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12. La circulation océanique
La circulation océanique
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Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013. 121. 6. COURANTS EQUATORIAUX si l'échelle méridienne du mouvement est L. Lorsqu'on se.
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Les vents et courants sont d'autant plus forts que le gradient de pression autour de l'anticyclone ou de la dépression est élevé Dans l'Atlantique nord entre
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Atlantique Nord la circulation océanique entraîne vers le nord des eaux relativement salées d'origine subtropicale qui tendent à alourdir l'eau
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On croyait que les courants marins n'étaient qu'en surface et que l'océan était au repos sous celle-ci Page 2 Cours de circulation océanique de Claude
Quels sont les mouvements océaniques ?
Les courants de surface sont de grands mouvements continus d'eau générés par la friction des vents soufflant en surface des océans. Par friction, les grands courants atmosphériques provoquent les courants marins de surface. Ainsi, la surface des océans suit sensiblement la même trajectoire que les vents dominants.Quelle est l'origine des courants océaniques ?
Leur origine est donc atmosphérique. Par conséquent, ils suivent le même itinéraire que les vents dominants de l'atmosphère. Ils peuvent être froids ou chauds, mais contribuent à l'équilibre du climat à l'échelle planétaire. On parle de courant de surface jusqu'à 800 mètres de profondeur.Quels sont les facteurs qui influencent les mouvements de la mer ?
La circulation des courants océaniques, « fleuves » des mers
Ces mouvements océaniques, dans le plan ou selon la verticale, sont déterminés par : les vents, les forces liées à la rotation de la Terre. et les différences de densité ou de température entre les masses d'eau.- La circulation océanique transporte l'eau vers les pôles où elle se refroidit. Ce refroidissement libère de la chaleur qui réchauffe l'air (on est bien placé, en France, pour le savoir ) et lui permet ainsi de plonger au large du Groenland.
6.
COURANTS EQUATORIAUX
6.1 Dynamique équatoriale
La dynamique des courants marins change lorsqu'on s'approche de l'équateur. En effet,quand la force de Coriolis tend vers zéro, la contrainte géostrophique se relâche. Un gradient
horizontal de pression ne peut plus être équilibré par l'accélération de Coriolis. Les termes nonlinéaires deviennent plus importants et un gradient horizontal de pression peut dès lors donner
lieu de fortes accélérations. Près de l'équateur le nombre de Rossby ! R 0 =U fL, qui mesure lerapport entre l'accélération relative et l'accélération de Coriolis, devient dans l'approximation
du plan ! équatorial R 0 =U "L 2 si l'échelle méridienne du mouvement est L. Lorsqu'on se rapproche de l'équateur, L est petit et ! R 0 devient d'ordre 1. Comme R 0 =U "L2 est également
une mesure du rapport entre le gradient de vorticité relative et le gradient de vorticité planétaire
(relation 4.34), l'advection de vorticité relative devient importante et la relation de Sverdrupn'est plus valable. Il y a donc une zone équatoriale où la dynamique est différente de celle des
latitudes extratropicales. En outre, la diminution de f entraine une diminution du temps caractéristique des ondes de Ross by, qui se propagent plus rapidement, et l'apparition de nouveaux types d'ondes, enparticulier les ondes de Kelvin, qui se propagent très rapidement vers l'est le long de
l'équateur. Un premier mode barocline traverse l'océan Pacifique en 2 mois (ondes de Kelvin)ou en 6 mois (ondes longues de Rossby équatoriales), aussi le temps d'ajustement de l'océan à
l'équateur est -il beaucoup plus court qu'aux latitudes tempérées. L'océan équatorial peut être àpeu près en équilibre saisonnier avec la tension de vent dans l'Atlantique, plus étroit que le
Pacifique, mais pas dans ce dernier. Néanmoins, on observe de fortes variations saisonnières et
interannuelles dans tous les systèmes de courants équatoriaux. Sauf près de l'équateur, les
courants et leurs variations peuvent être aisément expliquées par le champ de rotationnel du
vent et la dynamique des courants n'a rien de particulier, comme le montre la transport de Sverdrup qui reproduit raisonnablement bien la structure des courants ob servés (Fig. 6.1).Les obser
vations montrent que la structure des courants change au voisinage de l'équateur, faisant apparaître un ensemble de courants essentiellement zonaux allantalternativement vers l'est et vers l'ouest et s'étendant sur tout le bassin. Une esquisse du
Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 122système de courants (Philander 1990) dans l'océan Pacifique est reproduite ci-dessous. Le
courant équatorial nord est un courant allant vers l'ouest qui correspond en partie à la branche
sud de la gyre subtropicale. Entre 10°N et 3°N, il y a un fort courant, le contre-courant Nord équatorial qui va dans le sens opposé au vent local et atteint typiquement 50 cm/s. Ce ventrésulte de la forme particulière du rotationnel de la tension de vent au voisinage de l'équateur.
Entre 3°N et 10°S, on trouve le courant équatorial sud, avec un jet vers l'ouest atteignant 1 m/s
juste au nord de l'équateur. Tous ces courants sont concentrés près de la surface et représentent
la circulation due au vent. Le sous-courant équatorial (EUC, equatorial undercurrent) est la manifestation l a plus spectaculaire de la particularité équatoriale. C'est un courant très rapide(1 m/s) en forme de jet étroit (200 m d'épaisseur, 300 km de largeur) qui est dirigé vers l'est,
sous le courant équatorial sud. On l'observe le long de l'équateur à une profondeur de 100 ou
150 m dans les océans Atlantique et Pacifique. Le courant est plus profond à l'ouest de l'océan
et moins profond à l'est, où il est également moins rapide. Il est toujours situé dans la partie stratifiée, au -dessous de la couche de surface. Il est également observé dans l'océan Indien Fig. 6.1 Tension de vent et contours représentant sa grandeur (en dyne/cm 2 ), rotationnel de la tension devent basés sur les vents FSU (1979 - 1981) et transport de Sverdrup correspondant (d'après Landsteiner et al.,
JGR 1981).
Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 123lorsqu'on est en régime de vent d'est. Outre le sous-courant équatorial, on notera le caractère
tridimensionnel de la circulation avec une étroite cellule de circulation méridienne centrée sur
l'équateur qui résulte de la diverge nce superficielle et de l'upwelling engendrés par les ventsalizés (transport d'Ekman à droite du vent dans l'hémisphère nord et à gauche dans
l'hémisphère sud). L'upwelling équatorial est très intense, amenant des eaux de subsurface à un
taux voisin de 50 m par mois, avec un maximum d'intensité à environ 50 m de profondeur. Le courant de retour se trouve sous la thermocline, mais reste assez proche de la surface. Lasection méridienne du courant géostrophique zonal, de la température et de la salinité près de
154°W (Wyrtki et Kilonsky JPO 1984) montre que la thermocline se rapproche de la surface
vers l'équateur, comme le prévoit la conservation de la vorticité potentielle et qu'un
élargissement de celle
-ci est observée au niveau l'EUC, vu le fort cisaillement vertical du jetéquatorial. L'EUC est un courant zonal centré sur l'équateur; on verra qu'il est en équilibre
géostrophique, en bonne approximation. Le courant zonal représenté sur la Fig. 2 a du reste été
calculé à partir de données hydrographiques, en supposant un niveau de référence à 1000 m.
Les observations récentes montrent qu'il y a aussi de faibles jets zonaux quasi - stationnaires à
plus grande profondeur, les jets équatoriaux profonds. On note que le courant de surface est vers l'ouest, dans la direction des vents alizés, vu qu'à l'équateur la force de Coriolis ne peutpas équilibrer la tension turbulente. La salinité reflète la circulation tridimensionnelle de
l'océan et, en particulier, la cellule méridienne subtropicale discutée plus loin. Les variations
saisonnières des courants reflètent leur réponse aux changement s saisonniers des vents alizés. Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 124Dans l'Atlantique, le système de courants est semblable, sauf qu'il y a un courant de bord ouest le long de l'Amérique du sud (le cour ant nord du Brésil) qui reflète en partie la branche chaude de la circulation thermohaline (Chapitre 7). Les variations saisonnières s'expliquent largement par le cycle annuel du rotationnel de la tension de vent, mais on notera Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 125
que le contre -courant équatorial nord n'apparaît qu'une partie de l'année, au contraire du
Pacifique où il est permanent.
La structure thermique le long de l'équateur fait apparaître un fort gradient zonal qui estdû à l'action des vents alizés. En effet, la tension turbulente engendrée par le vent est
principalement équilibrée par un gradient zonal de pression dans la partie supérieure de
l'océan. En moyenne, l'ouest du Pacifique est environ 40 cm plu s haut que l'est. Le gradient del'élévation du niveau de la mer est compensé par une pente opposée de la thermocline, qui est
profonde à l'ouest, atteignant typiquement 150 m, mais proche de la surface à l'est (Fig.1 de Watanabe JCLI 2008). Une couche profonde de température constante (mais avec une légèrestratification en salinité) et chaude est observée à l'ouest, tandis qu'à l'est, la thermocline est
très proche de la surface et il n'y a pratiquement pas de couche supe rficielle bien mélangée. Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 126Les observations montrent l'existence d'une turbulence à petite échelle sous la couche superficielle bien mélangée (mais au-dessus du centre du EUC), ce qui n'est pas le cas des
latitudes tempérées. Notons l'important cycle diurne lié aux changements d'insolation: la
couche de mélange est profonde pendant la nuit et une forte turbulence est observée sous la couche de mélange ; elle est liée à la propagation verticale et au déferlement d' ondes internes Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 127de gravité (Peters et al. 1988). La pénétration à grande profondeur du mélange turbulent est en
accord avec la profon deur d'Ekman (2 "/f) 1/2 qui indique que la force de Coriolis ne peut pluslimiter la profondeur de pénétration de la quantité de mouvement transmise par le vent. Il y a
donc une forte diffusion de quantité de mouvement et de chaleur dans la partie supérieure du sous -courant, jouant un rôle important dans sa dynamique. La tension turbulente due au vent est principalement équilibrée près de la surface par legradient zonal de pression. Cependant, ce dernier décroît beaucoup moins vite avec la
prof ondeur que la tension turbulente (Fig. 7 de Dillon et al. 1989). Sous la couche directement affectée par celle -ci, la tension turbulente ne peut plus équilibrer le gradient horizontal de pression, qui va alors accélérer le sous-courant équatorial, comme on le verra ci-dessous. Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 128La diffusion horizontale a également une forte influence sur la dynamique équatoriale.
Il s'agit ici d'une diffusion à grande échelle, associée aux " ondes d'instabilité" de 20 à 30 jours
qui sont principalement dues à l'instabilité barotrope du système de courants équatoriaux. Ces
ondes sont visibles à partir de la couleur de l'océan, comme montré ci-dessous pour
l'Atlantique tropical (Jochum et al. 2004). Ces fluctuations transitoires engendrent un mélange horizontal important, qui affecte le bilan de quantité de mouvement et de chaleur le long de l'équateur : ralentissement du sous -courant, réchauffement des eaux proches de l'équateur (Bryden et Brady, JMR 1989). Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 1296.2 Le sous
-courant équatorial Pour étudier la dynamique du sous-courant équatorial, on doit donc considérer tous ces processus et travailler avec un système d'équations relativement c omplet, vu que chaque terme de l'équation de la quantité de mouvement zonale moyenne (6.1)est important dans l'une ou l'autre région. On notera que, pour simplifier, l'effet des
fluctuations transitoires est représenté par une diffusion horizontale. Par contre, on peut
montrer qu'en bonne approximation, même à l'équateur, la quantité de mouvement méridienne
se réduit sous la zone frictionnelle à l'équilibre géostrophique (6.2)Une explication de la présence du sous-courant équatorial a été présentée pour la
première fois par Fofonoff et Montgomery (Tellus 1955). Ils ont suggéré que des colonnes de fluide s'approchent de l'équateur dans des couches situées sous la zone frictionnelle pour
remplacer le fluide éloigné de l'équateur dans la couche de surface par l'action du vent (la
convergence des courants intérieurs équilibre leur divergence en surface et l'upwelling
équatorial), et ce en conservant leur vorticité potentielle. La conservation de la vorticité
potentielle peut s'écrire pour une couche d'épaisseur h d d t!+f h =0 (6.3) Si une colonne fluide se déplace vers le sud à partir d'une latitude y 0 où la vorticité relative est peu importante, on a (6.4) où l'indice zéro indique que les variables sont considérées en y 0 et on utilise un planéquatorial,
Près du sous-courant, la vitesse zonale est beaucoup plus grande que lavitesse méridienne et son échelle de variation méridienne est très petite. La vorticité relative se
réduit alors à Bien que ce ne soit pas vraiment correct pour une colonne fluide qui s'approche del'équateur, Fofonoff et Montgomery (1955) ont considéré le cas simple où la hauteur de la
colonne fluide restait constante, h=h 0 . La relation (3) devient Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 130d dt ("y#$ y u)=0 ou, en intégrant, y u=#(y$y 0 ) (6.5)
Le cisaillement horizontal de l'écoulement devient négatif lorsque la colonne de fluide va vers
le sud pour compenser la diminution de la vorticité planétaire. Si on considère pour simplifier
que la vitess e zonal est également négligeable en , , l'intégration de (5) le long de la trajectoire donne u= 2 (y#y 0 2 (6.6) A l'équateur, la vitesse zonale est vers l'est et vaut u= 2 y 02 (6.7)Pour conserver sa vorticité absolue, la colonne fluide doit accélérer vers l'est en se rapprochant
de l'équateur. Si est à 2,7° N ou S, la vitesse zonale sera de 1 m/s à l'équateur, en bon accord avec les observations. Notons que l'argument n'est applicable que s'il y a un gradient horizontal de pression, car en son absence la conservation de la quantité de mouvement zonale donnerait une vitesse opposée (Fofonoff et Montgomery Tellus 1955 ; Cane DSR 1980). En effet, sous la couche frictionnelle, on a (6.8) ou, en utilisant (5), (6.9) L'écoulement vers le sud qui alimente le sous-courant n'est donc possible que si la fonction deBernoulli B dépend de la longitude. Notons qu'on a négligé la petite contribution à B de
l'énergie cinétique méridienne. S'il n'y avait pas de gradient zonal de B et de p (ce qui serait le
cas pour un écoulement axisymétrique), une colonne arriverait à l'équateur avec une vitesse
égale et opposée à (7).
La conservation de la vorticité absolue explique pourquoi un sous-courant est observé en régime de vent d'est, comme c'est le cas dans le Pacifique et l'Atlantique équatorial. Eneffet, à cause de la divergence des courant de surface, il y a convergence sous la zone
frictionnelle , ce qui entraine une accélération des particules fluides vers l'est lorsqu'elles Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 131s'approchent de l'équateur. Loin de celui -ci, les courant convergent vers l'équateur et sont en
équilibre géostrophique, ce qui implique l'existence d'une force de pression vers l'est. A
l'équateur, la force de Coriolis s'annule et la force de pression accélère le sous-courant. Les
effets à l'échelle locale (conservation de la vorticité) et à l'échelle du bassin (gradient zonal de
pression) s'ajoutent donc et résultent en un fort sous-courant. Cet argument néglige l'advection
verticale de quantité de mouvement zonale dont l'effet est, à cause de l'upwelling, de
transférer vers le haut de la quantité de mouvement vers l'est, ralentissant ainsi le courant de
surface vers l'ouest directement engendré par le vent.Les mêmes considérations expliquent qu'il n'y a pas de sous-courant équatorial en
régime de vent d'ouest. Dans ce cas, le vent engendre par friction un courant de surface vers l'est et la convergence des courants d'E kman de part et d'autre de l'équateur cause undownwelling équatorial, qui entraine vers le bas cette quantité de mouvement positive, créant
un courant vers l'est sous la couche de surface. Par continuité, les courants intérieurs
s'éloignent de l'équateur. Loin de celui-ci, ils sont en équilibre géostrophique et équilibrés par une force de pression vers l'ouest. A l'équateur, celle -ci s'oppose à l'advection verticale de quantité de mouvement zonale et le courant est très faible sous la couche frictionnelle. En accord avec ce raisonnement, les observations montrent qu'il y a un sous-courant dans l'Atlantique et la Pacifique, ainsi que dans l'océan Indien pendant la saison où le ventvient de l'est. En outre, le sous-courant disparaît dans le Pacifique lorsqu'il y a un événement
El Niño suffisamment important pour réduire fortement ou même inverser les vents alizés. Ceci est illustré sur la Fig. 50 (Halpern JGR 1987) pour l'El Niño 1982-1983 : les isothermes se sont progressivement approfondies à cause de l'a ffaiblissement considérable des ventsalizés, entrainant la disparition du sous-courant à la fin 82. Cependant, avec la progression du
cycle saisonnier, la thermocline est remontée au printemps 83 et le s ous-courant s'est rétabli. Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 132Les termes dominant de l'équation (1) en équilibre stationnaire ont été examiné par
Wacogne (1993) dans un modèle réaliste (mais à résolution limitée) de l'Atlantique tropical.
A l'équateur, tous les termes de (1) sont importants au -dessus de la thermocline, sauf le terme de Cori olis qui s'annule. En dessous de la thermocline, les termes d'inertie équilibrent la forcede pression à l'ouest du domaine, ce qui entraine une accélération du sous-courant. Au centre
et à l'est, le maximum du sous -courant est situé sous la thermocline et la force de pression est moins importante ; l'équilibre principal est alors entre les termes d'inertie et la diffusionhorizontale, ce qui explique en partie la décélération vers l'est du sous-courant. Dans le
Pacifique, les résultats sont semblables mais la zone d'accélération à l'ouest est plus étendue.
Notons cependant que ces équilibres de forces dépendent de la représentation des processus dissipatifs et peuvent varier quelque peu d'un modèle à l'au tre. Si l'argument de Fofonoff et Montgomery (1955) explique qualitativement l'existence du sous -courant, il est incomplet et quelque peu arbitraire puisque l'intensité du sous-courant dépend fortement de la latitude de départ et le profile de la vorticité relative n'est pas Cours de circulation océanique de Claude Frankignoul 2012-2013 133continu en . Une théorie complète doit également établir la valeur de et produire un
changement progressif de vorticité. Pedlosky (1987) a développé une telle théorie dans un
cadre non dissipatif, puis l'a étendue au cas dissipatif en prenant en compte les effets de l'entraine ment et la dissipation. Nous ne ferons qu'esquisser la théorie ; voir Pedlosky (1998) pour un exposé rigoureux et détaillé. Considérons le modèle à 2,5 couches introduit dans la section 5.3, mais en incluant près de l'équateur les termes d'inertie dans l' équation de quantité de mouvement horizontal. Notons que, pour prendre en compte l'entrainement et obtenir un modèle plus réaliste, leséchanges de quantité de mouvement et de matière à travers les isopycnes devraient être
également considérés. Loin de l'é
quateur, la solution (5.33) et (5.34) établie pour la couche 2 au sud de la ligne de subduction est valable et l'équilibre géostrophique s'applique en bonne approximation. Lorsqu'on se rapproche de l'équateur, les forces de pression ne varient guère mais n e sont plus équilibrées par la force de Coriolis mais bien, dans le cas non-dissipatif, par les termes d'inertie. On peut alors écrire (8) sous la forme (!y+" 2 v 2 x B 2 (6.10) où B 2 =p 2 +1 2u 22est la fonction de Bernoulli dans la couche 2. La vorticité potentielle q 2
βy-∂
y u 2 h 2 est conservée le long du mouvement (voir 5.27) et il est aisé de montrer (Pedlosky 1998) quequotesdbs_dbs43.pdfusesText_43[PDF] circulation océanique pdf
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