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ÉCOLE DOCTORALE É

LABORATOIRE CEDETE EA 1210

THÈSE présentée par :

Armel Gildas MOULOUNGUI

soutenue le : pour obtenir le grade de : Discipline/ Spécialité : Géographie-Aménagement-Environnement

Gouvernance des ressources forestières au

Gabon : acteurs et enjeux

THÈSE dirigée par :

M. Jean-Marc ZANINETTI

M. Denis CHARTIER Maître de conférences, Unive

RAPPORTEURS :

M. Moïse TSAYEM DEMAZE Maître de Conférences-HDR, Université du Maine M. Hervé RAKOTO Professeur, Université de Bordeaux _ JURY

M. Serge BAHUCHET Professeur,

M. Moïse TSAYEM DEMAZE Maître de Conférences-HDR, Université du Maine M. Hervé RAKOTO Professeur, Université de Bordeaux M. Roland POURTIER Professeur émérite, Université Paris 1, Panthéon-

Sorbonne

M. Jean-Marc ZANINETTI Professeur, U

M. Denis CHARTIER Maître de Conférences, i

A mes parents,

mon père, le défunt Jean Baptiste MOULOUNGUI et ma mère Georgette BOUANGA PEFOUKA. A mon épouse Edna Marina et mes enfants, Théophane et Théodora. ii

REMERCIEMENTS

profond désir mais aussi de joie et de rencontres enrichissantes.

Je tiens donc à adresser mes sincères remerciements à celle foule innombrable de

Ces mots sont aussi, dans une certaine mesure, les vôtres. Je voudrais remercier avant tout mon directeur de thèse, Monsieur Jean-Marc ZANINETTI, pour avoir accepté de diriger mes le travail. Ensuite mon co-encadrant, Denis CHARTIER qui, le premier, a su me motiver mains, je vous en suis très reconnaissant. financement de la thèse. Entre les officiels et ceux qui ont fait le choix de rester anonymes, la liste est longue. Je voudrai toutefois citer pendant 4 ans Humanismes pour leur contribution dans le financement du dernier voyage ; Hervé et Françoise LEBLANC, Jean Paul et Sylviane PELLEGRIN, le père Jean Marc ECHEYNNE, la famille BOUILLEAU et les paroissiens de Saint Yves de La Source et de Saint Marceau, pour leur soutien.

Sur :

Annie MAROGA (assistante exécutive, ANPN), Emile MANFOUMBI KOMBILA (secrétaire es écogardes du parc national de Moukalaba doudou et ceux du parc national de Pongara Ulrich MABICKA (adjoint du commandant de la brigade de Moukalaba Doudou), Gaspard ABITSI (WCS), Romain CALAQUE (WCS), Lucius Bède MOUSSAVOU (WWF), Constant iii

ALLOGO (CARPE-UICN), et tous

pour des raisons " politiques ».

Ma gratitude va aussi à :

- Bernard TERRANOVA, Sylvie CABARET et Sylviane PELLEGRIN, mes "relecteurs acharnés". Sans vous, ce travail serait un véritable nid de faut pour votre générosité. - Brice Didier KOUMBA MABERT (CNDIO-GABON) et Khy-Meng NAY (BRGM) pour Je ne saurai clore cette page de remerciements sans dire ma reconnaissance à ceux qui e tenir au plus fort de la tempête. Merci à : - Sosthène, Edith, Lié, Rock, Estelle, Prisca, Emma, Aymar et Vanessa ; - mes compagnons de joie et de galère : Jean Robert, Arnold et Sabine, Steeve et Tatiana, Charles et Christelle, Ariane, Léonard et Flore, Albéric, Rita, Thierry, Thècle,

Enfin, à tous ceux qui se reconnaitrons à travers ce modeste travail et qui ont été le " bon

samaritain » sur mon chemin. Au- ! iv

SIGLES ET ABREVIATIONS

AAC : Assiette Annuelle de Coupe

AEF : Afrique Équatoriale Française

AFD : Agence Française de Développement

ANPN: Agence Nationale des Parcs Nationaux

APFT : Avenir des Peuples et Forêts Tropicales

C&I : Critères et Indicateurs

CEFDHAC :

Centrale

CARPE : Central Africa Regional Program for the Environment CFAD : Concessions Forestières sous Aménagement Durable CIFOR : Center for International Forestry Research (Centre de recherche Forestière international) CIRAD : Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement CIRMF : Centre International de Recherches Médicales de Franceville

COMIFAC : que

CNUED :

DIARF : Direction des Inventaires, de l'Aménagement et de la Régénération des Forêts

DFC : Direction de la Faune et de la Chasse

DGE : ECOFAC : Écologie et Forêt en Afrique Centrale - Conservation et Utilisation

ENEF : École Nationale des Eaux et Forêts

FAO :

FFEM :

FMI : Fonds Monétaire International

FORAFRI : Programme de Capitalisation et Transfert des Résultats des Recherches menées

FSC : Forest Stewardship Council

GFW : Global Forest Watch

IRET : Institut de Recherches en Écologie Tropicale IRSH : Institut de Recherches en Sciences Humaines v

MINEF : Ministère des Eaux et Forêts

NYZS : New York Zoological Society (Société Zoologique de New York) OIBT : Organisation Internationale des Bois Tropicaux

PFE : Projet Forêts et Environnement

PFBC : Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo PEFC : Program for the Endorsement of Forest Certification schemes (Programme de

Reconnaissance des Certifications Forestières)

PNAE : nvironnementale

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PNUE :

POGAB :

PAPPFG :

PSFE : Programme Sectoriel Forêt-Environnement

REDD : Reducing Emissions from Deforestation and forest Degradation (Réduiction des emissions de gaz à effets de serre dues à la Déforestation)

SEGC :

SEPBG :

SNBG : Société nationale des Bois du Gabon

TRAFFIC : Réseau de surveillance du commerce de la faune et de flore sauvages TREES : Tropical Ecosystem Environment Observations by Satellites

TRIDOM : Trinational Dja-Odzala-Minkébé

UFA :

UFG : Unité Forestière de Gestion

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

UNESCO :

USAID: The United States Agency for International Development

USFWS: US Fish and Wildlife Service

WCS: Wildlife Conservation Society (Société pour la Conservation de la Nature) WRI : World Resources Institute Institut des Ressoueces Mondiales WWF: World Wildlife Fund - Fonds mondial de Protection de la Nature

ZACF: n du Chemin de Fer

vi

SOMMAIRE

Dédicace

Remerciements

Sigles et abréviations

INTRODUCTION GENERALE............................................................................................................................. 1

1. .......................................................................................................................................................................... 1

2. ...................................................................................................................................... 17

3. Le cheminement de la recherche ........................................................................................................................................... 20

4. Organisation du travail ............................................................................................................................................................... 21

Première partie

LA GESTION FORESTIERE ENTRE RUPTURES ET CONTINUITES : FONDEMENTS

CONCEPTUELS ET HISTORIQUES ............................................................................................................... 25

Chapitre 1 : ENTRE FORET ET DEVELOPPEMENT DURABLE, LE TERRITOIRE. POUR UNE

APPROCHE SPATIALE DES POLITIQUES FORESTIERES .................................................................... 27

1. La forêt ? ................................................................. 27

1.1. La forêt : de quoi parle-t-on ? .................................................................................................................. 28

1.2. La forêt : des fonctions communes aux perceptions divergentes............................................. 33

2. La forêt, un territoire : espace de pouvoir, territorialité .......................................................................... 47

2.1. ................................................................................................ 47

2.2. La forêt-territoire, un système dynamique et complexe ............................................................. 52

2.3. La forêt-territoire, un espace de pouvoir ........................................................................................... 53

3. La forêt durable : approche spatiale ................................................................................................................. 56

3.1. La forêt durable : principes historiques et pratiques .................................................................... 56

3.2. La durabilité géographique ...................................................................................................................... 69

3.3. De la forêt à la forêt-territoire : quelle démarche méthodologique ? ..................................... 71

Chapitre 2 : LA FORET GABONAISE ET LA " JUNGLE » DES POLITIQUES FORESTIERES ET ENVIRONNEMENTALES : POUR UNE SYSTEMOGENESE DE LA FORET-TERRITOIRE .......... 79

1. ................................................................................... 79

1.1. Histoire de la forêt gabonaise .................................................................................................................. 79

1.2. La végétation et le climat ........................................................................................................................... 82

1.3. Un relief relativement plat ........................................................................................................................ 91

2. " La forêt des hommes » ou " une forêt et des hommes » ........................................................................ 93

2.1. La forêt, une donnée culturelle ............................................................................................................... 94

2.2. Relations population-forêt ........................................................................................................................ 96

vii

3. .......................................................... 100

3.1. Une économie à la remorque de son pétrole ................................................................................... 100

3.2. pétrole ....................................................................................... 102

4. Une gestion forestière héritée du colonat : les vieilles habitudes ...................................................... 105

4.1.

ressources forestières ............................................................................................................................................. 107

4.2. Une mise en valeur tournée vers le nord : une économie de pillage sur fond de ravage

humain et écologique .............................................................................................................................................. 111

4.3. .............................................................................................. 123

5. Ruptures et permanences : du nouveau sur du vieux ............................................................................. 134

5.1. .................................................................................. 134

5.2. Le système des concessions forestières ................................ 140

Conclusion partielle ....................................................................................................................................................... 146

Deuxième partie :

GOUVERNANCE FORESTIERE ET DEVELOPPEMENT DURABLE: NOUVEAUX PARADIGMES, NOUVEAUX ACTEURS POUR UNE NOUVELLE GOUVERNANCE TERRITORIALE ................... 147 Chapitre 3 : DE LA GOUVERNANCE FORESTIERE AU GABON S

POUR UNE NOUVELLE GOUVERNANCE DES TERRITOIRES .......................................................... 150

1. Les acteurs de la gestion forestière au Gabon ............................................................................................ 151

1.1. Quelle méthodologie ? .............................................................................................................................. 151

1.2. Typologie des acteurs ............................................................................................................................... 153

2. Les mutations de la gouvernance .................................................................................................................... 187

2.1. Un chef en perte de repères ou stratégie politique ? .................................................................. 187

2.2. Les Agences, des ministères bis ..................................................................... 191

2.3. Les ONG gabonaises : acteurs des " basses besognes » .............................................................. 198

2.4. -conseil à la prise de décision : le positionnement stratégique des ONG

internationales ........................................................................................................................................................... 201

2.5. Matrice relationnelle : entre le "droit" et le "fait", le dédoublement du pouvoir ............. 204

Chapitre 4 : LES NOUVEAUX "INITIES" A LA FORET GABONAISE. LE WWF, UNE INGERENCE

ECOLOGIQUE ? .................................................................................................................................................. 217

1. Approches conceptuelle et méthodologique des ONG ............................................................................ 218

1.1. Comment et pourquoi définir une ONG ? .......................................................................................... 218

1.2. Méthodologie ........................................................................................................................... 227

2. Le WWF, de la protection des espèces menacées, à la gestion des territoires ............................... 230

2.1. Le WWF international : quelques repères ........................................................................................ 230

2.2. La création du WWF international dans le contexte des indépendances en Afrique ..... 234

2.3. Structure, fonctionnement ........................................... 237

viii

2.4. Le WWF-Gabon, un acteur incontournable dans la gestion forestière et

environnementale ..................................................................................................................................................... 240

Chapitre 5 : LA WCS, DES PARCS ZOOLOGIQUES URBAINS A LA GESTION DES PARCS

NATIONAUX ....................................................................................................................................................... 285

1. De la NYZS à la WCS : aux fondements idéologiques ................................................................................ 285

1.1. Un contexte historique favorable ......................................................................................................... 285

1.2. Un réseau de parcs zoologiques urbains pour la conservation ............................................... 287

2. : la conservation dans la continuité de la NYZS ? .............................................. 289

2.1. Organisation institutionnelle et sources de financement .......................................................... 289

2.2. Des zoos à la conservation à grande échelle ...... 294

2.3. -paysage» pour la conservation.................................................................... 296

3. La WCS-Gabon : de la Lopé à la conquête du Gabon ................................................................................. 298

3.1. Une " histoire de grands singes » liée au CIRMF ........................................................................... 298

3.2. Organisation institutionnelle et stratégie actionnelle : une présence "sur tous les fronts"

303

4. Du " non-governmental » ou " governmental » ......................................................................................... 321

4.1. Un parcours scientifique pour la conservation .............................................................................. 322

4.2. ................................................................. 324

Conclusion partielle ....................................................................................................................................................... 330

Troisième partie :

NOUVELLES POLITIQUES ET NOUVEAUX ACTEURS DANS LA DYNAMIQUE DU VILLAGE 332 Chapitre 6 : LES POPULATIONS DU PARC NATIONAL DE MOUKALABA DOUDOU DANS LE

NOUVEAU SYSTEME DE GOUVERNANCE FORESTIERE ................................................................... 334

1. Quelques concepts opératoires ...................... 336

1.1. ............................................................................................................ 336

1.2. ? ................................................................................... 340

- La solidarité clanique ............................................................................................................................................. 341

1.3. Une société de type relationnel : le " village

communautaire et individuel ............................................................................................................................... 342

2. Les populations du parc national de Moukalaba Doudou et ses environs : des groupes sociaux

........................................................................................................ 345

2.1. Le groupe ethnique punu : identité et territoire............................................................................ 345

2.2. Les relations inter et intra ethniques : commerce, paix et conflits ........................................ 350

2.3. Un peuple de forêt ...................................................................................................................................... 358

3. Dynamique sociospatiale : construction du territoire et système de gestion ................................ 367

3.1. Une dynamique socio spatiale fondée ........................................ 367

3.2. : entre pouvoir traditionnel et administration moderne ..... 376

ix

3.3. Le rôle central du WWF ........................................................................................................................... 387

4. Réactions des populations : "adaptation" et instrumentalisation ...................................................... 395

4.1. Les "Faux-........................................................................ 395

4.2. Une adaptation "positive" fondée sur le principe de participation ....................................... 397

4.3. Une adaptation négative : de protecteurs à destructeurs de la nature ................................ 402

Chapitre 7 : QUELLE FORET DURABLE AU GABON ? ......................................................................... 406

1. La gouvernance des ONG internationales ................................................ 406

1.1. Conservation, leadership et guerre idéologique ............................................................................ 407

1.2. Les programmes "doublons" et les "faux amis" ............................................................................ 420

1.3. La gouvernance des ONG est-elle démocratique ? ........................................................................ 437

2. ................. 444

2.1. es du village et création

............................................................................................................................... 444

2.2. .................................. 450

3. De la gestion "décentralisée" ou le retour à la gestion étatique centralisée ? ............................... 456

3.1. Une nouvelle dynamique " centre » et " périphérie » dans la gestion des forêts ........... 456

3.2. Le nouveau " centre » et la nouvelle " périphérie » ? .................................................................. 458

3.3. Ingérence écologique ou passiveté active ? ..................................................................................... 460

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................................. 462

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................... 475

TABLE DES ILLUSTRATIONS....................................................................................................................... 494

FIGURES .................................................................................................................................................................................................... 494

CARTES ..................................................................................................................................................................................................... 495

TABLEAUX ............................................................................................................................................................................................... 495

PLANCHES ............................................................................................................................................................................................... 496

PHOTOGRAPHIES ................................................................................................................................................................................. 497

ENCADRES ............................................................................................................................................................................................... 497

1

INTRODUCTION GENERALE

1. La forêt : une nouvelle ère forestière, un concept complexe, la consécration orientation des politiques nationales (GNFT, n 2011 de nnée internationale des forêts, suivie depuis par de nombreuse initiatives internationales1, dont En célébrer le milieux sont aussi de plus en plus menacés à travers le monde 2. Le débat grandissant sur les forêts a eu pour principal mérite de favoriser la vulgarisation des connaissances dans le domaine. Ainsi, des dirigeants politiques aux gestionnaires forestiers, des producteurs forestiers aux consommateurs de produits finis, une opinion publique de plus en plus informée, soucieuse de concilier préservation de l'environnement, protection sociale et performance économique a pu voir le jour. Selon la

sociologue Nicole Eisner, la représentation dominante de la forêt est désormais associée au

calme, à la sérénité, au ressourcement et à la vie, à la liberté et à un monde non marchand

3, pe considérations (nourricière, habitat, ressources naturelles source de revenus...). Ainsi, pour dont la

1 En 2007, par exemple, au cours de la VIIe session du Forum des Nations Unies (FNUF), la communauté

internationale adopte un instrument juridiquement non contraignant sur tous les types de Forêts (INCF) et

son programme de travail pluriannuel (2008-2015)1. Ce résultat arrive après les " Principes Forestiers »

adoptés en 1992 à Rio de Janeiro et les recommandations du Panel Intergouvernemental sur les Forêts ou

encore le Forum Intergouvernemental sur les Forêts (IPF / IFF) 2

Nations Unies. Les arguments avancés sont alors de "renforcer les initiatives visant à promouvoir la gestion

durable, la préservation et le développement des forêts sur le plan mondial ». http://www.un.org/News/fr-

press/docs/2006/GA10565.doc.htm (Consulté le 08/04/2011).

3 Cité par Christian Barthod, " le débat international sur la gestion des forêts » in Aménagement et nature,

N°115, automne 1994, p.145

2

vocation est de satisfaire une demande sans cesse croissante de matières premières (le bois, terres cultivables, produits non ligneux...)

4. Le discours forestier a évolué : du principe

forestier traditionnel de rendement soutenu, on est passé à un nouveau paradigme, celui de la " gestion durable des forêts » (Barthod, 1995 ; Buttler et al. 2004). Le principe semble

simple : il faut solliciter les ressources, tout en assurant leur régénération pour permettre

profiter. Pourtant, un des problèmes majeurs dans et de son interprétation. En effet, selon les usages ou les acteurs, on constate qu'il existe terprétations diverses concernant ce nouveau " principe » forestier. Des instances internationales aux organismes travaillant sur la gestion forestière, chaque

acteur a produit et utilisé sa propre définition (Lescuyer, 2004). Le concept de gestion

durable coopération internationale ou de gestion forestière (Mrosek et al., 2005). En dépit de son caractère complexe, la gestion durable des forêts a eu pour avantage, au sein du dialogue forestier international, de rejoindre les propositions et les imposé, pour devenir le concept de référence des politiques forestières (Purnomo et al.

2005).

Une situation des forêts alarmante dans le monde Malgré cette apparente prise de conscience collective de la nécessité de

préserver les forêts, et contrairement aux changements climatiques, ou à la diversité

4avait déclaré en 2007 que les forêts

tropicales africaines étaient une " ressource extraordinaire ». En faveur de la gestion durable, Greenpeace

estimait que cette déclaration " choquante signifiait la poursuite par la France d'une politique tournée vers le

soutien financier à l'exploitation industrielle des forêts tropicales et l'encouragement au pillage des ressources

naturelles au détriment des populations forestières, de la biodiversité et du climat ». Le nouvel observateur,

" Greenpeace demande à Sarkozy de revoir sa position sur les forêts », position-sur-les-forets.html (consulté le 25/04/2013) 3 protection juridique internationale. Le

institution internationale pour la gouvernance mondiale des forêts, a vu ses tentatives

aussi concurrentiel que globalisé (Chartier et Foyer, 2012 : 117-

Internationale des Forêts

5 U, ONG, secteur privé...) à faire des efforts concertés de sensibilisation à tous les niveaux pour renforcer la gestion durable. Le terrain, pour ainsi

dire, avait été bien préparé. Des actions en faveur de la conservation et le développement

viable de tou pour marquer une adhésion collective à cette démarche. La gestion des forêts reste une question qui fait toujours débat. ne manquent pas dans les pays forestiers

6, les divers engagements internationaux ont été

objectifs de gestion forestière durable enregistre de faibles résultats dans les différentes régions forestières

7. Ainsi on

peut constater que les " bonnes intentions » des pays pour intégrer le principe de gestion

durable dans leurs politiques et leurs stratégies forestières, dans le sens des textes

pauvres. Comment expliquer cette inadéquation entre une opinion internationale qui Quelques éléments de réponse sont fournis par le débat Nord-Sud sur la forêt comme le

5Documents officiels du Conseil économique et social, 2011, Supplément N° 22 (E/2011/42), chap. I,

Section A, projet de décision I ; voir également décision 66/543.

6La plus part des pays forestiers ont signé les divers accords et conventions liés à la gestion forestière.

7Dans un rapport préparé pour le sommet des trois bassins forestiers tropicaux (Brazzaville, du 31 mai au 03

: " La déforestation se poursuit à un rythme alarmant

dans la plupart des pays et dans les trois bassins forestiers tropicaux. Ensemble, les 30 pays ont signalé une perte

-2010.[...] Moins de 15% de la superficie forestière totale sont soumis à un plan

superficie forestière totale sont considérés comme étant sous une gestion durable des forêts. À peine plus de 1

de certification. » (FAO/OIBT, 2011) 4 note Guéneau : " Les gouvernements des pays tropicaux mettent en avant les potentialités de

développement économique liées aux ressources forestières sur lesquelles ils exercent leur

souveraineté. Les pays développés pour leur part insistent sur la conservation des biens et

services, notamment écologiques, fournis par les forêts tropicales. Malgré la Déclaration sur

les forêts, consensus minimal arraché en 1992 à Rio, la gestion durable des forêts tropicales se

» (Guéneau,

2004

sociales et écologiques de la forêt, optent pour une gestion qui allie exploitation et

e étant plus soucieux de

leur développement économique que par la nécessité de préserver des ressources

naturelles qui ont fait le développement des pays riches. Dans ce contexte, les positionnements des acteurs impliqués dans ce débat apparaissent souvent divergents, voire contradictoires sous divers aspects, notamment en ce qui concerne la nature même des facteurs des forêts à mettre en valeur au moyen de -delà des rapports nord/sud, le

débat international sur les forêts et surtout la situation des forêts du monde, met en

lumière des questions qui persistent : comment définir aux échelles nationale et locale un nouvel équilibre forestier entre préoccupations environnementales et contraintes

économiques

exploitation des forêts et maintien de leur fragile équilibre ? Si la gestion durable constitue

s forestiers en développement ? La forêt pour le développement : de nouvelles conditionnalités t faire appliquer directement la préservation des forêts ou encore de mettre en place une

législation contraignante visant à limiter directement la déforestation. En partant du

constat selon lequel les régions des pays en développement à fort taux de pauvreté se

5 superposent fréquemment aux principaux bassins forestiers

8, les organisations

internationales et les gouvernements des pays en développement, se sont concentrés à Cette stratégie allait ainsi faire écho au sommet de Rio (1992) qui abordait conjointement

9. En 1999, une nouvelle stratégie forestière va être

ndiale10. Cette

" ...mobiliser le potentiel des forêts pour lutter contre la pauvreté ; intégrer les forêts dans le

développement économique durable et enfin, protéger les ressources de la forêt et promouvoir

» (Topa et all., 2006 : 414).

En créant ce lien entre forêt et pauvreté, les instances internationales senté comme

dans ces secteurs (FAO, 2006). La forêt est désormais présentée comme un moyen

sur les forêts démarche passe par une redéfinition des termes comme Pauvreté, Conditions de vie, gouvernance ou encore Responsabilité collectivept, la FAO note

que " la société, à tous ses échelons, a une responsabilité collective envers la réduction de

pauvres et non pauvres » (FAO, 2006 : 4). Une responsabilité collective qui à tous,

même aux pays pauvres, et surtout aux pays disposant de ressources pour réduire la

pauvreté : la forêt est un atout majeur. Sur cette base, le débat international est-il centré sur

les forêts ou vers le principe de développement qui a jusque-là caractérisé les relations

internationales entre le nord et le sud : le développement ? La question demeure entière et

8Pour exemple, la plupart des pays du bassin du Congo, second massif forestier de la planète, appartiennent

au groupe des pays à développement humain moyen (Gabon, Sao Tomé, Guinée, Cameroun, Congo) entre la

117ème et la 136ème place ou au groupe à faible développement humain (RDC, RCA, Tchad) entre la 155ème

et la 166ème place sur un total de 173 pays (UNDP 2002). 9t

notion de développement durable. Lire : http://www.debatpublic.fr/docs/Docs%20principes/Declaration-de-

Rio-sur-l-environnement-et-le-developpement-durable.pdf (consulté le 24/04/2013)

10Cette stratégie va donner lieu à des déclinaisons nationales comme les objectifs du millénaire pour le

6 doctrine occidentale » prescrite (Rist, 1996) qui fai concepts, de pratiques diverses (Smouts, 2001). Faire de la forêt un objet structurant des relations internationales, un outil pour réduire la pauvreté, est un processus qui va demander de revisiter aussi bien les processus que les acteurs dans un contexte où les dirigeants des pays en développement, notamment : la rémunération des services environnementaux rendus par les forêts est une des pistes envisagées. Dans la suite du protocole de Kyoto, sont entreprises des discussions internationales sur la manière de récompenser les pays tropicaux qui préserveraient leu dans les années 70 et 80 (Petit, 1993 ; Founou-Tchuigoua, 1994 ; Cling et al., 2003), ou aux démocratie et de la bonne gouvernance (Sindzingre, 1995 ; Assogba, 2000 ; Campbell, 2002 ; Zacharie, 2004
11). Gestion durable et bonne gouvernance, quel apport au débat forestier ? La gestion durable évoque avant tout un mode de gestion du territoire et ses ressources. Elle renferme ainsi un e respectueuses » des

systèmes écologiques, économiques et sociaux relatifs à un territoire. Ici, la forêt. Ce mode

revêt une importance cruciale aussi bien pour les gouvernements, la communauté

11Selon Zacharie (2004), le concept de bonne gouvernance, ou gouvernance démocratique devient courant à la

fin des années 1990, à la faveu té et des retards pris par le

développement. Il est aussi bien question de bonne gouvernance démocratique que de bonne gouvernance

économique

7 ues,

les ressources forestières constituent une des principales sources de " rente » et de rentrée

de devises (Léonard et Ibo, 1994). Par ailleurs, les pays africains ont entamé un processus

de redéfinition de leur cadre juridique en matière de gestion des ressources forestières. Or,

comme nous allons le montrer dans cette thèse, bien que des textes règlementaires e fonds (Banque mondiale, FMI), des organismes de coopération (Union Européenne, USAID...), ou encore des lobbies ou groupes de pression liés aux relations historiques (anciens colonisateurs/anciennes colonies...), ces textes sont parfois flous et sans déc (Karsenty, 1998). Cette carence permet à chaque acteur d'interpréter les lois selon sa propre conception de la gestion des ressources (Kialo, 2007).

relevant de légitimités différentes (coutumières, projets, étatiques, politique

internationale...), jouant un rôle plus ou moins important dans la gestion des ressources, contribuent à créer une confusion et une incertitude sur les droits et devoirs des uns et des autres (Gami et Doumenge, 2006 ; Brunel, 2008). Organismes de coopération internationale, institutions financières, administratifs forestiers, ONG environnementales, exploitants forestiers, grands fonctionnaires, chef coutumier... les mêmes acteurs traitent parfois avec les mêmes populations pour la réalisation de projets divers (protection de la faune ou la flore, promotion des cultures locales, éducation environnementale, micro- projets Dans ce contexte marqué par la présence de plusieurs parties prenantes aux perceptions plurielles, voir divergentes, évoquer la notion de gouvernance donne une meilleure lisibilité de double intérêt : compre

légitimité (identité, relations, empreinte spatiale, influence sur la structure des acteurs,

autre part, et comprendre le mode de gestion mis effectivement en espaces 8 envisager leur amélioration. En ce sens, la gouvernance peut apporter une nette plus-value

La gouvernance : gestion des ressou

Bien que relativement ancien

12, le terme gouvernance

que dans les années 1990 par des économistes et politologues anglo-saxons et par certaines institutions internationales (ONU, Banque mondiale et FMI, notamment) (Agrawal, 2005 ; Milot, 2012), sous le mot anglais " governance » pour désigner "

manière de gouverner ». La gouvernance décrit ainsi une manière de gouverner, de gérer les

affaires publiques fondé sur la participation de la société civile à toutes les échelles

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