérées en dehors des mesures réglementaires (Itaddy, 2012). En se basant sur cette définition, la

plupart des entreprises Camerounaises se retrouve classées dans le secteur informel (PE et TPE qui représentent

86,4% de toutes les entreprises voir RGE, 2009). Parmi les besoins recensés aux niveaux de ces entreprises se

En cela

trois principales théories, à savoir la et la théorie de environnementaux) qui peuvent influencer la performance des entrepreneurs. En effet,

en Afrique ; le premier étant le coût de démarragea, qui augmente les coûts de

transaction pour les entrepreneurs, en particulier pour les petites entreprises qui ne peuvent prendre en charge les

coûts additionnels pour payer des intermédiaires expérimentés (théorie moderne d . En

conséquence, de nombreuses petites entreprises, confrontées à un impôt élevé et aux contributions

aux contraintes environnementales qui entravent la formalisation des entreprises (théorie institutionnelle). Enfin,

même si certains entrepreneurs surmontent toutes c ntes administratives apparaitront e de ressources).

En effet, plusieurs travaux (INS, 2012 ; Kerr et Nanda, 2013 ; etc.) font état de ce u Cameroun, parmi les

facteurs ,

difficultés (25%) rencontrées par les entrepreneurs du secteur informel, après les problèmes de clientèle et de

concurrence. Les raisons évoquées sont nombreuses et concernent entres autres le caractère individuel ou

a Ensemble des taxes officielles et des honoraires des juristes et autres professionnels qui interviennent dans

F.K.Ndouna et R.T. Nanfosso- REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT- VOL.2 (1) 2017 (PP.68-86) 70
er bien structurée en Zone CEMAC, et ou les risques

institutionnels liés aux investissements en Afrique (le manque de garanties et le niveau élevé des couts de

transactions) (Nguena et Tsafack, 2014 ; Beck, 2007). Graphique 1 : Les différents obstacles rencontré par les entreprises informelles au Cameroun Par ailleurs, enquête sur le secteur informel, présente effectivement le problème

cès au financement comme des soucis majeurs auquel font face les individus désireux de débuter une

nouvelle activité et qui les pousse immanquablement vers le secteur informel, limite le développement de leurs

structures bien être de leur propriétaires et celui des familles qui vivent des revenus issues de

ces activités (Cull et al, 2014). Les travaux empiriques récents Beck, Faye, Maimbo et Triki, (2011) ; Ayyagari,

Demirgüç-Kunt et Maksimovic, (2006) ; Beck et Demirgüç-Kunt (2006), en attestent en montrant que, le déficit

ance et

même leur formalisation. Pourtant, ces facteurs ne sont pas les seuls qui pourraient expliquer la différence de

compétences entre les entrepreneurs, la dispersion et le niveau de revenu dans les activités informelles qui en

être résolu en se contentant par exemple de créer des emplois formels toujours insuffisants par rapport à la croissance démographique

entrepreneurs individuels du secteur informel (pour propre compte, patron, travailleurs dépendant, aides

les activités

informelles, sont parmi celles qui recensent les niveaux de revenus les plus dispersés, ce problème peut

ar leur nature (niveau investissements, de facteurs de production, de caractéristiques sociodémographiques des dirigeants) ce qui pose le problème de s revenus issus de ces activités. malgré les

performances de certains entrepreneurs semblent toujours aussi déplorables surtout en ce qui concerne les

entreprises du secteur informel. Car tandis que certains progressent grâce aux programmes gouvernementaux de

facilitation de formalisation des entrep un en particulier, renforcée par , la comment les contraintes règlementaires et financières économique affectent la performance des entrepreneurs les plus

pauvres opérant de façon informelle ? Autrement dit, quel est des difficultés liée

financement, aux infrastructures, à la clientèle, sur la dispersion de revenu des activités issues du secteur

informel ? Et quels en F.K.Ndouna et R.T. Nanfosso- REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT- VOL.2 (1) 2017 (PP.68-86) 71
environnementaux liés à la performance des entrepreneurs dans le secteur informel montrer que les le secteur informel au Cameroun, mais également q part, aux financements et aux infrastructures et d , et le niveau mel améliorent leur performance. Cette étude revêt un double intérêt : sur lu

gouvernement camerounais accordant la priorit-emploi, au développement du secteur privé accès

à un revenu décent issu des activités entrepreneuriales. Sur le plan théorique, elle intervient dans la perspective

de développement de la recherche en entrepreneuriat en Afrique, en analysant les problèmes de la faiblesse de

à faire en sorte que les travailleurs indépendants y compris ceux du secteur informel, gagnent un revenu suffisant, afin de subvenir à leur besoins. secteur informel s obstacles sur la performance des entrepreneurs

du secteur informel grâce à une analyse statistique et une estimation de la fonction de gain de entrepreneur à

résultats de ces estimations seront suivis par des recommandations de politique économique (section 4).

2. Revue de la littérature sur les obstacles dans le secteur informel

performance des entrepreneurs

Cette section se focalise sur une revue théorique des facteurs pouvant influencer la performance des

entrepreneurs dans le secteur informel, tout en portant une attention particulière à la dimension de la

performance qui sera abordée dans cette étude.

favorise la diminution du chômage, et valorise une nouvelle forme de management des structures de salariés

autonomes encore appelés " intrapreneurs », cette dernière est liée aux caractéristiques individuelles de son

dirigeant Chauvin et al. (2014). Par conséquent, il découle des études existantes que la littérature économique

permet de distinguer son propre compte (par exemple , des repreneur

Schumpeter, (1935) aux

au même titre que les travailleurs qui

recherchent des emplois pouvant leurs procurer des salaires plus élevés (Parker, 2009). De plus, cette théorie est

la résultante de trois théories qui expliquent Iotamment de : la théorie institutionnaliste, la théorie du choix et la théorie (Webb et al., 2012).

En effet, de façon synthétique et en rapportant chacune de ces théories aux activités qui nous intéressent, il

ressort que,

le secteur informel et dans quelle mesure les activités formelles sont liées aux activités " non conformes » ou en

dehors des institutions formelles. Développée par la Banque mondiale depuis plus de trente ans, cette théorie

à certains facteurs (travail, capital, etc.) peut baisser les coûts de transactions et augmenter la

production et partant, augmenter les bénéf F.K.Ndouna et R.T. Nanfosso- REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT- VOL.2 (1) 2017 (PP.68-86) 72

financement compte tenu des risques (aléas moral ou sélection adverse) que présentent certains clients (individus

et entreprises du secteur informel par exemple). Dans cette logique, les institutions financières trouvent que les

microentreprises informelles présentent des risques énormes encore plus grands que les entreprises formelles, ce

qui réduit conBeck (2007) souligne que cette difficulté est secteur informel. ion pour sa part a été initialement proposée par Brock et Evans (1986), a cet effet,

elle est généralement utilisée pour expliquer pourquoi et comment les individus opèrent un choix entre devenir

employé ou travailleur indépendant en exerçant des activités formelles ou non en fonction des opportunités

Même si plusieurs travaux ont cherché à

er la performance, la plupart de ces travaux se sont

uniquement focalisés sur certains facteurs environnementaux (accès aux crédits, aux infrastructures, à la sécurité,

personnel qualifiés, matériels de production etc.), qui limitaient la performance des entrepreneurs dans le secteur

formel sans teffet positif que pouvaient en tirer les entreprises opérant dans le secteur informel.

ce qui concerne son effet sur la performance des entrepreneurs (notamment informels) pour expliquer comment

ces derniers peuvent combiner lensemble des sous optimale des ressources (qui

peuvent être financières, matérielles ou humaines) et les risques liées aux activités indépendantes (voir

informelle) pour mener à bien leurs act aux équipements, en fonction du secteur dans lequel ils se trouvent.

Dans un second temps,

le secteur informel revêt une importance capital pour nos travaux, raison pour laquelle, cette étude doit en tenir

compte. En effet, il est vrai que dans la plupart des travaux existant, la mesure de la performance crée des

différences significatives dans les résultats empiriques, la différence , ce qui adapté Ce constat

nous permet dans un premier temps de regrouper les indicateurs de mesure de la performance en deux groupes :

innovation, productivité et survie etc., (Cooper et al., 1994 ; Van Praag, et Versloot, 2007). La principale limite à

cette mesure corrélation entre ces différents indicateurs, ce qui conduit au second groupe appelé indicateur e qui sera retenu dans cette étude à la suite des travaux de (Bosma et al., 2004 ; Itaddy et Moutouat, 2014 ; Mallaye, 2014). Itaddy et Moutouat

(2014) le revenu des entrepreneurs informels au bénéfice généré par la micro entreprise

informelle, même si cette mesure pose la difficulté de vérifier les déclarations des entrepreneurs informels

En définitive, il ressort de cette revue théorique que les différentes approches théoriques

spécifiquement expliquent la performance à travers un certain nombre de facteurs qui peuvent être regroupées en trois, à savoir b, celles liées à la nature de (formelles ou informell spécifique de ces facteurs ce que vérifient les travaux empiriques.

b Concernant les facteurs liés aux caractéristiques individuelles des entrepreneurs, on a les facteurs liés au capital

es entrepreneurs. F.K.Ndouna et R.T. Nanfosso- REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT- VOL.2 (1) 2017 (PP.68-86) 73

2.2 Revue critique des travaux empiriques basés sur les obstacles à

Les études riat peuvent être regroupées en deux catégories

dans la littérature empirique. Le premier axe de recherche aborde dans un cadre macroéconomique les facteurs

permettant de déterminer les obstacles environnement sur le iat et la

croissance des entreprises dans les pays en développement (Boukary, 2016). Tandis que le second est une

analyse microéconomique des différences de compétences entre les entrepreneurs le choix de caractéristiques économique ( dernier cas stipule que les individus cette dernière approche qui va retenir notre attention dans le cadre de cette étude. Dans un contexte façon informel, les individus qui se lancent

repreneuriat doivent faire face à de nombreuses difficultés pour mieux développer leur activités,

études récentes (Dethier et Straub, 2008 ; Mallaye et al., 2014 ; Doing Business, 2007 ; Banque Mondiale, 2000),

etc., fournissent à cet effet, de façon synthétique, une littérature importante qui classe les caractéristiques de

économiques. Entendu que parmi ces facteursconsidérés comme les entreprises de petite taille (PME et TPE). investissementsc neurs, leur

compétitivité et leur croissance. Pris globalement, certains auteurs (Mbugua et al., 2014), étudiant la

performance des entrepreneurs du secteur informel au Kenya montrent en ce sens que parmi les facteurs

nt influence plus de 70% de la performance des micro entrepreneurs. Ce résultat contredit les travaux de Beck et Demirgüç-Kunt (2006) qui ont monté que

financement sont évalués par plus de 35% et 30% des petites et moyennes entreprises comme étant obstacle le

plus important pour les entreprises dans un échantillon de 71 pays en développement pour la plupart. Par ailleurs,

obstacle à leur développement de plus, cet obstacle est plus ressenti par les TPE et les PME (près de 42%) que

par les grandes entreprises (20%). c de niveau élevé de développement financier (Beck et Hoseini, 2014).

bancaire au marché financier, et aux subventions ; ce qui affectent la performance des entreprises, et partant,

celle de leur propriétaire (Ayyagari, Demirgüç-Kunt et Maksimovic, 2006). ises plus que les

grandes entreprises se reflète pareillement dans les modes de financement (Beck, 2007). En effet considérant le

production du secteur informel au Cameroun, en montrant que leur capital est financer par moins de 5% par les

banques alors que les fonds propres (financement interne) représentent leur principal mode de financement

(92,4%). Par ailleurs, moins de 20% des nouveaux investissements sont financées par crédit bancaire dans les

PME tandis que ce chiffre représente plus de 40% dans les grandes entreprises (RGE, 2009). La plupart des

gmentation de c supplémentaires pour protéger leur activité. F.K.Ndouna et R.T. Nanfosso- REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT- VOL.2 (1) 2017 (PP.68-86) 74

font le plus facilement recours les entreprises informelles (INS, 2012). Ces développements sont basés sur

quel que soit le secteur (Farazi, 2014).

du crédit dans le secteur informel reste cependant limitée par la faiblesse relative des montants

octroyés aux ent

contre un plafond de 18% pour les banques commerciales) et de la nature des activités. Ce qui veut dire que les

er à limiter la performance des entrepreneurs dans le secteur

réduire ces obstacles, il existe cependant toute une série de travaux qui montrent que ces facteurs ne sont pas les

seuls à influencer la performance des entrepreneurs, il faut aussi tenir compte des facteurs individuels et

premiers travaux empiriques qui testent le sens de la relation entre les capital humain sur la performance des entrepreneursd. Dickson et al

la même lancée, Honig (1998) utilisant le profit comme la mesure de la performance de 215 microentreprises

ces activités. eprise sur la performance de la firme et ces dépendants etc.) sur la performance. Dans le même -entrepreneurs appartenant au secteur du

commerce de Brazzaville sont plus performants que ceux du secteur du service et du secteur agricole, surtout

-entrepreneurs les plus

performantse sont en général moins nombreux (16,5%) que ceux qui le sont moins (83,5%). Par ailleurs, les

travaux de Fomba et al. (2013) performancef ur un échantillon de 1017 micros, petites et moyennes entreprises

camerounaises formelles et informelles provenant du Recensement Générale des Entreprise (RGE, 2009), il

admet cependant que,

des entreprises informelles comme sur les entreprises formelles que les facteurs liés aux caractéristiques

d Elles aboutissent habituellement à la coformelle contribue de manière utilisée. e -à-ntre 87,4% pour ceux qui ont un revenu inférieur à 40000frs CFA. f F.K.Ndouna et R.T. Nanfosso- REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT- VOL.2 (1) 2017 (PP.68-86) 75
condu

3.1 Analyse statistique descriptive de la performance des entrepreneurs dans le secteur informel au

Cameroun

Les statistiques descriptives des différentes variables relatives aux entrepreneurs informels sont résumées

dans le tableau 1 en annexe. Par ailleurs, il est possible de se faire une idée sur la question de la performance

revenu et certains facteurs explicatifs de la performance après avoir analysé le revenu généré par les activités

plus performantes.

3.1.1 :

Le tableau suivant montre que le bénéfice généré par les entreprises informelles peut être subdivisé en quatre

tranches de revenu ou en quartiles parmi lesquels : le niveau de revenu inférieur, le niveau de revenu moyen

tranche inférieur, le niveau de revenu moyen tranche supérieur et le niveau de revenu supérieur. Chaque tranche

el que soit la tranche de revenu considérée,

plus nombreux. Autrement dit, 90,74% de travailleurs pour propre compte ont des niveaux des bénéfices annuels

plus grands que 9,26% de patrons. Cependant, cette proportion est plus importante pour les entrepreneurs qui

appartiennent à la tranche de revenu inférieur (96,17%) que pour le revenu supérieur (80,74%). On conclut que,

développent seuls leurs activités, les entrepreneurs individuels sont aussi ceux qui ont le plus

de revenus appartenant à la tranche la plus élevée dans le secteur informel.

Tableau 1 venu

Tranche de revenu (en milliers de Francs Cfa)

Type niveau de rev. . inférieur niveau de rev. moyen

Tranch. inf.

niveau de rev. moyenTranch. Sup. niveau de revenu élevé Total

Travailleur pour

propre compte 1,056

96,17%

1,051

94,34%

1,022

91,74%

897

80,74%

4,026

90,74%

Patron

42
3,83% 63
5,66% 92
8,26% 214

19,26%

411
9,26% Total 1,098 100%
1,114 100%
1,114 100%
1,111 100%
4,437 100%

Source

F.K.Ndouna et R.T. Nanfosso- REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT- VOL.2 (1) 2017 (PP.68-86) 76

3.1.2 Comparaison

Dans le secteur informel, certains entrepreneurs passent plus de temps à travailler dans leur unité tandis que

le niveau des revenus dans le secteur informel. Le secteur informel présente des écarts dans le revenu des

horaire = revenu mensuel / ron 512,63 FCFA, la tranche de revenu inférieur qui consacre 39

heures de travail en moyenne par semaine, gagne environ 150.874 FCFA, tandis que la tranche de revenu moyen

inférieur gagne 170.310 FCFA, en consacrant 42 heures de travail en moyenne par semaine à leur activités

informelles. De plus, pour 47 heures de travail par semaine, la tranche de revenu moyen supérieur gagne 187.468

FCFA par mois alors que, la tranche de revenu supérieur gagne le revenu le plus élevé, soit 212.522 FCFA pour

53 heures de travail par semaine. Il ressort que plus un entrepreneur consacre du temps à son entreprise, plus le

niveau de revenu moyen issu de son entreprise est élevé. Les entrepreneurs qui consacrent tout leur temps à

développer leur activité sont aussi les plus performants. Tableau 2 : Répartition des différentes tranches de revenus par heures de travail

Tranche de revenu Moyenne écart

type

Intervalle de Confiance à 95%

Tranche inférieure 150,8743

(39,53)

2,6043

65
145,7
685

155,9802

Tranche moyenne

inférieure

170,3016

(42,57)

2,5177

28
165,3
656

175,2376

Tranche moyenne

supérieure

187,4686

(46,86)

2,4151

44
182,7
337

192,2035

Tranche supérieure 212,5221

(53,17)

2,5149

16 207,5
916

217,4525

Note : les valeurs entre parenthèse représentent les temps moyen consacr

Source

3.1.3

De plus, il semble que les unités dirigées par les hommes soient plus performantes que celles dirigées par des

arbitrages que les femmes effectuent entre leur participation au marché du trav travaux domestiques. Nous tenterons de confirmer cette hypothèse.

Le tableau 3

informel que les hommes. En effet, on constate que, il y a plus de femmes (32,16%) dans la tranche de revenus

férieur.

ce qui concerne le revenu moyen, les femmes ont plus de revenus moyens inférieurs que ces derniers tandis que

les hommes sont plus nombreux (27,67%) à avoir un revenu moyen supérieur que les femmes (22,96%). On peut

conclure que dans le secteur informel, les entrepreneurs femmes gagnent moins que les hommes. De plus, elles

sont plus nombreuses dans les tranches de revenus inférieures tandis que les hommes se retrouvent

essentiellement dans les tranches de revenus supérieures. F.K.Ndouna et R.T. Nanfosso- REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT- VOL.2 (1) 2017 (PP.68-86) 77

Tableau 3

revenu Sexe Tranche inférieure féminin masculin Total 769
(32,16) 329
(16,08) 1,098 (24,75)

Tranche moyenne inférieure 691

(28,90) 423
(20,67) 1,114 (25,11)

Tranche revenu moyenne supérieure 549

(22,96) 565
(27,61) 1,114 (25,11) niveau de revenu élevé 382 (15,98) 729
(35,63) 1,114 (25,04)

Total 2,391

(100,00) 2,046 (100,00) 4,437 (100,00) 3.1.4 -segmentation en plusieurs

Cameroun est ainsi subdivisé en trois grandes branches dont la branche de commerce, industrielle et de services.

les différences de bénéfices.

Ainsi, les entrepreneurs de la branche des services (29,86%) sont ceux qui ont le plus de revenus élevés ; suivis

de la branche commerciale (26,80%) et enfin, les activités industrielles (17,96%). La branche des services

eneurs (29,86%) ayant un revenu moyen tranche supérieure

suivie une fois de plus du commerce et des services (25 et 21,5% respectivement). Par contre, une large

suivie du secteur

commercial (25,05%) et du secteur industriel (19,04%). Enfin, on peut conclure que le secteur des services est

celui dans lequel les entrepreneurs réalisent de plus grand revenus.

Tableau 4

b Tranche de revenu Service commerce Industrie Total

Tranche inférieur 292

19,04 365
24,51
441
31,19
1,098 24,75

Tranche moyenne inférieure. 347

22,62
352
23,64
415
29,35
1,114 25,11

Tranche moyenne supérieure. 437

28,49
373
25,05
304
21,50
quotesdbs_dbs6.pdfusesText_11

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