Louise Élisabeth VIGÉE LE BRUN (1755-1842)
Y a-t-il déjà eu une grande exposition consa- mesurée à d'autres artistes comme David. ... tsar
Lart ne sapprend pas aux dépens des moeurs! Construction du
6 janv. 2014 commandes officielles à l'élite des peintres et des sculpteurs (règle ... moins de la trajectoire de cette artiste que de son œuvre qu'elle ...
GUIDE PRATIQUE DU 1 % ARTISTIQUE ET DE LA COMMANDE
1 sept. 2020 commande artistique qui est d'offrir à tous les publics sur l'ensemble ... artistes sur l'histoire des filatures avant qu'elle ne.
LE SACRE DE NAPOLEON DAVID
Devant son refus on évoqua le mythe de l'empire carolingien
PEINTRES FEMMES
artistes dont le nom est suivi d'un astérisque ont une courte François-André Vincent qu'elle épouse en secondes noces.
Le voyage en Italie rite de passage obligé
Quelles sont les attentes des artistes lorsqu'ils entreprennent le voyage en en quoi l'expérience romaine est-elle fondatrice pour le peintre David ?
Lart qui relie un modèle de pratique artistique avec la communauté
Il m'est agréable de remercier ceux qui par leur soutien
[Title goes here]
Il a reçu le Grand prix national de la poésie pour l'ensemble Felicia Atkinson est artiste musicienne
De quelques caricatures révolutionnaires à lépoque de Goya
ensuite dans quelles circonstances et de quelle manière David s'est mis au service 23 août 1783 il est reçu à l'Académie avec La Douleur d'Andromaque7.
LE SACRE DE NAPOLEON DAVID - Lycée International de Saint
David revient à Paris à la fin de l'année 1780 pour exposer au prestigieux Salon du Palais du Louvre un "Bélisaire" illustrant l'infortune du glorieux général de l'empereur Justinien disgracié aveuglé et devenu mendiant Cette oeuvre d'un pur style néo-classique permet à David d'être reçu à l'Académie
Séverine SOFIO
Centre Maurice Halbwachs, Équipe Enquête-Terrain-Théorie " L'art ne s'apprend pas aux dépens des moeurs ! »Construction du champ de l'art, genre et
professionnalisation des artistes1789-1848
Soutenance le 3 décembre 2009
A l'École des Hautes Études en Sciences Sociales54 bd Raspail, Paris (salle 524)
Jury :
M. Philippe CIBOIS, professeur émérite à l'Université de Versailles Saint-Quentin M. André GRELON, directeur d'études à l'EHESS Mme Patricia MAINARDI, professeure à la City University of New York Mme Frédérique MATONTI, professeure à l'Université Paris I, directrice de la thèse M. Alain QUEMIN, professeur à l'Université Paris-Est, membre de l'IUF M. Daniel ROCHE, professeur honoraire au Collège de France Mme Gisèle SAPIRO, directrice de recherches au CNRS 1Résumé de la thèse
Placé dans l'ombre de ce que l'on considère traditionnellement comme deux " âges d'or » pour la
production intellectuelle et artistique en France - les Lumières d'un côté, la Modernité de l'autre
- le monde de l'art de la fin du XVIII e au milieu du XIXe siècle a finalement fait l'objet de peud'études globales. L'objectif de cette thèse est d'éclairer l'évolution des conditions sociales de la
production artistique au cours de cette période, à partir d'un point de vue particulier : celui de la
place qu'y occupent les artistes femmes. En d'autres termes, nous montrons les liens et les
influences réciproques qui ont pu exister, à cette époque, entre les mutations du monde de l'art -
en l'occurrence, sa transformation progressive en champ autonome et la professionnalisation del'activité artistique qui s'actualise alors à travers la centralité du Salon1 dans les structures
institutionnelles et dans les carrières des artistes - et les modalités de sa féminisation, qui s'avère
alors tout à fait exceptionnelle. Au début des années 1830 par exemple, la majorité des grands
ateliers de formation ont une section féminine. A la même époque, en effet, au Salon, près d'un
exposant sur cinq - jusqu'à un sur quatre dans le seul domaine de la peinture - et près d'unmédaillé sur quatre sont des femmes, tandis que, parmi les copistes employés par l'État, on
compte au moins un tiers de plasticiennes. Pour comprendre cet état de fait, il nous faut remonter aux dernières décennies de l'AncienRégime. Nous montrons ainsi, dans la première partie de la thèse, que l'application dans le monde
de l'art des réformes du système des corporations, portées par Turgot en 1776, aboutit finalement
à la contradiction d'une libéralisation de la pratique artistique dans un marché resté sous contrôle
de l'État. Cette contradiction a eu deux conséquences, qui se manifestent essentiellement pendant
la Révolution : d'une part, l'insatisfaction d'une fraction de la population des artistes face à
l'hégémonie absolue de l'Académie royale, et d'autre part une première vague de féminisation du
monde de l'art, avec l'arrivée massive de plasticiennes, souvent issues des classes dominantesdéclassées par les événements révolutionnaires, qui se professionnalisent d'emblée dans les
secteurs les plus consacrés de la production artistique, grâce à la légitimité que leur fournit une
formation dans les ateliers les plus prestigieux de cette époque - ceux des peintres néoclassiques
qui, tels Jacques-Louis David et Jean-Baptiste Regnault, incarnent, dès la fin des années 1780, une
forme de résistance à la fois esthétique et politique aux contraintes académiques.La deuxième partie traite de la réorganisation du monde de l'art, que la Révolution a laissé
exsangue, et de sa structuration autour d'une rivalité croissante entre l'État (qui entreprend alors
de soutenir, par tous les moyens, la création et les artistes) et l'Académie, que l'empiètement de
l'administration des beaux-arts sur ce qu'elle considère être sa sphère de compétence (c'est-à-dire
l'établissement des critères de sélection des artistes et la direction esthétique de l'École nationale),
contraint à incarner l'idée d'une production artistique autonome. C'est au Salon que s'actualise le
plus visiblement la lutte entre ces deux instances : dès l'Empire, l'exposition du Louvre est, en effet, soumise à deux logiques contradictoires qui maintiennent le monde de l'art dans un étatd'anomie que renforce la fin de la domination de l'École de David, mais que contribue à masquer
partiellement l'imposition de la " bataille romantique », importée dans le monde de l'art depuis le
champ littéraire par les critiques qui tentent ainsi de donner du sens à l'espace de production
artistique alors éclaté en une multitude d'écoles rivales. Parallèlement à ces transformations, le
nombre de plasticiennes continue à augmenter au sein de l'espace de production artistique : cettedeuxième vague de féminisation se poursuit non plus " par le haut » comme à la fin du XVIIIe
siècle, mais " par défaut », au sein d'un monde de l'art anomique et en transition entre deux
modes d'organisation, au seuil duquel les critères de sélection semblent provisoirement aussiinstables que flous. La professionnalisation des artistes femmes jusqu'à la fin de la monarchie de
Juillet a lieu, en outre, dans le contexte d'un abaissement du niveau social moyen des artistes des1 Il s'agit de l'exposition officielle, initialement réservée aux seuls membres de l'Académie, puis ouverte à tou·te·s les
artistes en 1791, qui est organisée au Louvre à peu près tous les deux ans, puis tous les ans à partir de 1834.
2deux sexes - un abaissement qui contribue alors à en élargir socialement et quantitativement le
recrutement.Dans la troisième et dernière partie, nous étudions plus précisément la morphologie de la
population des artistes femmes au cours de la première moitié du XIXe siècle, à travers le
traitement statistique approfondi d'un corpus constitué du millier d'exposantes qui ont participé
aux 38 Salons ayant eu lieu entre 1791 et 1848. Grâce à l'utilisation complémentaire de l'analyse
des correspondances multiples et de la régression logistique, nous avons pu établir une typologie
des carrières des cinq générations de plasticiennes qui se succèdent au Salon. Ces résultats
confirment l'exceptionnelle similitude des modes de professionnalisation des artistes hommes etfemmes, et fournissent ainsi un éclairage alternatif des effets des mutations globales du monde de
l'art sur leurs trajectoires.Plus généralement, l'emploi de méthodes à la fois qualitatives et quantitatives, dans une analyse
qui articule le niveau macro d'une étude du monde de l'art comme champ " en chantier » et
comme espace professionnel spécifique, et le niveau micro des parcours des artistes - et, en
particulier, des artistes femmes - permet de comprendre que c'est précisément parce qu'il setrouve alors tiraillé entre, d'une part, une logique de " raison d'État » et de dépendance totale vis-
à-vis de l'administration, et, d'autre part, une logique d'autonomisation de la production artistique
qui s'incarne soit dans le surinvestissement du dogme académique, soit (mais, à l'époque qui nous
intéresse, de manière tout à fait marginale) dans le recours au jugement des pairs ou au marché,
que l'espace de production artistique a pu être le lieu d'une féminisation si durable et d'un
relâchement, aussi exceptionnel que temporaire, des contraintes liées au genre.I INTRODUCTION 1
Le monde de l'art d'une révolution (1789) à l'autre (1848) : des continuités rarement mises en
évidence 4
L'histoire des créatrices et l'impasse de la réhabilitation 10 Objectiver le monde de l'art : choix conceptuels et méthodologiques 17Les sources : une nécessaire diversité 28
Genre, profession, champ 32
PREMIERE PARTIE : NAISSANCE DE L'ARTISTE LIBRE, OUVERTURE DU MONDE DEL'ART ET FEMINISATION " PAR LE HAUT » 35
I - STRUCTURATION ET FEMINISATION DE L'ESPACE DE PRODUCTION ARTISTIQUE DANS LASECONDE MOITIE DU XVIIIE SIECLE 37
I - 1. ARTISANS, ARTISTES ET ACADEMICIENS 37
I - 1. 1. Rivalités internes et instauration du régime académique 37I - 1. 2. " Maîtresses peinteresses » : les artistes femmes et leur place dans un monde de l'art
fortement endogame (1750-1780) 48 I - 2. " FUREUR TABLEAUMANIQUE » ET APPARITION D'UN PUBLIC POUR L'ART 71I - 2. 1. Le nouvel intérêt pour l'art contemporain et ses conséquences sur le marché éditorial 71
I - 2. 2. " Frénésie d'exposition » et jugement du " public » 83 a) La foule au Salon ou comment l'Académie justifie son existence par le public 84 b) Le retournement : quand " ceux qui parlent » ne sont plus " ceux qui achètent » 93 I - 3. LA MAITRISE DES ARTS DU DESSIN, NOUVEAU CAPITAL DISTINCTIF 103 I - 3. 1. De la culture des arts d'agrément à la professionnalisation dans les beaux-arts 103 I - 3. 2. Un nouvel intérêt pour la formation artistique 111 a) Les formations réservées aux garçons 112 b) Les formations réservées aux filles 115 c) Une nouveauté de la fin du siècle : les formations mixtes 118 II - L'ACADEMIE CONTESTEE ET LES ARTISTES FEMMES AU COEUR DES DEBATS (1777-1787) 123 II - 1. SUBVERTIR LES REGLES DU JEU ACADEMIQUE : LE " CAS GREUZE » 124 II - 2. CONTOURNER LES MONOPOLES : LE SALON DE LA CORRESPONDANCE 131II - 3. DEUX FEMMES A L'ACADEMIE ROYALE 140
II - 3. 1. Une réception exceptionnelle à plus d'un titre 140 II - 3. 2. Des artistes particulièrement exposées 153 II - 4. GENRE ET EDUCATION ARTISTIQUE : LA QUESTION DU NU 160 II II - 4. 1. Le spectacle de la place Dauphine 160 II - 4. 2. Le débat de 1785 : peinture du nu et ordre social 166 II - 4. 3. Ouverture des ateliers néoclassiques " féminins » 181 III - DEBATS REVOLUTIONNAIRES ET NORMALISATION DU STATUT D'ARTISTE FEMME 195 III - 1. LES CONTESTATIONS DU SYSTEME ACADEMIQUE AVANT LA REVOLUTION 197III - 2. 1789-1793 : TENTATIVES DE REFORMES 205
III - 2. 1. L'Académie divisée : conservateurs, réformateurs et radicaux 205III - 2. 2. Émulation ou égalité ? 216
III - 3. LE TOURNANT DE L'AN II : FIN DE L'ACADEMIE ET APPARITION DE L'ARTISTE-CITOYEN 225 III - 3. 1. Réformer le monde de l'art : avec ou sans les femmes ? 225III - 3. 2. " Derrière la toile est la Misère... » : la situation économique des artistes pendant la
Révolution 246
III - 4. REPRISE EN MAIN DU MONDE DE L'ART PAR LE POUVOIR ET GARANTIE D'ACCES POUR LESPLASTICIENNES 253
DEUXIEME PARTIE : EMERGENCE DU CHAMP DE L'ART, ANOMIE ETFEMINISATION " PAR DEFAUT » 267
I - LA " DOXA » ACADEMIQUE, PRISE ENTRE LE MARCHE ET LA RAISON D'ÉTAT 276 I - 1. " IL FAUT FAIRE TRAVAILLER LES ARTISTES » : LA FIN DE LA HIERARCHIE DES GENRES ? 276 I - 1. 1. Brouillage des frontières et porosité des genres picturaux 278I - 1. 2. La réaction académique 290
I - 2. LE SALON, AU COEUR DES RAPPORTS DE FORCE 297 I - 2. 1. Revalorisation du Salon et apparition des " refusés » 300 I - 2. 2. Un Salon sans alternative : l'équilibre des forces 305I - 2. 3. " Est-ce là ce qu'on est en droit d'attendre d'une exposition ? » : le jury contesté 316
I - 3. INDETERMINATION ESTHETIQUE ET IMPOSITION DE LA " BATAILLE ROMANTIQUE » 334I - 3. 1. Un monde de l'art en pleine anomie 334
I - 3. 2. Le rôle de la critique, à la frontière de l'art et de la littérature 350 I - 4. " DE L'OPPRESSION DANS LES ARTS » : 1848 ET LA PROFESSION D'ARTISTE 368 II - " ÉLEVE DE... » : LA FORMATION, UNE RESSOURCE POUR LES DEUX SEXES 375 II - 1. LE CURSUS HONORUM ACADEMIQUE : LA LOGIQUE DU CONCOURS 377 II - 2. LES ATELIERS PRIVES : UN PASSAGE OBLIGE POUR TOU·TE·S 391II - 2. 1. Les étapes de la formation 396
a) Le dessin 396 b) La peinture 398 II - 2. 2. L'atelier, une nouvelle famille pour les jeunes artistes 400 III a) La " masse », la " blague » et autres rites d'ateliers 400 b) Les " écoles » en concurrence 416 II - 3. APPRENDRE A DESSINER : MANIERES FEMININES D'INTEGRER LE MONDE DE L'ART 419 II - 3. 1. L'École gratuite de dessin : le voeu de Bachelier exaucé 420II - 3. 2. L'art au pensionnat 424
a) L'instruction des jeunes filles dans les milieux aisés 424 b) Le cas des " demoiselles de la Légion d'honneur » 433 II - 3. 3. Traités pour tous et méthodes " pour dames » 441 II - 3. 4. Spécificités de l'apprentissage artistique des femmes 446a) Le modèle vivant : de l'héritage prérévolutionnaire au nu comme " mal nécessaire » 446
b) Relations avec le maître et conditions de travail 463 c) Maître homme ou maître femme ? 477 TROISIEME PARTIE : CARRIERES, GENRES, GENERATIONS. PORTRAIT DESARTISTES EN TRAVAILLEUSES 485
I - CONSTITUTION DU CORPUS D'ARTISTES 487
I - 1. LES LIVRETS : RETOUR SUR LES COULISSES DU SALON 488I - 2. LES CARRIERES AU-DELA DES EXPOSITIONS 494
I - 3. LE ROLE DES REFUS ET DES RECOMPENSES DANS UNE CARRIERE 500I - 3. 1. Le refus : un passage obligé 500
I - 3. 2. Les récompenses : conséquences de la sursélection des plasticiennes ? 509 a) Les marques honorifiques 509 b) Facteurs de réussite 515 II - ANALYSE D'ENSEMBLE : PRATIQUES ET PARCOURS DES EXPOSANTES AU SALON 1791-1848 524 II - 1. CODAGES ET REGROUPEMENTS : LE PROBLEME DES PROFESSIONS DES PERES ET DES MARIS 526II - 2. VARIABLES ACTIVES ET SUPPLEMENTAIRES 535
II - 3. L'ESPACE DES PRATIQUES 545
II - 4. UN CAS A PART : LES SCULPTRICES ET LES GRAVEUSES 553 III. D'UNE GENERATION A L'AUTRE, DES TYPES DE TRAJECTOIRE QUI EVOLUENT 564 III - 1. LES EXPOSANTES DE LA REVOLUTION : LES GENERATIONS PRIVILEGIEES 568 III - 2. LA GENERATION INTERMEDIAIRE : RENOUVELLEMENT DE LA PEINTURE D'HISTOIRE ET ESSORDES GENRES " MINEURS » 584
III - 2. 1. La mode du " genre historique » 587III - 2. 2. Provinciales et célibataires 596
III - 3. LES GENERATIONS DES ANNEES 1830-40 : SEXUATION DES CARRIERES ET DEPENDANCEACCRUE AUX AIDES DE L'ÉTAT 604
IV III - 3. 1. Les peintres de fleurs 607
III - 3. 2. Les copistes : " petites mains » et exposantes consacrées 616 a) Un cas de consécration par la copie : les peintres sur porcelaine 628 b) Copier pour gagner sa vie 631 c) La rhétorique de l'honorabilité 637 d) La copie, une ressource pour " outsiders » ? 643 e) Les copistes au Louvre : un aspect méconnu de la vie d'artiste 645CONCLUSION : M
LLE CAMILLE EUDES, ARTISTE UNIVERSELLE ? 656
La féminisation symbolique de la figure de l'artiste 658La légitimation par le travail 663
Un champ en chantier : des incertitudes propices à la féminisation 669Prologue 674
ANNEXES 677
LES ARTISTES FEMMES AU SALON 1791-1848 678
TABLEAUX SYNOPTIQUES 678
TABLEAU 1 : LES POSTULANT·E·S AU SALON 678
TABLEAU 2 : LES EXPOSANT·E·S AU SALON 679
TABLEAU 3 : LES REFUSE·E·S 681
TABLEAU 4 : LES MEDAILLE·E·S 682
I. SOURCES MANUSCRITES 684
ARCHIVES DE PARIS 684
ARCHIVES NATIONALES 684
ARCHIVES DES MUSEES NATIONAUX 684
BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE 685
ARCHIVES NUMERISEES 685
II. SOURCES IMPRIMEES 685
OUTILS DE RECHERCHE 686
CATALOGUES D'EXPOSITION 686
ARCHIVES EDITEES 687
DICTIONNAIRES BIOGRAPHIQUES ET ANNUAIRES D'ARTISTES 688 BIOGRAPHIES, MEMOIRES, CORRESPONDANCES, XVIIIE-XIXE SIECLES 688III. BIBLIOGRAPHIE 690
V ARTISTES FEMMES - GENERALITES 690
ARTISTES FEMMES ACTIVES ENTRE 1789 ET 1848 - ÉLEMENTS BIOGRAPHIQUES 692 MONDE DE L'ART, CRITIQUE ET ARTISTES (XVIIIE-XIXE SIECLES) 697 HISTOIRE SOCIALE ET CULTURELLE (XVIIIE-XIXE SIECLES) 708SOCIOLOGIE 714
METHODES QUANTITATIVES 719
ILLUSTRATIONS 721
1Introduction
Le 13 février 1828, le comte Auguste de Forbin, qui occupe le poste de directeur des Muséesdepuis le retour des Bourbons au pouvoir écrit au baron de La Bouillerie, Intendant général :
" Par votre lettre du 11 de ce mois, vous me faites l'honneur de me transmettre les demandes de travaux formées par mesdemoiselles Le Bot et Pagès. Ces dames ont des talents (...) [mais] vous venez d'avoir la preuve du grave inconvénient de céder à des considérations et de confier des travaux aux femmes artistes. Les élèves des académiesqui ont remporté des prix ou des médailles (...) méritent seuls, je le répète, toute votre
sollicitude. Les copies de portraits de Sa Majesté et d'autres travaux de cette nature sont considérés à juste titre par eux comme de hautes faveurs. »1 Cette lettre, où l'emploi de femmes (même si elles sont talentueuses) par l'administration des beaux-arts de la Restauration est présenté non seulement comme un mauvais choix mais commeune cause de problèmes, peut être, à première vue, interprétée comme une expression plutôt
banale de la misogynie que l'on prête traditionnellement au XIXe siècle en général, et aux sphères
artistiques et politiques (puisque nous sommes ici au carrefour des deux) en particulier. A yregarder de plus près, toutefois, on note plusieurs éléments étonnants. Le premier est le ton
manifestement agacé de Forbin : cet agacement, fort peu habituel chez le directeur des Musées, 1Archives des Musées nationaux [A.M.N.], sous-série P30, dos. " Le Bot », note du comte de Forbin à l'Intendant
général, 13 février 1828. Par souci de lisibilité, nous avons systématiquement adapté la graphie de l'époque étudiée,
aux normes grammaticales et orthographiques de la nôtre.2 dont les courriers sont en général beaucoup plus policés, est d'autant plus surprenant qu'il
s'adresse ici à son supérieur hiérarchique2. Certes Forbin, ancien peintre reconnu et responsable
effectif, depuis presque quinze ans, de la politique artistique nationale, entretient un rapport de force permanent avec La Bouillerie, qui tient les cordons de la bourse. Les tensions sont donc habituelles entre cet " homme de l'art » qu'est le directeur des Musées, et l'homme de Cour,chargé d'entériner ou de refuser les acquisitions proposées par Forbin. Le ton désapprobateur de
la lettre, néanmoins, contraste avec les manières de procéder habituelles du directeur des Musées
qui use davantage de la négociation que de la réprimande. On peut supposer que cette dernière a
été suscitée par l'incident évoqué à demi-mot par Forbin (" vous venez d'avoir la preuve... ») et
dont on ignore malheureusement tout, en dehors du fait qu'il impliquait vraisemblablement lesartistes mentionnées. Quoi qu'il en soit, le comte de Forbin apparaît irrité au point de faire des
affirmations si surprenantes qu'on ne peut s'empêcher de les attribuer à une certaine mauvaise foi.En effet, non seulement Forbin lui-même a coutume, depuis près de quinze ans qu'il est en poste,
de travailler avec des plasticiennes3 en leur faisant accorder des commandes, des copies de
tableaux officiels et des récompenses au Salon, mais il ne peut ignorer que les " élèves des
académies » (i.e., pour l'essentiel, les élèves de ce qui s'appellera un peu plus tard l'École des
Beaux-Arts) primés ou médaillés, mentionnés par le directeur comme les seuls récipiendaires
légitimes de commandes et de copies pour l'État, seraient alors en nombre bien trop réduit pour
faire face à l'accroissement permanent de la demande en matière artistique des services de la Cour
et de l'administration4. Ensuite, dans sa lettre, Forbin semble opposer nettement les " femmes
artistes » et les " élèves des académies qui ont remporté des prix ou des médailles » pour la
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