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ECONOMIE ET SOCIETE/1 MAX WEBER

Max WEBER est né le 21 avril 1864 à ERFURT en Thuringe. Techniquement



Légitimité et gouvernance dans lœuvre de Max Weber (Économie et

15 sept. 2005 Dans Économie et société les liens entre histoire



« Classes sociales » « groupes de statut »

http://ses.ens-lyon.fr/ses/fichiers/pierre-merle-weber-stratification-fev-2015_1425210929771.pdf



Max Weber la théorie économique _2004

Max Weber une grille d'analyse sociologique de l'économie autre que celle Economie et société (1922)6 d'une part les conférences munichoises de 1919-20.



Léthique protestante et lesprit du capitalisme 1905. Plon

http://lirsa.cnam.fr/medias/fichier/weber__1262881095531.pdf



Manuel 2007-08

Document 3 : « Les concepts fondamentaux de la Sociologie » (extraits) de Max Weber. (1956)



Lentrepreneur chez Max Weber

25 oct. 2016 systématiquement analysé et théorisé par Weber. ... C'est dans le chapitre 2 de Economie et Société consacré aux « catégories sociologiques.



Marché bureaucratie

https://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/files/qdr31.pdf



Sciences économiques et sociales

12 oct. 2017 sociologique (Marx Weber) ; comprendre que la pertinence d'une approche en ... L'analyse de cette différenciation.



Les relations communautaires ethniques selon Max Weber - HAL-SHS

18 avr. 2006 Max Weber Économie et Société



Max Weber la théorie économique 2004

Max Weber une grille d’analyse sociologique de l’économie autre que celle fréquemment commentée qui engage à l’examen raisonné des affinités plus ou moins électives entre économie et religion économie et droit économie et



Economie et Société tome 1

Economie et Société tome 1 Max Weber Extraits CHAPITRE PREMIER Les concepts fondamentaux de la sociologie § 1 Notion de la sociologie et du « sens » de l’activité sociale Nous appelons sociologie (au sens où nous entendons ici ce terme utilisé avec beaucoup d’équivoques) une science qui se propose de comprendre

Quels sont les écrits de Max Weber sur la sociologie ?

Afin d’affermir la sociologie comme une science à part entière, Max Weber consacre de nombreuses publications à des questions d’épistémologie de la discipline sociologique. Les principales sont : Economie et Société (1922) rassemble des écrits qui touchent plus spécifiquement la sociologie et ses concepts fondamentaux.

Quel est le rapport de Max Weber à la théorie économique ?

Sociologie économique et économie de l'Antiquité. A propos de Max Weber 1 Le rapport de Max Weber à la théorie économique n'est pas simple ; les textes présentés par Hinnerk Bruhns et Michel Lallement le montrent alors même que leurs arguments diffèrent.

Pourquoi Max Weber a-t-il inventé la politique économique?

Il y prononce en mai 1895 sa leçon inaugurale, « L’État national et la politique économique », qui fait sensation. Max Weber y exprime son nationalisme de manière enflammée, soutenant l'impérialisme allemand et affirmant la primauté des valeurs germaniques pour un théoricien allemand de l'économie politique.

Quels sont les ouvrages de Max Weber ?

Cours : Max Weber et le pouvoir. Recherche parmi 287 000+ dissertations Weber (1864-1920) va écrire deux ouvrages importants : L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme (1905) et Economie et société (1921-22). Nietzsche a particulièrement influencé Weber.

Chaire de responsabilité sociale et de développement durable

ÉSG-UQÀM

Recueil de textes CÉH/RT-33-2005

Légitimité et gouvernance dans l'oeuvre de

Max Weber (Économie et société)

Par Patrick Laprise, Valérie Demers, Lysiane Roch et Gisèle Belem

Sous la direction de Corinne Gendron

Premier séminaire de la série annuelle 2005-2006 sur la légitimité et la gouvernance

15 septembre 2005

2

Table des matières

Table des matières page 2

Avant-propos page 3

Synthèse des textes du séminaire

Légitimité et gouvernance dans l'oeuvre de Max Weber (Économie et société)

Par Patrick Laprise page 4

Textes à l'étude du séminaire

Les pages indiquées correspondent à la page où se trouve le résumé. Les textes originaux

sont situés en annexe. Freund, Julien. 1966. " La sociologie économique». Chap. in Sociologie de Max Weber. Paris : Presses Universitaires de France, pp.130-153 et Freund, Julien. 1966. " La sociologie politique». Chap. in Sociologie de Max Weber. Paris : Presses Universitaires de France, p.190-214.

Résumé par Lysiane Roch page 16

Fleury, Laurent, 2001. Chap. 2 : L'économie moderne et la rationalité, pp. 36-61, et chap. 4 : La

domination et l'action politique, pp. 88-115 in Que sais-je?: Max Weber. Paris, PUF, 127 pages.

Résumé par Patrick Laprise page 21

Weber, Max. 1995 (1922), " Les types de domination » Chap. III, tome 1, pp. 285 -325 in

Économie et société; Paris, Pocket.

Résumé par Gisèle Belem page 26

Weber, Max, 1995 (1922). "Chapitre 1 : Les relations fondamentales entre l'économie et

l'organisation sociale » et " Chapitre 2 : Les relations économiques des communautés (économie

et société) en général », in tome 2, Économie et société, Paris, Presses pocket, pp. 11-49 et 50-77.

Résumé par Valérie Demers page 33

Woods, Philip A. 2003 " Building on Weber to Understand Governance : Exploring the Links Between Identity, Democracy and 'Inner Distance' », Sociology, vol. 37, no. 1, p. 143-163.

Résumé par Valérie Demers page 42

Steffek, Jens, 2000. " The power of rational discourse and the legitimacy of international governance », Robert Schuman Centre for advanced studies, EUI Working papers, RSC No.

2000/46, 32 pages

Résumé par Patrick Laprise page 52

3

Avant-propos

Ce premier rendez-vous de la série de séminaires de la Chaire de responsabilité sociale et de

développement durable ayant pour thème la légitimité et la gouvernance, porte sur l'importante

oeuvre posthume de l'Allemand Maximilian (Max) Weber (1864-1920), le livre intitulé Économie et société. Le travail de Max Weber à propos du concept de légitimité est un incontournable en sciences

sociales. Le célèbre sociologue a légué avec son oeuvre plus d'une balise théorique qui a perduré

jusqu'à nos jours. Notamment, son utilisation de l'idéal-type de la légitimité appliqué aux rapport

de domination et de pouvoir en politique et dans la société est bien connue. Mais sans conteste,

elle peut profiter d'une explication et d'une remise en perspective claires. Ce séminaire tente entre autres choses de répondre à ce besoin.

En ce qui concerne l'idée de gouvernance, on peut en dire qu'elle " transparaît » partout dans

l'oeuvre de Weber. Elle n'existe à tout le moins pas explicitement à titre d'idéal-type. Bien que le

concept lui-même ne semble pas exister dans les pages de Économie et société, ce n'est pas faute

d'y être traité.

Dans Économie et société, les liens entre histoire, culture, droit, religion, économie, politique et

société sont l'objet d'une analyse détaillée, la première du genre. Mis ensemble, ces éléments

déterminent les caractéristiques du fonctionnement de la société et, indirectement, de la

gouvernance, surtout au niveau politique. En étudiant ces éléments, on peut mieux comprendre

l'idée que se faisait Weber de la gouvernance, lui qui a entretenu une relation très forte avec les

institutions politiques, tant au niveau intellectuel qu'en tant que participant (Fleury, 2000). Et comme Weber a fondé toute une branche de la sociologie, on comprend l'importance de bien interpréter son oeuvre. L'effort que Weber a fait pour démêler les processus historiques de rationalisation, les

institutions, les lignes directrices de la société et la place des individus à travers ceux-ci a donné

d'excellents outils conceptuels et théoriques aux sciences sociales. Ce séminaire est l'occasion de

mieux connaître ces derniers, même si son but plus spécifique est d'aborder les thèmes de la

légitimité et de la gouvernance. À travers ce choix de textes, nous avons enfin tenté de montrer

que Weber sert aujourd'hui à traiter d'une manière nouvelle des questions fondamentales qui entourent aujourd'hui la gouvernance et la légitimité. Bonne lecture !

Trois définitions de la gouvernance :

Se dit de la manière de gouverner, de l'exercice du pouvoir pour gérer les affaires nationales, et de la méthode de

gestion d'une entreprise (Petit Robert).

Les traditions et institutions par lesquelles l'autorité d'un pays est exercée pour le bien commun. Cela inclut la

procédure par laquelle ceux en position d'autorité sont choisis, contrôlés (monitored) et remplacés, la capacité du

gouvernement à gérer effectivement ses ressources et à mettre en place des politiques judicieuses (sound policies),

ainsi que le respect des citoyens et de l'État pour les institutions qui gouvernent les interactions économiques et

sociales parmi eux » (www.worldbank.org).

Le modèle, ou la structure, qui émerge dans un système sociopolitique en tant que résultat commun de l'interaction

de tous les acteurs en présence. Ce modèle ne peut être réduit à un seul acteur ou à un groupe d'acteurs en particulier

(Kooiman, 1993, in Demers 2005, dans ce recueil). 4

Légitimité et gouvernance dans l'oeuvre de

Max Weber (Économie et société)

Séminaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable sur l'oeuvre de

Weber, Max, 1995 (1922). Économie et société, Paris, Pocket, tomes 1 et 2 (407 et 425 pages)

Par Patrick Laprise

Introduction

Max Weber, un père de la sociologie mort en 1920, n'a pas eu le temps de compléter ni de colliger les textes qui devaient composer son oeuvre majeure. C'est donc sa veuve Marianne qui a

terminé l'élaboration des chapitres, travail qui a été longtemps contesté en Allemagne. Le

problème dû au fait que le livre ne fut pas complété ajoute aux difficultés liées à sa traduction et à

la complexité de l'oeuvre. Malgré cela, Économie et société est en quelque sorte la synthèse de la

pensée wébérienne. Notamment parce que dans cette oeuvre, on constate toute la profondeur de la

pensée de Weber, son immense culture qui sert de support à son argumentation, ainsi que les qualités de sa méthode intellectuelle qui est, aujourd'hui encore, très importante pour la

sociologie et les autres sciences sociales. Économie et société expose d'une façon relativement

concise la première et l'une des grandes " théories générales de la société ». Observateur des

évènements qui ont marqué le fleurissement de l'ère industrielle moderne, Weber a décrit les

grandes transformations sociales en cours à son époque. Le portrait détaillé qu'il fait de la société

démontre un savoir et une compréhension inégalées de celles-ci. Tous ces éléments font de

Économie et société une lecture obligatoire pour qui s'intéresse à la théorie sociale.

Quand on aborde son oeuvre, on ne peut s'empêcher de noter que Weber a réussi un portrait

détaillé des liens qui existent entre l'économie et la société. Mais dans le cas d'Économie et

société, c'est plus qu'un simple portrait : en réalité, c'est un récit grandiose. Ce récit, en plus de

ses protagonistes principaux, met en jeu des personnages secondaires très importants : les acteurs

sociaux, l'histoire, le droit, la religion, la politique ont pour Weber des rôles qu'il faut

comprendre en détail pour pouvoir les articuler ensuite. C'est ce que nous avons tenté de faire

dans cette synthèse, bien que nous ayons eu à limiter notre champ d'exploration en regard des

objectifs de ce séminaire. Comme on le sait, Économie et société renferme la matière à la

réflexion de toute une vie.

Cette synthèse s'articulera donc autour des thèmes centraux d'Économie et société, mis en lien

avec les thèmes privilégiés dans ce séminaire. On remarquera que l'accent est mis sur les

problématiques entourant la légitimité et la gouvernance. Nous présentons une synthèse du livre

de Weber, élaborée à partir de deux sources liées : le texte original (en version française) et les

excellents résumés qui ont été préparés pour ce séminaire. Ensuite, nous nous aiderons des deux

derniers textes de ce séminaire pour proposer une analyse de l'oeuvre à la lumière de recherches

contemporaines. Ces textes, nous en sommes certains, engendrerons une réflexion fort

intéressante et enrichissante à tous les points de vue, qui viendra complémenter la réflexion

inhérente à l'oeuvre de Weber.

5Les chapitres de Économie et société (chap. 1)

Le premier chapitre d'Économie et société s'ouvre sur la partie " fastidieuse » de l'oeuvre de

Weber : la conceptualisation. Nous l'avons vu en avant-propos, les idéaux-types de Weber s ont la fondation de son édifice théorique. De fait, Weber est vu comme un sociologue antipositiviste, c'est-à-dire qu'il ne croyait pas que la sociologie devait calquer sa méthode sur les sciences naturelles, au contraire de son contemporain français Émile Durkheim (Martucelli, 1999). Pour

certains, sa méthodologie complexe lui a permis de contourner le défaut de la méthode proposée

par Durkheim. Ce dernier, qui se proposait de soutirer les sciences sociales à la subjectivité en

leur donnant une méthode quantitative, n'a pu malgré cela éviter les jugements moraux (Freund,

1969). Chose certaine, ce débat ne s'est jamais clos malgré les efforts de plusieurs autres savants.

De fait, dans le premier chapitre d'Économie et société, Weber avance que la " sociologie

compréhensive » doit être rationaliste, mais que cette rationalité doit être appliquée à la

description des valeurs et du sens plus qu'aux " faits sociaux » au sens de Durkheim (faits établis

à l'aide d'une méthode statistique, par exemple). C'est donc dire que Weber désire retirer le plus

d'objectivité possible de phénomènes sociaux qui ne peuvent être détachés de leur contexte et de

leur sens, cela sans faire d'évaluation morale des phénomènes. On a appelé cette position de

Weber la " neutralité axiologique » (Fleury, 2000, in Laprise, 2005). La construction des idéaux-types de Weber occupe donc une bonne place dans cette oeuvre. Le

texte est ardu et complexifié par les innombrables références à des exemples historiques et à

d'autres auteurs. Mais Weber est efficace : les différents concepts proposés par Weber sont

expliqués méthodiquement et construits de manière à répondre aux questions avant qu'on ne les

pose. Voici quelques concepts décrits dans le chapitre 1 :

Quelques idéaux-types de Max Weber, pris au hasard dans Économie et société (1995), chap. 1

(Concepts fondamentaux de la sociologie, pp. 27-100). activité sociale lutte sociation relation sociale groupement règlement (administratif ou régulateur) puissance Entreprise (type de groupement communalisation ordre légitime 1 Les catégories sociologiques fondamentales de l'économie (Chap. 2)

Le chapitre 2 d'Économie et société traite spécifiquement des " catégories sociologiques

fondamentales de l'économie ». On compte parmi celles-ci les concepts d'activité économique,

d'utilité, de groupements économiques 2 et politiques, de marché, de banque, de monnaie, de 1

Définition de l'ordre légitime : " L'activité, et tout particulièrement l'activité sociale, et plus spécialement encore

une relation sociale, peut s'orienter, du côté de ceux qui y participent, d'après la représentation de l'existence d'un

ordre légitime » (Son emphase). On retrouve là la particularité de la légitimité wébérienne d'être basée sur

l'acceptation d'un ordre ou d'une domination, que le participant perçoit comme légitime (voir plus loin).

2

Un groupement économique se définit différemment selon son rapport avec l'économie. Ainsi, il est un

" groupement régulateur de l'économie, si (et dans la mesure où) l'activité économique autocéphale des membres du

groupement s'inspire, d'une manière effectivement hétéronome, des règlements de celui-ci ». Ainsi, un

" groupement exclusivement régulateur serait par exemple un État de droit qui ne touche pas, au plan matériel, à

6 capitalisme, ainsi que beaucoup d'autres conceptions, descriptions ou situations. La citation

donnée en bas de page ci bas (infra note 5) montre relativement bien le genre d'exercice auquel

s'est livré le sociologue. La conséquence de cela est que le commentateur doit toujours avoir en

tête la manière exacte dont l'auteur se sert d'un concept. On retient notamment de cette

particularité de la théorie wébérienne que économie ne veut pas dire économie, mais qu'elle est

plutôt définie comme étant une " activité économique autocéphale », l'activité économique étant

pour sa part " l'exercice pacifique d'un droit de disposition d'orientation essentiellement

économique [...] » (Weber 1995, p. 101) qui peut être rationnelle en finalité et donc, planifiée

(ibid.). Dans tous les cas, il faut être vigilant dans l'interprétation de l'oeuvre de Weber. Dans ce deuxième chapitre, Weber étudie donc plus particulièrement les processus de

rationalisation qui ressortent des différents développements de la société en matière d'économie.

On y voit les liens de l'économie avec les acteurs de la société, mais aussi avec les institutions en

place. Il décrit avec force détails, parfois très techniquement, les particularités historiques de

l'utilisation accrue de la monnaie et de ses impacts, par exemple. Ses discussions portent aussi sur l'appropriation des différents moyens de contrôle des outils économiques (moyens de

production, fonctions ordonnatrices de l'économie etc.). On constate qu'il était préoccupé par les

grandes questions sociales de l'ère industrielle qui touchaient aux travailleurs et aux socialement

dominés. Dans un même temps, on perçoit les problématiques de cette époque qui ressortent dans

l'analyse que fait Weber : communisme, industrialisation, influence des États de droit sur l'économie, entre autres.

Par le fait même, il pose son regard sociologique sur l'évolution du capitalisme, évolution qui se

fait à travers le passage d'une forme d'économie moins rationnelle vers une forme d'économie

plus rationnelle, pour des raisons qu'il explique par la suite. Il construit alors les concepts dont il

aura besoin pour décrire le fait que cette transformation implique l'État, les acteurs sociaux, les

communautés. Tout ce travail de description mêlé à l'analyse des représentations, des valeurs et

du sens de l'action se fait au fil des nombreux sous-chapitres, qui éparpillent la connaissance et la

structure mais qui laissent en même temps le lecteur dans l'impression qu'ils ont passé en revue

la société dans son ensemble. En quelque sorte, Weber fait à ce niveau le tour de ce qui forme la

société, de ce qui doit entrer en mouvement pour créer les dynamiques sociales et plus

particulièrement les dynamiques sociales économiques. À travers les prochaines parties de cette

synthèse, nous croiserons ceux parmi ces concepts qui nous seront les plus utiles et nous verrons

la manière dont Weber a procédé pour les articuler. Le chapitre 3, qui porte sur la légitimité, est

l'un de ceux qui nous intéresse le plus ici. On peut en trouver le résumé détaillé dans ce recueil

(Belem, 2005).

Chapitre 3. Les types de domination

Il importe de noter que la plupart des auteurs qui ont traité de légitimité au cours du 20

ème

siècle

jusqu'à aujourd'hui se sont référés à Weber, peut-être un peu aveuglément (Beetham, 1991). Les

thèses de Weber concernant l'idée d'une croyance en la légitimité, ou encore le rapport de la

légitimité avec la légalité, ont posé des questions qui restent toujours sans réponse claire.

l'autonomie économique des différentes entreprises et industries et qui n'intervient qu'en cas de litige pour régler les

échanges résultant d'engagements librement consentis » (Weber 1995, pp. 116-117).

7Qu'est-ce que la légitimité ? Pour Weber, elle est un élément essentiel de la domination. C'est là

l'une des grandes avancées de Weber que d'avoir expliqué que la domination, politique ou sociale, n'est pas que matérielle ou affective. Weber a vu que la domination n'est pas que le

pouvoir imposé à quelqu'un ou à un groupe, à tout le moins dans la modernité rationaliste. La

domination peut (et doit) être accompagnée d'une " volonté d'obéir ». Cette volonté d'obéir est

tributaire de la croyance d'un individu ou d'un groupe dans la légitimité d'un ordre de

domination. Weber a proposé une typologie devenue célèbre pour caractériser les fondements de

la légitimité, l'un des facteurs qui donnent aux dominants une plus grande probabilité d'obtenir

obéissance et donc, d'imposer leur autorité 3

Cette typologie est très bien décrite par Belem dans le résumé qu'elle a fait du troisième chapitre

de l'opus de Max Weber (dans ce recueil). On retient, en bref, qu'il existe trois types de

domination légitime, soit la domination légale (ou rationnelle-légale, selon les auteurs), la

domination traditionnelle et la domination charismatique. Chaque type est bien sûr décrit comme

étant pur, mais Weber reconnaît que dans la réalité, les trois types se mêlent 4 . Il doit être mis en

évidence que la légitimité charismatique offrait beaucoup d'attrait pour Weber, qui a étudié avec

soin le monde politique allemand. Weber prêtait de fortes capacités politiques à un éventuel

leader possédant charisme et puissance. Sur cette base, le rapprochement entre la théorie de

Weber et le règne de Hitler a parfois été fait, sans que cela affecte outre mesure le rayonnement

du sociologue. Comme le remarque Belem (2005, dans ce recueil), Weber a écrit que la dominationquotesdbs_dbs26.pdfusesText_32
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