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AGRICULTURE

EN CHIFFRES

2018

ÉDITION ????

SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI

Faire de l"agriculture un moteur de croissance

économique et un outil ecace de lutte contre

la pauvreté rurale ; tel est l"objectif de la stratégie Plan Maroc Vert. L"agriculture est réellement au centre des préoccupations de développement durable et de sécurité alimentaire. En plus de sa contribution à l"économie de près de

14%, son impact socio-économique réel est

largement supérieur grâce, notamment, à ses effets d"entrainement à l"amont, à l"aval et à travers la consommation nale des ménages. Par son mode de gouvernance structuré et responsable, le Plan Maroc Vert a créé une nouvelle dynamique dans le secteur agricole. Depuis la mise en œuvre du Plan Maroc Vert

(2008) l"investissement privé dans le secteur agricole est estimé à près de 56 milliards DH.

En outre, une valeur ajoutée additionnelle moyenne de plus de 31 milliards DHS a été réalisée entre la période 2003-2007 et la période 2008-2018 avec toutes ses implications sur l"amélioration du niveau de vie des populations rurales.

L"agriculture en chiffres 2018, présente, à travers les statistiques par lière de production,

l"évolution des principaux indicateurs du secteur agricole.

PRÉAMBULE

67

Grâce aux efforts conjugués du

Ministère de l'Agriculture, de la

Pêche Maritime, du Développement

Rural et des Eaux et Forêts et des

professionnels, l'évolution du PIBA affiche une tendance haussière, depuis l'année 2000. La mobilisation active de tous les acteurs autour de la stratégie Plan Maroc Vert, qui a replacé le secteur agricole au centre de l'économie en tant que moteur de la croissance a porté ses fruits avec un PIBA moyen (entre 2008 et 2018) supérieur à 106 milliards

DH/an soit +58?% par rapport à la

moyenne enregistrée entre 2000 et 2007.

En 2018, le secteur agricole a réalisé pour la deuxième année consécutive des résultats satisfaisants,

bénéficiant des conditions climatiques favorables caractérisées par une bonne distribution

pluviométrique. La campagne agricole 2017/2018 a dégagé ainsi une production céréalière

d'environ 103 millions de quintaux en augmentation de 7,3?% par rapport à 2017. Cette bonne

performance a tiré le PIBA à la hausse de 2,4?%. Le secteur de l'élevage s'est consolidé également

en béné?ciant de l'amélioration de pâturages et des disponibilités fourragères. En effet, la valeur

ajoutée agricole de la campagne 2017-2018 a atteint près de 125 milliards de DH.Depuis son lancement, le Plan Maroc Vert a donné une grande importance à la diversi?cation et

à la reconversion de cultures traditionnelles, vulnérables aux aléas climatiques et aux incidences

des accords de libre-échange, en cultures compétitives et à hautes valeurs ajoutées. Cet arsenal de

mesures a permis de transformer la structure du PIBA caractérisée par la réduction de sensibilité

du PIBA à la ?uctuation de la production céréalière et a renforcé la résilience de notre agriculture.

Entre 2008 et 2018, le poids du PIBA dans le PIB a varié entre 12?% et 14?% avec une moyenne

de 12,8?%. Ainsi, la contribution du secteur agricole à la croissance économique a progressé d'une

manière notable en passant de 7,3?% à près de 17,3?%.Produit intérieur brut de la branche agricole

46 56 61

75 79
69 86

6577 97

99105
96112

109123

105

122125

0 20 40 60 80 100 120 140

MILLIARDS DH

54
64

2000 199919982001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 201620172018

Source : HCP

89

UTILISATION

DE LA SAU

Structure de l"emploi selon le secteur

d"activité économique (emploi rural) en % 73,7
13,8 12,5

AgricultureServiceIndustrie & BTP

38,840,1

21,1

AgricultureServiceIndustrie & BTP

Source : HCP

Source : HCP

Structure de l"emploi selon le

secteur d"activité économique (%)

UN RÉSERVOIR

IMPORTANT

D'EMPLOIS

Céréales

59%Plantation

16%

Fourragères

5%

Maraîchage

3%Légumineuses

3%Autres

2%Jachère

12%

Répartition de la sau

selon le type d'utilisation 1011

Sur les quelques 29 milliards de m

3 de pluies utiles que le pays reçoit en moyenne annuelle, le potentiel hydraulique mobilisable, dans les conditions techniques et économiques actuelles, est estimé à 20 milliards de m3 dont 16 milliards à partir des eaux super?cielles et 4 milliards en provenance des eaux souterraines. Ce taux très important, eu égard aux possibilités matérielles du pays, n'a été atteint que grâce à une mobilisation permanente derrière la politique des barrages dont nous cueillons aujourd'hui les fruits.

Face au contexte de changement climatique couplé à la rareté relative de la ressource en eau,

le gouvernement a mis en place une politique visant à rationaliser son utilisation.

Les super?cies en irrigation localisée ont marqué une croissance continue depuis une décennie

notamment depuis 2008 avec le lancement du Plan Maroc Vert. Le dispositif incitatif prévoit de prendre en charge la totalité des coûts de la micro-irrigation pour les exploitations de moins de 5ha ou dans le cadre de l'agrégation. Notons que dans le cadre du Plan Maroc Vert, l'objectif de reconversion des super?cies vers

l'irrigation localisée est ?xé à 550 Milles Ha à l'horizon 2020. Par rapport à cet objectif près de

540 Milles Ha sont déjà réalisés, soit 98?% de l'objec

tif.

Supercie irriguée en goutte à goutte (Kha)

IRRIGATION

ET ÉCONOMIE D"EAU

050100150200300350400450500550600

250

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 201620172018

Répartition de la sau

selon le type d"irrigation

Source : MAPMDREF/DSSSource : MAPMDREF

1213

L'amélioration du niveau des exportations agricoles et alimentaires a toujours été l'un des objectifs

fondamentaux de la politique agricole. Ces exportations en 2018 ont été estimées à 25,8 milliards

de dirhams (Données à ?n septembre) avec une diminution de 29?% par rapport à 2017 et une contribution de 11,6?% dans les exportations globales.Actuellement, les produits agricoles et alimentaires marocains sont reconnus de très haute qualité dans plusieurs pays exigeants en termes de qualité des produits alimentaires importés traduisant ainsi le degré de savoir-faire et de professionnalisme des producteurs et exportateurs marocains.

Le Maroc dispose d'un potentiel avéré de

production et d'exportation (huile d'olive, les produits avicoles, les produits de terroir, etc.) grâce aux efforts d'amélioration de la qualité, de valorisation et de standardisation de la production. Les principaux marchés demeurent le marché de l'Union Européenne et la Russie. Cependant, un effort de diversi?cation vers l'Amérique du Nord et l'Afrique a été observé ces dernières années.

EXPORTATIONS

AGRICOLES

ET ALIMENTAIRES

source : Ofice de change 1415

CÉRÉALES

Importations agricoles en

valeur )Milliards DH( dont : 40,431,035,847,350,342,949,042,351,951,240,7 Céréales 17,48,911,917,319,212,817,913,618,513,610,8

Huiles alimentaires et

graines oléagineuses 5,604,164,145,115,014,074,64,25,26,04,1

Sucre brut2,23,43,34,85,13,72,93,54,64,92,7

Lait et dérivés2,21,522.32.32,53,11,91,92,52,1 Les données sont arrêtées à n septembre 2018

IMPORTATIONS

AGRICOLES

ET ALIMENTAIRES

Supercies des trois céréales principales

Blé Dur

Blé Tendre

Orge

500 1000 1500 2000 2500

1000 HA

2008-09 2009-10 2010-11 2011-12 2012-13 2013-14 2014-15 2015-16 2016-17 2017-18

1617

Les efforts déployés par le département de l'Agriculture pour mettre à disposition des agriculteurs

des semences de bonne qualité à des prix raisonnables à travers le soutien de la production et

l'utilisation des semences certi?ées en particulier depuis 2008 ont permis de diffuser une nouvelle

vague de progrès génétique au sein des exploitations agricoles avec des impacts durables sur la

productivité. L'engagement continu du département de l'Agriculture en faveur des agriculteurs a permis de

réussir la campagne céréalière 2017-2018, notamment à travers l'encouragement de l'utilisation

des semences certi?ées, des engrais et de la mécanisation.

Source : Ofice de change

Quoique les niveaux de production aient été

?uctuants lors de la dernière décennie, il est

à noter que les importations de blé tendre,

qui représentent l'essentiel des céréales importées, ont accusé, globalement, un trend baissier signi?catif traduisant l'amélioration des niveaux de production et les changements progressifs du niveau de vie du consommateur et de son régime alimentaire.

L'accroissement des importations en maïs

est dû à la faible production du maïs qui n'arrive pas à accompagner la croissance continue et soutenue du secteur avicole. Le maïs représente l'intrant de base de l'aliment composé pour l'aviculture.Ces deux résultats, implications directes de la croissance économique nationale et des choix de la politique agricole, sont en phase d'être consolidés et renforcés par le

Plan Maroc Vert qui se ?xe comme objectif

• la refonte du tissu des acteurs autour

d'agrégateurs capables d'intensifier l'investissement (intrants, stockage, logistique) ; • le recentrage sur des périmètres représen- tant un coeur céréalier à haute productivité.

Production des trois principales céréales

Importations des blés (KQt)

0

2007-08

2008-09

2009-10

2010-11

2011-12

2012-13

2013-14

2014-15

2015-16

2016-17

2017-18

10000200003000040000

Blé DurBlé Tendre

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