[PDF] ALOUCHE Lucie DES CARACTERES DE LA BRUYERE AU Gn





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Livre I Chapitre 1



La narration bouffonne dans Gil Blas : « trêve de morale »

Résumé. A l'occasion de la lecture d'un extrait de l'Histoire de Gil Blas de Santillane récit picaresque et roman d'ascension sociale du début du XVIIIe 



Histoire Littéraire - Le roman dapprentissage

Alain-René LESAGE Histoire de Gil Blas de Santillane



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Ce sujet comporte 7 pages numérotées de 1/7 à 7/7. Texte A - Alain-René Lesage



ALOUCHE Lucie DES CARACTERES DE LA BRUYERE AU Gn

Tf (1). Pierre Richard n'est pas le seul ~ rapprocher les deux écrivains qui dans Les Caract~res et dans Histoire de Gil Blas de Santillane nous.



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:

ALOUCHE, Lucie

DES DE LA BRUYERE AU Gn BUS DE LESAGE

DE LA A LA l-ITSE EN OEUVRE

LITEP..ATURE

loIcGILL

OF ARTS

ABSTP..ACT

Il est commun de dire que dans son Histoire de Gil BIas de Santillane, Lesage a descendu de leur cadre puis animé le défilé de portraits des Nous allons tenter de saisir, avec tous ses aspects de changement dynamique, la transformation d'une manière d'écrire en une autre. üne partie traitera de l'influence des idées de La sur celles de Lesage. Cette étude ne se bornera pas aux analogies indiscutables, nous verrons en quoi Lesage adapte, modifie, enrichit ou apprauvrit les idées de son prédécesseur. Nous suivrons, dans une seconde partie l'évolution de la réflexion morale dans le passage d'un genre littéraire à un autre. En incorporant le portrait et la maxime dans la fiction romanesque,

Lesage

a-t-il affaibli ou enrichi la réflexion morale ?

DES DE LA BRUYERE

GIL BLAS DE LESAGE

De la réflexion morale la mise

en oeuvre romanesque by

ALOUCHE, Lucie

li thesis submitted to the Faculty of Graduate Studies and Research McGill

University

in partial fulfilment of the requirements for the degree of

Master of Arts

Department

of French Language and Literature

July, 1971

:au::e. f i-

® Lucie Alouche

1971

TAB'"!.E DES MATIEF.ES

INTRODUCTION. p. l

PARTIE ETUDE DE DES

vision commune monde matérialiste:

des Biens de Fortune •••••••••••••.•.••..•

. p. 4

CHAPITRE II

Aspects de la vie sociale •.•.........•......•.•.......•.•.•...•... p. 19

CHAPITP3 III

Aspects de la nature ••.••••••.•..•.•.•.•••••

••••••••••••• p. 38

PARTIE

l

Portraits et maximes ••••••••.••••••••.••

•••••• p. 53 II

Procédés de •••••••••••••••••.•

••••• p. 84 p. 104

BIBLIOGR.APFiIE p. 110

nJTRODUCTION -1- "Lesage, en l7C17, se fait la main pour son

Gil Blas en soulevant les toits des maisons

de Madrid comme La nous ouvrait les portes de la ville et de la cour. Tf (1) Pierre Richard n'est pas le seul rapprocher les deux écrivains qui, dans Les et dans Histoire de Gil Blas de Santillane nous présentent une revue satirique et pittoresque des différentes conditions et institutions sociales. Pour ce faire, ils ont tous deux observé attentivement et longtemps autour d'eux les signes extérieurs révélateurs des.passions humaines. Paul Morillot et Charles Dédeyan, les deux écrivains se seraient servi de recueils d'observations, sortes de sottisiers où ils auraient puisé pour créer des personnages vivants. Nous essaierons de montrer que le roman a dérivé un certain point de La et qU'une bonne partie de la substance et de la forme des a passé jusquta nous travers Lesage. René Bizet a-t-il raison de dire : "Nous aurions un Diable Bo1teux et un Gil Blas tout voisins de ceux de Lesage, si La avait eu Itidée de raconter ses et de leur donner un lieu. Tf (2) Dans son ép1tre dédicatoire du Diable Bo1teux, Lesage avait déclaré en une formule qui ne peut manquer de rappeler le sous-titre du livre de La qu'il se contenterait d'offrir ses lecteUlS petit un tableau des moeurs du (1) Richard, Pierre, La et ses Nizet, Paris, 1965, p. 185 (2) Bizet, René, Lesage est-il romancier? dans La Revue Universelle, No 39

1929, p. 184

.tj. - 2 - Par ailleurs, dans l'avis de Gil Blas au lecteur, l'auteur se place en moraliste. "Qui que tu sois, ami lecteur C ) si tu lis mes aventures sans prendre garde aux inscriptions morales qu'elles renferment, tu ne tireras aucun fruit de cet ouvrage. ft Cl) Lieu conmnm de tous les écrivains de l'époque, dira-t-on. Tel est, en effet, le danger qui guette ce genre d'étude, nous en sommes conscients. Les moralistes ont tous traité des faiblesses et des contradictions humaines. Certaine réflexion que nous penserons puisée chez La pourrait qu'un lieu commun de ses prédé- cesseurs et se retrouver également chez Descartes ou Montaigne. Notre étude sera partagée en deux parties. la traitera de l'influence des idées de la sur celles de Lesage. Cette partie sera divisée en trois chapitres dans lesquels nous ftudierons, d'abord, le rSle des "Biens de Fortune ft dans les deux ouvrages, ensuite dans certains aspects de la vie sociale, nous verrons l'opposition au mérite personnel dans les institutions de l'époque; nous tâcherons de retrouver les idées réformatrices des deux écrivains et, enfin, nous dégagerons la morale pratique préconisée dans un chapitre intitulé : Aspects de la nature humaine. Cette étude ne se bornera pas aux analogies (1) Lesage, !!istoire de Gil BIas de Santillane, Ed. M. Bardon, Paris tome l, p. 2 - 3 - indiscutables; nous verrons en quoi Lesage adapte, modifie, enrichit ou apprauvit les idées de La La seconde partie, subdivisée en deux chapitres sera réservée à l'étude de l'évolution d'un genre littéraire. Le premier chapitre traitera du portrait et 1e la maxime, le second portera sur l'étude des procédés de composition ce qui nous aménera à nous interroger, entre autres, sur la valeur du héros romanesque de Lesage et sur les raisons pour lesquelles Les n'ont pas été présentés au lecteur sous forme de roman. (1) (1) Le rapprochement entre les deux écrivains a déjà été amorcé: Charles Dédeyan y consacre presque une dizaine de pages dans ses deux volumes sur Lesage et Gil Blas; F. Brunetière, dans Etudes critiaues sur l'histoire de littérature française et G. Lanson dans

Hommes et Livres le mentionnent également

o

PREMIERE

ETUDE DE L'INFLUENCE DES IDEES

_ . .'

CHAPITRE

D'UN MONDE MATERIALISTE :

DES BIENS DE FORTUNE

-4- La période qui intéresse plus notre étude comprend la fin du XVIIe et le début du XVIIIe: la édition des date de 1688 et les six premiers livres de i. l'Histoire de Gil Blas de Santil1.ane",-paraissent en 1715. A cette époque on, accorde" dans toutes les couches de la société, une importance démesurée l'argent et aux biens matériels en général. Cela s'explique peut-être par les difficultés de la France, issues des guerres de prestige; par le développement de la bourgeoisie entratnant une grande mobilité des fortunes} et par la détérioration des valeurs morales. Dans ces conditions, le chapitre que La. a intitulé ''Des Biens de Fortune" prend un' relief tout particulier. C'est, nous semble-t-il, la , des , le point de départ de la réflexion morale. Ces de Fortune" régissent également le monde de Gil Blas. (1) Nous consacrerons donc le premier chapitre de notre étude au rale de l'argent dans les ouvrages des deux mo!"""alistes. Nous verrons, d'abord, connnent l'or est en quelque sorte l'unique étalon du mérite; nous montrerons ensuite que le désir de posséder tend confondre les classes sociales et nous ferons ressortir combien la vanité des uns suscite la cupidité des autres, cupidité qui réveille les instincts enfouis dans chaque honnne. Nous montrerons, enfin, que l'argent est un obstacle la vie famjliale et affective (1) Lamer, Roger dans Lesage ou le métier de romancier, BibliotMque des Idées, Gallimard, Paris, 1971, p. 292, constate combien "rares sont les chapitres la finance n'intervient pas: exactement 11 sur l33 n et rapporte un tableau confirmant , la variété et la fréquence du vocabulaire numismatique. - 5 - A la parution des Caractères, la société française souffre du mal dtargent. Ce que La Bruyère a surtout décrit, raillé et blâmé, ce sont les ridicules, les vices, les crimes que chaque condition favorise ou provoque chez les hommes qui en font partie. "Giton et ·Phédon ntincarnent pas seulement le

Riche et le Pauvre de tous les temps, ils sont

aussi en ce sens de véritables symboles sociaux qutil faut replacer dans leur siècle et dans leur milieu ( ••• ) ils appartiennent ! ce monde moderne où ltar.gent est devenu le seul dispensateur des hommes." (1) La. nation française, qui avait espéré voir, avec le gouvernement personnel de Louis XIV, régner l'ordre et la prospérité, se rend compte que les guerres se succèdent et que les emprunts ruineux se multiplient. Les traitans deviennent les ma1tres du royaume et leur pouvoir s'étend de jour en jour pour la souffrance des peuples. Déj! dans l'oeuvre de Boileau, de Molière et de La Fontaine, la progression du pouvoir de l'argent apparaissait; mais dans la peinture de l'homme dtargent, La Bruyère venait le premier, préparant le chemin au Turcaret de Lesage. Si, dans 'sa satire VITI, Boileau voyait déj!, dans le culte universel de l'or, une preuve de la folie humaine, il ne combattait que des hommes égarés U où La Bruyère verra des citoyemdangereux. (2) Dans une satire toute sociale, La. Bruyère proteste contre l'influence croissante de l'argent: avez une pièce dtargent ( ••• ) ce n'est pas assez, c'est le nombre qui faites-en (1) 1-1orillot, Paul, La Bruyère, éd. Hachette, Paris, 1904, p. 158 (2) Lange, Maurice, La Bruyère, critique des conditions et des institutions sociales, Paris, - 6 - si vous pouvez, un amas considérable ( ••• ) et je me charge du reste. Vous n'avez ni naissance, ni esprit, ni talents, ni expérience, qu'importe? C ... ) vous vous couvrirez devant votre mattre si vous en avez; il sera fort éminent, si avec votre métal, qui de jour à autre se multiplie, je ne fais en sorte qU'il se découvre devant vous." (1) Ce tableau serait l'illustration de "la prostitution de Louis XIV" avec Samuel Bernard auqciel'il fait les honneurs de Marly. Lesage reprend la m$me idée: Quels qU'ils soient, les sont sensibles à l'attrait de l'argent: "Les hommes les plus rabattent de leur quand leur plus cher intér$t s'y oppose." (2) L'or du financier, a de plus, le pouvoir d'effacer toutes les distinctions sociales. Le besoin d'argent tend à confondre les rangs. La haute société traitait avec honneur et poussait au premier plan gens de finances, gens de théâtre et filles dJopéra : "L'égalité dans les moeurs

et lesrapports sociaux a précédé l'égalité devant la loi ( ••• ) on méprise

mais on épouse." (3) On retrouve cette situation chez La et chez Lesage. Malgré le mépris de l'épée pour la robe ou la finance, bien des nobles

épousent

les filles de financiers ou de conseillers, tels les trois ducs et pairs gendres du commis Colbert. Le duc de Saint-Simon, malgré sa morgue nobili.aire épouse la petite fille d'un traitant. L'attitude du courtisan suscite le dédain du lecteur. Si le financier a une ''âme basse, pétrie de boue" comment pourrait-on qualifier la forme d'exploitation du courtisan (1) (2) (3)

La Les Quelques usages (40), Ed. R. Garapon

Paris:Garnier, 1962 Lesage,

Histoire de Gil Blas de $a..TJtillane, t. il, Ed. M. Bardon Paris:Garnier, Tome II, p. 17 Méthivier, Hubert, L'Ancien

Régime, P.U.F. p. 99

0\ - 7 - que La Bruyère et Lesage nous présentent ? "Si le financier manque son coup, les courtisans disent de lui: TlC'est un bourgeois, un homme de rien, un malotru"; s'il réussit, ils lui deman dent sa fille. TI (1) Dans Gil Blas, Lucinde, ancienne comédienne et mère de Don Raphaël se trouve "changée en nymphe de en dame de paroisse" pour avoir épousé Don Manuel, seigneur, qui, pour réparer son fait un mariage d'argent si beau titre de noblesse allait détruit par le temps, le menaçait ruine: quel bonheur pour Don Manuel de m'avoir épousée! La moitié de mon argent fut employée aux répà.rations. TI (2) De plus, l'argent supplée à la naissance; le roturier finit par se persuader 'qu'il tire son origine de quelque ancien baron. TI (3) N'est-ce pas cette idée que nous retrouvons chez Lesage au chapitre treize du douzième livre, lorsque le fils de la Coscolina dit à

Gil BIas:

''Vous avez des lettres de noblesse, cela suffit pour votre prospérité: lorsque le temps aura mis sur ces lettres le voile épais dont il couvre l'origine de toutes les maisons, après quatre ou cinq générations, la race des Santillane sera des plus illustr'3s." (4) Dès les premières lignes du Paysan Parvenu, le narrateur met en relief le fait que la naissance n'est plus une valeur en soi et qu'elle a cédé le pas à l'argent: "J'ai vu nombre de sots qui ne connaissaient point mérite que celui nés nobles." (5) (1) Les Caractères, Biens de Fortu."le (7) (2) Gil BIas, T. l, p. 310

Les Caractères, Qques Usages (4)

(4) Gil Blas, T. II, p. 351 (5) lI..a.rivaux, Le Paysan Ed. Michel Gilot, Garnier Flammarion

1965, p. 25

·s -8- Il mentionnera ensuite ceux dont "l'origine semble ensevelie sous d'immenses richesses." (1) Si l'auteur donne l'impression que les cloisons sociales ont perdu de leur imperméabilité c'est "parce que la mobilité sociale, l'importance du rS1e de.1'argent étaient des réalités qui s'étaient fait sentir sur Marivaux ruiné par le (2) Les richesses eyant remplacé la naissance comme de valeur, le parvenu arbore une attitude de suffisance et un sentiment d'importance que seuls les nobles se permettaient jusqu'alors. Le Périandre des ressemble étrangement â Gil B1as chez le duc de Lerme. A la suite de La Lesage traite de l'origine obscure de certains parvenus anoblis. l'histoire fournissait beaucoup d'exemples de seigneurs dont l'aieul était ma1tre L'ancêtre du maréchal duc et pair de Villeroy, g0uverneur du jeune Louis XIV avait été portefaix â Paris, rapporte Hubert Méthivier. (3) Dans les deux ouvrages, il est également fait allusion â d'anciens valets qui ont frayé leur chemin et obtenu des emplois intéressants. "Sosie a une sous-ferme ( ••• ), il s'est enfin, sur la ruine de plusieurs familles, élevé a quelque grade." (4) Gourville, intendant de la maison des Condé, ancien laquais enrichi dans de louches affaires d'argent est illustré par Lesage sous le nom de Ca1derone . qui : "de simple domestique ( ••• ) est parvenu par degrés au poste de premier secrétaire tr (5) (1) (2) (3) (4) (5)

Ibid p. 26

May, Georges, Le di1emne du roman au xvrrre , Paris : P. F. et

New Haven: Yale University Press, 1963, p. 180

Méthivier, Hubert, Le siècle de Louis XIV, Coll. Que sais-je, p. 22

Les Caractères, B. de F. (15)

ail Blas, t. II, p. 86 - 9 - La concentre son étude sur Versailles, car il trouve U un microcosme l'on peut saisir l'homme dans son entité. flAinsi les postes éminents rendent les grands hommes encore plus grands, et les petits plus petits." (1) Bien qu'il ait reconnu au chapitre sur la Ville que flse10n le plus ou le moins de l'équipage, ou l'on respecte les personnes ou on les dédaigne" (2), c'est sur la cour surtout qu'il dirige son observation sur l'intér$t. nL'on se couche à la cour et l'on se sur (3) A Versailles, univers artificiel et factice, s'agite une foule soumise dont l'unique occupation est de regarder vivre. le Roi et d'attendre de lui charges, et faveurs. Cette cour désoeuvrée va porter une grande partie de son activité sur les affaires. nC'est un de ses aspects les moins connus, et cependant les plus caractéristiques. n précise Mongrédien (4) • Les courtisans doivent se procurer de l'argent maintenir un faste extérieur faute duquel ils sont discrédités. Ils exploiteront donc leur influence du roi et des ministres et se feront "donneurs d'avis n.

Nous verrons Gi1 Blas apostiller les placets

au Roi contre rétribution. Ce trafic considérable d'influences et d'argent qui sera institué à la cour autour de tous les monopoles et de toutes les (1) Les De l'Roe (95) (2)

Ibid De la Ville (1)

(3) Ibid De la Cour (22) (4) Mongrédien, Georges, Présentation de Louis nv dans Le Memorial des

établi par Gérard Walter, p. 51

- 9 - La concentre son étude sur Versailles, car il trouve un microcosme oa l'on peut saisir l'homme dans'son entité. "Ainsi les postes éminents rendent les grands hommes encore plus grands, et les petits plus petits." (1) Bien qu'il ait reconnu au chapitre sur la Ville que "selon le plus ou le moins de l'équipage, ou l'on respecte les personnes ou on les dédaigne" (2), c'est sur la cour surtout qu'il dirige son observation sur "L'on se couche la cour et l'on se sur (3) A Versailles, univers artificiel et factice, s'agite une foule soumise dont l'unique occupation est de regarder vivre le Roi et d'attendre de lui charges, et faveurs. Cette cour désoeuvrée va porter une grande partie de son activité sur les affaires. "C'est un de ses aspects les moins connus, et cependant les plus caractéristiques." précise Mongrédien (4) • Les courtisans doivent se procurer de l'argent l?our maintenir un faste extérieur faute duquel ils sont discrédités. Ils exploiteront donc leur influence du roi et des ministres et se feront "donneurs d'avis". Nous verrons Gil Blas apostiller les placets au Roi contre rétribution. Ce trafic considérable d'influences et d'argent qui sera institué la cour autour de tous les monopoles et de toutes les (1) Les De l'Roe (95) (2) Ibid De la Ville (1) (3) Ibid De la Cour (22) (4) Mongrédien, Georges, Présentation de Louis XIV dans Le Memorial des

Siècles établi par Gérard Walter, p. 51

, i -10- royales fournira, La et Lesage, un champ d'observation des plus intéressants 'car, il faut le préciser, l'importance de l'argent n'intéresse le moraliste que dans la mesure oa elle réveille le loup endormi dans chaque homme, mettant au jour sa cupidité, son ambition et sa dureté. A Versailles on recherche l'argent mais aussi les titres. Engagés dans une vie trépidante et luxueuse, fascinés par les honneurs que Louis XIV faisait miroiter leurs yeux, les Grands négligent leurs affaires et confient l'administration de leurs biens des administrateurs habiles qui, tout en flattant leurs ma.!tres, les ruineront. La. et Lesage décriront et amplifieront la vanité humaine pour mieux ressortir les dangers: les chapitres de la Cour et des Grands, de que le premier volume de Gil Bias relatent l'exploitation du vaniteux par le cupide. Don Alvar prendra plaisir ruiner Grégorio, le fils du riche joaillier : ttJ'aime voir renverser la fortune de ces petits seigneurs roturiers qui s'imaginent qu'on les confond avec nous ( ••• (1) Qu'il soit noble ou roturier, le vaniteux riche sera flatté et sollicité par celui qui, plus habile, aura su mettre sa vanité en veilleuse. Nous reviendrons sur ce point dans le chapitre traitant des aspects de la nature humaine. (1) Gil Blas, T. l, p. 154 o -ll- Bien qu'il dise se réfugier dans la médiocrité, La. Bruyère se range en fait du côté des nobles; il a des gonts d'aristocrate et reproche surtout aux parvenus d'avoir bouleversé les classes et l'ordre établi. Si la corruption gagne l'administration et que . nprinces et dames d'honneur, femmes de chambre,. tout le· monde trafique." (1), il n'en reste pas moins vrai que le faste de Versailles, on voit l'âpreté générale On devine, derrière ces .. grands seigneurs et .ces grandes dames, tout un monde suspect d'hommes d'affaires besogneux et sans scrupules qui, avec la complicité du personnel de la cour, fait ses affaires. En fait, le déplorable régime fiscal était plus criticable que les partisans. La Bruyère constate la médiocrité du système mais n'y peut rien. il serait vain, lui, de vouloir tourner. en ridicule un homme fort riche: n( ••• )les rieurs sont de son côté." (2), constate-t-il. Or, vingt ans plus tard, comme le souligne Lintilhac, Lesagequotesdbs_dbs43.pdfusesText_43
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