[PDF] Cryptographie Paris 13 1 oct. 2010 Exercices. 1.





Previous PDF Next PDF



Exercices et problemes de cryptographie

Exercices et problèmes de cryptographie. 2.3 Chiffrement DES. 45. Exercice 2.7. Clés faibles et semi-faibles du chiffrement DES. 46. Exercice 2.8. Propriété de 



Cryptographie Paris 13

1 oct. 2010 Vaudenay A Classical Introduction to Cryptography Exercice Book



Exercices et problèmes de cryptographie

Cette maxime d'Aristote semble bien mal s'appliquer à la cryptologie tant l'exercice y est absent. Il existe de multiples ouvrages de référence de qualité mais 



Exo7 Arithmétique : en route pour la cryptographie Un MOOC

des exercices de remise à niveau pour la logique et les ensembles. Plan de un facteur deux et on aura des problèmes si l'on a besoin de diviser par δ.



20 ÉNIGMES LUDIQUES POUR SE PERFECTIONNER EN

Vergnaud Exercices et problèmes de cryptographie



Exercices et problèmes de cryptographie

Cette maxime d'Aristote semble bien mal s'appliquer à la cryptologie tant l'exercice y est absent. Il existe de multiples ouvrages de référence de qualité mais 



25 йnigmes stimulantes pour sinitier а la cryptographie

24 mar. 2021 Vergnaud Exercices et problèmes de cryptographie



Initiation à la cryptographie

Nous verrons com- ment on peut l'utiliser en cryptographie c'est-à-dire l'art d'envoyer des messages secrets. Exercice 2.2. La table de multiplication modulo 



Cryptographie à clef publique Cours 1

28 jan. 2022 Exercices et problèmes de cryptographie. D. Vergnaud. Dunod. 2018 ... pdf. Introduction to modern cryptography. J. Katz Y. Lindell. CRC. 2007 ...



CHIFFREMENT ET CRYPTOGRAPHIE Exercice 1 : Cryptage affine

Le cryptage affine se fait à l'aide d'une clé qui est un nombre entier k fixé



Exercices et problemes de cryptographie

pliquer à la cryptologie tant l'exercice y est absent. Il existe de multiples ouvrages Exercices et problèmes de cryptographie.



Cryptographie Paris 13

1 oct. 2010 Exercices. 1. 2.4.1. Indice de co?ncidences Étant donné une suite x = x1x2 ...xn de caract`eres xi d'un alphabet Z on définit le nombre nc ...



Exercices et problèmes de cryptographie

s'appliquer à la cryptologie tant l'exercice y est absent. problèmes à résoudre par exemple sous forme d'un livre compagnon



25 énigmes ludiques pour sinitier à la cryptographie

3 déc. 2021 Vergnaud Exercices et problèmes de cryptographie



CHIFFREMENT ET CRYPTOGRAPHIE Exercice 1 : Cryptage affine

Le cryptage affine se fait à l'aide d'une clé qui est un nombre entier k fixé



GUIDE DE SÉLECTION DALGORITHMES CRYPTOGRAPHIQUES

8 mars 2021 de taille suffisante pour permettre la résolution de problème cryptographique de manière sub- stantiellement plus rapide que sur un ...



1 Arithmétique et Cryptographie - 1.1 PROGRAMME AGREG

Problèmes de calendrier codages et cryptages. Equations diophantiennes du type ax + by = c. 1.2 exercices . Exercice (ax + by = c).



modele couverture briques 2019-2020_sid

https://tor-lattimore.com/downloads/book/book.pdf. Langue d'enseignement. Français Vergnaud Exercice et problèmes de la cryptographie



Cryptographie

Pour chiffrer un mot ou une phrase il n'y a pas de problèmes théoriques



Exo7 Arithmétique : en route pour la cryptographie Un MOOC

Des exercices pour l'arithmétique que l'on travaillera en profondeur. Pour chiffrer un mot ou un phrase il n'y a pas de problèmes théoriques

Cryptographie Paris 13

(version 2010/2011) d"apr`es un cours de Daniel Barsky & Ghislain Dartois

1 octobre 2010

R´esum´e

Le but de ce cours est une introduction `a la cryptographie moderne utilis´ee dans la transmission et le stockage s´ecuris´e de donn´ees.L"accent mis sur les principes et les outils math´ematiques utilis´es (arithm´etique, alg`ebre, algo- rithmique, complexit´e, probabilit´e, th´eorie de l"information,..), ainsi que sur les protocoles. Les probl`emes informatiques, les produits et les normes sont d´ecrits dans des cours plus appliqu´es (r´eseaux, s´ecurit´e r´eseaux,...) Table des Mati`eres1 Introduction et terminologie7

1.1 Qu"est ce que la cryptographie . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.2 Principes de Kerckhoffs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.3 Qualit´es d"un cryptosyst`eme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1.4 Attaques sur un chiffrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.5 Diff´erentes notions de s´ecurit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

2 Historique15

2.1 Codes `a r´epertoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2.2 Codes de permutation ou de transposition . . . . . . . . . . . 16

2.2.1Cryptanalyse des codes de permutation. . . . . . . . . . 18

2.3 Codes de substitution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2.3.1Cryptanalyse des codes de substitution. . . . . . . . . . 20

2.3.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

2.4 Le code de Vig´en`ere . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

2.4.1Cryptanalyse des codes de Vigen`ere. . . . . . . . . . . . 22

2.4.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

2.5 Commentaires historiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3 Quelques m´ethodes de codage 27

3.1 Modes de chiffrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.1.1 Mode ECB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.1.2 Mode CBC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

3.1.3 Mode CFB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

3.1.4 Mode OFB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

3.1.5 Mode CTR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

4 Les codes modernes35

4.1 Objectifs des codes actuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

2

TABLE DES MATI`ERES3

4.2 Les familles de codes modernes . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

4.3 Codes sym´etriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

4.4 Codes asym´etriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

4.5 Les ´echanges de clefs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

4.5.1Protocole d"´echange de clefs. . . . . . . . . . . . . . . . 40

5 Applications de la cryptographie 42

5.1 Quel cryptosyst`eme choisir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

5.2 Quelques utilisations de la cryptographie . . . . . . . . . . .. 44

5.3 Quelles math´ematiques pour la cryptographie . . . . . . . .. 44

5.4 Lutte contre le brouillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

6 Codes `a confidentialit´e parfaite 47

7 Registres `a d´ecalage49

7.0.1R´egistres `a d´ecalages. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

7.0.2Cryptage avec un LFSR. . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

7.1Utilisation pratique des LFSR en cryptographie. . . . . . . . . . 54

7.1.1 Syst`eme A5/1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

7.1.2 Syst`eme bluetooth/E0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

8 Codes `a clefs secr`etes62

8.1 R´eseaux de substitution-permutation . . . . . . . . . . . . . .63

8.2Cryptanalyse lin´eaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

8.3Cryptanalyse diff´erentielle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

8.4 Description de DES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

8.4.1Sch´ema de Feistel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

8.4.2Quelques apects techniques de DES. . . . . . . . . . . . 81

8.5 Description d"AES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

8.5.1 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

8.5.2Quelques apects techniques d"AES. . . . . . . . . . . . . 84

8.5.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

8.5.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92

8.6 Infrastructure des syst`emes `a clef secr`ete . . . . . . . .. . . . 94

8.6.1Exemple: protocole d"acc`es HTTP. . . . . . . . . . . . . 95

8.7 Attaques contre les codes sym´etriques . . . . . . . . . . . . . 95

8.7.1Attaques par recherche exhaustive. . . . . . . . . . . . . 96

8.7.2Attaques dictionnaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

8.7.3Attaques r´epertoires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97

4TABLE DES MATI`ERES

9 Codes `a clefs publiques98

9.1 Principe des codes `a clef publique . . . . . . . . . . . . . . . . 99

9.1.1Fonctions `a sens unique. . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

9.2 Le cryptosyst`eme Merkle-Hellman . . . . . . . . . . . . . . . 99

9.2.1Le probl`eme du sac-`a-dos. . . . . . . . . . . . . . . . . 99

9.2.2Description du cryptosyst`eme Merkle-Hellman. . . . . . . 100

9.3 Le syst`eme RSA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102

9.3.1Description du cryptosyst`eme RSA. . . . . . . . . . . . 102

9.3.2Protocole d"envoi d"un message en RSA. . . . . . . . . . 103

9.3.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104

9.3.4Protocole de signature RSA. . . . . . . . . . . . . . . . 104

9.3.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

9.3.6Exemple acad´emique de codes RSA. . . . . . . . . . . . 107

9.3.7Exemple de code RSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109

9.3.8S´ecurit´e du syst`eme RSA. . . . . . . . . . . . . . . . . 110

9.3.9Attaques du syst`eme RSA. . . . . . . . . . . . . . . . . 111

9.4 Le cryptosyst`eme El Gamal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112

9.4.1Description du cryptosyst`eme El Gamal. . . . . . . . . . 113

9.4.2Signature El Gamal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114

9.4.3S´ecurit´e du syst`eme EL Gamal. . . . . . . . . . . . . . . 116

9.4.4Exemple acad´emique de code El Gamal. . . . . . . . . . 116

9.5 Cryptosyst`eme Elliptique M´en´ez`es-Vanstone . . . . .. . . . . 118

9.6 Infrastructure des syst`emes `a clef publique . . . . . . . .. . . 119

9.6.1Cryptographie bas´ee sur l"identit´e. . . . . . . . . . . . . 122

9.6.2Le protocole SSL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

10 Fonctions de Hachage127

10.1 Construction des fonctions de hachage . . . . . . . . . . . . . 128

10.1.1Attaques des anniversaires. . . . . . . . . . . . . . . . . 129

10.1.2Exemple acad´emique de fonction de hachage. . . . . . . . 130

10.1.3Fonction de hachage standard. . . . . . . . . . . . . . . 130

11 Protocoles cryptographiques 134

11.1 Protocoles de signature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134

11.1.1Protocole de signature `a clef priv´ee. . . . . . . . . . . . 134

11.1.2Protocole de signature `a clef publique. . . . . . . . . . . 136

11.2 Protocoles de datation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

11.2.1Protocole de datation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

11.3 Signature avec fonction de hachage . . . . . . . . . . . . . . . 138

11.4 Fonction de hachage et mot de passe . . . . . . . . . . . . . . 138

TABLE DES MATI`ERES5

11.5 Preuve sans transfert de connaissance . . . . . . . . . . . . . 139

11.5.1Preuve sans transfert de connaissances. . . . . . . . . . . 140

11.5.2Transfert inconscient. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142

12 La cryptographie et le droit 143

12.1 Textes juridiques sur la cryptographie . . . . . . . . . . . . .143

12.1.1LOI n◦96-659 du 26 juillet 1996. . . . . . . . . . . . . 143

12.1.2LOI n◦2004-575 du 21 juin 2004. . . . . . . . . . . . . . 146

12.1.3LOI n◦2006-961 du 1er aoˆut 2006. . . . . . . . . . . . . 149

13 Rappels Math´ematiques151

13.1 Th´eorie de l"information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

13.1.1Rappels de probabilit´es discr`etes. . . . . . . . . . . . . . 151

13.1.2Confidentialit´e parfaite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152

13.1.3Entropie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154

13.2 Th´eorie de la complexit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156

13.2.1 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

13.2.2D´ecidabilit´e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

13.2.3Complexit´e algorithmique. . . . . . . . . . . . . . . . . 159

13.2.4Algorithmes polynomiaux. . . . . . . . . . . . . . . . . 160

13.3 Rappels d"arithm´etique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162

13.3.1La division euclidienne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162

13.3.2Plus Grand Commun Diviseur. . . . . . . . . . . . . . . 166

13.3.3Algorithme du PGCD. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167

13.3.4Les Congruences. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170

13.3.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178

13.4 Tests de primalit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178

13.5 M´ethode de factorisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181

13.6 Rappels d"alg`ebre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183

13.6.1Groupe, anneaux, corps. . . . . . . . . . . . . . . . . . 183

13.6.2Anneau des polynˆomes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187

13.7 Courbes elliptiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197

13.7.1Groupe des points d"une courbe elliptique. . . . . . . . . 197

13.7.2Endomorphismes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201

13.7.3Courbes Elliptiques sur un corps fini. . . . . . . . . . . . 202

13.7.4Points de torsion sur une courbe elliptique. . . . . . . . . 204

13.7.5L"accouplement de Weil. . . . . . . . . . . . . . . . . . 205

Bibliographie207

6TABLE DES MATI`ERES

Index209

Chapitre 1Introduction et terminologie.L"objectif fondamental de la cryptographie est de permettre `a deux person-

nes appel´ees traditionnellement,AliceetBobde communiquer `a travers un canal peu sˆur de telle sorte qu"un opposant passif

´Evene puisse pas

comprendre ce qui est ´echang´e et que les donn´ees ´echang´ees ne puissent pas ˆetre modifi´ees ou manipul´ees par un opposant actifMartin. Apr`es un rapide historique de la cryptographie on examinera les princi- paux syst`emes cryptographiques modernes utilis´es pour la transmission et le stockage s´ecuris´e de donn´ees. On ne s"int´eresse qu"aux syst`emes cryptographiques destin´es `a transmettre des flux importants et vari´es d"informations (paiement s´ecuris´e par inter- net, donn´ees bancaires, cartes de cr´edit, protection desconversations entre t´el´ephones mobile, WiFi,...) entre de nombreux interlocuteurs qui n´ecessi- tent des syst`emes cryptographiques structur´es et rapides. On ne d´ecrira pas de syst`emes cryptographiques reposant sur la dissimula- tion de l"information secr`ete au sein d"un document, d"uneimage (st´ega- nographie,...). Par contre on s"int´eressera `a la st´eganographie quand elle est utilis´ee pout le marquage de documentwatermarkingoutatouage. Le tatouage permet de prot´eger les possesseurs de copyright sur des docu- ments num´eriques en cachant une signature dans l"information de sorte que mˆeme une partie modifi´ee du document conserve la signatureet de d´ecouvrir l"origine de fuites en marquant de fa¸con cach´ee et unique chaque copie d"un document confidentiel. Un syst`eme cryptographique ne se con¸coit pas ind´ependamment des at- taques dont il peut ˆetre l"objet. On indiquera donc pour chaque syst`eme cryptographique quelques attaques et sa r´esistance `a cesattaques. L"accent sera mis sur les principes et les outils math´ematiques utilis´es (arith- m´etique, alg`ebre, algorithmique, complexit´e, probabilit´e, th´eorie de l"infor- 7

8CHAPITRE 1. INTRODUCTION ET TERMINOLOGIE

mation,..). Quelques protocoles seront d´ecrits. On ´evoquera rapidement les syst`emes d"infrastructure pour les Syst`emes `a Clef Publique (Public Key Infrastructures ou PKI) et les syst`emes de Man- agement des Clefs Secr`etes (Symmetric Keys Management). On ´evoquera aussi quelques grands types de menaces et d"attaques sur lessyst`emes cryp- tographiques. Les probl`emes de mise en oeuvre informatique, les produitset les normes sont d´ecrits dans des cours plus appliqu´es (r´eseaux, s´ecurit´e r´eseaux,...). On emploiera indiff´eremment les mots cryptographie, chiffrement et codage. Les mots en gras figurent dans l"index `a la fin du volume avec unrenvoi `a leur d´efinition. Ce cours s"est beaucoup inspir´e des cours de Fran¸cois Arnaux, [2], Jean- Louis Pons, [21], et Guy Robin, [24], des livres de Douglas Stinson, [31], Neal Koblitz, [18], John Daemen et Vincent Rijmen, [8], Serge Vaudenay, [32], Lawrence Washington, [33], Benne de Weger, [34] et Gilles Z´emor [37], des deux tomes de l"ouvrage collectif ´edit´e par Touradj Ebrahimi, Franck Lepr´evost, Bertrand Warusfel, [11], [12] et d"articles deWIKIPEDIA ainsi que de l"ouvrage de Simon Singh, [29], pour la partie historique.

1.1 Qu"est ce que la cryptographie.

La cryptographie ou science du secret est un art tr`es ancien, c"est l"art de remplacer un secret encombrant par un secret miniature Le secret encombrant est le contenu du message il est remplac´e par un petit secret qui est la clef de d´echiffrement dont la taille est en g´en´eral de quelques centaines `a quelques milliers de bits `a comparer aux m´egabits d"un message. Lacryptographieest l"art de rendre inintelligible, de crypter, de coder, un message pour ceux qui ne sont pas habilit´es `a en prendre connaissance. Le chiffre, le code est le proc´ed´e, l"algorithme, la fonction, qui permet de crypter un message. Lacryptanalyseest l"art pour une personne non habilit´ee, de d´ecrypter, de d´ecoder, de d´echiffrer, un message. C"est donc l"ensemble des proc´ed´es d"attaque d"un syst`eme cryptographique. Lacryptologieest l"ensemble form´e de la cryptographie et de la cryptanal- yse.

1.1. QU"EST CE QUE LA CRYPTOGRAPHIE9

La cryptologie fait partie d"un ensemble de th´eories et de techniques li´ees `a la transmission de l"information (th´eorie des ondes´electro-magn´etiques, th´eorie du signal, th´eorie des codes correcteur d"erreurs, th´eorie de l"information, th´eorie de la complexit´e,...). Un exp´editeurAliceveut envoyer un message `a un destinataireBoben

´evitant les oreilles indiscr`ete d"

`Eve, et les attaques malveillantes deMartin. Pour cela Alice se met d"accord avec Bob sur le cryptosyst`eme qu"ils vont utiliser. Ce choix n"a pas besoin d"ˆetre secret en vertu du principe de Ker- ckhoffs, cf. section 1.2. L"information qu"Alice souhaite transmettre `a Bob est letexte clair. Le processus de transformation d"un message,M, pour qu"il devienne incom- pr´ehensible `a`Eve est appel´e lechiffrementou lacodage. On g´en`ere ainsi unmessage chiffr´e,C, obtenu grˆace `a unefonction de chiffrement,

E, parC=E(M).

Le processus de reconstruction du message clair `a partir dumessage chiffr´e est appel´e led´echiffrementoud´ecodageet utilise unefonction de d´echiffrement,D. On demande que pour tout message clairM

D(C) =D(E(M)) =M

Autrement dit on demande que tout message cod´e provienne d"un et d"un seul message clair (Dest une fonction surjective des messages cod´es vers les messages clairs etEest une fonction injective des messages clairs sur les messages cod´es). Unalgorithme cryptographiqueest l"ensemble des fonctions (math´emati- ques ou non) utilis´ees pour le chiffrement et le d´echiffrement. En pratique les fonctionsEetDsont param´etr´ees par descl´es,Kelacl´e de chiffrement etKdlaclef de d´echiffrement, qui peuvent prendre l"une des valeurs d"un ensemble appel´eespace des clefs. On a donc la relation suivante E

Ke(M) =C

D

Kd(C) =M

Le type de relation qui unit les cl´esKeetKdpermet de d´efinir deux grandes cat´egories de syst`emes cryptographiques •Les syst`emes `aclef secr`etesousym´etriques: (DES, AES, IDEA,

Blowfish,...)

10CHAPITRE 1. INTRODUCTION ET TERMINOLOGIE

•Les syst`emes `aclefs publiquesouasym´etriques: (RSA, El-Gamal, un cryptosyst`eme elliptique,...) En outre les fonctions de codageEet de d´ecodageDpeuvent fonctionner de deux fa¸cons •en continu: chaque nouveau bit est manipul´e directement •par bloc: chaque message est d"abord partitionn´e en blocs de longueur fixe. Les fonctions de chiffrement et d´echiffrement agissentalors sur chaque bloc. Chacun de ces syst`emes d´epend d"un ou deux param`etres de taille as- sez r´eduite (128 `a 2048 bits) appel´es la clef de chiffrement et la cl´e de d´echiffrement. Les clefs de chiffrement et de d´echiffrementn"ont aucune raison d"ˆetre identiques. Seule la clef de d´echiffrement doit imp´erativement

ˆetre secr`ete.

1.2 Principes de Kerckhoffs.

En 1883 dans un article paru dans le Journal des sciences militaires, [17], Auguste Kerckhoffs (1835-1903) posa les principes de la cryptographie mod- erne. Ces principes et en particulier le second stipulent entre autre que la s´ecurit´e d"un cryptosyst`eme ne doit pas reposer sur le secret de l"algorithme de codage mais qu"elle doit uniquement reposer sur la clef secr`ete du cryp- tosyst`eme qui est un param`etre facile `a changer, de taille r´eduite (actuelle- ment de 64 `a 2048 bits suivant le type de code et la s´ecurit´edemand´ee) et donc assez facile `a transmettre secr`etement. Ce principe a ´et´e tr`es exactement respect´e pour le choixdu dernier standard de chiffrement, l"algorithme sym´etrique AES, par le NIST. Ce dernier a ´et´e choisi `a la suite d"un appel d"offre international et tous les d´etails de conception sont publics. Ce principe n"est que la transposition des remarques de bon sens suivantes: •Un cryptosyst`eme sera d"autant plus r´esistant et sˆur qu"il aura ´et´e con¸cu, choisi et impl´ement´e avec la plus grande transparence et soumis ainsi `a l"analyse de l"ensemble de la communaut´e cryptographique. •Si un algorithme est suppos´e ˆetre secret, il se trouvera toujours quel- qu"un soit pour vendre l"algorithme, soit pour le percer `a jour, soit pour en d´ecouvrir une faiblesse ignor´ee de ses concepteurs.`A ce moment l`a c"est tout le cryptosyst`eme qui est `a changer et pas seulement la cl´e.

1.3. QUALIT´ES D"UN CRYPTOSYST`EME11

Les syst`emes con¸cus dans le secret r´ev`elent souvent rapidement des d´efauts de s´ecurit´e qui n"avaient pas ´et´e envisag´es par les concepteurs.

1.3 Qualit´es d"un cryptosyst`eme.

Les qualit´es demand´ees `a un syst`eme cryptographique sont r´esum´ees par les mots clefs suivants: •Confidentialit´e: seules les personnes habilit´ees ont acc`es au contenu du message. •Int´egrit´e des donn´ees: le message ne peut pas ˆetre falsifi´e sans qu"on s"en aper¸coive.

•Authentification:

-l"´emetteur est sˆur de l"identit´e du destinataire c"est `a dire que seul le destinataire pourra prendre connaissance du message car il est le seul `a disposer de la clef de d´echiffrement. -le receveur est sˆur de l"identit´e de l"´emetteur •Non-r´epudiationqui se d´ecompose en trois: -non-r´epudiation d"originel"´emetteur ne peut nier avoir ´ecrit le message et il peut prouver qu"il ne l"a pas fait si c"est effective- ment le cas. -non-r´epudiation de r´eceptionle receveur ne peut nier avoir re¸cu le message et il peut prouver qu"il ne l"a pas re¸cu si c"est effectivement le cas. -non-r´epudiation de transmissionl"´emetteur du message ne peut nier avoir envoy´e le message et il peut prouver qu"il nel"a pas fait si c"est effectivement le cas. On peut regarder ces quatre qualit´es du point de vue de l"´emetteur. Alice veut ˆetre certaine •qu"une personne non-autoris´ee (`Eve) ne peut pas prendre connaissance des messages qu"elle envoie,confidentialit´e. •que ses messages ne seront pas falsifi´es par un attaquant malveillant (Martin),int´egrit´e.

12CHAPITRE 1. INTRODUCTION ET TERMINOLOGIE

•que le destinataire (Bob) a bien pris connaissance de ses messages et ne pourra pas nier l"avoir re¸cu,non-r´epudiation. de plus elle veut ˆetre certaine que son message ne sera pas brouill´e par les imperfections du canal de transmission (cette exigencene rel`eve pas du cryptage mais de la correction d"erreur).

Bob veut ˆetre certain

•que personne d"autre que lui (et Alice bien sˆur) n"a acc`es au contenu du message,confidentialit´e. •que le message re¸cu vient bien d"Aliceauthentification, par exemple qu"un attaquant malveillant (Oscar) ne puisse pas se faire passer pour

Alice,mascaradeouusurpation d"identit´e

•que le message n"a pas ´et´e falsifi´e par un attaquant malveillant (Mar- tin),int´egrit´e des donn´ees •que l"exp´editeur (Alice) ne pourra pas nier avoir envoy´e le message, non-r´epudiation

1.4 Attaques sur un chiffrement.

Lacryptanalyseest l"ensembles des proc´ed´es d"attaque d"un cryptosys- t`eme. Elle est indispensable pour l"´etude de la s´ecurit´e des proc´ed´es de chiffrement utilis´es en cryptographie. Son but ultime est de trouver un algorithme de d´echiffrement des messages. Le plus souvent on essaye de reconstituer la clef secr`ete de d´echiffrement. On suppose, en vertu des principes de Kerckhoffs, pour toutesles ´evaluations de s´ecurit´e d"un cryptosyst`eme que l"attaquant connaitle syst`eme cryp- tographique utilis´e, la seule partie secr`ete du cryptosyst`eme est la clef. Par exemple dans un cryptosyst`eme bas´e sur des registres `a d´ecalage on suppose que l"attaquant connait la forme des r´ecurrences lin´eaires ainsi que la fonction de combinaison mais pas les conditions intialesdes r´ecurrences qui constituent la clef du code. On doit distinguer entre lestypes d"attaquesd"un adversaires et lesbuts des attaquesd"un adversaire.

Les principaux types d"attaques:

1.4. ATTAQUES SUR UN CHIFFREMENT13

•attaque `a texte chiffr´e connu: l"opposant ne connait que le mes- sage chiffr´ey. •attaque `a texte clair connu: l"opposant dispose d"un texte clairx et du message chiffr´e correspondanty •attaque `a texte clair choisi: l"opposant a acc`es `a une machine chiffrante. Il peut choisir un texte clair et obtenir le textechiffr´e correspondanty, mais il ne connait pas la clef de chiffrement. •attaque `a texte chiffr´e choisi: l"opposant a acc`es `a une machine d´echiffrante. Il peut choisir un texte chiffr´e,yet obtenir le texte clair correspondantx, mais il ne connait pas la clef de d´echiffrement. En plus de ces attaques bas´ees sur une ´etude de messages cod´es, il y a aussi desattaques physiques. Le principe de ces attaques est d"essayer de reconstituer la clef secr`ete par exemple en espionnant la transmission entre le clavier de l"ordinateur et l"unit´e centrale ou en mesurant la consommation ´electrique du microprocesseur qui effectue le d´ecodage dumessage ou encore en mesurant son ´echauffement. Ensuite on essaye de remonterde ces donn´ees physiques aux clefs de codage et d´ecodage. Une m´ethode pour r´esister `a ce type d"attaque sont les protocoles de preuve sans transfert de connaissance (zero-knowledge proof) dont on donne une id´ee `a la section 11.5. Le but de l"attaque d"un adversaire peut ˆetre soit ded´ecouvrir la clef du chiffrementet de pouvoir ainsi d´ecrypter tous les messages de l"´emetteur ou plus modestement ded´ecryter un message particuliersans n´ecessai- rement disposer de la clef du code. Garantir la confidentialit´e des communications entre Alice et Bob suppose donc qu"`Eve ne peut pas •trouverM`a partir deE(M) (le crypto-syst`eme doit ˆetre r´esistant aux attaques sur le message cod´e) •trouver la m´ethode de d´echiffrementD`a partir d"une famille de cou- ples,{(Mi,E(Mi)}, (message clair, message cod´e correspondant). •acc´eder `a des donn´ees contenues dans le micro-processeur qui code et d´ecode et plus g´en´eralement ne puisse pas espionner les ordinateurs d"Alice et de Bob

14CHAPITRE 1. INTRODUCTION ET TERMINOLOGIE

1.5Diff´erentes notions de s´ecurit´e d"un cryptosyst`eme.

•Las´ecurit´e inconditionnellequi ne pr´ejuge pas de la puissance de calcul du cryptanalyste qui peut ˆetre illimit´ee.quotesdbs_dbs1.pdfusesText_1
[PDF] exercices et problèmes de radioactivité

[PDF] exercices et problèmes résolus de recherche opérationnelle tome 1 pdf

[PDF] exercices excel 2010 gratuit pdf

[PDF] exercices excel 2010 tableau croisé dynamique

[PDF] exercices expansion du nom 5ème ? imprimer

[PDF] exercices factorisation 4ème

[PDF] exercices factorisation 4ème pdf

[PDF] exercices figures de style 3ème a imprimer

[PDF] exercices forces seconde

[PDF] exercices fractions cm2 pdf

[PDF] exercices fractions irreductibles 3ème

[PDF] exercices français cm2 ? imprimer

[PDF] exercices généralités sur les fonctions 1ère s

[PDF] exercices génétique humaine terminale

[PDF] exercices géométrie dans l'espace seconde pdf