[PDF] Le roman policier Séquence 7 : le vocabulaire

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Séquence 6 : le début d'un récit policier

1.Voici le d

ébut de la nouvelle policière " Le Chien jaune » de Georges Simenon. Lisle et réponds aux questions. a)Comment est l'atmosphère ? Rel

ève tous les éléments qui

contribuent à cette image. b)L'auteur proc ède tel un caméraman : comment se déplace son regard ? Sur quels détails s'arr

êtetil ? Pourquoi ?

Vendredi 7 novembre. Concarneau est d

ésert. L'horloge lumineuse de la

vieille ville, qu'on aper çoit audessous des remparts, marque onze heures moins cinq.

C'est le plein de la mar

ée et une tempête du sudouest fait

s'entrechoquer les barques dans le port. Le vent s'engouffre dans les rues, où l'on voit parfois des bouts de papier filer

à toute allure au ras du sol.

Quai de l'Aiguillon, il n'y a pas une lumiè

re. Tout est fermé. Tout le monde dort. Seules les trois fen êtres de l'hôtel de l'Amiral, à l'angle de la place et du quai, sont encore éclair

ées.Elles n'ont pas de volets mais,

à travers les vitraux verdâtres, c'est à

peine si on devine des silhouettes. Et ces gens attard

és au café, le douanier

de garde les envie, blotti dans sa guérite, à moins de cent mètres. En face de lui, dans le bassin, un caboteur qui, l'aprèsmidi, est venu se mettre à l'abri. Personne sur le pont. Les poulies grincent et un foc mal cargué claque au vent. Puis, il y a le vacarme continu du ressac, un déclic à l'horloge, qui va sonner onze heures. La porte de l'hôtel de l'Amiral s'ouvre. Un homme para ît, qui continue àparler un instant par l'entreb âillement à des gens restés à l'intérieur. La temp ête le happe, agite les pans de son manteau, soulève son chapeau melon qu'il rattrape à temps et qu'il maintient sur sa tête tout en marchant. M ême de loin, on sent qu'il est tout guilleret, mal assuré sur ses jambes et qu'il fredonne. Le douanier le suit des yeux, sourit quand l'homme se met en tê te d'allumer un cigare. Car c'est une lutte comique qui commence entre l'ivrogne, son manteau que le vent veut lui arracher et son chapeau qui fuit le long du trottoir. Dix allumettes s'éteignent. Et l'homme au chapeau melon avise un seuil de deux marches, s'y abrite, se penche. Une lueur tremble, tr

ès brève. Le fumeur vacille, se

raccroche au bouton de la porte.

Estce que le douanier n'a pas per

çu un bruit étrange à la tempête ? Il

n'en est pas sû r. Il rit d'abord en voyant le noctambule perdre l'équilibre, faire plusieurs pas en arriè re, tellement penché que la pose en est incroyable. Il s'étale sur le sol, au bord du trottoir, la t

ête dans la boue du ruisseau.

Le douanier se frappe les mains sur les flancs pour se ré chauffer, observe avec humeur le foc dont les claquements l'irritent. Une minute, deux minutes passent. Nouveau coup d'oeil

à l'ivrogne, qui

n'a pas boug é. Par contre un chien, venu on ne sait d'où, est là, qui le renifle. " C'est seulement à

ce moment que j'ai eu la sensation qu'il s'était passéquelque chose! » dira le douanier au cours de l'enquête.

2.Compare le début de chacune des nouvelles suivantes.

La soeur de

PinocchioLe Grand Méchant

LoupLe Double IndiceMeurtre en

chambre closeLe chien jaune

Par quoi

commence le récit ? O

ù et quand se

d

éroule l'action ?

Quels sont les

lieux d

écrits ?

Quels sont les

personnages présents dès led

ébut du récit ?

Le narrateur fait

appel aux sens du lecteur.

Lesquels ?

retenir :

Le ré

cit policier peut commencer de différentes manières : une description, une scène d'action, un dialogue... Il

doit permettre au lecteur de comprendre l'univers de l'histoire. L'auteur y donne donc des informations r

éalistes

sur l'atmosphère (moment de la journ ée, conditions météorologiques...), le lieu, les personnages... L'énigme est

également

évoquée dans le début du récit (un événement déclenche l'enquête policière).

Séquence 7 : le vocabulaire spécifique du policier

Tu as certainement remarqu

é que le récit policier utilise de nombreux noms, verbes ou expressions propres à son genre. Voici quelques exercices qui t'aideront à te les approprier.

1.Compl

ète les phrases avec le mot adéquat (il faut peutêtre le conjuguer ou l'accorder). Chaque mot ne peut

être utilisé qu'une

seule fois et certains mots ne sont pas à utiliser.mobile - résoudre - coupable - alibi - témoin - enqu

êteur - détective - complice -

suspect - démasquer - indice - assassin interrogatoire - victime - enqu

ête - inculper -

kidnapper -sc

ène - hypothèse - trace

❖ La a ét é retrouvée par son mari. L'enquêteur a interrogé ce dernier. ❖ Le a avou é son crime. Il avait un pour

tuer la . Le le soupçonnait depuis le départ.

❖ Les indices retrouv és sur la de crime ont permis de le . ❖ Le meurtrier a agi seul, sans .

2.Trouve le mot auquel correspond chacune des d

éfinitions.meurtre - disculper - crime - dé

jouer - inculper - assassinat - méfait - discerner - inspecter

Faire é

chouer.

Action de tuer un ê

tre humain avec préméditation.

Action mauvaise, nuisible

à autrui.

Prouver l'innocence de (quelqu'un).

Manquement tr

ès grave à la loi.

Attribuer officiellement un crime, un délit (

à quelqu'un).

Examiner avec attention.

Action de tuer un ê

tre humain. Percevoir (un objet) par rapport à ce qui l'entoure ; distinguer.

3.Inclus chacun des verbes cidessous dans une phrase qui

pourrait se retrouver dans un récit policier.

Exemple : L'enqu

êteur examina la scène de crime afin d'y trouver des indices sur le coupable.

Regarder

Observer

Discerner

Remarquer

Inspecter

4. Compl

ète les phrases suivantes par le bon verbe. N'oublie pas de le conjuguer ! Chaque mot ne peut

être utilisé qu'une seule

fois et certains mots ne sont pas

à utiliser.cerner - ouvrir - proc

éder à - relever - vérifier - déjouer - enquêter - dénoncer ❖ On un interrogatoire. ❖ On une enqu ête.❖ On une hypothèse. ❖ On les plans de quelqu'un. ❖ On des indices.

5. Pour chaque couple, diff

érencie les deux termes.

❖ Une arme blanche et une arme à feu : ❖ Un crime passionnel et un crime crapuleux :

6. Lis les deux extraits qui suivent et réponds aux questions.

❖ Quelles sont les ressemblances entre ces deux textes ? Rel

èvesen deux.

❖ Quelles sont les diff érences entre ces deux textes ? Relèvesen trois. ❖ Ces deux textes produisentils le même effet sur le lecteur ? Justifie. ❖ Le vocabulaire utilis

é dans ces deux textes appartiennent à des

registres de langue différents. Lesquels ? " Ricky s'éveilla brutalement. Il ouvrit les yeux, sortant avec peine d'un horrible cauchemar rempli de serpents à têtes de chiens. Il consulta sa montre : sa sieste n'avait dur é qu'une heure. Puis il entendit le ronflement d'un moteur en contrebas et comprit que le bruit l'avait r éveillé. Il se pencha sur le rebord de la fenêtre pour repérer l'engin bruyant. Sophie qui lisait sur une chaise longue, leva la tête vers lui...» " Ricky s'est r éveillé brutalement, a ouvert un oeil. Oh ! L'horrible cauchemar rempli de serpents à gueules de chiens ! Il en sortait avec peine. Il a jeté un regard sur sa montre : il n'avait pionc é qu'une petite heure. Puis il a entendu le ronflement d'un moteur, en bas : ah ! C'était ce satan é bruit qui l'avait réveillé ! Quel boucan ! Il s'est pench é à la fenêtre pour voir d'où ça venait. Sophie, qui lisait sur une chaise longue, a levé la tête vers lui. » Comme tu viens de l'apprendre, plusieurs registres de langue sont utilisés dans un récit policier. Associe chacun des mots du registre familier à son synonyme dans le registre soutenu. un polar - un poulet - un flingue - une balance - liquider quelqu'un - un gangster - flinguer - faire un carton - la taule - un panier à salade - un taulard - ê tre mis en taule - balancer quelqu'un

Une arme

tre incarcéréUn roman policier

Un car de police

Tirer

Un indicateur

Atteindre la cible

La prison

Dénoncer

Tuer

N° d'ordre

des vénements L'air ambiant se raréfie et Masters éprouve de plus en plus de difficult

és à respirer.

La bouilloire siffle et la porte se referme.

Le lieutenant Garr interroge Margaret.

Lynette et sa soeur t

éléphonent de NewYork.

Dans la cuisine, Adrian Masters allume le gaz et pose la bouilloire sur le bruleur.

Major gambade sur la pelouse en m

énageant sa patte droite.

Margaret alerte la police

Margaret apporte

à huit heures le petit déjeuner à Masters. Masters actionne son briquet et écrit le nom de son assassin.

Masters conduit Lynette, sa femme, à

l'aéroport.

Masters débarrasse les

étagères des coffrets et papiers qui les encombrent.

Masters éteint la lumiè

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