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V- LES BESOINS EN EAU POTABLE ACTUELS ET FUTURS

Consommation moyenne = [(Vmd 2012 x Rendement) – Vs ] / (Population permanente desservie + 80% de la Capacité d'accueil sur 3 mois). Il s'agit d'une estimation 



Evaluation des besoins futurs en eau potable des ménages (2030)

La jonction avec le fichier des consommations pour l'analyse statistique des paramètres influant la consommation a permis en outre d'estimer que la consommation 



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L'estimation d'une fonction de demande en eau potable offre pour les connaître à partir de l'évaluation des besoins la Demande en Eau Potable (DEP) des.



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prévoir la demande en eau potable : une comparaison des

– estimation globale : on estime un unique ratio de consommation en divisant la consommation totale de la commune par le nombre d'habitant ; la projection réa-.



Bamako Juillet 2004

estimation des travaux à réaliser afin d'atteindre l'objectif visant à réduire de 50% les déficits de couverture des besoins de base en eau potable de la 



ESTIMATION DE LA DEMANDE DOMESTIQUE DEAU POTABLE

d'estimation d'une fonction de demande d'eau potable pour les des services d'approvisionnement en eau potable ont ressenti le besoin.



Estimation des besoins de renouvellement des réseaux deau et d

services et réaliser l'estimation financière de la valeur du patrimoine. Tableau 3. Classes de services d'eau potable. (DOM : département d'outre-mer).



1-Vol 1

Tableau 16 : Estimation de la population villageoise ayant accès à l'eau potable en 2000...............50. Tableau 17 : Estimation des besoins en points ...



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2.7.1 Besoins en eau domestiques. 4.6 ESTIMATION. ... APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DES ZONES RURALES. GOUVERNORAT DE KAIRAOUAN. LOCALITE CHELALGA.



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Pour le calcul des besoins la consommation uniforme de 25 l/h/j est adoptée en 2002 pour la population groupée Une augmentation annuelle de 25 sera 



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CHAP II : EVALUATION DES BESOINS EN EAU POTABLE

Ii 1 introduction le calcul des besoins en eau potable porte sur l'estimation des effectifs à desservir c'est-à-dire la population concernée par le



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Estimation et justification des besoins en consommation et production L'alimentation en eau potable de la commune est assurée par une unique ressource 

  • Comment calculer les besoins en eau potable ?

    P : Population ou nombre d habitants desservis Dot : dotation en eau des populations (l/j/hab) La population est calcule par : P = D x TR x S D : densit d habitat (hab/ha) TR : taux de remplissage de la zone d habitat. S : superficie de la zone (ha).
  • Quel sont les besoins en eau potable ?

    L'eau, une ressource essentielle à la vie
    Pour vivre, un adulte a besoin de boire 1,5 L à 2 L par jour. On dit d'ailleurs que l'on peut vivre 30 jours sans manger, mais seulement 3 jours sans boire Pour que les humains puissent consommer l'eau sans danger pour leur santé, celle-ci doit être potable.
  • Quelle est la formule pour calculer le débit d'eau ?

    Pour calculer le débit (en m3) multipliez la vitesse moyenne de l'eau (en m/s) par la largeur moyenne (en m) et par la profondeur moyenne (en m). Le débit du cours d'eau est de: 0,425 m/s x 1 m x 0,6 m = 0.255 m3/s.
  • La vitesse moyenne étant donnée en m/s, il faut multiplier celle-ci par la section de passage libre, il suffit de multiplier ce résultat par 3600 pour obtenir le débit en m3/h.
DÉTERMINATION DE LA DEMANDE DEAU POTABLE PAR LA DETERMINATION DE LA DEMANDE D'EAU POTABLE PAR LA CREATION D'UN MARCHE FICTIF BASE SUR LE CONSENTEMENT A PAYER : CAS DE LA

VILLE DE COTONOU AU BENIN

PAR YVES YAO SOGLO

1 , NLOMBI KIBI 2

ET TALADIDIA THIOMBIANO

3

SUMMARY

The management of water includes a range of technical, legal, institutional and financial activities linked between each other and that contribute to an optimal use of the resource. It enables a company to share water basing on a balanced evaluation of the supply and demand, and the various solutions to be conformed to so share that resource. The technical activities include the exploitation and the size of the resources, the previous of the supply and demand, the evaluation of the replacement various sources and the competitive demands, the water quality analysis, the research of the treatment procedures and the way of conservation and the socio-economics studies realisations. The legal and institutional activities aim at the rules and measures elaboration and application with the view to the water resources repartition and management, to the international treaties negociation and application to the works exploitation and upkeep, and finaly to the human resources training and development. The financial activities deal with the financing of the investment functioning, upkeep, research

and training as well as the study and the enforcing of the tariff scale strustures with a view to the

costs recovering. This work approaches some of those water management aspcets. Then the study has summarily reviwed the regular and institutional framework in which the hydrous resources exploitation is done in Benin. A function of drinking water demand per habitant and per day has been valued for Cotonou city with a view to the establishment of an expectation for 2010 and 2020 horizons. 1 Doctorant en sciences économiques, Université de Cotonou, Bénin. Pour tout renseignement, écrire à l'adresse : 07 BP 0097 Cotonou, Bénin. Email : yaosoglo@usa.net 2

Chercheur principal du projet GUCRE

3 Professeur en Sciences Économiques et de Gestion à l'Université de Ouagadougou, Burkina Faso ii The households consent is identified to serve as the basis to a new tari ff scale. The report from the different analysis reveals that the drinking water exploitation and sharing in Benin and particulary in Cotonou is done in a context of scattered and not very elaborated. The water quantities sold by The Power and Water supply Co mpany (SBEE) are less than the consumer's demand and a part of the demand is then unsatisfied. The consumer's consent to pay, even if it's considered with the major carefulness, is quitte superoir to the water middle selling price, which implies an under tariff scale of the resource. On the whole, The study has permitted ot reach the following results: The elasticity price of drinking water demand in Cotonou city is -0,24; which shows that the drinking water demand in inelastic in relation to the price. That concretely means that every thing being equal by the way, an increase of 100 francs CFA to the water price correspopnds to the water consumption falling of 3,5 liters per person and per day. The households'consent to pay depends on the volumes of yhe consumed water and the households that consume a lot of water tend to propose a consent to pay less high in relation to those who consume a little water. The middle consent to pay obtained is 339,9 francs CFA per water cubic meter. Those differents results inspire the following recommandations : - The adaptation of the water supply to the water demand that sets up in relation to the price , 53,1p
-0,24 millions of a year (p is the price), either 14 millions of cubic meters instead of 11 millions. - Previsions of the drinking water demand in Cotonou city for 2010 and 2020 horizons that respectively stand for 19 millions and 27 millions of water cubic meters - A tariff scale system review that must henceforwad lay on the consumers'consent to pay iii

RÉSUMÉ

La gestion de l'eau représente un ensemble d'activités techniques, légales,

institutionnelles et financières reliées entre elles et qui contribuent à l'utilisation optimale de la

ressource. Elle permet à une société de répartir l'eau en se basant sur une évaluation équilibrée de

l'offre et de la demande. Diverses solutions peuvent alors être adoptées pour distribuer cette

ressource. Les activités techniques comprennent l'exploitation et la mesure des ressources, les

prévisions de l'offre et de la demande, l'évaluation des diverses sources de remplacement, et des

demandes concurrentes, l'analyse de la qualité de l'eau, la recherche des procédés de traitement

et de mesure de conservation et les réalisations d'études socioéconomiques. Les activités légales

et institutionnelles visent l'élaboration et l'application de règlements et de mesures en vue de la

répartition et de la gestion des ressources en eau, de la négociation et de l'application des traités

internationaux, de l'exploitation et de l'entretien des ouvrages et finalement de la formation et du

développement des ressources humaines. Les activités financières touchent le financement des

dépenses d'investissement, de fonctionnement, d'entretien, de recherche et de formation, ainsi

que l'étude et la mise en vigueur des structures de tarification en vue du recouvrement des coûts.

Le présent travail aborde quelques uns de ces aspects de la gestion de l'eau. L'étude a donc sommairement passé en revue le cadre réglementaire et institutionnel dans lequel se fait l'exploitation des ressources en eau au Bénin. Une fonction de demande en eau potable par

habitant et par jour a été estimée pour la ville de Cotonou en vue de l'établissement d'une

prévision pour les horizons 2010, 2020. Un consentement à payer des ménages est déterminé

pour servir de base à une nouvelle tarification. Le constat qui se dégage des différentes analyses

est que l'exploitation et la distribution d'eau potable au Bénin et à l'occurrence à Cotonou se fait

dans un contexte de lois éparses et peu élaborées. Les quantités d'eau produites et distribuées par

la Société Béninoise d'Électr icité et d'Eau (SBEE) sont inférieures à la demande des consommateurs et une partie de la demande est ainsi insatisfaite. Le consentement à payer des

consommateurs, même s'il doit être interprété avec la plus grande prudence, est nettement

supérieur au prix moyen de vente de l'eau, ce qui implique une sous tarification de la ressource. D'une manière générale, l'étude a permis d'obtenir les résultats suivants : L'élasticité-prix de la demande en eau potable dans la ville de Cotonou est de -0,24 ; ce qui montre que la demande en eau potable est inélastique par rapport au prix. Concrètement, cela iv

signifie que toutes choses étant égales par ailleurs, une augmentation du prix de 100 Francs CFA

(FCFA) se traduit par une baisse de la consommation d'eau de 3,5 litres par personne et par jour.

Le consentement à payer des ménages dépend des volumes d'eau consommée et les ménages qui

consomment beaucoup d'eau ont tendance à propos er un consentement à payer moins élevé par rapport à ceux qui consomment peu d'eau. Le c onsentement à payer moyen obtenu est 339,9

FCFA le m

3 d'eau. Ces différents résultats ont inspiré les recommandations suivantes: L'adaptation de l'offre d'eau à la demande s'établit par rapport au prix à 53,1p -024 millions de m 3 par an (p est le prix de l'eau), soit 14 millions de m 3 au lieu de 11 millions. Les prévisions de la demande en eau potable dans la ville de Cotonou pour les horizons 2010 et 2020 sont respectivement 19 millions et 27 millions de m 3 d'eau.

Une révision du système de tarification doit désormais s'appuyer sur le consentement à payer

des consommateurs.

1. INTRODUCTION

La maîtrise de l'eau représente pour les pays africains un enjeu capital en terme de développement durable. En effet, parmi les actifs du patrimoine naturel (air, eau, sites naturels),

l'eau est l'un des rares biens qui est intimement liée aux activités économiques. L'activité

économique est ainsi tributaire de la disponibilité d'eau potable, d'eau pour la production agricole

et industrielle, d'eau pour l'hygiène du milieu et l'évacuation des déchets, etc. On comprend donc

pourquoi la gestion de l'eau soulève divers problèmes pour l'économiste ( Young et Haveman

1992 ).

Si l'eau est abondante en Amérique du nord ou encore en Chine, il y a des risques de pénurie dans les pays du Moyen Orient, d'Afrique du Nord, d'Afrique subsaharienne (Harribey,

1998). Non seulement l'eau est inégalement répartie, mais aussi, elle est inégalement consommée.

Un américain consomme 300 fois plus d'eau qu'un ghanéen, un européen 70 fois plus (Gadelle,

1998). Parmi les quantités d'eau disponible, il faut

effectuer un partage de la ressource entre les différents utilisateurs et surtout sécuriser la fourniture en eau potable pour les besoins domestiques industriels et commerciaux aussi bien dans les villes que dans les centres ruraux. Dans le cas du Bénin, le problème d'approvisionnement en eau potable prend de plus en

plus de l'ampleur en raison de la croissance démographique. Il faut déterminer la quantité d'eau à

fournir pour répondre aux besoins des populations. Des problèmes pourraient surgir malgré l'importance relative des potentialités en eau du Bénin. Selon Toupet (1998), le potentiel

hydrique du Bénin est estimé à 13 milliards de mètres cube par an en ce qui concerne les eaux de

surface (non compris les eaux du fleuve Niger) et une capacité de recharge de 1,9 milliards de mètres cube par an pour les eaux souterraines. La faiblesse actuelle de la surveillance de la qualité des ressources du Bénin ne permet pas d'organiser comme il se doit les actions

préventives de lutte contre la pollution de l'eau, surtout dans les grandes agglomérations comme

Cotonou. Il se pose donc un problème de maîtrise des ressources existantes. Ajouté à cela, il y a

la persistance de la non accessibilité à l'eau potable d'une frange importante de la population. Les

différentes mesures prises, à savoir, les branchements sociaux et la tarification progressive avec

une première tranche subventionnée n'ont pas permis un accès plus équitable à l'eau potable.

La demande des non abonnés n'est pas prise en compte ou n'est qu'indirectement prise en compte à travers leurs achats auprès de revendeurs à des prix parfois très élevés. 6 Tous les consommateurs ne bénéficient donc pas de la tarification sociale. Il serait donc souhaitable de déterminer la demande d'eau des consommateurs et de modeler le tarif en fonction de leur consentement à payer. L'estimation d'une fonction de demande en eau potable offre pour les décideurs un instrument fiable pouvant permettre une meilleure gestion des ressources en eau. La meilleure

gestion implique que la ressource soit utilisée à son taux économiquement optimal, toutes choses

qui favoriseraient la pérennité de la ressource et le respect de l'équité intergénérationnelle. La

connaissance de la demande permet d'éviter également le gaspillage ainsi que les surcoûts que

pourrait engendrer un excès d'offre.

Il serait donc intéressant pour la Société Béninoise d'Électricité et d'Eau (S.B.E.E.) de

connaître à partir de l'évaluation des besoins, la Demande en Eau Potable (DEP) des consommateurs. La parfaite connaissance de la demande est une orientation pour de futurs

travaux d'extension du réseau, et peut servir de repères pour la constitution de la provision d'eau

pendant les périodes de pointes telles que les saisons sèches ou pour éviter les refoulements

pendant la saison pluvieuse. La gestion par la demande offre également un cadre propice à l'émergence de nouvelles

technologies de traitement de l'eau pouvant conduire à la réduction des coûts de traitement, et

ceci dans l'intérêt des consommateurs. Étant entendu que la baisse des coûts permettra d'offrir de

meilleurs tarifs. Faire l'étude de la demande conjointement avec celle de la tarification n'est pas courant; la tarification et la demande étant des problèmes en soi. Mais nous estimons que la demande est intimement liée au prix. Les usagers définissent leur niveau de consommation en fonction du tarif. Le prix en vigueur influence donc beaucoup la demande et il importe que les prix ne soient pas trop bas pour engendrer une surconsommation conduisant ainsi au gaspillage, ni trop élevés pour devenir prohibitifs. Cela nécessite qu'on fasse une analyse conjointe de la demande et de la

tarification en accordant une attention particulière au consentement à payer des consommateurs.

L'utilisation du consentement à payer pour simuler un marché fictif s'explique par le fait qu'il

n'est pas possible d'observer efficacement les préférences des consommateurs. En effet les tarifs

sont uniques et donc peu variables et ne tiennent pas compte des conditions du marché et des coût

de mise en oeuvre dans la production et la distribution de l'eau. 7

L'objectif de ce travail est donc de déterminer une fonction de demande d'eau potable de la ville

de Cotonou sur la base d'un marché utilisant le consentement à payer des ménages comme prix de l'eau.

Comme il faut utiliser le consentement à payer des ménages avec précaution, deux hypothèses

sont posées : (1) La demande d'eau potable est inélastique par rapport au prix ; (2) Le consentement à payer dépend du volume d'eau consommée par le ménage.

2. PROBLÉMATIQUE DE L'ESTIMATION DE LA DEMANDE EN EAU POTABLE

Malgré les investissements majeurs dans le secteur de l'eau réalisés durant les dernières

décennies, moins de 50% de la population africaine a accès à l'eau potable, et la consommation

d'eau tourne autour d'une vingtaine de litres par personne et par jour (Savina et Mathys, 1994),

alors que le seuil tolérable selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est de 100 l/j/pers.

Cette insuffisance dans l'approvisionnement en eau potable s'explique essentiellement par

la méconnaissance de la demande. En effet, l'analyse de la demande s'est jusqu'à présent surtout

focalisée sur les besoins, de sorte que les quantités d'eau à fournir ainsi que les prix dépendent

pour une large part de l'évolution de la population, de son mode de vie, etc. (POINT, 1993). Pendant longtemps, la logique de l'offre a donc toujours prévalu à celle de la demande

pour l'approvisionnement en eau potable. L'eau, considérée comme une ressource inépuisable, est

gérée comme une ressource abondante et intarissable. Pourtant les grands bouleversements

climatiques de ces dernières années ayant engendrés de grandes sécheresses avec pour corollaire

de grandes pénuries d'eau, ont fait prendre conscience que l'eau est une denrée rare à gérer avec

parcimonie même dans les pays non désertiques. La pollution des eaux de surface et des nappes souterraines rend le traitement de l'eau de plus en plus onéreux et on ne peut plus occulter

aujourd'hui les difficultés des sociétés chargées de l'approvisionnement en eau, à fournir une eau

de qualité à des coûts peu élevés. On assiste donc ces de rnières années à un renchérissement du prix de l'eau puisque les sociétés essayent d'incorporer dans les prix les divers coûts de traitement, d'assainissement, de maintenance, etc. 8

De là, les subventions accordées par l'État pour résorber les déficits des entreprises sont

en nette diminution, ou ne sont plus convenablement attribuées, surtout dans le contexte de libéralisation des secteurs considérés jusqu'alors comme des monopoles naturels. Dans un autre chapitre, plusieurs économistes soutiennent que l'utilisation de règles de

gestion pour l'eau pouvant en pratique simuler les mécanismes de marché, c'est-à-dire imposer

une vérité des prix pour l'eau en fonction de ces différents usages, peut résoudre à court et moyen

termes les problèmes d'équilibre entre l'offre et la demande et ceci, même dans les conditions

difficiles auxquelles sont assujetties certaines populations de l'Afrique Subsaharienne : rareté de

la ressource, grande insuffisance d'infrastructures d'eau, pauvreté endémique et contexte institutionnel peu propice à la gestion intégrée. L'application des règles de gestion de l'eau inspirée des mécanismes de marché peut-elle

améliorer la situation de déséquilibre entre l'offre et la demande au Bénin et particulièrement

dans la ville de Cotonou, si tel est le cas, ces règles peuvent-elles être intégrées au contexte actuel

de développement du secteur de l'eau ? Dans cette optique, la nouvelle logique préconisée par les divers intervenants dans le

secteur de l'eau (institutions financières, planificateurs, etc.) est celle d'une gestion de l'eau

pilotée par la demande. Mais la demande en eau potable est mal connue et il n'existe pratiquement pas d'instruments fiables pouvant servir de repères à cette gestion. En effet, les recherches pour l'estimation d'une fonction de demande en eau potable 4 sont

peu nombreuses et ont surtout un caractère exploratoire puisque les quantités d'eau consommées

sont souvent déconnectées des coûts réels engagés par les sociétés distributrices. C'est souvent le

cas quand les approvisionnements en eau pour des utilisateurs avec prélèvement sont vendus

selon un système de prix "administrés". L'agence publique qui fournit l'eau vend celle-ci grâce à

un système de compteur. Pour Howe (1982), une analyse statistique en coupe transversale mettant en relation la consommation et le prix peut servir à déduire la valeur de l'eau pour l'utilisateur définitif. Dans une étude portant sur la demande en eau potable, Point (1993) s'est penché sur la

question de partage de la ressource entre différents usages. Trois catégories d'usages ont été

retenues : les usages commercial, industriel et domestique. L'estimation de la demande 4

C'est la demande effective représentant les besoins exprimés des ménages en fonction du revenu dont

ils disposent, en mettant l'accent sur les relations entre les prix et les quantités d'eau consommées.

9 d'alimentation en eau potable pour le département de la Gironde en France a conduit à une fonction dont l'élasticité s'établit autour de -0,167 par rapport au prix moyen. Pour le département de la Gironde, ce sont les prix moyens qui sont significatifs et non les prix marginaux puisque ce département pratique des tarifs marginaux décroissants. Nieswiadony et Molina (1991) avaient déjà montré lors d'une étude que lorsque les

consommateurs sont confrontés à des tarifs marginaux constants ou décroissants, ils réagissent au

prix moyen. Par contre, face à des blocs de tarifs croissants, le prix marginal se révèle significatif.

Jaglin et al. (1998) ont étudié la D.E.P. dans les petits centres urbains et villes de quelques

pays africains : Burkina Faso, Sénégal, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Tchad, Zambie, Namibie,

Bénin. La demande appréhendée au travers d'enquêtes dans les ménages a fait apparaître en

premier lieu que la concurrence des sources d'approvisionnement gratuites peut mettre en péril la

rentabilité financière et les bénéfices sanitaires de points d'eau collectifs payants dont l'usage ne

s'impose pas d'emblée, et qu'en second lieu, la qualité des services offerts conditionne la demande. Etienne et al. (1998) ont également étudié la D.E.P des populations d'Afrique Subsaharienne à faible revenu. Ils ont constaté qu'une augmentation du prix de 100 francs CFA du m 3 d'eau fait diminuer la consommation à 2,5 litres/pers/j. La distance à parcourir pour

s'approvisionner en eau influence également la consommation qui décroît faiblement à partir de

250 mètres.

Whittington et

al (1992), rapportés par Desaigues et Point (1993) ont estimé une fonction

de D.E.P. pour la ville d'Onistha au Nigeria lors d'une étude pour évaluer le consentement à

payer des populations pour bénéficier d'une adduction d'eau potable. Des investigations sommaires conduisent à une fonction de demande d'eau par jour et par personne dont la forme générale est :

Q= exp(-p), >0

Où et sont des paramètres

Q = quantité d'eau consommée par personne et par jour p = prix 10 Cette approche de Whittington est très intéressante car elle permet de créer un marché

fictif pour l'eau là où elle est inexistante. De même dans les pays africains où les prix sont

uniformes et où l'estimation de la demande en eau potable s'avère difficile, le CAP constitue une

solution et permet d'obtenir une fonction de demande hypothétique, même si le CAP est à interpréter avec beaucoup de prudence. En définitive, le problème est que la politique de distribution de la S.B.E.E. ne permet pas de répondre aux besoins d'eau des ménages surtout pour les ménages pauvres ou ceux habitant dans des zones non loties ou non connectées au réseau d'adduction d'eau potable. La question essentielle de recherche à laquelle cet article tente de répondre est celle de la détermination la quantité optimale d'eau potable à fournir dans la ville de Cotonou.

3. LA MODELISATION DE LA DEMANDE EN EAU POTABLE

Dans la modélisation de la demande en eau potable, par hypothèse, la forme fonctionnelle à retenir tient compte du fait que le volume d' eau consommée par les ménages est fonction du consentement à payer. Il y a intuitivement d'autres variables qui permettent de positionner la demande dont les plus pertinentes dans le cadre de cette analyse sont le revenu, le nombre de

personnes par ménage puisque l'échantillon est composé de ménages et enfin la distance par

rapport au point d'approvisionnement, ce dernier constituant toujours un principal obstacle pour

l'accessibilité à l'eau potable dans les villes africaines. La variable dépendante est naturellement

le volume d'eau consommée.

La forme fonctionnelle retenue parce que plus adéquate pour obtenir directement les élasticités

est une relation multiplicative entre les volumes d'eau consommée et le CAP. Les différentes variables du modèle sont les suivantes : Le CAP comme prix : Dans l'estimation d'une fonction de demande, l'accent est mis sur la

relation entre le prix et les quantités. C'est le CAP exprimé en francs CFA qui est considérée

comme le prix. C'est la somme qu'un individu acceptera de payer pour bénéficier d'un 11

abonnement à la SBEE. Cette solution a été adoptée à cause de la faible variabilité des prix de la

SBEE qui pratique un tarif unique en deux tranches. Ainsi, pour les ménages abonnés il leur est

demandé s'ils sont prêts à payer une somme supplémentaire pour continuer à bénéficier de

l'approvisionnement en eau potable. Le consentement marginal à payer des ménages abonnés, s'il

est positif, sera ajouté au prix moyen de vente de la SBEE et est considéré comme le prix auquel

le ménage accepterait d'acheter l'eau. S'il est nul, on retient comme prix de l'eau pour le ménage

le prix de vente de la SBEE. Du fait de la loi sur la décroissance de la demande, le signe attendu

est le signe négatif. Les autres variables sont aussi importantes car elles contribuent à positionner la demande. Dans le cadre de cette étude, nous avons retenu les variables suivantes étant entendu qu'il est possible de retenir d'autres variables selon les besoins de l'analyse. Le revenu des ménages ( REV) bien qu'il soit difficile d'obtenir de façon précise le

montant du revenu, cette variable a tout de même été retenu à cause de son importance car elle

est déterminante pour le niveau de la consommation. Le signe attendu pour cette variable est le signe positif. Le revenu est exprimé en francs CFA. La distance par rapport au point d'approvisionnement ( DIST) qui est également une variable quantitative exprimée en mètres. Le signe attendu pour cette variable est le signe négatif. Le nombre de personnes par ménage (N) est une variable quantitative qui indique le nombre de personnes qu'il y a de façon permanente dans le ménage. Le signe attendu est le signe positif. Dans sa forme multiplicative, la fonction de demande en eau potable se présente comme suit :

Q = (1)

4321

NDISTREVCAP

est une constante et i (i = 1, 2, 3, 4) sont les élasticités

En posant :

A = , 432

NDISTREV

on obtient :

Q = A (2)

1 CAP 12 C'est la forme de la fonction de demande qui sera finalement calculée. Pour des questions de commodité lors de l'estimation, il faut prendre le logarithme des deux membres de l'équation (1) et on obtient :

Log(Q) =

0 1

Log(CAP) +

2

Log(REV) +

3

Log(DIST) +

4

Log(N) (3)

Avec 0 =Log() C'est donc cette forme fonctionnelle qui a servi pour l'estimation de la demande en eau potable. 13

4. LA DETERMINATION DE LA FONCTION DE DEMANDE D'EAU POTABLE

POUR LA VILLE DE COTONOU

Les données qui ont servi à la détermination de la fonction de demande en eau potable ont

été collectées auprès des ménages dans la ville de Cotonou. Il s'agit de données transversales

obtenues en coupe instantanée 5 . La technique de la collecte des données et les résultats de l'estimation sont présentés dans les sous sections suivantes.

4.1 L'échantillonnage

Pour les besoins de l'enquête, nous avons pris un échantillon de 150 ménages 6 répartis

dans trois zones. La ville de Cotonou a été divisée en trois strates: le centre ville (CV), la zone

industrielle (ZI) et la périphérie (PP), en ne considérant que l'eau domestique. La répartition dans

les strates s'est faite selon les caractéristiques de la population et du nombre d'abonnés dans la

strate car ce sont les deux critères les plus observables. Désignons par n la taille de l'échantillon ; c iquotesdbs_dbs28.pdfusesText_34
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