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  • Quelle est la règle de bienséance au théâtre ?

    La bienséance est le fait de ne pas choquer les conventions esthétiques et orales admises par le public de l'époque. Les évènements violents (batailles, meurtres…) ne sont pas joués sur scène. Ils ne peuvent que faire partie d'un récit.
  • Quels sont les trois règles du théâtre ?

    LA REGLE DES TROIS UNITES

    L'UNITE D'ACTION. Elle vise à supprimer les intrigues secondaires et à concentrer l'intérêt dramatique autour d'une action unique.L'UNITE DE TEMPS. Elle resserre les faits et les limite à vingt-quatre heures. L'UNITE DE LIEU. Elle résulte des deux premières. LA VRAISEMBLANCE. LA BIENSEANCE.
  • Quelles sont les caractéristiques du théâtre antique ?

    Le théâtre grec était soit une tragédie, soit une comédie. Dans les pi?s de tragédie, trois acteurs et un chœur de 15 personnes interprétaient des histoires tirées de la mythologie et de la religion grecques.
  • La tragédie classique est régie par 3 règles strictes : la vraisemblance, la bienséance et la règle des 3 unités (temps, lieu, action). Le but de la tragédie classique est la catharsis.
La Poétique d'Aristote, 335 avant J.-C., traite principalement des règles de la tragédie, en mentionnant les unités d'action et de temps. Elle constituera un ouvrage de référence pour les dramaturges du XVII e Ainsi la règle des trois unités est définie par Nicolas Boileau dans L'Art Poétique (1671) : " Qu'en un jour, en un lieu, un seul fait accompli

Tienne jusqu'à la fln le théâtre rempli.

Unité de temps

: l'action se déroule en 24 heures au maximum.

Unité de lieu

: toute l'action se passe au même endroit.

Unité d'action

: tous les événements convergent vers une même action centrale. De plus, rien d'invraisemblable ne peut être évoqué car les

spectateurs doivent pouvoir s'identifler aux personnages afln de retirer de la représentation le bénéflce d'une leçon morale. De fait, la

crainte et la pitié sont les sentiments soulevés par le texte tragique

Aristote utilise le terme médical de "

catharsis » en grec, qui signifie purgation pour désigner le processus psychologique par lequel le spectateur transforme en plaisir les émotions effrayantes ou pitoyables ressenties à la vue du spectacle. Ressentant les angoisses des personnages, le spectateur se trouve libéré des siennes. La catharsis est donc une crise émotionnelle salvatrice. Il y avait encore la règle de bienséance qui exigeait de ne rien représenter de choquant ou d'indécent sur le plateau. C'est pourquoi le sang, la violence des

gestes et la mort sont bannis de la scène.Nous constatons que la représentation était fortement codiflée et cela était donc souvent

une source de débats pour les dramaturges qui souffraient de devoir s'y conformer. En Angleterre, à partir du théâtre Élisabéthain (1558-

1662) joué d'abord dans les cours d'auberge pour un public surtout

populaire, la représentation ne se conformait pas à des règles strictes. Les genres comiques et tragiques se côtoyaient dans al même pièce, et aucune règle de bienséance (meurtres, actions choquantes) ni de vraisemblance (absence de décor réaliste) n'existait. La tragédie est un genre élevé car elle est " l'imitation d'hommes nobles

». Au contraire,

la comédie est " une imitation d'hommes sans grande vertu (...) dans le domaine du risible. » Les personnages de comédie appartiennent au peuple et l'intrigue se situe dans la vie quotidienne." Plaire et instruire » (placere et docere) Précepte énoncé par le poète romain Horace dans L'Art poétique au IV e siècle Il obtient tous les suffrages celui qui unit l'utile à l'agréable, et plaît et instruit en même temps. Représentation d'Alceste dans la cour de marbre de Versailles (1674), anonyme, 1676 DISTRIBUÉ PAR L'ANRAT - PARCOURS TRANSVERS'ARTS // Graphisme : Coline Bertolle / Texte : Danièle Girard / Photos : © D.R. De tous les classiques, Molière est celui qui eut le plus de mal à brider son inspiration dans les règles théâtrales, qui sous l'inuence d'Aristote, visaient à resserrer au maximum l'action, l'espace et le temps autour d'une intrigue principale.

Pour Aristote la comédie occupait une place médiocre car elle appartenait au genre " bas ». Molière dans la préface de Tartuffe

proclame Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j'ai cru que, dans l'emploi où je me trouve, je n'avais rien de mieux à faire que d'attaquer par des peinture ridicules les vices de mon siècle.

» Il reprend la célèbre devise

Castigat ridendo mores.

La comédie corrige les mœurs par le rire.

» Devise de la comédie imaginée

par le poète Santeul (1630-1697) et donnée à l'arlequin Dominique, son contemporain, pour qu'il l'inscrive sur son théâtre. Victor Hugo dans La préface de Cromwell, manifeste du drame romantique publié en 1827, va remettre en question les préceptes

édictés au XVII

e

siècle et notamment la règle des trois unités ainsi que celle de la bienséance. Cela donnera lieu à la célèbre bataille d'Hernani

en 1830 à la Comédie-Française (1). Ainsi après cette terrible querelle littéraire les règles théâtrales du siècle classique ne seront plus respectées par les dramaturges. (1) La bataille d'Hernani est le nom donné à la polémique et aux chahuts qui entourèrent en 1830 les représentations de la pièce Hernani, drame romantique de Victor Hugo. Héritière d'une longue série de conflits autour de l'esthétique théâtrale, la bataille d'Hernani, aux motivations politiques au moins autant qu'esthétiques, est restée célèbre pour avoir été le terrain d'affrontement entre les " classiques

», partisans d'une hiérarchisation stricte

des genres théâtraux, et la nouvelle génération des " romantiques » aspirant à une révolution de l'art dramatique et regroupée autour de Victor Hugo.

Les auteurs à succès au XVIIe

Racine, l'un des trois grands dramaturges du XVII

e siècle avec Molière et Corneille, reste le maître de la tragédie classique française. Ses pièces inspirées de la mythologie grecque et de l'histoire romaine, campent des héros intemporels, victimes de leurs passions incontrôlables. Le héros racinien aime quelqu'un qui en aime un autre, dans une succession terrible à l'issue fatale. Pour illustrer le propos, citons la célèbre phrase : "

Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime

Andromaque qui aime Hector qui est mort...

Les tragédies raciniennes se fondent sur la conjonction de la terreur et de la pitié, les deux émotions fondamentales du théâtre antique. Son

théâtre est plutôt pessimiste, marqué par la puissance de la fatalité qui fait du héros un être isolé et incapable d'agir. L'action racinienne se

situe au moment où la crise est à son paroxysme. - Andromaque, 1667 - Britannicus,1669 - Bérénice,1670 - Phédre, 1677 - Deux tragédies bibliques : Esther, 1689 et Athalie, 1691.

Jean RacineMolièrePierre Corneille

FOCUS PARCOURS

Sans Racine

Le Menteur ; Le Cid ; L'avare

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