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10 fév. 2015 La surface hors œuvre brute d'une construction est égale à la somme des ... Les caractéristiques des obligations se présentent comme suit :.
Modelisation et resolution de problemes doptimisation combinatoire
11 mai 2005 Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes du CNRS ... Suite au gel du projet Skybridge fin 2000 et à l'abandon de plusieurs ...
LA FONCTION CONTROLE DE GESTION Contribution à lanalyse
fonction contrôle de gestion y est analysée comme une suite naturelle de logique et est également un des piliers fondamentaux du projet taylorien.
Programme denseignement
de l'école il propose des projets de création de filières de formation
UNIVERSITE PARIS DAUPHINE
U.F.R SCIENCES DES ORGANISATIONS
CENTRE DE RECHERCHE EUROPEEN EN FINANCE ET GESTION (CREFIGE)LA FONCTION CONTROLE DE GESTION
Contribution à l"analyse de la place des services fonctionnels dans l"organisation THESE pour l"obtention du titre deDOCTEUR EN SCIENCES DE GESTION
(arrêté du 30 mars 1992) présentée et soutenue publiquement parCaroline LAMBERT
JURYDirecteur de thèse : Monsieur Henri BOUQUIN
Professeur à l"Université Paris Dauphine
Rapporteurs : Monsieur Alain BURLAUD
Professeur au Conservatoire National des Arts et MétiersMonsieur Alain DESREUMAUX
Professeur à l"Institut d"Administration des Entreprises de LilleSuffragants : Madame Anne PEZET
Professeur à l"Université de Marne La ValléeMonsieur Pierre ROMELAER
Professeur à l"Université Paris Dauphine
Mars 2005
L"université n"entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans cette thèse ; ces opinions doivent être considérées comme propresà leurs auteurs
REMERCIEMENTS
J"exprime ma profonde gratitude au Professeur Henri Bouquin pour avoir accepté d"encadrercette thèse. Il m"a montré la voie de la rigueur et de la curiosité intellectuelle. Sa disponibilité
a été sans faille et je tiens à le remercier vivement pour la confiance et la liberté qu"il m"a
accordées. Les Professeurs Burlaud et Desreumaux ont accepté d"être les rapporteurs de ce travail. Je leur en sais profondément gré. Je voudrais exprimer ma reconnaissance au Professeur Romelaer pour ses conseils lors de la présoutenance. Les conseils et les encouragements du Professeur Anne Pezet ont été une aideprécieuse dans la progression de ce travail. Qu"elle soit ici très sincèrement remerciée.
Cette thèse se caractérise par la place accordée à l"étude du terrain. Je remercie bien sûr les
contrôleurs de gestion et les responsables opérationnels qui ont accepté de me recevoir. Sans
eux, cette thèse n"existerait pas. J"exprime ma gratitude aux professeurs du DEA 124 qui m"ont donné goût à la recherche, ainsi qu"aux maîtres de conférence du CREFIGE, en particulier Catherine Chevalier-Kuszla, Gilles David et Chrystelle Richard pour leurs conseils. Le programme du CEFAG a été l"occasion de rencontrer de nombreux doctorants etprofesseurs. Les échanges qui s"en sont suivi ont été d"une grande richesse. Je remercie
notamment Laurent Deville pour ses conseils.Je remercie également l"ensemble du département Comptabilité - Contrôle de gestion
d"H.E.C. pour m"avoir permis d"achever ce travail dans d"excellentes conditions. Un grand merci à Delphine Vilain et à Marie-Hélène Chaix pour leur aide logistique. Je témoigne ma reconnaissance à Elisabeth Pélatan pour son indéfectible soutien. Que Claire Dambrin et Samuel Sponem soient tout particulièrement remerciés pour m"avoiraidée, soutenue -mais aussi supportée- tout au long de ces années. Merci aux " triplettes »
Anne-Laure, Marion et Karine pour leur soutien et leurs nombreuses relectures. Merciégalement à Véronique, Ghislaine, Marie-Claire, Marie-Astrid et Jérémy qui ont, chacun,
contribué aux relectures. En espérant que nos collaborations ne font que commencer. Merci enfin à mes parents, Arnaud, Virginie, Victor et Marianne, dont je vais enfin pouvoirprofiter. Merci à tous mes amis qui, je le sais, vont être soulagés de ne plus entendre parler de
ma thèse. A Nathalie, qui " a tellement aimé dans l"absence qu"elle n"a plus osé voir ».SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE 11
PREMIERE PARTIE - SERVICES FONCTIONNELS, ACTIVITE DES CONTROLEURS ET PLACE DE LAFONCTION CONTROLE DE GESTION
19 CHAPITRE 1 - FONCTION CONTROLE DE GESTION ET SERVICES FONCTIONNELS 21 Section 1 Histoire de l"émergence de la fonction contrôle de gestion 23 Section 2 La place des services fonctionnels et de la fonction contrôle dans l"organisation 51 CHAPITRE 2 - L"ACTIVITE DU CONTROLEUR DE GESTION ET SON CONTEXTE 95 Section 1 L"activité du contrôleur de gestion 97 Section 2 Contexte de la fonction contrôle de gestion 139 CHAPITRE 3 - ETUDE EXPLORATOIRE ET PROPOSITION D"UN CADRE D"ANALYSE DE LA FONCTIONCONTROLE DE GESTION
179Section 1 Démarche et méthodes de la recherche 181
Section 2 Apports de l"étude exploratoire 197
Section 3 Evolution du cadre conceptuel et de la méthodologie 247 SECONDE PARTIE - LA FONCTION CONTROLE DE GESTION : TYPOLOGIE ET ETUDE DES ROLES 259 CHAPITRE 4 - DES FONCTIONS CONTROLE DE GESTION AU SERVICE DU MANAGEMENT LOCAL 261 Section 1 La fonction contrôle de gestion partenaire 262 Section 2 La fonction contrôle de gestion discrète 305 CHAPITRE 5 - DES FONCTIONS CONTROLE DE GESTION AU SERVICE DE LA DIRECTION GENERALE 331 Section 1 La fonction contrôle de gestion garde-fou 332 Section 2 La fonction contrôle de gestion omnipotente 361 CHAPITRE 6 - PROPOSITION D"UNE TYPOLOGIE ET ETUDE DES DETERMINANTS 411 Section 1 Les quatre idéaux-types de fonction contrôle de gestion 413 Section 2 Le contexte de la fonction contrôle de gestion 452 Section 3 La fonction contrôle de gestion vecteur de changement 469CONCLUSION GENERALE 513
BIBLIOGRAPHIE 525
REPERTOIRE DES TABLEAUX, DES ENCADRES ET DES FIGURES 539ANNEXES 545
TABLE DES MATIERES 607
- 11 -INTRODUCTION GENERALE
Il y a un aspect " flicage », contre lequel il faut se battre [...]. A partir du moment où je suis arrivé avec ma casquette de contrôleur de gestion sur son domaine d"activité, ça aété : " Je ferme les portes, je boucle tout ». J"étais le flic qui allait lui couper ses
budgets, qui allait l"empêcher de travailler.... Alors, là, il a fallu lui dire : " Attends, stop, t"as rien compris. On n"est pas là pour t"empêcher de travailler, au contraire. On est une fonction support et on doit échanger ». Vincent, Contrôleur de gestion Business Unit,Pharma
Dans l"esprit de la grande majorité des individus, y compris les managers opérationnels, le contrôleur de gestion est en premier lieu un contrôleur, c"est-à-dire " celui qui exerce un contrôle, une vérification1 ». Les synonymes proposés par le dictionnaire sont éloquents :
" inspecteur, vérificateur, aiguilleur et mouchard ». Lorsqu"on évoque des tâches ou des
métiers associés au contrôle, viennent à l"esprit le contrôle de police, le contrôleur fiscal, le
contrôleur des billets de transport.La notion de " maîtrise » est présentée comme une acception plus précise du terme
" contrôle » dans l"expression contrôle de gestion2. Elle apparaît moins restrictive et plus
noble que " contrôle », au sens de vérification. Toutefois, cette acception du contrôle au sens
de maîtrise est marquée positivement à la condition que le contrôle porte sur soi-même,
comme dans l"expression " contrôler ses réactions », car dès qu"il est associé à l"idée de
domination des autres, le contrôle est jugé vil, en particulier s"il est exercé au profit du Prince
(d"Iribarne, 1989). En définitive, pour des non spécialistes, le rôle et l"activité du contrôleur de
gestion sont flous et, a priori, peu glorieux. Malheureusement, pour les " spécialistes », uneautre source de confusion guette : celle entre le contrôle de gestion et le contrôleur de gestion.
En effet, se référer à la définition du " contrôle de gestion » pour construire sa représentation
du " contrôleur de gestion » ne met pas à l"abri du contresens. Le contrôle de gestion est
défini par le père de la discipline, Robert Anthony, comme " le processus par lequel les
managers obtiennent l"assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manièreefficace et efficiente pour la réalisation des objectifs de l"organisation » (Anthony, 1965, p.
17). L"acteur central du contrôle de gestion est donc, sans ambiguïté, le manager et non le
contrôleur de gestion. Telle est la spécificité de ce domaine, car " si l"on peut dire que la
comptabilité est ce que pratiquent les comptables, la pratique des contrôleurs ne recouvre qu"une partie du contrôle de gestion » (Bouquin et Pesqueux, 1999, p. 94). Bouquin (2001) illustre cette situation par un schéma :1 Le Nouveau Petit Robert, 1994
2 De Bodt et Bouquin (2001, p. 115) soulignent ainsi " qu"il est désormais admis que la notion de contrôle doit
s"entendre au sens de maîtrise ». Toutefois, comme le souligne Bouquin (2001, p. 33), la maîtrise ne se distingue
de la vérification que parce qu"elle la dédouble : " pour que vérifier soit utile, il faut avoir réuni les conditions a
priori de la maîtrise »Introduction générale
- 12 - Figure 1. Sphère du contrôleur et sphère du contrôle (Bouquin, 2001b, p. 76)Il confirme ainsi que " le contrôle de gestion, processus, ne peut être assimilé à ce que fait,
dans une organisation donnée, le contrôleur de gestion. Certes, il intervient dans le processus
de contrôle de gestion, comme son architecte et son animateur (Cas 1). Pourtant lescontrôleurs de gestion sont souvent accaparés par d"autres tâches (Cas 2), très variées au
demeurant, d"une entreprise à l"autre (comme la gestion financière, l"informatique, la
comptabilité, etc.). Mais le processus de contrôle de gestion se déroule aussi sans contrôleur
(Cas 3) » (Bouquin, 2001, p. 76). C"est donc commettre une grave erreur que d"imaginer quele contrôleur de gestion exerce le contrôle (Anthony, 1965, p. 28). Or, c"est le risque
qu"encourent toutes les analyses qui, à partir d"un diagnostic sur le contrôle de gestion, en déduisent une conduite ou des pratiques à adopter pour le contrôleur de gestion.Dans les revues professionnelles, les contrôleurs de gestion s"entendent dire, sur un ton
oscillant entre la menace et la promesse, qu"ils doivent devenir des " business partners »proactifs, intégrés dans les équipes opérationnelles, acteurs dans la prise de décision. En effet,
dans l"activité des contrôleurs de gestion, deux rôles sont fréquemment distingués : celui de
technicien, en charge de la collecte de l"information et de la maintenance du système, et celuid"aide à la décision. Le temps où les contrôleurs de gestion, isolés dans leurs bureaux,
dédiaient la majeure partie de leur activité à leur rôle de technicien serait donc révolu : ils
devraient devenir des partenaires actifs dans la prise de décision. Le discours véhiculé dans
les revues professionnelles leur laisse d"ailleurs peu d"alternatives3 : " changer ou mourir ! ».
Deux raisons sont invoquées à cela : la diffusion des nouveaux systèmes d"information et l"instabilité de l"environnement. Les progiciels de gestion permettent désormais aux managersopérationnels d"avoir directement accès à une grande quantité d"information. Or, l"instabilité
de l"environnement, souvent associée à l"intensification de la concurrence, implique une
réactivité croissante et donc des analyses immédiatement disponibles et adaptées à la prise de
décision. Les " nouveaux » contrôleurs de gestion, désormais déchargés des tâches
bureaucratiques de collecte de données grâce aux systèmes d"information, pourraient doncaccorder plus de temps à l"aide à la décision. Afin de répondre aux nouvelles contraintes de
l"environnement, ils seraient dans l"obligation de quitter leur tour d"ivoire pour se rapprocher3 Les articles sont nombreux à ce sujet (Jablonsky et Keating, 1995 ; Cooper, 1996a, 1996b ; Siegel, 2000b ;
Burns et Yazdifar, 2001)
Cas 3Ce que fait le contrôleur de gestion
Cas 1 Cas 2Le contrôle de gestion
Introduction générale
- 13 - de l"activité opérationnelle. C"est à cette condition que les analyses qu"ils fournissent aux
managers opérationnels seront jugées utiles pour la prise de décision. Tel est le scénario diffusé par les revues professionnelles. Mais, un simple regard vers lepassé nous incite à prendre avec prudence cette " nouvelle ». Ainsi, dans la revue The
Accountant, on pouvait lire dès 1969, " le contrôleur ne peut plus rester dans sa tour d"ivoire
et jeter, selon son bon plaisir, des bribes d"informations à ses collègues de la fabrication, de
la vente, de l"engineering. Il doit s"insérer comme un membre d"une équipe et reconnaître à
chaque instant que son métier ne se justifie que par le service rendu» (Gerrard, 1969).
Même si le contexte a changé, le discours ne diffère guère aujourd"hui. Il semble donc que ce
contrôleur de gestion partenaire du manager local, copilote de la prise de décision se fasse attendre. Et si ce n"était pas qu"une question de temps ? Le business partner relève-t-il de l"avenir prochain ou est-t-il condamné à rester le mythe d"une profession ? Objet de recherche : questionnement et démarche adoptéeLes contrôleurs de gestion pâtissent donc d"un titre plutôt mal perçu, sans pour autant
bénéficier du pouvoir supposé de la fonction. Les revues professionnelles assurent, pour leur
part, qu"ils sont devenus de véritables partenaires des managers. Plusieurs questions se posent alors. Quel type de relations entretiennent-ils avec les managers opérationnels ? Sont-ils desimples relais de la direction générale dans les entités ? En quoi peuvent-ils influencer la prise
de décision ? Quels sont leur place et leur rôle au sein de l"organisation ? Ces questions sous-tendent la question qui a orienté notre recherche : A quoi servent les contrôleurs de gestion ? Ce questionnement peut être décliné en deux sous-questions : - Que font les contrôleurs de gestion ?- Existe-t-il des styles de fonction contrôle de gestion, associés à des rôles
organisationnels spécifiques ? Nous postulons que la fonction contrôle de gestion est constituée de l"ensemble descontrôleurs de gestion. Comprendre et analyser l"activité des contrôleurs de gestion implique
de prendre conscience que cet objet d"étude se situe à la croisée de plusieurs chemins. Lesproblématiques dans lesquelles la fonction contrôle de gestion s"insère relèvent des questions
relatives à la place des services fonctionnels et à la dimension contingente des systèmes de
contrôle de gestion. De plus, l"étude de la fonction contrôle de gestion ne peut être
appréhendée indépendamment de l"analyse de l"activité des contrôleurs de gestion. En effet,
seule une analyse de l"activité individuelle des contrôleurs de gestion permet d"identifier la place et les rôles organisationnels de la fonction contrôle de gestion.Introduction générale
- 14 - Présentation du plan de l"étude Nous répondons à notre question de recherche en deux étapes. La première partie, composée
de trois chapitres, propose une synthèse de la littérature mettant en évidence les
problématiques, les concepts sollicités et la méthodologie utilisée. Le cadre conceptuel issu de
cette revue de la littérature est ensuite testé et enrichi grâce à une étude préliminaire auprès de
vingt-deux contrôleurs de gestion dans treize organisations différentes.Dans une seconde partie, ce cadre est utilisé pour réaliser la seconde étude empirique.
L"analyse des douze études de cas, constituées essentiellement de soixante-treize entretiens et
d"analyses de rapports annuels permet de construire une typologie de la fonction contrôle de gestion.Figure 2. Plan de l"étude
Décrire
Méthodologie de l"étude
Etude exploratoire
Evolution de la méthodologie et
du cadre conceptuelQu"observer et comment
l"observer ?Classer, comparer et
expliquerConstruction d"une typologie
Etude des déterminants
Etude de trois cas de
changementProposition d"une typologie
Décrire et comprendre
Etudes de cas approfondies : deux idéaux-types au service de la direction générale Comment analyser le rôle de la fonction contrôle de gestion ?Services fonctionnels et
fonction contrôle de gestionHistoire de l"émergence de la
fonction contrôle de gestionPlace des services fonctionnels
et de la fonction contrôle de gestionEn quoi les travaux sur les
services fonctionnels éclairent- ils notre connaissance de la fonction contrôle de gestion ?Activité du contrôleur de
gestion et son contexteLe contrôleur de gestion
Etudier une activité
Contexte de l"activité du
contrôleur de gestionQue nous apporte la littérature
sur le plan méthodologique et conceptuel ? Partie 1. Cadre d"analyse de la fonction contrôle de gestion Partie 2. Proposition d"une typologie de la fonction contrôle de gestionChapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3
Chapitre 5
Chapitre 6
Décrire et comprendre
Etudes de cas approfondies : deux idéaux-types au service du client Comment analyser le rôle de la fonction contrôle de gestion ?Chapitre 4
Introduction générale
- 15 - Le premier chapitre analyse en parallèle l"apparition de la fonction contrôle de gestion et celle
des services fonctionnels au sein des organisations. En effet, la fonction contrôle de gestion est, par nature, un service fonctionnel. Analyser le contexte d"émergence des servicesfonctionnels au sein des organisations permet de révéler les raisons et les enjeux liés à la mise
en place de ces services. Les motifs d"existence des services fonctionnels recensés par lalittérature varient en fonction des perspectives théoriques et laissent entrevoir la variété des
rôles manifestes et latents associés à ces services. La théorie des coûts de transaction analyse
ainsi la création de la fonction contrôle de gestion comme une réponse économique optimale
aux contraintes de l"environnement ; la théorie néo-institutionnelle y voit la diffusion
mimétique du modèle de la forme multidivisionnelle. Quelle que soit la perspectiveenvisagée, il apparaît ainsi que la place accordée à un service fonctionnel, comme la fonction
contrôle de gestion, donne une indication précieuse sur l"importance et la nature du rôle
organisationnel qu"il va être amené à tenir. Cette place peut être déclinée en deux
dimensions : celle de l"autorité, qui se manifeste dans l"implication des fonctionnels dans laprise de décision et celle du client, qui fait référence à l"individu ou au groupe d"individus
pour lequel le service fonctionnel travaille. Nous cherchons à comprendre le rôle de la fonction contrôle de gestion. Or, celle-ci est unconstruit, elle est l"agrégation de l"activité individuelle des contrôleurs de gestion. Le
deuxième chapitre s"intéresse donc à l"activité des contrôleurs de gestion et à son contexte.
Une revue de la littérature sur les contrôleurs de gestion contribue à enrichir notre
connaissance des tâches, des rôles et de l"évolution de l"activité des contrôleurs de gestion.
Toutefois, les recherches menées sur l"activité des contrôleurs de gestion souffrent de deux
limites. D"une part, elles n"explicitent pas leur conception du travail ni du travailleur, tout en utilisant un vocable largement polysémique. Ce flou conceptuel est d"autant plus préjudiciablequ"il se voit associé à un recours quasi systématique à des méthodes quantitatives de recueil
des données, via des questionnaires auto-administrés. La gestion des ressources humaines, la sociologie du travail et des professions ou l"ergonomie soulignent les risques de biais associésà l"utilisation de telles méthodes pour comprendre l"activité et le rôle des individus au travail.
Une analyse des concepts et méthodologies proposés par ces différentes disciplines nous
permet de définir un cadre conceptuel d"analyse de l"activité autour des tâches, des relations
et de l"image. Cette analyse montre également que le rôle peut être conçu comme un concept
central pour l"analyse de l"activité dans l"organisation, car il est à la charnière de l"individuel
et de l"organisationnel (Katz et Kahn, 1966). Toutefois, celui-ci n"est pas observable directement, sous peine de prendre le risque de projeter, sur les observations ou dans l"espritdes individus étudiés, un brouillage entre les rôles prescrits et les rôles " réels ». Seule une
analyse de l"activité individuelle des contrôleurs de gestion permet d"identifier les rôles
organisationnels " réels » joués par la fonction contrôle de gestion.D"autre part, la plupart des enquêtes menées sur le contrôleur de gestion omettent de prendre
en compte la dimension contingente de son activité. Nous recensons donc, à partir d"uneIntroduction générale
- 16 - revue de la littérature contingente, les facteurs susceptibles d"influencer l"activité des
contrôleurs de gestion et la place de la fonction contrôle de gestion. La synthèse de l"ensemble de ces travaux nous permet d"ébaucher un premier cadreconceptuel liant l"activité des contrôleurs de gestion à la place de la fonction contrôle de
gestion. Le troisième chapitre est construit autour d"une étude préliminaire dont l"objectif est
d"affiner le cadre conceptuel et le dispositif méthodologique de collecte et d"analyse des
données établis à partir de la revue de la littérature. L"analyse des vingt-deux entretiens menés
dans treize entreprises différentes enrichit notre connaissance de l"activité des contrôleurs de
gestion. La description des tâches dans lesquelles s"engagent les contrôleurs de gestion estprécisée, mais surtout, il apparaît que la dimension relationnelle de leur activité est essentielle
pour comprendre le sens que les contrôleurs donnent à leurs actions et le rôle qu"ils jouent au
niveau organisationnel.Dans la plupart des enquêtes menées jusqu"alors, la variété des postes était ignorée. Cette
étude nous permet également de proposer une typologie des postes de contrôleurs de gestion.Il apparaît que les postes de contrôleurs de gestion opérationnels et décentralisés sont les plus
à même de révéler la place et les rôles attribués à la fonction contrôle de gestion au sein de
l"organisation.Nos résultats viennent confirmer les travaux sur le contexte de la fonction contrôle de gestion.
Les facteurs susceptibles d"influencer l"activité des contrôleurs de gestion, la place et le rôle
de la fonction sont multiples : la prévisibilité de l"environnement, la nature des marchés
(monopolistiques ou atomisés), la pression actionnariale, l"appartenance à un groupe, la
structure organisationnelle et sa stabilité, ainsi que la technologie viennent s"ajouter aux
facteurs déjà identifiés dans la littérature.Ces résultats nous incitent, à l"issue de l"étude préliminaire, à élaborer un dispositif
méthodologique permettant de neutraliser une partie des facteurs de contingence tout en
couvrant un spectre relativement large de cas. Nous choisissons donc de réaliser des études decas dans le cadre d"une réplication théorique et littérale : six secteurs différents sont étudiés
afin de réaliser une réplication théorique, et dans chacun de ces secteurs, deux organisations
font l"objet d"une étude de cas, permettant ainsi de réaliser une réplication littérale. Les
données sont essentiellement collectées grâce à soixante-treize entretiens. Une double
triangulation des sources et des méthodes (rapports annuels et observation non participante) permet de renforcer la fiabilité des analyses.La seconde partie de cette thèse présente les résultats de l"étude empirique. L"analyse en
profondeur de chaque cas et la comparaison inter-cas suggère la mise en évidence d"unetypologie des fonctions contrôle de gestion. Les différentes études de cas peuvent être
rapprochées de quatre idéaux-types.Introduction générale
- 17 - Les analyses détaillées des entreprises caractéristiques de ces idéaux-types sont exposées dans
les quatrième et cinquième chapitres. Le quatrième chapitre présente les deux idéaux-types de
la fonction contrôle de gestion au service du management local : la fonction contrôle de
gestion partenaire et la fonction contrôle de gestion discrète. Le cinquième chapitre présente
les idéaux-types de fonction contrôle de gestion au service de la direction générale : la
fonction contrôle de gestion garde-fou et la fonction contrôle de gestion omnipotente.Le sixième chapitre permet de systématiser la typologie. Les fonctions contrôle de gestion de
toutes les études de cas sont ainsi rattachées à un idéal-type, permettant de mettre en lumière
les régularités et les différences entre les cas. A partir de ces comparaisons, la " logique
interne » de chacun des idéaux-types est identifiée. Elle met en évidence les avantages et les
inconvénients organisationnels et individuels, pour les contrôleurs de gestion, associés à
chacun des idéaux-types, ainsi que les rôles joués par la fonction contrôle de gestion. Il
apparaît ainsi que :1. La fonction contrôle de gestion partenaire jouit d"une autorité importante. Elle est en
interaction constante avec les équipes opérationnelles et elle dédie ainsi une grande partie
de son temps à l"optimisation de l"utilisation des moyens budgétaires. Le rôle majeur de lafonction contrôle de gestion, au niveau organisationnel est celui d"aide à la décision
locale.2. La fonction contrôle de gestion discrète, également au service du management local, pâtit
en revanche d"une faible autorité. Elle rencontre en effet une difficulté majeure : les
managers qu"elle est supposée aider ne perçoivent pas l"intérêt de collaborer avec lescontrôleurs de gestion. Dès lors, en dehors des activités de reporting, ces derniers
partagent leur temps entre des tentatives de sensibilisation des managers opérationnels etla surveillance du respect des procédures. Cette fonction contrôle de gestion discrète
exerce un faible rôle de vérification.3. La fonction garde-fou souffre également d"une faible autorité, mais elle est au service de
la direction générale. La complexité de la structure organisationnelle et la mobilité
fonctionnelle, encouragée dans ces organisations rendent délicate l"identification del"activité " type » des contrôleurs de gestion. Ils s"engagent dans des tâches variées, leurs
relations sont globalement distantes avec les managers opérationnels mais la faiblestandardisation des postes limite la possibilité de généraliser cette analyse. Seule l"image
de " trésorier de l"administration » permet d"indiquer la nature de leur rôle : leur activité
est globalement orientée vers la surveillance et le " cadrage » des dérives potentielles des
managers opérationnels. Cette fonction contrôle de gestion garde-fou donne l"illusion du contrôle en interne comme en externe.4. La fonction contrôle de gestion omnipotente bénéficie d"une autorité incontestée et
incontestable qu"elle met au service de la direction générale. Le reporting et le budget sont des instruments centraux du contrôle organisationnel global, les contrôleurs de gestion y dédient ainsi une attention continue et une grande partie de leur temps. La particularité deIntroduction générale
- 18 - la fonction contrôle de gestion omnipotente inverse la structure classique d"autorité : les
managers opérationnels deviennent des fournisseurs de chiffres à partir desquels lescontrôleurs de gestion prennent des décisions managériales. Le rôle majeur de la fonction
contrôle de gestion est de centraliser le pouvoir dans les mains de la direction générale. Afin de compléter cette analyse typologique, les facteurs de contingence sont étudiés. Sixfacteurs de contingence n"ont pas été neutralisés par le dispositif des études de cas : la
maturité de l"organisation, la nature des relations entre les unités, la nature des tâches, le style
de gestion de groupe, la stratégie concurrentielle et la culture nationale. L"analyse de
l"influence de ces facteurs sur la place de la fonction contrôle de gestion est réalisée en deux
temps. Tout d"abord, une étude de l"influence de ces facteurs pris individuellement est
réalisée. Celle-ci permet de formuler des propositions. L"analyse des points communs et desdifférences entre les configurations de facteurs associées à chacun des idéaux-types permet de
compléter la compréhension du contexte de la fonction contrôle de gestion. Il apparaît ainsi
que le niveau d"autorité est associé à une configuration de facteurs particulière (le niveau
d"interdépendance entre les unités, la stratégie concurrentielle, le style de gestion de groupe et
la nature des tâches). Ce dernier chapitre conclut sur l"analyse des cas de changement : trois fonctions contrôle de gestion semblent être investies d"une mission de changement. Dans l"objectif de sensibiliserles managers à la dimension financière de leurs décisions, ou de donner cette impression à des
parties prenantes, des organisations recrutent des contrôleurs de gestion venantd"organisations " modèles » ou tentent d"importer leurs méthodes. L"étude de ces cas permet
de compléter les idéaux-types mis en évidence. Nos résultats soulignent que le changement de
la fonction est souvent difficile. En effet, les résistances des managers opérationnels et lesconflits au sein même des équipes de contrôleurs montrent que la fonction contrôle de gestion
ne peut, à elle seule, modifier en profondeur le fonctionnement et les routines de l"organisation.En définitive, cette thèse montre la diversité des rôles de la fonction contrôle de gestion et
permet de mieux comprendre la place qu"occupent les services fonctionnels au sein de l"organisation. - 19 -PREMIERE PARTIE - SERVICES FONCTIONNELS,
ACTIVITE DES CONTROLEURS ET PLACE DE LA
FONCTION CONTROLE DE GESTION
Comment appréhender la fonction contrôle de gestion ? Dans leur grande majorité, les études
menées sur ce sujet omettent d"expliciter les concepts qu"elles manipulent (travail, fonction, métier, rôle) et le niveau d"analyse choisi (individuel ou organisationnel). L"objet de cette première partie est donc la proposition d"un cadre conceptuel. A cette fin, une revue de lalittérature est réalisée dans les deux premiers chapitres. Elle est complétée, dans un troisième
chapitre, par une étude empirique auprès de vingt-deux contrôleurs de gestion. Dans le premier chapitre, la fonction contrôle de gestion est envisagée en tant que service fonctionnel au sein d"une organisation. En effet, les recherches en théorie des organisations sesont intéressées aux services fonctionnels depuis plus d"un siècle. Les analyses et les concepts
qu"elles ont développés peuvent contribuer à la compréhension de la fonction contrôle de
gestion. La présentation, en parallèle, du contexte d"émergence de la fonction contrôle de
gestion et de l"ensemble des services fonctionnels révèle les rôles assignés à ces fonctions non
opérationnelles au sein des organisations. L"apport de la théorie des organisations permetégalement de développer les notions d"autorité et de client, axes caractéristiques de la place
des services fonctionnels et de la fonction contrôle de gestion.Le deuxième chapitre appréhende la fonction contrôle de gestion en tant qu"agrégat de
l"activité individuelle de l"ensemble des contrôleurs de gestion. Une première section est
dédiée à la présentation des études de l"activité des contrôleurs de gestion. Une partie des
résultats auxquels ces travaux aboutissent semblent devoir être considérés avec prudence. En
effet, les choix méthodologiques et conceptuels de ces études, essentiellement diffusées dans
des revues professionnelles, vont à l"encontre des préconisations formulées par les chercheurs
spécialistes dans l"étude du travail. La gestion des ressources humaines, la sociologie du
travail et des professions ainsi que l"ergonomie proposent des cadres conceptuels et desméthodologies variées pour analyser l"activité des individus. La problématique de notre
recherche nous conduit à faire du rôle un concept-pivot de notre analyse, à la croisée de
l"individuel et de l"organisationnel. Toutefois, les travaux sur l"activité du manager soulignentque la compréhension du rôle est subordonné à la connaissance de l"activité. Ce deuxième
chapitre aboutit donc au développement d"un cadre de conceptuel d"analyse reliant l"activité des contrôleurs de gestion et la fonction contrôle de gestion.Le troisième chapitre vient compléter cette revue de la littérature. Après avoir présenté la
démarche et les choix méthodologiques, une étude préliminaire auprès de vingt-deux
contrôleurs de gestion de treize organisations différentes, est menée. Trois résultats nous
permettent d"affiner le cadre conceptuel établi initialement : l"importance de la dimensionrelationnelle de l"activité des contrôleurs de gestion, l"influence de la position hiérarchique du
contrôleur de gestion et enfin le grand nombre de facteurs de contingence influençant
l"activité. - 21 - Chapitre 1 - FONCTION CONTROLE DE GESTION ET SERVICESFONCTIONNELS
INTRODUCTION
Comment expliquer l"existence de services non opérationnels dans les organisations ? Cepremier chapitre, afin d"apporter des éléments de réponse à cette question, propose une
analyse de l"émergence de la fonction contrôle de gestion et des services fonctionnels. Cette lecture historique permet ensuite de traiter les trois problématiques majeures associées aux services fonctionnels : la centralité, le client et l"autorité.De nombreux travaux font référence à un travail intellectuel dissocié du travail opérationnel.
Ainsi, le mode d"organisation proposé par Taylor accorde une incontestable visibilité au
concept de service fonctionnel auprès des penseurs de l"organisation. Le départementd"organisation taylorien comporte, dès sa conception, un service dédié à ce qui sera appelé
quelques années plus tard, la fonction contrôle de gestion. Deux lectures majeures de l"histoire de la naissance de cette fonction sont en compétition. Une première lecture, proposée par Chandler (1977), s"inscrit dans une perspectiveéconomique se référant largement à la théorie des coûts de transaction. L"émergence de la
fonction contrôle de gestion y est analysée comme une suite naturelle de l"évolution des
structures organisationnelles afin de répondre de la façon la plus efficiente aux contraintes de
l"environnement. Des travaux, d"inspiration sociologique, réalisés par Abbott (1988) et par Le président directeur général, s"il n"a pas été rodé aux nouvelles techniques de gestion prévisionnelle est méfiant, ou même carrément hostile. Même s"il croit à l"efficacité de ces méthodes, il ne comprend pas très bien ce que viendra faire chez lui un contrôleur de gestion. La gestion, c"est son affaire à lui. Il se fait aider bien entendu par ses plus proches collaborateurs : directeur technique, commercial des achats, des études, de la production... Pas besoin d"un "contrôleur" en plus. Et d"ailleurs, pour contrôler qui? Lui-même? C"est exclu. Ses principaux collaborateurs?... C"est son devoir le plus clair de les contrôler lui-même.Personne d"autre ne peut le faire à sa place.
De Fréminville (1967)
Première partie - Services fonctionnels, activité des contrôleurs et place de la fonction contrôle de gestion
- 22 - Fligstein (1985 ; 1990) nuancent les conclusions de Chandler. Abbott (1988) montre quequotesdbs_dbs35.pdfusesText_40[PDF] Semaine régionale de la Création, Reprise, Transmission
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