[PDF] Nordahl Lelandais : de nouveaux soupçons

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Des terrains cancrignes ?

Les billes en caoutchouc utilises sur les pelouses synthtiques seraient nocives pour la sant. En Cte-d'Or, lus et responsables sportifs s'interrogent. Photo Philippe BRUCHOT

La Cte-d'Or

veut des preuves

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DIJON qui sont les trente et un vélos volés ?

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DIJON picerie de nuit : amende pour vente d'alcool

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DIJON

Six jours

de fte aux Grsilles

Photo DR

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DAROIS

La championne du monde

de voltige a choisi Dijon

Photo Rémy DISSOUBRAY

PAGE 27AGRESSION SEXUELLE SUR UNE FILLETTE

Nordahl Lelandais :

de nouveaux soupons

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JEUDI 7 JUIN 2018 LE BIEN PUBLIC

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E n quelques annes, elles ont pouss■ comme des champi- gnons. Invent■es aux états-Unis dans les ann■es 1960, les pelouses synth■tiques ont d■barqu■ en Fran- ce il y a une quinzaine d'ann■es. Et pour de nombreux clubs, elles sont devenues LA solution id■ale pour jouer et s'entraner, quelles que soient les conditions climatiques.

Seulement voil, depuis la diffu-

sion d'un reportage en d■but d'an- n■e dans l'■mission Envoy spcial, sur France 2, des voix commencent ■mettre des doutes quant la nocivit■ des millions de petites billes en caoutchouc utilis■es pour couvrir ces pelouses. Billes qui sont directement extraites de pneus usa- gers et dont les ■manations pour- raient mme s'av■rer canc■rignes.

Une information qui n'a pas ■chap-

p■ certains ■lus en Cte-d'Or, dans les collectivit■s qui nourris- sent le projet de construire un ter- rain synth■tique. C'est le cas de la communaut■ d'agglom■ration

Beaune Cte & Sud, qui souhaite

en implanter un au stade Guigone- de-Salins. Une structure qui serait destin■e aux ■lves de l'agglo et l'■quipe de rugby du CS Beaune.

Pneus ``origine France''

et billes de liége

En fvrier, un lu d'opposition, Ra-

phal Bouillet (PS), a ainsi interpel- l■ la majorit■ sur le sujet. " Il s'av- re que la plupart des terrains synth■tiques install■s aujourd'hui sont recouverts de granulats plasti- ques, issus de vieux pneus recycl■s.

Il semble que plusieurs ■tudes mon-

trent que ces granulats ne sont pas sans danger et qu'ils pourraient tre l'origine de cancers, en parti- culier de lymphomes chez les plus jeunes. Particulirement les gar- diens de foot, davantage en contact avec les substances incrimin■es », explique-t-il. " Ces billes contien- nent toutes sortes de mol■cules, dont plusieurs HAP (hydrocarbu- res aromatiques polycycliques), qui sont des canc■rognes av■r■s ou probables. Certains pays, comme la

Sude ou les Pays-Bas, ont d'ores et

d■j interdit ces granulats. Et il en existe, a priori aujourd'hui, base de caoutchouc naturel ou de lige.

Je me permets, au nom du principe

de pr■caution et compte tenu des responsabilit■s qui sont les vtres en matire de sant publique et de protection de l'environnement, de vous alerter sur ces probl■mati- ques, de sorte que le projet de ter- rain synth■tique Guigone-de-Sa- lin puisse tre reconsid■r■ si n■cessaire et en tout ■tat de cause envisag■ la lumire de ces ■l■- ments. »

D■but mars, Raphal Bouillet a re-

u une r■ponse du pr■sident de la collectivit■, Alain Suguenot (LR).

Dans son courrier, le maire de

Beaune rappelle d'abord que le re-

portage de France TV s'appuie " sur des constats d'■quipements de premire g■n■ration, pos■s autour des ann■es 2000 et avant. [¼] Tous les projets r■cents doivent obligatoirement rpondre aux exi- gences de normes franaises et europ■ennes. ». Puis il explique qu'une " r■glementation europ■en- ne stricte encadre l'utilisation des substances chimiques de tous ces produits. Depuis 2010, les pneuma- tiques produits dans les pays de l'UE sont conformes cette r■gle- mentation ». L'ancien d■put■ pr■ci- se ensuite que " le terrain r■alis■

Vignoles a subi une recherche en

toxicologie avec avis conforme par un laboratoire agr■■ ». Et que " l'origine du caoutchouc recycl■ est franaise, pour s'assurer d'une traabilit■ ».

Et de conclure : " Le projet de Gui-

gone-de-Salins tiendra bien enten- du compte de toutes les pr■conisa- tions ■tablies par les organismes de contrle. Le cahier des charges in- t■grera la technicit■ ``dernire g■n■- ration'', conforme la destination du site d■di■ la pratique du sport scolaire, des usagers urbains et la pratique sp■cifique du rugby.

Nous nous dirigeons donc vers un

filament synth■tique fibrill■, qui re- tient le remplissage, lui-mme com- pos■ de billes de lige ».

Bertrand LHOTE

CTE-D'ORSANT

Les gazons synthtiques vont-ils devenir maudits ?

Selon certains scientifiques, les billes en caoutchouc utilis■es sur les pelouses synth■tiques pour-raient étre nocives pour la sant■, voire canc■rignes. Alors qu'une ■tude est en cours, des ■lus commencent s'interroger. Com-me Beaune, en Cte-d'Or.

Lorsqu'on joue sur gazon synthtique, les billes en caoutchouc se glissent dans les chaussures et les chaussettes et entrent en contact avec la peau. Photo Stphane RAK

Le projet de Guigone-

de-Salins tiendra bien entendu compte de toutes les pr■conisations ■tablies par les organismes de contrle.Alain Suguenot, maire de Beaune 03

CDO - 1

ACTU C■TE-D©OR ET RéGION

CTE-D'ORSANT

Les gazons synthtiques vont-ils devenir maudits ?

Lorsqu'on joue sur gazon synthtique, les billes en caoutchouc se glissent dans les chaussures et les chaussettes et entrent en contact avec la peau. Photo Stphane RAK

Suite la diffusion du reportage sur

France 2, la Fédération franaise de

football (FFF) a transmis une note ■ ses ligues (instances régionales) et ses districts (instances départementales).

Elle y rappelle que sur 28 000 terrains

classés en France, 2 800 terrains sont

équipés de pelouses synthétiques,

soit 10 % du parc. Sachant que la FFF contribue au financement d'environ

300 nouveaux terrains synthétiques

chaque année. La fédération précise aussi que " de nombreuses études ont été réalisées », mais " aucune ne con- clut ■ un risque, que ce soit par inha- lation, contact ou ingestion. » Tou- jours selon cette note, " la dernire étude a été réalisée par l'ECHA (Eu- ropean chemical agency), saisie par la commission européenne. Les con- clusions, parues en février 2017 sont trs claires : il n'y a pas de preuve scientifique d'une augmentation du risque de cancer lié ■ l'impact des

HAP (hydrocarbures aromatiques

polycycliques) ; on relve une présen- ce négligeable de métaux, en dessous des limites permises dans la législa- tion actuelle des jouets ; aucune pr- occupation identifiée n'est liée ■ la présence de phthalates, benzothiazo- le et méthyle isobutyl ketone qui sont, par ailleurs, en dessous des normes. »

L'enqute révélerait simplement que

" des composés biologiques (organi- ques) volatils émis par des granulats en caoutchouc pourraient parfois causer une irritation aux yeux et ■ la peau. » poisses, " jamais aucun enfant ne s'est plaint »

Toutefois, la FFF " demande aux en-

treprises qui réalisent les terrains syn- thétiques d'informer clairement les propriétaires et utilisateurs sur la composition des terrains ». Et elle livre quelques conseils aux instances dirigeantes du football local : " En cas de doute, par principe de précau- tion, ou dans le cadre d'un suivi sani- taire recommandé, pratiquer des tests comme le conseille le rglement des terrains de la FFF. »

De son cté, la Ligue de football de

Bourgogne-Franche-Comt ne se

montre pas plus alarmiste. " l'heu- re actuelle, nous ne sommes pas vrai- ment convaincus de la dangerosité de ces terrains. Car, ■ ce jour, aucune

étude n'a démontré quoi que ce

soit », confie son secrétaire général,

Jean-Marie Coppi, qui précise que la

région compte 84 terrains synthéti- ques, dont 21 en Cte-d'Or. " La FFF s'est engagée ■ mener des analysesquotesdbs_dbs44.pdfusesText_44