[PDF] Les défis du développement économique et social du Brésil





Previous PDF Next PDF





Les défis du développement économique et social du Brésil

Ce document propose un panorama de la situation économique et sociale du Brésil au moment où ce pays est lancé dans une compétition présidentielle – octobre 



FINANCES & DÉVELOPPEMENT

03.06.2021 Ce bilan économique a aidé les décideurs des pays émer- ... le Brésil la Russie



PERSPECTIVES DE LÉCONOMIE MONDIALE

01.07.2022 Dans un autre scénario plausible où les risques se concrétisent l'inflation s'accroît encore et la croissance mondiale est ramenée à 2



Rapport annuel 2021 du FMI

01.05.2020 Il s'agit toutefois d'une reprise à deux vitesses : les situations économiques divergent dangereusement d'un pays à l'autre en raison.



Les enfants dans un monde numérique – UNICEF

Des adolescents au Bhoutan et dans 25 autres pays ont discuté de ce que les technologies Brésil le Burkina Faso



Sattaquer ensemble aux conséquences humanitaires de la crise

Les autres crises et catastrophes ne s'étant hélas pas arrêtées pendant la Cependant au Brésil et en Russie



INDUSTRIALISATION ET CRISE ÉCONOMIQUE : LE BRÉSIL ET LE

Il y a environ un siècle et demi que des industries ont été créées au Mexique. Au Brésil c'est en complément de la croissance des exportations dans la seconde 



Chine - Brésil: industrialisation et désindustrialisation précoce

03.04.2012 du Brésil ne joue plus comme limite à sa crois- ... Brésil bilan économique



Études économiques de lOCDE Brésil

structurelle et le Brésil devrait prolonger les progrès de l'OCDE

.
Les défis du développement économique et social du Brésil

Les défis du

développement économique et socialdu Br

ésil contemporainpar

Lia Hasenclever

et Yves-André Fauré*Instituto de Economia da U niversidade Federal do Rio de JaneiroInstitut de Recherche pour le DéveloppementRésumé

Ce docum

ent propose un panorama de la situation économique et sociale du Brésil au moment où ce pays est lancédans une compétition présidenti elle - octobre 2002 - qui devrait ouvrir sur d'importants changements concernant tout autantles bases él ectorales que les orient ations et les méthodes du gouvernemen t. Les principaux défis du développement brésiliensont présentés et analysés à partir des thèmes débattus par les c oncurrents et les partis polit iques. Sont d'abord rappeléesles gran

des options économiques brésiliennes adoptées depuis les années 1930 qui, pour avoir été divers

es, ont ensemblecontribué à l'édifica tion d'une solide industrie nationale. Mais cette dynamique, not amment vérifiée par des taux decroiss ance du PIB à certaines périodes spectaculaires, ne s'est pas traduite au plan social qui a accu mulé de grav es retardset a vu s'accentuer d e profondes inégalit

és. Au contraire des décennies précédentes marquées par un volontarismemobilisateur et un nati

onalisme ombrageux, l'e nsemble des mesures adoptées depuis le début des années 90 ont concrétisé,en maints

domaines, le triomphe du " consensus de Washington » par la mise en place, rapide et brutale, de mesuresd'i

nspirat ion néo-lib

érale. Le bilan qui est dressé par les auteurs des deux présidences Cardoso (1994-2002) est pour lemoins mitigé : alo

rs que le premier mandat a été caractérisé par d'importants succès - stabilisation monétair e, lutte efficacecontre l'inflation, élév ation d'indicat

eurs sociaux, etc. - le second s'achève par la cruelle explicitation des limites et descontradictions du modèle de croi

ssance retenu. Le décrochage du Real national par rapport au dollar puis sa très forte dépréci ation sous les assauts des marchés ont mis à nu la vul nérabilité financière externe du pays et révél

é le cercle vicieuxpro

duit par le profil

de l'endettement public. Les auteurs passent en revue les principales propositions d'actions et deréformes - majorit

airement opposées aux options suivies jusqu' ici - des candidats et des parti s, en signalent les limites etévo quent, pou r terminer, quelques-uns des dossiers cruciaux, dont certains semblent avoir été oubliés par les concurre nts,auxque ls les prochains gouvernants seront impérieusement confrontés.Abstr actThis pap er proposes a panorama of the economic and social situation of Brazil, at the time when this coun try is launche d in a presidenti al competition - October 2002 - which should open on significant changes concerning the elect oralbases as much as the orientat ions and methods of the government. The prin cipal challenges of the Brazilian development are present ed and analyzed starting from the topics discussed by the poli tical competitors and parties. The major Brazil ianeco nomic opti ons adopted since 1930 are initi ally pointed out. Although vari ed, they contributed together to the constructionof a solid nati onal industry. But this dynamics, in particular checked by spectacular growth rat es of the GDP at certa inperiod s, was n ot transferred in the social dimension which accumulated serious delays and saw deep inequal ities rise.Contrary to previous d ecades, marked by a mobilizing voluntarism and a touchy nationalism, all the measures adopted sincethe beginning of t he Nineties concretized, in many fi elds, the triumph of the "consensus of Washington" by the rapid and brutal installation of neoliberal inspired m easures. The assessment which is drawn up by the authors of the two Cardosopresidenc ies (1994-2002) is at the very least mitigated : whereas the first mandate was characterized by signi ficant success es- monetary stabil ization, eff ective fight against inflation, rise in social indicators, etc. - the second is completed by the cruelclarif ication of the limits and contradictions of the retained model of growth. The uncou pling of nati onal Real comparedto the dollar, followed by its very strong de preciat ion under the attacks of the markets, exposed the external financialvulnerabili ty of the country and revealed the vicious cir cle produced by the profile of the public debt. The authors reviewcandidate s and parti

es principal proposals for actions and reforms - mainly opposed to the options followed up to now. Theyannounce the limits o

f them and evoke, to finish, some of the crucial files, of which some seem to be forgotten by the competi tors, to which next governments will imperiously be confronted.Mots-clés : développem

ent économique ; développement social ; stratégies de développementJEL classification : E0, E6, H0, L0, O1, O2, O5

* Respect ivement professeur, Instituto de E conomia da Universidade Federal do Rio de Janeiro (IE/UFRJ) et directeur de recherche,

Institut de rech

erche pour le développement (IRD, France ), co-responsables d'un programme de recherche en coopération conduit àl'IE/UFRJ sur les " T

ransformations des configurations productives locales dans l'Etat de Rio de Janeiro » financé par les autorités

brésiliennes et françaises et auquel participent plusieurs professeurs de l'IE/UFRJ, des doctorants brésiliens et français ainsi que des

étudiants de graduação (maîtrise) et de mestrado (DEA).COREMetadata, citation and similar papers at core.ac.ukProvided by Research Papers in Economics

Sommaire

1.Introdu

ction............

2.Un survo

l des grandes options du développement brésilien depuis 1930............2

3.Les pr

incipales mesures adoptées dans les années 90 dans le domaine économique.4

4.Eléments de bilan des

gouvernements du Président Cardoso............ ...........6

5.L'essoufflement du régi

me économique des années Cardoso............ .........10

6.Principaux défis

du développement et propositions des candidats à la présidence..13

7.Remarques conclusive

s............

Références bibl

iographiques............

Annexes............

1 L'ess

entiel de ce texte a été préparé avant les deux tours de l'élection présidentielle brésilienne et présenté au cours d'une

conférence organisé e en octobre 2002 dans le cadre du DEA d'Econom ie du développem ent, CED, Université Montesquieu-BordeauxIV. Les aut eurs expriment leur remercieme nt au professeur Lachaud, directeur du CED, pour l'opportun ité qu'il leur a offerte de présentercette brève é

tude et aux enseignants-chercheurs et collaborateurs de ce laboratoire pour les pertinentes discussions et les f

ructueuxéchanges établis à cette occasion. Les auteurs se sont contentés, pour cette publication, de nou

rrir le document initial de quelquesdéveloppem ents complémentaires et de f ournir un appareil de notes jugées indispensables à la bonne compréhension des données brésiliennes. Ils ont respe

cté en revanche les conditions temporelles de conception du document, fixé peu avant le verdict électoral.Certains termes et expressions ont été conservés entre parenthèses,

à côté de leur correspondance en français, dans leur formulation enportugais du B résil.2 Aux te

rmes de la dernière Constitution brésilienne sanctionnant en 1988 le retour stabilisé à un régime civil et démocratique,

la Républi

que fédérative du Brésil organise les pouvoirs publics selon trois niveaux : l'Union, les Etats (y compris le district fédéra

l deBrasília ), les Communes (Municípios). A cha

que niveau les compétences sont réparties entre un exécutif - président élu de la République

et gouvernement de

ministres pour l'Union, gouverneur élu et secrétaires d'Etat au plan des Etats (estadual), maire

élu (prefeito) et

secrétaires municipa ux pour les communes - un législatif - bicaméral au plan national : Cham bre des députés et Sénat, Assemblées

législatives estaduales et municipales - enfin des autorités juridictionnelles (instances judiciaires et juridictions comptables notamm

ent).Une cara ctéristique importante du fonctionne ment institutionnel public consiste dans l'autonomie relativ ement grande dont disposentchaque niveau e

t chaque type de pouvoir rendant parfois problématique la continuité d'action et la coordination des acteurs, inconvénients

partielle ment compensés par la prégnance ancienne de rapports par ailleurs fortem ent personnalisés, l'art consommé des négociationset la fle

xibilité des alliances, due à la quasi-absence de partis politiques programmatiques et solidement structurés. Cette rapi

dedescription de l'organisation des pouvoirs pu blics n'est pas indifférente à la chose économique : les politiques publiques sont en effet largem ent conditionnées au Brésil, tant dans leur conception et élabor

ation que dans leur mise en oeuvre et leurs résultats, par cettecomplexité institutionnelle.1.Introduction

Dans quelle mesure le Brésil peut-il

devenir un " pays d'avenir ", recommencer à croître, régler laquestion de l'extrême pau vreté qui touche une partie significativ e de sa population, m obiliser et utiliser au mieuxses ressources publiques ? Q uelles sont ses chances de faire v aloir ses intérêts et de valoriser ses atou ts, en unmot de ne pas être eng louti dans le projet de Washington de formation de la zone de libre échange des

Amériques ? Le B

résil sera-t- il capable d'agir comme sujet collectif, de dépasser les jeux parfois pernicieux et futiles de ses forces politiq ues, de réduire les pesanteurs de ses oligarchies et d'affronter ses vrais problèmes :la misère et la faim et bien d'autres difficultés sociales encore ? En d'au tres termes le pays est-il susceptible derassem bler ses forces et ses atouts pour faire face aux défis actuels de son développement ?1.

L'intention des auteurs de ce do

cument n'est pas de dresser un panorama ample et dûment argumenté dela situation macro- économique et macro-sociale brésilienne telle qu'elle apparaît en ce début de nouveau siècleni de prop oser une réflexion approfondie sur les conditions et facteurs éclairant tant la persistance des prob lèmesde développem ent que la montée de nouvelles difficultés qui accompagnent l'évolution des structures, desactivités et des performan ces du pays. L'ambition, plus modeste, revient à reten ir sélectivement quelques-unsdes défis a uxquels le Brésil est actuellement co nfronté en utilisant pour ce faire le filtre des principaux thèmesdébattus au cours de la campagne é

lectorale de l'année 2002 et avant tout ceux avancés dans le cadre de lacompétition présidentiel

le. Ce truchement permet d'une part de rendre les questions économ iques et socialesdu Brésil contemporain p

lus vivantes qu'un tableau répondant plus strictement aux canons académiques etd'autre part de restituer, tant dans

leur emphase que dans leurs caren ces et lim ites, la sélection et la hiérarchiedes sujets qui préoccupent la classe politique nationale.Si les élections présidentielles cons tituent, depuis le reflux prétorien opéré dans les années 80, le tempsfort de la v ie politique brésilienne, selon un ryt hme quadriennal, et si le régime est souvent présenté comme" présidentialiste », la structure très nettement fédéraliste du Brésil, la forte décentralisation organisée par laconstitution de 1988 - assim ilable à un mouvement de municipalisation consacrant la position d'élites politiqueslocales -, les importan tes prérogatives des législatifs aux trois é chelles fédérales, " estaduales », municipales,la nette autonomie des autorités juridictionnelles à ces mêmes trois niveaux, l'extrême fragmentation de la représentation politique entre de nom breuses formations, viennent, parmi bien d'autre s mécanismes, contenirl'exercice réel des pouvoirs constitutionn els et du champ d'influence de la présidence de l'Union2. La marge de manoeuv

re et la capacité d'action de la présidence et du gouvernement à l'échelle fédérale, qui dépendent ende nombreux doma

ines de la mobilisation d'appuis au Congrès que ne caractérisent pas la discipl ine et l'unitépartisanes, sont en définitive moins significatives en termes de relatio ns administratives avec les deux autresniveaux de pouv oir qu'en termes financiers. Au rés ultat d'une organisation fiscale d'une extrême complexitéqui aménage

de nombreux transferts entre les différentes échelles institutionnelles selon de subtiles clefs et

critères, la répartition - au dem eurant variable d'une année sur l'autre - des recettes fiscales dont disposent en solde net les trois niveaux de pouvoir s'établit grosso modo à 56% au bénéfice de l'U nion, 27% au bénéfice des Etats et 17% au bénéfice des municípios. Et si depuis l'adoption de la

Constitution de 1988 on note un

2 DOCU

MENT DE TRAVAIL NO. 78

3 Ainsi, pa

r ex. sur un total de 328 milliards de Reais de recettes prévues au budget 2003, les dépenses dites obligatoires en

représent ent 80,5%, l'eng agement d'excéde nt primaire arrêté avec le FMI (Fonds monétaire international) 9,8% et les dites " autresdépenses » 9,7% . Ajoutons que les règles et le calendrier institutionnels et électoraux font que le président élu, qui occupera son postedébut janvier

2003, devra pour l'essentiel mettre en oeuvre un budget f

édéral arrêté par le Congrès dans sa composition précédente à lafin de 2002.relèvement régul

ier et sensible des recettes allouées aux communes, il reste que l'Union dispose, par ses ressources fiscale s, d'indéniables atouts dans le pilotage institutionnel d'ensemble et dans la mise en oeuvre des politiques publiques bien qu'une grande part des financements soient dotés d'une inertie allocative (programmespluriannuels, rémun érations et pensions des fonctionnaires fédéraux, dépenses obligatoires, etc.3

Le présent docume

nt est con stitué de quatre parties. Dans la première seront mis en évidence les différentsmodèles de développem ent national adoptés depuis les années 1930 ; la deuxième partie présentera les principales décisions ayant orient é le cours économique du pays dans les années 90 ; la troisième partiepropose ra un essai de bilan des d

eux présidences de Fernando Henrique Cardoso (1994-2002) ; la quatrièmepartie avancera une réflex

ion plus fondamentale sur le type et les limites du m odèle de pilotage économique misen oeuvre durant ces années ; enfin la cinquième partie sera dédiée à u ne réflexion sur quelques-uns des enjeuxdu développem ent économique et social contemporain, en relation avec les instruments et solutions que proposent les principaux candid ats à l'élection présidentielle d'octobre 2002, et qui constitue le point crucial de l'agenda politique brésilien.2.Un survol des grandes o ptions du développementbrésilien depuis 1930

Des années

30 aux années 90 le Brésil a adopté et m

is en oeuvre des po litiques industrielles plus ou moinsactive s visant à assurer le développement économique et social de la nation.

Cette option

volontariste dans lapolitique industrielle a reposé su r un processus de substitution des im portations inspiré par les idées en coursà la Comm

ission économique pour l'Amérique latine (CEPAL) de l'ONU : incombait à l'Etat la fonction deréduire le retard caractérisant les pays sous-

développés par la libération des forces productives. Furent alorsparticulièrement importantes, dan

s la conception de cette politique indu strielle, les idées de Raul Pre bish quipermirent d'établir un diagn ostic sur la détérioration des termes de l'échange entre pays en dév eloppement etpays développés. Les premiers, spécialisés dans l'économie " extractiviste " et dans la production agricole,étaient exposés aux cycle s d'expansion et de contraction de la production, et ne po uvaient obtenir des prix quirémunèrent de manière adé quate les coûts des producteurs ; les seconds, spécialisés dans la production de biensindustriels, percevaient des prix de monopole. Dans ces conditions les éch anges étaient avantageux pour les paysspécialisés dans la prod uction industrielle. C'était là une critique à la théorie ricardi enne des bénéfices mutuelsobtenus par les avantages de la spécialisation dans le commerce international.Le proces sus d'industrialisation par substitution des importations (Política de substituição de importações) consist

ait, à la base, à identifier les vecteurs de la demande de biens industriels importés, et à

stimuler l'internalisation de cette produc tion dans le pays. Ce processus, une fois lan cé, acquiert une dynamiquepropre. Tout d'a bord sont " substitués " les b iens finaux qui entraînent l'augmentation des biens intermédiairesqui, à leur t our, devront être " substitués ", impliquant de ce fait l'accro issement de biens d'équipement (bens de capital) qui devront être, en fin de c ourse, eux aussi" substitués ". Selon plusieurs analystes, le proce ssus neserait complet que lo rsque serait internalisée par le pay s la production de ces biens d'équipement.L'industrialisation serait a insi la voie la mieux assurée pour atteindre le développement économ ique et social.Il faut in sister également sur le fait que cette construction des capacit és productives locales a été tentée à la foisà travers le renforcem ent de groupes privés nationaux, au moy en de la création d'entreprises publique s,notammen t dans le doma ine des infrastructures, ou encore par l'attraction d'entreprises étrangères . A aucunmoment,

il n'a été opté de manière exclusive pour le capital national, comme on le verra plus loin.Cette produc

tion interne et l'accès aux technologies corresponda ntes ont ét é réalisés sur financementsextérieurs, investissemen ts directs étrangers, transferts de technologies ou à partir d'efforts internes de mobilisation de l'épargne nationale. L e choix de l'une ou de l'autre des options dépendait principalement dela conjoncture macro-

économique internationale et des cy

cles technologiques alors en vigueur. Dans la période allant des années 1950 aux années 1

980, les technologies impliquées dans ces orientations de dév

eloppementse sont épanouies et il en est résulté un

e offre abondante sur le marché international provenant d'entreprisessoucieuses de valoriser leurs actifs

technologiques, la plupart du temps avec des brevets (patentes) arrivés à terme.

LES DÉFI

S DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DU BRÉ

SIL CONTEMPORAIN3

4 Le Banc

o do Brasil ne doit pas être conf

ondu avec le Banco Central. Entreprise publique dont l'Etat détient encore de nosjours la majorité du capital social, elle continue à exercer des m

issions de service public dans le c adre de son activité financière semblablepar ailleurs aux établissements privés. L

es Etats de la fédération brésilienne disposaient encore il y a peu - et certains continuent àdisposer encore - de banques publiqu

es estaduales alliant a ctivités classiques d'intermédiation financière, gestion de comptes publics et fonctions " développementalistes

». Un bon nombre d'entre elles ont été cédées à des investisseurs privés, dans le mouvement deprivatisa

tion dans lequel le Brésil s'est engagé au cours de la décennie 90.5 Le gétulisme, régim

e politique et corpus idéologique qui s'est incarné dans les gouvernements de Gétulio Vargas parvenu

au pouvoir dans l es années 30 dans des conditions non démocratiques puis reve nu à ce même pouvoir après la seconde guerre mondialeà l'issue d' élections, a combiné des pratiques autoritaires voire dictatoriales, un nationalisme accentué et des politiques sectorielles volontaristes inspirées par de réelles ambi tions développementalistes (créati ons d'entreprises publiques, mobilisation de financementspublics, investis

sements sectoriels stratégiques, affirmation de droits salariaux, etc.). C'est cet héritage gétuliste, mélange d'au

toritarismepolitique, d'interve ntionnisme économique et de paternalisme social et que la scie nce politique qualifie

rait de corporatiste-populiste, quele président Fernando Henrique Cardoso s'est efforcé de démanteler au cours de ses deux mandats (1994-2002). Les réform

es récemmenttentées en mat ière de droit du travail, encore largem ent inspiré et organisé par le régime de la CLT (Consolidação das Leis Trab alhistas)de l'ère Var gas - cette CLT encore en vigueur date en ef fet de 1943 - que le gouvernement et le FMI juge aient exagérément protecteurdu salarié et source d'obstacle dans le mouvement de libéralisation de l'éc

onomie, ont donné lieu à des conflits qui témoignent de l'âpretédes intérêts en jeu et de la force des fractures

idéologiques et des oppositions de doctrine dans le monde de la production et du travai l.Le succès de cette politique était mesuré à trav ers le degré de nationalisation de la production et non pasquotesdbs_dbs30.pdfusesText_36
[PDF] 3 Théorie de la production (offre)

[PDF] L'ABC de l'économie : Qu'est-ce que le capitalisme? - IMF

[PDF] Mise à jour des Perspectives de l'économie mondiale, janvier 2017

[PDF] L'économie collaborative - Centre Permanent pour la Citoyenneté et

[PDF] COMMISSION EUROPÉENNE Bruxelles, le 262016 - Europa EU

[PDF] Économie collaborative : un thème de campagne pour 2017 ?

[PDF] L'économie collaborative

[PDF] Uberisation, Economie collaborative… quelques analyses

[PDF] corrige - Meck-anique

[PDF] Consommation et économies d'énergie - 2020 Energy

[PDF] les economies d'echelle - cloudfrontnet

[PDF] économies d 'échelle externes - autres échecs de marché que

[PDF] de l'économie d'endettement à l'économie de marchés - Cairn

[PDF] economie d'envergure et nouvelles technologies de l - Temis

[PDF] Economies d'agglomération : taille, densité des villes chinoises - Cerdi