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B- La hiérarchie des métropoles

Pbq : Quelle hiérarchie la métropolisation créé-t-elle entre les villes mondiales ?

1- Villes mondiales et mégalopoles

Planipshère p. 41

* Le planisphère montre qu'il existe une hiérarchie des métropoles, c'est-à-dire qu'elles

n'ont pas toutes le même rayonnement, ni la même influence à l'échelle mondiale.

- Au sommet de cette hiérarchie, on trouve les villes globales : Londres (voir l'étude de cas),

New York, Paris et Tokyo.

Ville globale : villes où le processus de métropolisation est le plus abouti. Elles sont au sommet de la hiérarchie des métropoles et dirigent la mondialisation. - Viennent donc ensuite les métropoles mondiales comme Singapour, Hong Kong, Chicago, Los Angeles, dont l'influence est forte, mais moindre que celle des villes globales (en particulier concernant le commandement économique donc). Ville mondiale : ville qui concentre de fonctions de haut niveau et qui exercce une influence dans l'ensemble ou une partie du monde. Elle rayonne aussi par ses fonctions culturelles, sans obligatoirement être un noeud important de la mondialisation. * La domination des villes globales et des métropoles mondiales se manifeste par : - la concentration de la richesse, mesurée par le PUB (= produit urbain brut).

Voir le planisphère 1 p. 38.

Les villes ayant le PUB le plus élevé se trouvent en Amérique du Nord, en Europe et au Japon. Ces villes sont principalement situées dans les pays riches (pays du Nord), à l'exception de Mexico (PUB allant de 500 à 1 000 milliards de dollars) en Amérique latine. - la force d'attraction de ces villes (investissements, flux financiers, évènements internationaux) et leur intégration dans les échanges internationaux. (Ces métropoles parviennent à capter et émettre des flux massifs et divers (flux aériens, boursiers, commerciaux etc.). Ce sont souvent des centres d'impulsion de la mondialisation. C'est la sociologue américaine Saskia Sassen qui a popularisé la notion de " global city » pour caractériser quelques villes présentant les formes de concentration des fonctions de commandement international les plus avancées. Elle identifiait initialement trois villes pilotant l'économie mondiale et hissées au sommet de la hiérarchie urbaine : New York, Londres, Tokyo (Paris fut ajoutée plus tard). En français, la formule est souvent traduite indifféremment par " ville globale » ou " ville mondiale ». La géographe Cynthia Ghorra- Gobin propose de mieux distinguer ces formules en parlant de " villes globales » pour insister sur le commandement économique tandis que l'adjectif " mondial » intégrerait les aspects historiques et culturels. 2 - les relations étroites qu'elles entretiennent entre elles dans ce que l'on appelle l'" archipel métropolitain mondial » (voir les flux sur le planisphère p. 41). Archipel métropolitain mondial (AMM) : métropoles globales et mondiales connectées entre elles en réseaux concentrant les services et les richesses et organisant la mondialisation économique. - le fait qu'elles polarisent de vastes régions métropolitaines : les mégalopoles. Le planisphère p. 41 distingue 3 mégalopoles : la mégalopole nord-américaine, la mégalopole japonaise et la mégalopole européenne. Mégalopole : région urbaine qui s'étend de manière continue sur plusieurs km et qui comprend plusieurs métropoles. Le terme de mégalopole a d'abord été appliqué à la Megalopolis nord-américaine par J. Gottmann en 1961. La Megalopolis qualifie à l'origine la conurbation s'étendant le long de la côte atlantique de Boston à Washington. On distingue habituellement deux autres megalopolis dans le monde, au Japon et en Europe. Le terme désigne des ensembles urbains reliés fonctionnellement (réseaux de transports, communications). * L'exemple de la " Boswash », la mégalopole nord-américaine Carte 1 p. 28 - La carte montre que la mégalopole nord américaine est une conurbation, c'est à dire un vaste ensemble urbain constitué de plusieurs villes dont les périphéries se rejoignent. La carte permet de voir l'étendue de cette conurbation à travers l'aplat orange " espace urbanisé en continu ». Cette conurbation s'étend sur près de 800 km entre Boston et Washington (d'où le nom de " BosWash »). Ce vaste ensemble urbain concentre près de 53 millions d'habitants ainsi que de nombreux pouvoirs au sein de métropoles puissantes comme New York, Washington et Philadelphie. - La légende permet aussi de comprendre les relations qui existent entre ces métropoles, notamment avec les " noeuds de transport ». La carte montre des axes de communication reliant parfaitement ces villes entre elles mais aussi avec les autres villes des États voisins (routes jaunes allant vers la Virginie, la Pennsylvanie). La mégalopole nord-américaine compte de nombreux aéroports internationaux facilitant aussi les vols intérieurs entre ces grandes villes (vol de Boston à Washington). Enfin, la mégalopole dispose d'importants ports, comme à Baltimore et à New York par exemple, favorisant le commerce de marchandises. L'expression est dérivée d'une formule proposée en 1996 par le géographe Olivier Dollfus qui parlait d'" archipel mégalopolitain mondial » (AMM) pour désigner " l'ensemble des villes qui contribuent à la direction du monde », mises en réseau sous l'effet de la mondialisation. Ces grands pôles fonctionnent alors en système et finissent par avoir plus de relations entre elles qu'avec des villes parfois proches. On représente souvent cet archipel sous la forme d'un schéma dont les contours des continents ont disparu et où apparaissent uniquement les grandes métropoles du monde, telles des " îles » composant cet archipel mondial, interconnectées par des flux rapides et massifs. Les contours de l'archipel se recomposent toutefois sous l'effet de la mondialisation qui peut faire émerger de nouvelles " îles » (Dubaï, Mumbai, etc.). 3 - La carte montre enfin qu'il existe une hiérarchie entre les métropoles de la Boswash. > Washington est une ville mondiale. Elle concentre des fonctions de haut niveau et exerce une influence politique et économique sur les États-Unis. Washington abrite de nombreuses

instances du pouvoir fédéral américain (voir la photo 4 p. 29 : Maison blanche, Capitole etc.)

ainsi que des sièges de FTN, augmentant ainsi son attractivité et sa puissance. > Boston et Philadelphie sont des métropoles secondaires. Boston est une ville universitaire de première importance avec Harvard ou le MIT.

2- Métropoles secondaires et émergentes

Planipshère p. 41

- Le planisphère montre que les métropoles secondaires sont situées majoritairement dans les pays développés.

Milan, Francfort, San Francisco ou Séoul, polarisent les flux de la mondialisation à un degré

moindre que les villes globales et mondiales, et sont souvent spécialisées (ex. la bourse de

Francfort en Allemagne).

- On observe enfin la présence de métropoles émergentes dans les pays émergents : Buenos Aires en Argentine, Sao Paulo au Brésil (photo 4 p. 17), Johannesburg en Afrique du Sud,

Mumbai en Inde.

Elles jouent un rôle majeur dans la croissance et l'ouverture à la mondialisation de leur pays (Istanbul). Ainsi leur PUB (planispère 1 p. 38) a connu une très forte croissance (Brésil, Afrique du Sud, Égypte, Inde, Chine, Indonésie, Philippines, Turquie, Russie...). Cela s'explique par leur insertion de plus en plus poussée dans la mondialisation. Certaines villes de pays émergents sont des métropoles mondiales (Beijing, Shanghai).

Une ville globale : New York

> New York est une ville globale. Elle a en effet les atouts pour être au sommet des métropoles et être un territoire dirigeant de la mondialisation : Wall Street première bourse mondiale, le siège des Nations unies et la skyline rappelle que Manhattan est un immense CBD (aupointdefairedesa skylinel'imagedelavilleuniverselle). Elle dispose du 1 er

PUB mondial (doc. 2 p. 28).

New York investit également la culture

imaginaire mondiale : " Aucune ville au monde n'a été autant filmée, dessinée ou idéalisée [...]. Le Metropolis de Superman et le Gotham de Batman sont en réalité New

York. » (doc. 3 p. 28).

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