[PDF] La prise de Constantinople LA PRISE. DE CONSTANTINOPLE. Personne

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LA PRISE

DE

CONSTANTINOPLE

Personne

n"ignore qu"en 1204 la Qua- trième

Croisade, au lieu de se diriger

vers

Jérusalem, procéda à la Prise de

Constantinople,

mais on connaît moins, sans doute, quelle étonnante texture de relations, tissée dans le temps et l"espace, environne cette aventure - et que le présent ouvrage, non sans y participer à plus d"un titre, révèle peu à peu.

Pour anodins

ou éloignés qu"ils parais- sent d"abord, nulle scène, nul geste qui ne gravitent en effet, semble-t-il, autour de cet événement. Mais celui-ci n"a peut-

être été

tramé, en fait, que pour per- mettre des agissements d"une tout autre envergure...

Ainsi la lecture

se développe-t-elle de surprises en surprises, provoquées par la composition singulière du livre et par une écriture aux raffinements naturel- lement byzantins : la Prose de Constan- tinople.

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DE 1 A 30 PLUS SEPT

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IL

A ÉTÉ TIRÉ EN OUTRE CENT

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MARQUÉS " 112 » NUMÉRO-

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DE 1 A 112 ET RÉSERVÉS A LA

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DES ÉDITIONS DE MINUIT

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à Isis, donc. Retrouver ce titre sur Numilog.com

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Une telle figure est le lieu de

convergence de toutes ses parties et doit être son propre support. PLINE

L"ANCIEN.

(Histoire naturelle.) Retrouver ce titre sur Numilog.com émergent de la région ombreuse ; la zone de lumière est per- forée de creux obscurs. Si elle se laisse astreindre à une lecture périlleusement exces- sive, l"observation ne pourra plus éluder le rôle microscopique, sur les versants du sable, des paillettes de mica.

Plus longue,

l"ombre du donjon autorise un ultime passage abrité vers les murailles, mais son étroitesse relative risque d"exclure désormais toute vie diagonale d"un tertre à un autre, tout arrêt secret dans un repli, tout biais inattendu. Au ciel, très haut, surplombant les remparts et la lune, évo- luent deux nues inégales à l"instant suscitées par une masse nuageuse unique, nacrée, qu"on eût d"abord déclarée immobile.

Lorsque le

regard, à peine détourné, s"apprête à considérer de nouveau les ultimes phases de la scission, il ne rencontre plus qu"un nuage isolé qui resplendit assez pour éclipser les étoiles alentour, qui continue d"insensibles métamorphoses par enco- ches et protubérances locales, et se déplace lentement, par tout le ciel, vers l"occident où Vénus est inscrite. Nul mouvement, au contraire, sur les remparts, nul cliquetis, nul appel ni mot de passe à peine prononcé. Si une sentinelle accomplit sa faction aux créneaux, tourne à point nommé, mesure les pas de son va-et-vient en les réglant aux délicates fissures du chemin de ronde ou à tel alignement des galets sur le sol, si elle finit, ainsi, par se laisser absorber jusqu"à donner sa marche l"unique but de son perfectionnement propre, c"est dans un silence parfait.

Seuls parviennent peut-être, latéralement,

les bruissements d"une eau éclaboussée et qui retombe en pluie, le froissement d"une page qui tourne, ou encore, puisqu"une nouvelle rime doit Retrouver ce titre sur Numilog.com être concédée au système, le crissement du gravier dans l"allée. Or, maintenant que la vue s"accoutume au spectacle, une fente de lumière verticale, tranchant sur les bleutés nocturnes, déclare une meurtrière à la paroi du donjon. Très mince, elle tremble, et disparaît même, quelquefois, lorsque le regard un instant déplacé s"y repose, comme abolie par une minuscule dé- faillance de l"œil. Tenir ici, encore, cependant. Non pas allongé à terre, et n"offrant de soi qu"une surface très restreinte, la dissimulant de plus derrière quelque tertre lui-même peu lisible, le souffle écourté par l"armure, le visage si proche du sable que la vision en est troublée par l"instable luminosité, comme imaginaire, des paillettes de mica - mais, puisque l"ombre du donjon s"est accourcie au point d"être inu- tile, choisir plutôt, en pleine clarté, une attitude imprévue, celle, conventionnelle, emphatique, du combattant debout.

La jambe

gauche est à demi pliée en avant ; l"autre au con- traire, reste en retrait, droite. Par-dessus le haubert, le bliaud blanc

présente, à hauteur du torse, la broderie d"une rouge croix fourchue. Un ceinturon de cuir fauve le resserre à la taille.

La croix

se lit encore sur l"écu blanc porté par le bras gauche.

Comme le

bouclier ainsi tenu et le genou plié déportent avec excès la silhouette vers l"avant, le maintien de l"équilibre est dévolu au bras droit.

Celui-ci

est donc à peu près vertical et la main, protégée par un gant dont le crispin remonte jusqu"au coude, oriente la mas- sive poignée du sabre de manière telle que la lame horizontale, pointée en avant, resplendissante, surplombe la coupole du casque.

Simples

déplacements alternés d"une ombre ou froissement Retrouver ce titre sur Numilog.com d"une page tournée en un sens puis dans l"autre, un incident minime suffirait, semble-t-il, à ébranler cette précaire immobilité. Tel fragment latéral de dialogue :

Jure-moi que tu...

Il m"avait semblé reconnaître...

Jure-moi que tu...

estompé il est vrai aussitôt que surgi, laisse cependant impas- sible, dans son intégralité, cet édifice minutieux. Sous la lame luisante, juste ébréchée ici et là par d"infimes encoches, le casque arrondit son dôme d"acier clouté. La verticale bleu-gris du nasal scinde le visage en deux parts symétriques. Si mince qu"on prendrait d"abord cette ligne crénelée pour une minuscule erreur de l"œil, une fissure anfractueuse sépare la tête du tronc. Sur la nuque, même, à l"emplacement du mastoïde, là où un

éclat

métallique a sauté, se révèle le pivot central. C"est une simple allumette enfoncée dans les profondeurs du corps et dont l"extrémité dépasse. Creuse, la tête du soldat de plomb vient s"y empaler. Les deux bords de la brisure rejoignent très exactement, pour aberrants qu"ils soient, leurs creux et leurs convexités récipro- ques, mais la moindre translation ascendante le long de l"axe, en écartant cette imbrication précise, permet à la tête de tourner complètement, dans un sens puis dans l"autre. Ed. se retourne. Il s"assure que ces pièges inédits n"ont pas retardé, de nouveau, ceux qui l"ont accompagné jusqu"ici.

Bleuâtre, le

léger filtre respiratoire, indispensable tant que l"on n"est pas acclimaté à l"atmosphère nouvelle, partage en deux le

haut de sa face. La combinaison bleu-sombre, métallisée, moule Retrouver ce titre sur Numilog.com

souplement ses muscles d"athlète. Sur le torse, dans un écu rouge que les pectoraux déforment, s"enlacent les deux initiales d"or S et L.

L"insigne de la Légion

Solaire se lit encore, homologue, ré-

duite, sur le casque hémisphérique qui protège le crâne.

Bottée,

la jambe droite à demi fléchie prend appui sur la pente aux mousses compliquées, d"où s"élèvent suivant diverses courbes les cactées vénusiennes. La jambe gauche, en retrait, demeure en complète extension. La main droite élève horizontalement, au-dessus du casque, le fulgurant lumineux. Etroitement gantée, la main gauche se ferme sur une carte en maint sens froissée, dont les linéaments verdâtres paraissent aussi complexes que la silhouette de la cita- delle érigée sur une colline, dans les lointains. Les fortifications proposent une matière bleuâtre, polie, lucide, distribuée en surfaces entrecroisées que gauchissent, multiplient et décalent divers effets de réflexions réciproques. A chaque dépla- cement de l"œil, des arêtes, des rentrants imprévus, à chaque déplacement de l"œil, des arêtes, des rentrants imprévus, des perspectives paradoxales se déclarent à chaque déplacement de l"œil, des arêtes, des rentrants imprévus, des perspectives para- doxales se déclarent selon un ordre incomplet qui pénètre l"es- prit, à chaque déplacement de l"œil, des arêtes, des rentrants imprévus, des perspectives paradoxales se déclarent selon un ordre incomplet qui pénètre l"esprit et y accrédite l"idée qu"il existe un point de cet espace d"où il est possible de percevoir simultanément la convergence des rythmes de toute la configu- ration et d"en pénétrer les arcanes en tous sens à chaque dépla- cement de l"œil. La présente maquette est naturellement trop grossière pour rendre compte d"une telle architecture. Retrouver ce titre sur Numilog.com métalliques, apparaissent en divers points de la surface verdâtre de l"iris, s"effacent, affleurent, plus loin des ombres grises, lui- santes, métalliques, apparaissent en divers points de la surface verdâtre de l"iris, s"effacent, affleurent plus loin selon un cycle si lent autour des ombres grises, luisantes, métalliques, qui apparaissent en divers points de la surface verdâtre de l"iris, s"effacent, affleurent plus loin selon un cycle si lent autour de la pupille sombre, lumineuse, qu"il est impossible, sans relire davantage, de les suivre plus longtemps. Les yeux sont bien ouverts.

D"innombrables taches de

rousseur, éparses, compliquent le sommet des pommettes.

Immobile,

la jeune fille a repris la pose.

Ouvert sur

ses genoux, le livre capte son intérêt passionné.

Une fine

chaîne d"or retient sur la gorge une médaille ellip- tique gravée d"une croix. Le moindre déplacement de l"œil impose pourtant une version différente. Les deux perpendiculaires tracées dans l"ovale figurent les axes essentiels - le nez, les yeux - d"un visage stylisé. Il faut alors vérifier si la barre horizontale de ce masque comporte les deux fentes qui autorisent la vision. Pour cela, il convient de s"approcher.

Le courbe décolleté de

la robe dont le niveau est fixé par une ondulation de dentelle blanche découvre amplement les

épaules.

Celles-ci doivent être modelées avec soin. De délicats motifs affleurent à la surface vert tendre du

tissu. Reproduites à plusieurs exemplaires en des places équidis- tantes, les figures ont été choisies, semble-t-il, de manière à

évoquer la

période des croisades. On distingue notamment la Retrouver ce titre sur Numilog.com coupole d"un casque qu"un nasal prolonge, l"écu frappé de la croix emblématique, une fortification crénelée, un grimoire aux précieux recoupements. Un minuscule damoiseau à genoux, tête nue, immobile, baisse les yeux sur ses mains presque jointes, pendant l"adoubement. La housse d"un destrier évoque, parmi des ramages, plusieurs poissons schématiques. On remarque en- core une quintaine, avec le heaume et le bouclier.

Tronconique, surmonté

d"une aigrette de plumes, le heaume représente en surface, selon une croix rivée aux extrémités bifides, les linéaments du visage qu"il peut recouvrir. L"axe vertical assigne le nez, la branche horizontale, les yeux. En se portant plus près, on découvrirait peut-être les deux ouvertures, juste fendues, qui permettent la vision. Le bouclier est orné d"un écu homologue qui en porte à son tour un troisième, en abyme. Pour s"assurer que cette minuscule figure, au centre, n"en contient pas une autre encore, ultime, ponc- tuelle, il faudrait ne plus hésiter à s"avancer davantage, au risque de pénétrer dans la sphère d"influence du frais parfum qui émane de la silhouette. Telle approche, sans doute, serait prématurée. A ce stade, et sur une esquisse aussi rapide, il est impossible de dessiner les impressions du tissu autrement que par des astérisques succincts : quatre petits segments se coupant en leur centre, et perpendi- culaires deux à deux. Les emplacements doivent être localisés avec exactitude, en revanche, si

l"on veut saisir le modelé de la toile sur le corps. Même si la couturière s"est efforcée d"accorder les motifs

une partie du grimoire, par exemple, avec le fragment de tel autre -, leur équidistance théorique est bouleversée par les Retrouver ce titre sur Numilog.com diverses coutures et la rangée axiale des huit boutons, par les plis aléatoires du tissu sur les mollets et sur les cuisses. Mais le crayon, inspiré aussi bien par la blancheur du rec- tangle et le grain du papier, pourrait s"abandonner à suivre les déplacements alternatifs de la lumière et des ombres sur la page, cercles rapides, gris ou blancs, flous, sur fond contraire ou se laisser de nouveau séduire, dangereusement, par les courbes concaves, convexes, paraboles fragmentaires mobilisées pourquotesdbs_dbs44.pdfusesText_44

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