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PEDAGOGICKÁ FAKULTA

KATEDRA FRANCOUZSKÉHO JAZYKA A LITERATURY

Eric-Emmanuel Schmitt

Le christianisme et le judaïsme dans

"Le cycle de l´invisible"

Bakalářská práce

Brno 2007

Autor práce:

Martina Drahozalová

Vedoucí práce:

Mgr. Marcela Poučová, Ph.D.

1

Prohlášení

Prohlašuji, Že jsem bakalářskou práci zpracovala samostatně a pouŽila jen prameny uvedené v seznamu literatury. Souhlasím, aby byla práce uloŽena na Masarykově univerzitě v Brně v knihovně Pedagogické fakulty a zpřístupněna ke studijním účelům.

V Brně dne 27.7.2007 Podpis:

2

Poděkování

Na tomto místě bych ráda poděkovala Mgr. Marcele Poučové, Ph.D. za odborné rady a pomoc při zpracování této práce. 3

Le contenu

1. L´introduction 2

2. Présentation de l´auteur 4

2.1. La vie d´Eric-Emmanuel Schmitt 4

2.2. L´oeuvre 6

3. L´analyse 8

3.1. Présentation générale du "Cycle de l´invisible" 8

3.2. Oscar et la dame rose 9

3.2.1. Présentation générale du livre 9

3.2.2. L´analyse du livre 10

3.3. L´enfant de Noé 18

3.3.1. Présentation générale du livre 18

3.3.2. L´analyse du livre 19

3.4. La comparaison des deux livres 32

4. La conclusion 34

5. La bibliographie 35

6. Les annexes 37

4

1. Introduction

En ce moment, la littérature française contemporaine tombe entre les mains des lecteurs du monde entier. Nous avons le choix parmi beaucoup d´auteurs, beaucoup de styles littéraires, nous pouvons choisir parmi des romans, de la poésie, des pièces de théâtre et parmi beaucoup d´autres genres encore. D´habitude, nous pouvons constater

qu´un auteur s´occuppe d´un certain genre de la littérature. L´un des auteurs français les

plus lus dans le monde entier est Eric-Emmanuel Schmitt. Dans l´oeuvre et écriture d´Eric-Emmanuel Schmitt nous trouvons justement un énorme mélange de genres et de

styles d´écriture. C´est un auteur d´exception qui écrit des pièces de théâtre, des romans,

des récits, des essais, etc. Nous pouvons voir ses qualités d´écrivain dans plusieurs

genres littéraires, comme par exemple dans ses romans, ses pièces de théâtre, ses essais,

ses récits, etc. L´objectif de ce travail est alors avant tout la présentation d´Eric-Emmanuel Schmitt, l´un des auteurs français contemporains les plus lus et traduits dans le monde entier et en même temps l´analyse de deux oeuvres de son "Cycle de l´invisible." Avant de débuter notre analyse, nous nous concentrons d´abord sur la présentation de l´auteur qui est en ce moment l´une des personnes les plus remarquables non seulement de la littérature française mais encore de la littérature mondiale. Nous tenons à mentionner également ses oeuvres et les prix reçus dans l´annexe. En ce qui concerne Eric-Emmanuel Schmitt, nous devons dire que ses pièces de théâtre sont jouées dans plus de 40 pays et que ses livres sont traduits en 35 langues. En même

temps, plusieurs de ses oeuvres sont choisies pour être portées à l´écran (par exemple

"Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" avec Omar Sharif dans le rôle de Monsieur Ibrahim ou nouvellement "Odette Toulemonde" avec Catherine Frot dans le rôle d´Odette). Contrairement à d´autres pays européens comme par exemple en Allemagne, nous ne pouvons malheureusement trouver en République tchéque que quatre livres traduits en tchèque et voir quelques-unes de ses pièces de théâtre sur nos scènes. Notre analyse est divisée en trois parties thématiques. Notre intention dans la première partie de ce travail est de présenter le "Cycle de l´invisible". La deuxième partie de notre analyse présente chacun des deux livres analysés. Même si le "Cycle de l´invisible" est composé de quatre livres du même sujet, nous n´en avons choisi que 5 deux d´entre. Il faut savoir qu´au centre de chacun de ces livres se trouve un petit garçon qui est confronté à chaque fois à une certaine religion et au monde des adultes.

En conséquence, l´analyse est dans sa deuxième partie centrée avant tout à la

confrontation d´un enfant et d´une religion et surtout à l´influence de la religion dans la

vie des adultes à travers les yeux d´un enfant. En réalité, nous examinons que deux des quatres livres qui forment partie du "Cycle de l´invisible." Il s´agit de "Oscar et la dame

rose" (sur le christianisme) et de "L´enfant de Noé" (sur le judaïsme). Enfin, la dernière

partie de notre analyse compare les deux livres. Nous y traitons les personnages d´Oscar et de Joseph (personnage principal de "L´enfant de Noé"), leurs perceptions de la

religion et l´influence de celle-ci dans leurs nouvelles vies. Toute cette étude nous

permet de mettre en lumière les points communs entre ces deux livres. 6

2. Présentation générale de l´auteur

2.1. La vie d´Eric Emmanuel Schmitt

Eric-Emmanuel Schmitt est né le 28.3.1960, avenue Valioud, à Sainte-Foy-Lès-

Lyon dans une famille plutôt modeste. C´est justement sur l´avenue Valioud où il

apprend à marcher, à lire, à patiner, à pédaler et surtout où il passe les vingts premières

années de sa vie. Ses parents sont tous les deux professeurs d´éducation physique. Son père est boxeur et sa mère championne de France du 80 mètres. Même si ses parents ne

sont pas riches, ils aiment beaucoup le théâtre et l´opéra ce qui permet à Eric et à sa

soeur aînée d´assister souvent à des spectacles avec leurs parents. Les deux plus grandes passions de la vie d´Eric sont la musique et le théâtre. Dès l´âge de neuf ans Eric demande à ses parents de lui faire prendre des leçons de piano.

Celles-ci s´ajoutent aux leçons de danse, qu´il apprécie moins. Adolescent, Schmitt

aime la musique classique et il se voit déjà en pianiste de concert. Il est élève du

Conservatoire de musique à Lyon et l´une de ses plus grandes joies encore aujourd´hui est de déchiffrer des partitions de Bach et de Mozart. Aujourd´hui dans sa maison à Bruxelles, un piano trône dans le grand salon et des rayonnages de CD couvrent tout un

mur de la pièce. La musique est liée jusqu´aujourd´hui à sa vie intime et spirituelle. Il

dit à propos de la musique que: "L´art peut nous apporter ce que la philosophie est

impuissante à faire." Par contre, par le théâtre il est touché pour la première fois à l´âge

de 10 ans où il participe à Cyrano. C´est pendant cette pièce où est né son amour pour le

théâtre. Depuis il devient un spectateur assidu. En ce qui concerne les études de Schmitt, il réussi le concours d´entrée de

l´Ecole normale supérieure de Paris. Il y étudie de 1980 à 1985 et en sort en réussissant

une agrégation de philosophie. Il est un brillant étudiant et a un intérêt particulier pour

Diderot. Cette formation déteint plus tard sur son oeuvre. Tous ses textes posent sur des questions philosophiques. Il obtient son diplôme de philosophie en 1983 et en 1986 il dépose sa thèse de doctorat portant sur Denis Diderot sous titre "Diderot et la métaphysique", puis il entreprend une carrière d´enseignant en philosophie. Il enseigne un an à Saint-Cyr pendant son service militaire, trois ans à Cherbourg et aussi 7 à l´université de Chambéry. Il adore enseigner et ses meilleurs amis sont d´anciens

étudiants.

En ce qui concerne la religion, il n´est pas dépourvu d´éducation religieuse. A 11 ans, ses parents l´inscrivent au catéchisme, en lui disant: "Il faut quand même que tu connaisses cette histoire!" Pendant ces études il commence à lire Nietsche, Sartre, Freud et son athéïsme hérité de la famille se transforme en agnosticisme (l´homme ne peut pas connaître Dieu) à la lecture de philosophes animés (Descartes, Leibniz, Pascal). Sa conversion vers Dieu se passe pendant une nuit au désert dont nous écrivons plus loin. Pendant sa vie, Schmitt accompagne beaucoup de ses proches décimé par le sida dans la mort. Après cela il refuse de se laisser aller au déséspoir et veut dire dans son oeuvre ce qui, à priori, ne se dit pas. Depuis, Schmitt avoue essayer de vivre selon une phrase de Nietsche: "Le jour est plus profond que le jour ne l´imagine". En suivant cette philosophie, il raconte toujours dans ses livres des histoires de rencotres qui montrent que la vie est plus riche que ce que l´on imagine. Il dit: "Je crois que c´est en disant peu

qu´on dit beaucoup. Je suis un écrivain de l´éspérance dans un monde désespéré. Il n´y a

rien de plus facile aujourd´hui que d´être cynique et pessimiste. Le pessimisme est un vrai préjugé contemporain, la langue de bois de notre époque." En ce qui concerne la vie actuelle de ce dramaturge, écrivain, philosophe et aussi réalisateur, nous savons qu´il vit à Bruxelles. Son emploi de temps est suivant: le matin

il répond aux interviews, l´après-midi il écrit et le soir il se détend. Chaque jour il nage

deux kilomètres en piscine. Il aime le cidre et fume de petits cigarillos. Il adore des

grands hôtels et des livres en éditions rares. Il élabore ses romans lors de longues

randonnées en forêt, puis le couche sur papier le plus rapidement possible. Une de ces grandes admirations littéraires est Marguerite Yourcenar. Un jour il compte écrire un livre sur Schubert, un musicien qui l´inspire beaucoup. Depuis 1994, toutes ses oeuvres paraissent dans la maison d´édition Albin Michel. 8

2.2. L´oeuvre

Eric-Emmanuel Schmitt commence sa vie d´écrivain en 1976. Il a 16 ans

losrqu´il écrit sa première pièce de théâtre "Grégoire ou pourquoi les petits pois sont ils

verts?" qui est une satire sur l´éducation sexuelle. Pour pouvoir se mettre à l´écriture il

doit vivre un mystère. Dans la nuit du 4 février 1989, lors d´une éxpédition au Sahara

dans le désert du Hoggar, il est sujet à une expérience mystique. Il part à Hoggar avec des amis, ils sont en train de gravir le mont Tahar, le plus haut sommet, et il veut redescendre le premier. Il comprend vite qu´il ne prend pas le bon chemin, mais il

poursuit irrésistiblement séduit par l´idée de se perdre. Quand la nuit et le froid tombent,

comme il n´a rien avec lui, il s´enterre dans le sable. Cette nuit de solitude sous la voûte

étoilée est extraordinaire. Il éprouve le sentiment de l´absolu avec la certitude qu´un

ordre, une intelligence, veille sur lui. Et puis toujours la même phrase occupe ses pensées: "Tout est justifié." Ce bouleversement lui fait franchir le cap pour passer à

l´écriture et dès le début des années 1990, ses pièces de théâtre lui apportent un succès

rapide. En 1991, il publie sa première pièce de théâtre: "La nuit de Valognes" . Elle est

jouée dans de nombreux pays. Il envoie cette pièce à la grande comédienne française

Edwige Feuillère qu´il admire beaucoup. Il connaît sa réputation d´actrice littéraire qui

apprécie les grands textes, ceux de Jean Cocteau, Jean Giraudoux, Paul Claudel. Et c´est

Edwige Feuillère qui, séduite par la pièce, tente de l´imposer auprès de différents

directeurs de théâtre, jusqu´au moment où Jean-Luc Tardieu accepte d´en signer la mise

en scène en septembre 1991, à Nantes. Schmitt s´impose comme l´auteur à succès en

1993 avec "Le visiteur", rencontre improbable entre Freud et Dieu. Cette pièce remporte

trois Molières en 1994. Après cette réussite, il abandonne son poste de maître de

conférence en philosophie pour se consacrer exclusivement à l´écriture. De 20 à 30 ans,

il fréquente les milieux intellectuels et ceux des apprentis philosophes. Ensuite il aborde le roman et publie "La secte des égoistes". En 1996 sa pièce "Variations énigmatiques" remporte un succès. Elle est montée dans plusieurs grandes villes partout dans le monde et paraît sous forme de livre en 2000. Aujourd´hui cette pièce est sa plus jouée dans le monde (Tokyo, Berlin, Moscou, Los Angeles...). Une année plus tard Schmitt signe la traduction française du livret de l´opéra de Mozart, "Les noces de Figaro" et plus tard aussi "Don Giovanni". Puis, avec la publication de "Milarepa", Schmitt inaugure un cycle de quatre récits traitant des religions, qui devient le "Cycle de l´invisible". En même temps Schmitt publie "Frédérick ou le boulevard du crime", pièce inspirée de la 9 figure de Fréderick Lemaître comédien vedette du théâtre romantique et écrite pour Jean-Paul Belmondo qui la joue à Paris au Théâtre Marigny. En 2000, Schmitt fait

paraître son deuxième roman "L´évangile selon Pilate". La même année, sa pièce "Le

libertin" est adaptée au cinéma et il reçoit le Grand Prix des lectrices de Elle magazine pour "L´Evangile selon Pilate". Cette année-là ce roman est nommé pour plusieurs prix

littéraires. Année 2001, paraît son troisième roman "La part de l´autre" et le deuxième

titre du "Cycle de l´invisible", "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", qui connaît

un grand succès dans de plusieurs pays. Cette pièce est jouée et éditée en même temps

en France et en Allemagne: en 2004, le livre est vendu à plus de 250 000 exemplaire en France et 300 000 en Allemagne. Dans le film adapté en 2004, c´est Omar Sharif qui joue avec succès le rôle de Monsieur Ibrahim et ce rôle lui vaut le César du meilleur

acteur. En juillet de la même année Schmitt est récompensé par l´Académie Française

avec le Grand Prix du théâtre pour l´ensemble de son oeuvre. En 2002 l´écrivain publie

"Oscar et la dame rose", troisième récit du "Cycle de l´invisible", et le quatrième roman

inspiré par un rapport difficile au corps, "Lorsque j´étais une oeuvre d´art". Les deux

années qui suivent, l´auteur fait paraître sa pièce de théâtre, "Petits crimes conjugaux",

mais aussi "L´enfant de Noé", qui clôt le "Cycle de l´invisible", ainsi qu´une pièce de

théâtre intitulée "Mes évangiles". En 2005, Schmitt publie "Ma vie avec Mozart", un roman accompagné par un CD de Mozart. Le 1er Novembre 2006, le nouveau livre d´Eric Emmanuel Schmitt "Odette Toulemonde et autres histoires" figure déjà en deuxième position dans les classements meilleures ventes en France et en première position en Belgique et au Canada. Le mercredi 7 février 2007, le film "Odette Toulemonde", avec 1733 entrées, réalise le meilleur démarrage (Paris), élu Coup de foudre du public. C´est Catherine Frot qui joue le rôle d´Odette et de Josephine Baker qui accompagne le succès du film par sa voix. 10

3. L´analyse

3.1 Présentation générale du "Cycle de l´invisible"

Le "Cycle de l´invisible" est composé, comme nous l´avons déjà mentionné, de quatre livres dont le sujet est toujours le même. Au centre de tous les quatres livres se trouve toujours un garçon qui est confronté à une des religions, qui adopte une nouvelle famille et qui essaye de se trouver dans le monde difficile et compliqué des adultes. Les quatres garçons doivent vivre souvent des situations difficiles dans lesquelles la religion

leur sert d´aide et d´exemple. L´intérêt principal de ce "Cycle de l`invisible" est alors de

montrer l´influence d´une religion transmise par un adulte à l´âme d´un enfant. Nous

pouvons vivre grâce à Schmitt ces moments drôles et souvent aussi tristes dans des vies de ces quatres garçons. Le premier livre de ce "Cycle de l´invisible" paraît sous titre "Milarepa" en 1997 chez Albin Michel. Cette première partie est un monologue qui traite du bouddhisme tibétain et un questionnement philosophique: la réalité existe-t-elle en dehors de la perception que l´on en a? La deuxième partie de notre "Cycle" est intutilée "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" (2001) et parle d´une autre religion - de l´islam. Schmitt poursuit son "Cycle de l´invisible" par "Oscar et la dame rose" (2002) traitant du christianisme et enfin le quatrième et en même temps le dernier roman de ce

"Cycle" s´appelle "L´enfant de Noé" (2004) qui s´oriente vers le judaïsme. Pour

conclure, l´auteur met plus que sept ans à finir son "Cycle de l´invisible". Nous ne pouvons pas oublier le fait que ces quatres textes sont d´abord crées pour la scène. Pour donner quelques exemples: "Milarepa" est joué d´abord à Vidy-Lausanne, plus tard à Avignon et même à Paris, "Monsieur Ibrahim et les fleurs

du Coran" n´est pas oublié de nouveau à Avignon puis à Paris et de plus à l´écran, et

"Oscar et la dame rose" ne reste pas derrière des autres avec la scène de Paris, de Prague et d`autres théâtres dans beaucoup de pays du monde. 11

3.2. Oscar et la dame rose

3.2.1. Présentation du livre

Le premier livre que nous traitons est également le troisième livre du "Cycle de l´invisible" et s´appelle "Oscar et la dame rose". D´abord nous nous concentrons sur la

présentation de ce livre et au résumé. La partie suivante traite de la relation d´un petit

garçon du nom d´Oscar au christianisme. Dans cette partie nous montrons comment Oscar comprend cette théorie, et comment il réagit au sujet de la religion. Alors pour écrire un court résumé de ce roman, nous devons commencer

par la présentation du personnage principal. Il s´agit donc d´un petit garçon qui

s´appelle Oscar et qui vit dans un hôpital. Il a dix ans, il est hospitalisé à cause de son

cancer, on l´appelle Crâne d´Oeuf parcequ´il n´a pas de cheveux à cause de la chimio. Il

aime bien vivre à l´hopital du fait d´y avoir plein de copains, de jouets et surtout plein de gens qui sont toujours de bonne humeur comme les dames roses qui sont là pour s´amuser avec les enfants. Ce roman est composé de 14 lettres qu´ Oscar écrit à Dieu pendant les derniers jours de sa vie. Grâce à une des dames roses qu´Oscar appelle Mamie-Rose, il peut vivre ses derniers jours pleinement, il peut apprendre beaucoup de choses sur la vie et surtout il peut vivre plein de situations drôles et également tristes. La relation avec Mamie-Rose naît au moment, où Oscar sait déjà qu´il meurt mais personne sauf elle n´ose le lui avouer. Il prend tous ces gens pour des lâches,

même ses parents et c´est là que commence à naître une belle histoire et une belle amitié

entre Oscar et l´ancienne catcheuse. C´est justement Mamie-Rose qui conseille à Oscar

d´écrire des lettres à Dieu pour se sentir moins seul, pour pouvoir livrer ses pensées à

quelqu´un et surtout pour lui demander une chose d´esprit par jour. De même, Mamie- Rose propose à Oscar de suivre une légende de douze jours divinatoires - cela veut dire qu´Oscar vit depuis le 19 décembre chaque jour en se disant que ce jour compte pour dix ans de sa vie. Et dès là, Oscar commence à vivre d´abord sa naissance, puis son

adolescence et il continue de la même façon jusqu´à ses cent dix ans, où il meurt. Grâce

à Mamie-Rose il peut apprendre pendant les derniers jours de sa vie, ce que signigie

l´amour, la peur, la foi, Dieu, le pardon, le mal, le bonheur, l´esprit et peut vivre

beaucoup de moments divinatoires. Il fait connaissance de plein de choses incroyables.

Il se marie, il embrasse une fille, il déteste ses parents, il se réconcilie avec eux, il visite

une église et tout cela grâce à Mamie Rose qui lui a fait connaître le pouvoir de la foi.

12

3.2.2. L´analyse du livre

La première mention qui nous emmène au christianisme dans ce livre se trouve tout de suite dans la première lettre qu´Oscar adresse à Dieu et qui commence comme toutes les autres lettres par le titre "Cher Dieu,". Dans cette première lettre nous voyons comment Oscar comprend l´existence de Dieu: "[...] c´est la première lettre que je

t´envoie parce que jusqu´ici, à cause de mes études, j´avais pas le temps.". (9) Il

continue tout de suite: "[...] je ne t´ai jamais adressé la parole parce que je crois même

pas que tu existes. Seulement si j´écris ça, ça la fout mal, tu vas moins t´intéresser à

moi. Or j´ai besoin que tu t´intéresses. Ça m´arrangerait même que tu aies le temps de

me rendre deux ou trois services. Je t´explique.". (10) Oscar prend alors Dieu pour quelqu´un de mystérieux qui peut l´aider à surmonter sa maladie. Il croît même que

pour attirer l´intérêt de Dieu à sa personne, il ne doit pas le décevoir et il doit faire tout

comme il le faut.

L´idée d´écrire à Dieu est venue de Mamie-Rose. Mamie-Rose a proposé à

Oscar d´écrire à Dieu et c´est pour cela qu´Oscar croit qu´elle est une bonne copine de

Dieu. Alors Oscar pense que tous les gens qui croient en Dieu sont ses amis, qu´ils se connaissent bien, mais quand même pour être sur que Dieu sait qui est Mamie-Rose il lui donne des indices suivantes: "Mamie-Rose, je te la présente pas, Dieu, c´est une

bonne copine à toi, vu que c´est elle qui m´a dit de t´écrire. [...] Donc faut que tu fasses

un effort pour voir de qui je parle:[...]".(12) Mais de toute façon Oscar redoute un peu le pouvoir de Dieu: "Bon, si avec tous ces indices, Mamie-Rose ou l´Etrangleuse du Languedoc, tu ne repères pas qui est Mamie-Rose, Dieu, alors il faut arrêter d´être

Dieu et prendre ta retraite. Je pense que j´ai été clair?".(15, 16) Il croît même qu´être

Dieu c´est comme un métier, un travail avec ses responsabilités et ses devoirs et qu´il faut soit les accomplir soit arrêter de travailler.

Oscar réagit à la proposition de Mamie-Rose d´écrire à Dieu d´une façon plutôt

négative puisqu´il compare Dieu au Père Noël. Il est déjà assez grand pour savoir que

Père Noël n´existe pas et que c´est seulement une invention des adultes pour tromper les enfants, rien d´autre que le mensonge: "Si tu écrivais à Dieu, Oscar? - Ah non, pas vous, Mamie-Rose! - Quoi, pas moi? - Pas vous! Je croyais que vous n´étiez pas menteuse. - Mais je ne te mens pas. - Alors pourquoi vous me parlez de Dieu? On m´a

déjà fait le coup du Père Noël. Une fois suffit! - Oscar, il n´y a aucun rapport entre

13

Dieu et le Père Noël. - Si. Pareil. Bourrage de crâne et compagnie!". (19) Dieu

représente pour Oscar quelque chose d´inimaginable qui sert que pour désorienter les gens. L´idée d´écrire à quelqu´un qu´il ne connait pas lui semble bête. Mamie-Rose explique alors à Oscar la différence entre Dieu et Père Noël mais Oscar ne sait toujours pas pourquoi écrire à quelqu´un qui n´existe pas et il ne sait même pas que lui écrire: "Tu te sentirais moins seul.[...] Fais-le exister.[...] Chaque fois que tu croiras en lui, il existera un peu plus. Si tu persistes, il existera complétement. Alors, il te fera du bien." [...]. (20) Oscar entend pour la première fois qu´il faut avoir de la foi pour que Dieu puisse exister et que c´est cette foi qui peut l´aider: "Et puis, à Dieu, tu peux lui demander une chose par jour. Attention! Une seule.".(20-21) Là, Oscar redoute de nouveau le pouvoir de Dieu en le comparant à Aladin, un autre personnage mystérieux: "Il est nul, votre Dieu, Mamie-Rose. Aladin, il avait droit à trois voeux avec le génie de la lampe.". (21) Mamie-Rose explique alors

qu´un voeu par jour est mieux que trois dans une vie et Oscar commence à réfléchir à ce

qu´il pourrait souhaiter. Il pense aux choses matérielles tandis que Mamie-Rose lui explique qu´il faut plutôt demander des choses de l`esprit, par exemple du courage, de la patience, des éclaircissements, etc. La première lettre est écrite et Oscar réfléchit à ce que Mamie-Rose vient de dire: "[...] et j´aimerais te demander un éclaircissement: est-ce que je vais guérir? Tu

réponds oui ou non. C´est pas bien compliqué. Oui ou non. Tu barres la mention

inutile.[...] P.S. Je n´ai pas ton adresse: comment je fais?".(22) Sur cette phrase on peut toujours voir combien d´imagination peut avoir un enfant confronté à quelque chose d`imaginaire qu´il ne peut ni voir ni toucher. Il compare Dieu à quelqu´un qui habite quelque part, qui ressemble à un homme, mais il comprend bien la définition de

l´esprit, parce qu´il demande à Dieu un éclaircissement - donc ce qui appartient à

l´esprit. Oscar entend parler ses parents et son médecin de son maladie et du fait qu´il va mourir. A cet instant, il admet l´existence de Dieu, il commence à croire en lui de plus en plus puisque sans avoir envoyé de lettre à Dieu, il a reçu la réponse: "Bravo! Tu es

très fort. Avant même que j´aie posté la lettre tu me donnes la réponse. Comment fais-

tu?".(23) Il lui demande pourquoi son voeu a été réalisé sans même être envoyé. 14 Les parents d´ Oscar apprennent la mauvaise nouvelle - le fait qu´Oscar va mourir et deçoivent Oscar par leurs fuite. Il les déteste, il ne veut passer du temps

qu´avec Mamie Rose. Elle lui conseille d´écrire tout cela à Dieu. D´utiliser Dieu comme

un très bon ami à qui on peut tout confier: "Raconte tout ça à Dieu et, dans ta lettre, demande-lui donc de te faire une visite. - Il se déplace?- A sa façon. Pas souvent. Rarement même. - Pourquoi?Il est malade, lui aussi? Là, j´ai compriss au soupir de Mamie-Rose qu´elle voulait pas m´avouer que toi aussi, Dieu, tu es en mauvais état.".(32) Oscar n`arrive pas à comprendre comment quelqu´un d`imaginaire peut lui

rendre visite en ne se déplaçant pas. Alors son imagination l´emmène à l`idée que Dieu

est aussi malade qu´Oscar et c´est pour cela qu´il ne peut pas bouger: "Il a une façon

très spéciale de rendre visite. Il te rend visite en pensée. Dans ton esprit.".(34)

Finalement Mamie-Rose lui explique comment la visite de Dieu peut se passer. Oscar commence alors à vivre ses douzes jours divinatoires - chaque jour une

dizaine d´années de la vie, continue à écrire à Dieu et n´oublie pas de lui demander une

chose d´esprit chaque jour: "[...]ce soir j´ai dix ans et c´est l´âge de raison. J´en profite

pour te demander une chose: quand tu as quelque chose à m´annoncer comme à midi, pour mes cinq ans, fais moins brutal.[...]Je serais d´accord pour une petite visite. Une visite en esprit. Je trouve ça très fort.".(38, 39) Sur cette phrase nous voyons qu´Oscar

imagine la visite de Dieu comme la visite de ses parents. Il n´arrive pas encore à

comprendre ce que cela veut dire une visite en esprit, il est impatient de voir quelqu´un qui arrive à accomplir ses voeux sans même recevoir sa lettre avec la demande. Il parle

à Dieu comme à un copain.

Dans un autre extrait Oscar doute du pouvoir de Dieu en ce qui concerne le mariage. Il a entre dix et vingt ans lorsqu`il veut se marier avec une fille qui s´appelle Peggy Blue. Il parle avec Dieu comme s´il était un propriétaire de supermarché: "Alors je t´adresse ma demande du jour: je voudrais que Peggy et moi on se marie. Je ne suis pas certain que le mariage appartienne aux choses de l´esprit, si c´est bien ta catégorie. Est-ce que tu fais ce genre de voeu, le voeu agence matrimoniale? Si tu n´as pas ça en rayon, dis-le-moi vite que je puisse me tourner vers la bonne personne. Sans vouloir te presser, je te signale que je n´ai pas beaucoup de temps. Donc: mariage d´Oscar et Peggy Blue. Oui ou non. Vois si tu fais, ça m´arrangerait.".(55) Oscar réalise qu´il va 15

bientôt mourir et veut attraper le temps qui lui reste. Il réfléchit toujours à ce que

signifie le mot "esprit". Plus loin nous voyons qu´Oscar fait une assez grande confiance à Dieu en lui

confiant ce qu´il ne dit à personne d´autre. Dieu fait déjà une grande partie de sa vie et

de son esprit puisqu´il lui avoue beaucoup de choses assez intimes: "[...] faut te dire, à toi, Dieu, et rien qu´à toi, qu´avec Peggy Blue, une fois, voire deux, voire plus, on avait mis la langue.".(61) Mamie-Rose emmène Oscar pour la première fois à la chapelle catholique. Oscar pense alors que c´est la vraie adresse de Dieu et en même temps en le voyant sur

la croix il est trop choqué. Il n´arrive pas à comprendre pourquoi une personne si

puissante que Dieu se laisse faire une chose si horrible. Il fait connaissance avec la croix ce qui est le symbole du christianisme et de la mort de Jésus. Il voit alors comment

Jésus est mort, dans quelles circonstances: "Ça m´a fait un choc quand j´ai vu ta statue,

enfin, quand j´ai vu l´état dans lequel tu étais, presque tout nu, tout maigre sur ta croix,

avec des blessures partout, le crâne qui saigne sous les épines et la tête qui ne tenait

même plus sur le cou. Ça m´a fait penser à moi. Ça m´a révolté. Si j´étais Dieu, moi,

comme toi, je ne me serais pas laissé faire.".(62) En voyant Jésus sur la croix, il perd de nouveau une partie de la confiance en Dieu qu´il avait déjà en lui. Il croyait que Dieu était tout puissant. Il ne pouvait pas comprendre pourquoi il se laissait blesser par les autres et se laissait faire du mal. Mais l´explication de Mamie-Rose le reconcilie. Elle lui explique que la souffrance est inévitable si on est homme ou Dieu et aussi qu´il existe une différence entre la souffrance physique ou psychique: "De quoi te sens-tu le plus proche? D´un Dieu qui n´éprouve rien ou d´un Dieu qui souffre? -De celui qui

souffre, évidemment. Mais si j´étais lui, si j´étais Dieu, si comme lui, j´avais les moyens,

j´aurais évité de souffrir. - Personne ne peut éviter de souffrir. Ni Dieu, ni toi. Ni tes

parents ni moi. - Bon d´accord. Mais pourquoi souffrir?- Justement. Il y a souffrance et souffrance. Regarde mieux son visage. Observe. Est-ce qu´il a l´air de souffrir?- Non,

c´est curieux. Il n´a pas l´air d´avoir mal. - Voilà. Il faut distinguer deux peines, mon

petit Oscar, la souffrance physique et la souffrance morale. La souffrance physique, on la subit. La souffrance morale, on la choisit. - Je ne comprend pas. - Si on t´enfonce des clous dans les poignets ou les pieds, tu ne peux pas faire autrement que d´avoir mal.

Tu subis. En revanche, à l´idée de mourir, tu n´es pas obligé d´avoir mal. Tu ne sais pas

16

ce que c´est. Ça dépend donc de toi. - Vous en connaissez vous, des gens qui se

réjouissent à l´idée de mourir? - Oui j´en connais. Ma mère était comme ça.".(63, 64)

Oscar n´arrive pas à comprendre le fait que quelqu´un meurt sans avoir de peur. Il apprend que les chrétiens meurent en sachant que la mort ne signifie pas la fin. En

prenant exemple sur la réssurection de Jésus, ils espèrent qu´une autre vie les attend là-

bas quelque part. Dans l´extrait suivant, Oscar commence à parler de la foi, de la mort, de la

confiance, du mal, de la peur, donc en général, des choses d´esprit. Il apprend à être

spirituel, à saisir l´esprit. De même, Oscar fait une rencontre avec tous les symboles du christianisme. Il se rend compte, petit à petit, de ce que signifie le fait de mourir. Et surtout que la chose principale en étant croyant, c´est d´avoir confiance: "Les gens craignent de mourir parce qu´ils redoutent l´inconnu. Mais justement, qu´est-ce que l´inconnu? Je te propose Oscar, de ne pas avoir peur mais d´avoir confiance. Regarde le visage de Dieu sur la croix: il subit la peine physique mais il n´éprouve pas de peine morale car il a confiance. Du coup les clous le font moins souffrir. Il se répète: ça me

fait mal mais ça ne peut pas être un mal. Voilà! C´est ça le bénéfice de la foi. Je voulais

te le montrer. - O.K. Mamie Rose, quand j´aurais la trouille, je me forcerai à avoir confiance. Finalement, on était bien dans cette église déserte avec toi, Dieu, qui avais l´air si apaisé.".(66)

En revenant à l´hôpital, Oscar ne peut pas arrêter de réfléchir à ce qu´il vient

d´apprendre: "En fait je n´ai pas peur de l´inconnu. C´est juste que ça m´ennuie de

perdre ce que je connais.".(66) A la fin de cette lettre, nous pouvons voir que la vie

d´Oscar est pleine de bonheur grâce à la visite de l´église, grâce aux nouveax sujets qui

entrent dans sa vie sinon plutôt ennuyante. Il souhaite d´abord une chose et en y

réfléchissant il se rend compte que cela n´appartient pas à l´esprit et change sa demande:

"Voilà Dieu. Je ne sais pas quoi te demander ce soir parce que ça a été une belle journée. Si. Fais en sorte que l´opération de Peggy Blue, demain, se passe bien. Pas comme la mienne, si tu vois ce que je veux dire. P.S. Les opérations, ce ne sont pas des

choses de l´esprit, tu n´as peut-être pas ça en magasin. Alors fais en sorte que, quel que

soit le résultat de l´opération, Peggy Blue le prenne bien. Je compte sur toi.".(68) Dans la dernière phrase nous voyons la confiance absolue qu´Oscar donne à Dieu et à son pouvoir et surtout qu´il a déjà bien compris ce que signifie le mot "esprit". 17 Dans la partie suivante, Oscar grandit aussi dans sa tête et arrive au point, où il ne comprend pas pourquoi Dieu permet que les enfants soient malades. Il le croit

toujours tout puissant et veut trouver des réponses à tout par l´intérmédiaire qui est

représenté par Mamie-Rose. Il n´arrive pas à comprendre que la maladie n´est pas une punition: "Pourquoi ton Dieu, Mamie-Rose, il permet que ça soit possible, des gens comme Peggy et moi?- Heureusement qu´il vous fait, mon petit Oscar, parce que la vie serait moins belle sans vous. - Non vous ne comprenez pas. Pourquoi Dieu il permet qu´on soit malades? Ou bien il est méchant. Ou bien il n´est pas bien fortiche. - Oscar, la maladie, c´est comme la mort. C´est un fait. Ce n´est pas une punition.(69, 70) - P.S. Pas de voeu aujourd´hui. Ça te fera du repos.".(73) Oscar compare toujours Dieu à une personne vivante parce qu´il veut le laisser se reposer. Même s´il avait déjà compris beaucoup de choses concernant la foi, il reste toujours quelque chose qui lui est étrange. La vie d´Oscar continue et Noël arrive. Une fête qui célèbre la naissance de

Jésus. Oscar est surpris par le fait que Noël, c´est l´anniversaire de Dieu. Tout de suite,

il se met à réfléchir au cadeau, et il prend Dieu pour son ami: "Demain, Dieu, c´est

Noël. J´avais jamais réalisé que c´était ton anniversaire. Fais en sorte que je me

réconcilie avec Peggy parce que je ne sais pas si c´est pour ça, mais je suis très triste ce

soir et je n´ai plus de courage du tout. P.S. Maintenant qu´on est copains, qu´est-ce que tu veux que je t´offre pour ton anniversaire?".(76) Oscar passe Noël dans la compagnie de Mamie-Rose et ses parents avec lesquels

il se réconcilie. Il arrive à leur pardonner. Il apprend aussi, qu´il existe une habitude à

Noël: on assiste à la messe de minuit, la messe traditionelle des catholiques: "Voilà, Dieu, la suite, je te la fais brève parce que j´ai le poignet qui fatigue. [...] Au dessert, Mamie-Rose a voulu regarder la messe de minuit [...].(84, 85) À propos, bon anniversaire, Dieu. [...] Mamie-Rose m´a suggéré que, comme cadeau d´anniversaire pour toi, c´était très bien, ma réconciliation avec mes parents. Moi, franchement, je trouve ça limite comme cadeau. Mais si Mamie-Rose qui est une vieille copine à toi, le dit.... P.S. J´oubliais mon voeu: que mes parents restent toujours comme ce soir. Et moi

aussi. C´était un chouette Noël, surtout Méphista contre Jeanne d´Arc. Désolé pour ta

messe, j´ai décroché avant.".(86) 18 Pendant la visite chez Mamie-Rose, Oscar aperçoit une petite statue qui selon lui ressemble énormément à Peggy Blue, mais il apprend que c`est une femme qui s´appelle la Vierge Marie et qui est la mère de Jésus. Il commence à se sentir trop faible, la

maladie l´affaibli et il tient beaucoup à la visite de Dieu: "Ce que je ne t´ai pas dit dans

ma lettre d´hier, c´est que, chez Mamie-Rose, sur une étagère, dans l´escalier, il y avait

une statue de Peggy Blue. Je te jure. Exactement la même, en plâtre, avec le même visage très doux, la même couleur bleue sur les vêtements et sur la peau. Mamie-Rose

prétend que c´est la Vierge Marie, ta mère d´après ce que j´ai compriss, une madone

héréditaire chez elle depuis plusieurs générations.(87) [...] Je te parle pas plus

longtemps parce que je trouve le stylo un peu lourd. [...] J´aimairais bien que tu me rendes visite.".(88) Dans la lettre suivante nous voyons qu´Oscar prend Dieu comme un inventeur de tout ce qui existe, de tout ce qui se trouve autour de nous: "D´abord, j´ai utilisé le cadeau de Mamie-Rose pour Noël. Je ne sais pas si je t´en avais parlé? C´est une plante

de Sahara qui vit toute sa vie en un seul jour. [...] C´est un cadeau génial, je te

remercie de l´avoir inventé.".(89) Et puis nous nous rendons compte qu´Oscar n´arrête pas de réfléchir sur les mots comme la vie, la mort, la foi, Dieu,, etc. Il cherche leurs sens et apprend que la définition absolue n´existe pas. Que tout ces mots sont des choses de l´esprit comme ses voeux: "Moi, j´ai regardé les mots qui m´intéressaint: "Vie", "Mort", "Foi", "Dieu".

Tu me croiras si tu veux, ils n´y étaient pas! Remarque, ça prouve déjà que ce ne sont

pas des maladies, ni la vie, ni la mort, ni la foi, ni toi. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Pourtant, dans un livre aussi sérieux, il devrait y avoir des réponses aux questions les plus sérieuses, non?Mamie-Rose, j´ai l´impression que, dans le Dictionnaire médical il n´y a que des trucs particuliers, des problèmes qui peuvent arriver à tel ou tel bonhomme. Mais il n´y a pas les choses qui nous concernent tous: la

Vie, la Mort, la Foi, Dieu.(90) [...] Vous n´êtes pas Dieu le Père. Ce n´est pas vous qui

commandez à la nature. Vous êtes juste réparateur.(92) [...] Voilà, Dieu. Toi, par

contre, j´attends toujours ta visite. Viens. N´hésite pas. Viens même si j´ai beaucoup de

monde en ce moment. Ça me ferait vraiment plaisir." 19 La lettre suivante est très triste. Oscar reste à l´hôpital seul sans Peggy Blue qui

rentre chez elle en bonne santé. Il se sent de plus en plus mal et il est fâché contre Dieu,

il croit que c´est de sa faute s´il se sent mal et ne l´aime plus: "Peggy Blue est partie. [...] Je ne t´écrirai pas parce que je suis trop triste. [...] maintenant je me retrouve seul, chauve, ramolli, et fatigué dans mon lit. C´est moche de vieillir. Aujourd´hui je ne t´aime plus.".(94) La lettre qui suit commence par le remerciement à Dieu qui était venu le voir.

Oscar écrit une lettre d´admiration à Dieu à cause du travail qu´il fait parce qu´il est

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