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L'épistémologie entre dans la théorie de la connaissance ». La seconde partie de ce module se compose d'exercices - choisis en biologie et en.
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Épistémologie de la psychologie : une approche logique
4 https://epistemo.hypotheses.org/3470 ; à vous d'étudier l'article en question ainsi que les exercices de logique sur IRIS pour vous familiariser avec les
de lépistémologie génétique de Jean Piaget aux savoirs critiques
24 Kas 2015 Mots-clés : Epistémologie génétique Philosophie de la connaissance et de ... puisque ce n'est plus le discours lié à l'exercice de pouvoir.
Épistémologie de la psychologie : une
approche logiqueCe cours présente quelques éléments conceptuels pertinents lorsqu'on s'intéresse à l'épistémologie.
D'autres éléments pourraient être mobilisés. Le point de vue que je propose témoigne nécessairement de la manière dont je construis ma propre idée de la scientificité.1. Introduction
Le mot " épistémologie » peut avoir une signification globalisante, pour référer alors à quelque chose
comme la " théorie de la connaissance » (Kant, Piaget, etc.) ou encore la " philosophie des sciences »
(Bachelard, Carnap, Duhem, Popper, etc.), qui renvoient à l'histoire des sciences et des idées(Crombie, Foucault, etc.). Ou bien le mot " épistémologie » peut avoir une signification restrictive. Ici
nous considérerons l'épistémologie de manière restrictive selon la définition qu'en donne
Piaget (1967) : " l'étude de la constitution des connaissances valables » (p. 6).D'où, avant d'analyser la signification de " valable », une question préliminaire : que désignent " les
connaissances » ? Les connaissances scientifiques ont pour condition de possibilité les connaissances
vécues (qui intéressent au premier chef la psychologie et la phénoménologie). Soit un poisson rouge
dans une baignoire qui se vide de son eau. Le poisson connaît le phénomène en train de se produire
puisqu'il réagit aux changements de son milieu. Mais il ne connaît pas la situation dans laquelle nous
l'avons placé, qui pour nous se décrit comme l'expérience-du-poisson-dans-la-baignoire (laquelle
description repose sur un problème de spécification dans un ensemble de possibilités), parce que par
exemple il ne dispose pas du mot ni du concept " baignoire » et que par conséquent " se trouver
dans une baignoire » est un vécu impossible dans son mode de vie.Nous restreindrons l'acception du terme " connaissance » à des connaissances exprimables dans un
langage humain. Cette restriction permet aussi de préciser la fonction prescriptive ou encore 2méthodologique de l'épistémologie. À quoi tient la valeur des connaissances scientifiques et en
particulier, puisque ce cours est au programme d'une licence de psychologie, la valeur des connaissances de la psychologie dite scientifique? Pour nous donner un critère de valeur, nous pourrions envisager l'utilité des connaissancesscientifiques. La voie utilitariste soulève d'emblée la question de savoir à qui et pour quel but une
connaissance serait utile et répondre à une telle question, comme à n'importe quelle autre question,
présuppose l'arbitrage de la vérité - parce que si pas de vérité attendue, quelle est l'utilité de poser
la question ?Nous devons donc considérer d'abord le critère de la vérité. Une description qui se fiche d'être vraie
n'a pas de valeur scientifique (ce qui n'empêche pas qu'elle ait une valeur technique ni qu'elle soit
jugée bonne ou mauvaise, utile ou nuisible). Encore faut-il construire la vérité comme propriété du
discours. Le premier chapitre présente la vérité logique, à charge pour le lecteur de s'exercer au
maniement de l'implication1. Celle-ci est le levier hypothético-déductif du test expérimental des
théories scientifiques. L'observation étant une source d'apprentissage théorique via le test logique
d'une hypothèse, nous poserons dans le second chapitre le problème de la description objective des
phénomènes. Il faudra définir ce qu'est décrire. Nous adopterons la base conceptuelle que la théorie
des probabilités nomme une algèbre d'événements. L'explication des phénomènes sera définie
comme une description en forme d'implication logique.Ce petit modèle épistémologique, le modèle " vérité - description - explication implicative », nous
servira à identifier deux problèmes menaçant la valeur du discours de la psychologie dite scientifique. Le premier se pose quand on ignore que [B et (A => B)] n'implique pas A. C'est le cas lorsqu'on teste une hypothèse en essayant non pas de la falsifier mais de la confirmer ou, plus subtilement, lorsqu'on exibe une hypothèse vraisemblable pour interpréter une description en termes de cause possible. Le second problème concerne les conséquences du mode de constructiond'une probabilité. Les probabilités empiriques (estimées à partir de données empiriques) d'une
expérience aléatoire décrivent l'objet qu'elle construit, pas nécessairement d'autres objets auxquels
on voudrait les appliquer.2. La vérité logique
Je présenterai la logique comme une théorie informatique de la vérité. La logique ne définit pas
l'ultime vérité, elle dit comment fonctionnent le vrai et le faux dans le discours. La règle du jeu de la
vérité logique est remarquable parce qu'elle détermine, entre autres facteurs, notre civilisation (pas
de domestication de l'énergie électrique donc pas d'internet sans règles logiques par exemple).
La logique régule la circulation de la vérité dans les propositions (par exemple, si ceci est un cygne,
alors ce n'est pas un non-cygne). Le discours est un assemblage de propositions, que nous noteronspar des lettres comme p ou P. Par exemple, " il pleut » est une proposition (p). " Il est vrai qu'il
pleut » (p est vraie : P) est aussi une proposition. " Non » n'est pas une proposition, sauf si elle est
1 Les exercices d'entraînement utilisés en TD sont disponibles sur IRIS.
3l'abrégé de " Je ne suis pas d'accord ». Une composition logique de plusieurs propositions est une
proposition (par exemple " p et P » est une proposition). Convention. Admettre une proposition P signifie qu'on admet que P est vraie. En codant vrai et faux par 1 et 0 respectivement, P est l'abrégé de V(P) = 1 (valeur de vérité de P = vrai)2.Implication. Considérons la proposition " si A alors B » (notée A => B, qu'on appelle l'implication
logique). Admettons A. Devons-nous logiquement admettre B ? Non parce que considérer une proposition n'implique pas l'accepter. Décider d'admettre A => Brelève de notre responsabilité critique (de jugement)3. Si nous avons admis d'autres vérités qui
nécessitent (impliquent) A => B et si nous avons décidé d'être logiques, nous devons décider
d'admettre A => B. Sinon la décision est libre (ou arbitraire, relevant de notre " libre arbitre »).
1. A => B et A (nous admettons A => B d'une part et A d'autre part). Devons-nous logiquement
admettre B ? Si nous acceptons les règles de cohérence logique alors nous devons admettre B.2. A => B et non-B. Devons-nous logiquement admettre A ?
Si nous acceptons les règles de cohérence logique alors nous devons admettre non-A. À l'envers : si nous acceptons A alors nous acceptons B parce que A => B or nous rejetons B.3. A => B et B : que devons-nous déduire concernant A ?
La logique nous contraint à admettre que A n'est pas nécessaire. Nous devons admettre la proposition " A ou non-A ».Les règles de la logique sont présentées sur mon blog et ailleurs sur internet et il est inutile de les
recopier ici4.Cette petite présentation devrait permettre au lecteur peu familier avec les règles logiques de mieux
percevoir l'opportunité d'analyser un discours donné comme un réseau logique de propositions. En
cherchant à ranger d'un côté les prémisses (" axiomes ») qu'on accepte sans examen logique et de
l'autre côté les conclusions (" théorèmes ») qui en découlent logiquement, on peut détecter des
conclusions fausses ou découvrir la nécessité de modifier les prémisses (e.g., 2.9). C'est ainsi je crois
que va le discours de la physique, des mathématiques, de l'informatique etc. la rationalitéscientifique. Le pouvoir éclairant d'un discours logiquement structuré est qu'il falsifie des phrases
possibles étant données ses prémisses. La limite de cet éclairage est que la vérité des prémisses est
2 Qui est l'abrégé de V[V(P) = 1] = 1 qui est l'abrégé de V{V[V(P) = 1] = 1} = 1 etc. (régression à l'infini).
3 On peut définir un jugement critique simplement : c'est un jugement de vérité, ou encore un positionnement
dont résulte une position, position qui par définition peut être vraie ou fausse en tant qu'énoncé logiquement
relié à d'autres énoncés.4 https://epistemo.hypotheses.org/3470 ; à vous d'étudier l'article en question ainsi que les exercices de
logique sur IRIS pour vous familiariser avec les tables de vérité et les diagrammes de Venn. 4conventionnelle. Le caractère créatif de la pensée scientifique tient au fait que rien n'interdit
d'imaginer toutes les prémisses qu'on peut.2.1. Algèbre d'événements : aperçu
Un discours scientifique porte sur des choses, entités, objets, décrits par des aspects5 possibles. Par
exemple, les aspects a et b figurant dans le diagramme de Venn ci-dessous (fig. 1) différencient quatre choses possibles : une chose d'aspect w, une chose d'aspect x, etc. Figure 1. Une algèbre à deux aspects et quatre événements élémentaires.Utilisons le " modèle probabiliste » (théorie des probabilités) que présentent par exemple Jacquard
(1974) ou Saporta (1990) sans nous occuper des probabilités. Une proposition concernant les aspects
possibles des objets d'une part, un événement dans l'univers des événements possibles d'autre part,
sont synonymes. Par exemple, " quelque chose est un a et pas un b » (A et non-B) est une proposition et aussi un événement ou, dirons-nous aussi pour aller vite, un aspect ou une description.L'univers des événements possibles, noté (Oméga), forme une algèbre d'événements. Le mot
" algèbre » signifie que tout événement de est défini par calcul d'événements élémentaires via les
opérations d'intersection (et), de réunion (ou) et de complémentation (non). Par exemple : a = {w} {x} = {w, x} = w ou x ( signifie la réunion d'ensembles), a et b = {w, x} {x, y} = {x} ( signifie l'intersection d'ensembles), {z} = non-(a ou b) = ni a ni b. Exercice. Définissez les événements élémentaires w, x, y, z en fonction de a et b.Corrigé. w est un a et un non-b (noté 10 qui sont des coordonnées dans = a b) ; x est un a et un b
(noté 11) ; y est un non-a et un b (noté 01) ; z est un non-a et un non-b (noté 00). Explicitez l'événement " quelque chose est un a ».5 Aspects, propriétés, états, paramètres, attributs, dimensions, etc. sont synonymes.
5 Corrigé. Quelque chose est un w ou un x, ou encore quelque chose est un a et b ou un a et non-b.Deux événements sont incompatibles (contradictoires) si leur intersection est vide ou, de façon
équivalente, s'ils ne peuvent pas être vrais conjointement. Deux événements élémentaires sont
incompatibles. Des événements forment un système complet si leur réunion est .2.2. Événements logiquement indépendants
Deux événements sont logiquement indépendants si aucun n'implique l'autre ou la négation de
l'autre. Deux événements sont logiquement dépendants si au moins l'un des deux implique l'autre
ou sa négation. Exercice. (1) Deux événements incompatibles sont-ils logiquement indépendants ? (2) Dans la fig. 1, a et b sont-ils logiquement indépendants ? (3) Construisez une algèbre d'événements telle que a et b soient logiquement dépendants. (4) Telle que A => non-B.(5) Donnez un exemple de deux événements logiquement indépendants, puis de deux événements
logiquement dépendants. Corrigé. (1) Non car l'un implique la négation de l'autre. (2) Oui. A n'implique pas B car w est possible. B n'implique pas A car y est possible. (3) Par exemple il suffit que a soit strictement inclus dans b (A => B). (4) Il suffit que A B = (cf. fig. 3). (5) La minceur et la taille des gens sont des grandeurs logiquement indépendantes(quoiqu'empiriquement corrélées, c'est-à-dire non-orthogonales pour les gens qui raisonnent en
termes de géométrie - algèbre matricielle) ; respire => vivant.2.3. " Plus faux que »
Deux événements incompatibles sont contraires s'ils forment un système complet.Puisque vrai et faux sont des événements contraires dans le référentiel {vrai, faux}, quel sens cela a-t-
il de dire que telle phrase est plus fausse (ou vraie) qu'une autre phrase ? Exercice. Soient p1, p2, ..., p5 cinq propositions vraies. Soient p6 la conjonction (non-p1 et p2 et p3 et p4 et p5), p7 la conjonction (non-p1 et non-p2 et p3 et p4 et p5). En quel sens peut-on dire que p6 est moins fausse (donc plus vraie) que p7 ? 6 Corrigé. On sait compter le nombre de propositions vraies dans p6 et p7, respectivement quatre ettrois. Il suffit de décréter (convention, " axiome ») que la vérité d'une phrase de cardinal 5 (le
nombre de propositions qui la composent) est, sur une échelle en six points de 0 à 5, le nombre de
propositions vraies la constituant. Mais attention, ce score est une vérité bis parce que la vérité
logique n'est pas une quantité mais un bit d'information (0/1, faux/vrai). Ainsi, le score de vérité bis
de p6 vaut 4 tandis que celle de p7 vaut 3. Quand bien même p6 et p7 sont fausses.Ne confondons pas " valeur de vérité logique » d'une proposition, qui se trouve dans l'ensemble
{faux, vrai}, et " évaluation de la vérité » de cette proposition dans une échelle de mesure ad hoc, ici
l'ensemble ordonné (0, 1, ..., 5). La vérité bis est ad hoc tant qu'on ne dispose pas d'une théorie
générale de l'évaluation (quantitative) de la vérité - qui suppose, dès qu'on utiliserait des scores, que
la vérité soit additive, or elle ne l'est pas puisque ce n'est pas une quantité mais une information, une
impulsion ou encore un signal innervant un réseau logique.2.4. Vérité-correspondance (à prendre avec des pincettes parce que
je ne maîtrise pas l'article de Tarski)La vérité-correspondance (Tarski, 1972) est souvent présentée de la manière suivante : la proposition
" la neige est blanche » est vraie si la neige est blanche (voir aussi Popper, 1991; Searle, 1995). S'agit-
il d'une correspondance avec la réalité ?Tout le problème est de s'entendre sur ce qu'on appelle " réalité ». Si la réalité est ce qui est censé
exister indépendamment de nous ou hors de notre expérience6, comment pouvons-nous enconnaître les aspects ? Songeons à la neige qui serait blanche hors de toute expérience humaine.
Le réalisme naïf consiste à considérer la blancheur de la neige comme un fait réel ou encore brut,
sans se rendre compte que la perspective qui est la nôtre est projetée (anthropocentrisme ?) sur la
" profondeur sans fond du réel » (Bimbenet, 2011, p. 208). Si nous appelons " réalité » notre
conviction (subjectivité) que la neige est blanche, laquelle s'énonce aisément (la neige est blanche),
alors nous pouvons distinguer : (i) le langage que nous manipulons de manière logique (" la neige est blanche » est une proposition vraie ou fausse par définition) et (ii) le langage que nous manipulons comme nous respirons, sans distanciation logique, laneige est blanche (et si elle n'est pas blanche, elle est souillée, teintée... ce n'est plus la
neige " pure » et bla bla bla).Comme nous jugeons que la proposition que nous voulons doter d'une valeur de vérité correspond à
la proposition affirmée sans distance logique, " la neige est blanche » est vraie parce que la neige est
blanche ; c'est-à-dire " la neige est blanche » est vraie parce que la proposition correspond à ce que
nous prenons comme un fait ou encore une évidence que la neige soit blanche. La vérité-6 Avec le problème de savoir si le non-être est réel, auquel cas il n'est pas le non-être puisque s'il est réel alors
il existe... 7 correspondance se fonde sur des affirmations factuelles sans se préoccuper du réalisme de la factualité ; elle n'exige pas qu'une phrase vraie corresponde au réel7.Conséquence : on peut poursuivre le but de construire des conclusions vraies arrimées de manière
non-contradictoire à nos convictions ou axiomes les plus chers, sans nourrir l'espoir que ce discours
corresponde au réel - un exemple patent étant le discours mathématique qui crée un monde auto-
suffisant auquel on accède via des propositions soigneusement, c'est-à-dire logiquement,construites. Et nous pouvons aussi abandonner l'idée (inutile ?) qu'un fait corresponde au réel, cela
n'impacte pas la quête d'un discours théoriquement et empiriquement valable.2.5. Implication
Exercice. Référez-vous à la fig. 1 (p. 4). (1) Quelles lettres parmi w, x, y, z, satisfont B => A ? (2) Est-il
nécessaire, lorsqu'on admet B => A, que l'ensemble b soit non-vide ?Corrigé. (1) Toutes les lettres sauf celle qui correspond à " être un b et ne pas être un a ». (2) Non : B
=> A est une inclusion d'ensembles, elle ne dit rien sur ce que contiennent ces ensembles.quotesdbs_dbs1.pdfusesText_1[PDF] exercices d'optique géométrique 1ère année
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